L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CMXC : Un autre panneau dont j'aimerais comprendre le sens...

Voici un nouvel article que je peux ranger dans la catégorie "panneaux", une des lubbies (parmi d'autres) du rédacteur de ce blog...

En effet, le 17 septembre dernier alors que j'achevais une croisière sur le canal Saint-Martin avec mon association "Le 4e au coeur", j'ai remarqué ce panneau que je n'avais jamais vu dans le port de l'Arsenal (côté 4e). On peut voir dans la photographie ci-dessous, où il est situé :

J'aimerais comprendre à quoi sert ce panneau. Voici plusieurs hypothèses :

1°) Indiquer aux résidents temporaires du port, une direction quand ils sortent de leur bateau mais dans ce cas, si ce ne sont pas des Parisiens, pourquoi ne pas indiquer "Place de la Bastille". Il y a plus de chance qu'ils cherchent ce nom que "colonne de Juillet"...

2°) Indiquer à tout visiteur le nom de cette chose que l'on voit à l'horizon (car on voit la colonne depuis le bassin de l'Arsenal)... mais dans ce cas, là encore je suis sceptique. Si le visiteur ne sait pas qu'il s'agit de la colonne de Juillet, il faudrait peut-être commencer par lui indiquer qu'il s'agit de la Place de la Bastille.

Bref, j'aimerais qu'on m'explique le sens de ce panneau perdu au milieu de nulle part... qui comme tous les panneaux est financé par nos impôts. Je n'accuse personne en particulier car je n'ai aucune idée de la date à laquelle ce panneau a été installé (contrairement au panneau "sanisettes" dont j'ai parlé il y a peu [article du 29 septembre 2011]).

S'il y en a qui peuvent m'éclairer sur le sujet, ils peuvent laisser un commentaire...

CMLXXXIX : Les statues de l'Hôtel de Ville (76e volet) : "F. MIRON"... Un hommage à un prénommé François qui a laissé un bon souvenir à la tête de Paris !

Voici le 76e épisode de la saga consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville : elle concerne François Miron que l'on peut voir au 1er étage juste à droite du portail central :

François Miron est né à Paris en 1560. Issu d'une famille de robe, il a été membre de la haute magistrature parisienne. Il est resté célèbre pour avoir été prévôt des marchands de 1604 à sa mort (le 4 juin 1609). Il a utilisé une partie de ses ressources pour achever la construction de l'Hôtel de Ville dont les travaux avaient commencé plus de 60 ans plus tôt sous François Ier (voir l'article du 15 octobre 2011 consacré à Pierre Viole qui est situé lui à gauche du portail central). Cette volonté de consacrer son argent pour la maison commune des Parisiens est mise en évidence par la statue : la main gauche du personnage tend une bourse. Faut-il regretter le temps où des édiles zêlés mettaient les mains à la poche pour oeuvre en faveur de l'intérêt général ? En tout cas, cela a valu à François Miron le surnom élogieux de "Père du Peuple"...

J'ai déjà écrit un article à propos de la rue François Miron située dans le 4e arrondissement entre la rue Lobau et la rue Saint-Antoine (voir article du 20 janvier 2010).

La statue de François Miron a été sculptée par Henri-Frédéric ISELIN. Le musée Georges-Garret de Vesoul possède un modèle en plâtre de cette statue (voir le lien suivant).

CMLXXXVIII : Des chocolats fabriqués dans le 4e arrondissement : des images du laboratoire du chocolatier Girard

Je publie cet article à l'occasion de la tenue du chocorama qui se tient ce week-end à l'espace des Blancs-Manteaux Pierre-Charles-Krieg. Cette année, c'est le Mexique qui l'invité d'honneur (voir le lien suivant)

Nous avons la chance d'avoir dans le 4e arrondissement un grand nombre de magasins qui vendent du chocolat. Cependant, sauf erreur de ma part, les chocolatiers qui ont leur laboratoire de fabrication dans l'arrondissement ne sont pas légions. Tel est le cas de la chocolaterie Girard (dont le magasin est situé depuis 1954 au 4 rue des Archives)

Le 15 octobre 2011, avec l'association que je préside, "le 4e au coeur", nous avons eu la chance de pouvoir visiter le laboratoire de fabrication des chocolats.

Voici plusieurs photographies que j'ai prises :

Les ingrédients (à gauche une calebasse de cacao, en bas des fèves de cacao séchés et torréfiées : c'est excellent !)

Les chocolats sortant de la machine qui sert pour l'enrobage :

Les chocolats enrobés avec leur déco :

La machine qui sert pour les chocolats fabriqués par moulage :

Vous pouvez déguster et acheter les chocolats Girard dans le magasin situé 4, rue des Archives dans le 4e arrondissement (site web : dragées Girard.com).

Pour ceux qui voudraient visiter le laboratoire de fabrication, voici une page où vous aurez toutes les informations.

CMLXXXVII : Le Mur des Justes : un haut lieu de la morale civique au coeur du 4e arrondissement

J'ai déjà consacré plusieurs articles sur ce blog au Mémorial de la Shoah. Je tenais à publier un article consacré au mur des Justes qui est situé sur la paroi extérieure du mur d'enceinte et qui donne sur la rue qui, depuis, est devenue la "rue des Justes" (ancien tronçon Est de la rue du Grenier-sur-l'eau).

Un panneau explique mieux que je ne pourrai le faire qui étaient les justes (pour ceux qui n'arrivent pas à lire, cliquez dessus pour agrandir la photo) :

Ce mur nous rappelle ainsi que dans les heures sombres du régime de Vichy et de l'Occupation nazie, des Françaises et des Français ont risqué leur vie pour sauver des Juifs qui étaient menacés. Que cette belle leçon de courage et d'engagement pour les valeurs qui fondent la République servent de modèle !

Le Mur des Justes a été inauguré le 14 juin 2006 en présence du Premier Ministre de l'époque, Dominique de Villepin (voir le site du Mémorial de la Shoah). Je rappelle les paroles qu'il a prononcé à cette occasion : "Derrière ces noms il y a des hommes et des femmes issus de toutes les régions de France, de tous les milieux. Il y a des médecins, des infirmières, des enseignants, des fonctionnaires, des policiers, des prêtres et des pasteurs, des commerçants, des fermiers, des ouvriers. Derrière ces noms il y a des histoires multiples, des opinions politiques diverses, des convictions différentes. [...] A cet instant précis, ces hommes et ces femmes nous rappellent qu'il est un devoir qui dépasse tous les autres, un devoir de protection, un devoir d'assistance, et peut-être plus simplement encore un devoir d'humanité. Oui, à cet instant précis, pour se sauver soi, il fallait prendre le risque de porter secours à l'autre. Oui, à cet instant il s'agissait bien de sauver l'homme dans son évidence première".

 

 

CMLXXXVI : La révolution a commencé sur le Pont Saint-Louis

J'ai fait cette photographie au moment où le pont Saint-Louis était en travaux. Ce pavement retourné avait quelque chose de révolutionnaire...

La révolution entre l'île Saint-Louis et l'île de la Cité. J'ai préféré mettre la photographie en noir et blanc pour faire croire à une image du passé... pour qu'on ne pense pas qu'il s'agit d'une prémonition.

CMLXXXV : Détournement de panneaux...

Depuis plusieurs semaines, des panneaux subissent un surprenant habillage dans de nombreux endroits de Paris. J'avais été assez amusé quand j'ai vu pour la 1ère fois cette version du sens interdit rue Montmartre dans le 2e arrondissement.

Cependant, on peut avoir un regret. Ces créations peuvent se voir désormais un peu partout. Ce sens interdit détourné peut se voir depuis peu aussi dans le 4e arrondissement :  par exemple rue de Rivoli à la hauteur de la place de l'Hôtel de Ville ou bien encore rue de Moussy à l'angle avec la rue de la Verrerie (photo ci-dessous).

Un autre panneau subit un détournement : celui qui indique les voies sans issue :
Ce panneau très christique est visible rue Aubry-le-Boucher :

Voilà en tout cas de quoi nourrir - de manière assez inattendue- ma rubrique consacrée aux panneaux du 4e...

CMLXXXIV : Amoncellement de cadenas au pont de l'Archevêché : aucune solution ???

Lors du conseil d'arrondissement du 10 octobre 2011, suite à une question du public la fois précédente,  la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti a de nouveau répondu que l'on ne pouvait rien faire contre les cadenas qui ornent le pont de l'Archevêché. Elle a juste envisagé le retrait des bouts de tissus et de plastiques déposés par des amoureux moins équipés.

Je suis d'accord avec ceux qui regrettent qu'on ne se décide pas à faire plus. Ces cadenas gâchent une des plus belles vues de Paris comme je le rappelle encore une fois avec la photo suivante :

La maire, si elle a de nouveau admis qu'il est surprenant de représenter le lien amoureux par un cadenas, a affirmé qu'elle ne se voyait pas demander le retrait de cet amas métallique. Cela lui semble moralement impossible.

Il y a quelques mois, j'avais suggéré une solution humoristique en proposant la pose d'une petite plaque qui affirmerait que les amours représentés par ces cadenas étaient voués à l'échec. Il est amusant de constater que j'ai en partie entendu par un taggueur qui prend, depuis quelques semaines, les murs du 4e comme lieu d'expression :

Le message est quasiment celui que j'avais suggéré (mais je promets que ce n'est pas moi qui écrit ce texte) : "le truc des cadenas, ça n'a jamais marché" :

Sur le fond, il faudrait qu'on arrête de prendre les riverains du 4e pour des imbéciles et de dire que "moralement" on ne peut rien faire. Cette pratique de pose de cadenas par des amoureux sur le pont de l'Archevêché est très récente. Je passe à cet endroit chaque semaine. J'avais écrit un article pour dénoncer l'apparition de cet usage dans les premiers mois de son apparition l'an dernier (article du 10 septembre 2010). Je l'avais signalé à un élu du 4e qui m'avait presque ri au nez en affirmant qu'il y avait des problèmes bien plus graves (ce qui certes n'est pas faux). Il aurait été certainement plus simple d'agir immédiatement afin de stopper ce phénomène mais le temps de réaction a été beaucoup trop long.

Cependant, si ces cadenas étaient ôtés systématiquement pendant plusieurs semaines de suite, il est certain que cette nouvelle lubbie du tourisme de masse prendrait fin. Il faut certes se décider à agir rapidement avant que ce pont ne soit signalé aux amoureux dans tous les guides. Ne serait-il pas possible de collecter tous ces cadenas et de faire don du métal recyclé à une association humanitaire ?

Il faudrait aussi rappeler que l'on prétend que les couples doivent s'embrasser la première fois qu'ils passent sous les arches d'un autre pont de l'arrondissement : le Pont Marie. Voilà qui est beaucoup plus romantique !

Pour ceux qui l'ignorent, le prochain conseil d'arrondissement du 4e a lieu après-demain, lundi 7 novembre 2011, en mairie à 19h.

 P.S. : Certains n'ont pas eu besoin de poser un cadenas au pont de l'archevêché pour fêter aujourd'hui leur 45 ans de mariage... Une petite pensée pour eux !

CMLXXXIII : Dix des Vingt-sept mascarons qui ornent les façades de l'Hôtel de Chalon-Luxembourg

Mascaron n°1

J'ai publié le 23 septembre 2011 un article à propos de l'Hôtel de Chalon-Luxembourg que j'ai visité cette année à l'occasion des journées du Patrimoine. J'avais signalé que ce très bel hôtel Louis XIII, qui vient d'être vendu par la Ville de Paris, était décoré par de superbes mascarons. Voici un nouvel article pour le prouver. En effet, dans la cour d'Honneur, on trouve sur la façade principale 5 femmes au 2e étage (mascaron n°1 et n°2) puis 5 personnages plus grotesques (des hommes !) au 1er étage (mascarons n°3, 4, 5 et 6) :

Localisation des 6 mascarons de la façade principale publiés dans cet article.

Mascaron n°2

Mascaron n°3

Mascaron n°4

Mascaron n°5

Mascaron n°6

Sur la façade côté jardin, on peut voir un ensemble encore plus nombreux de ces têtes qui sont toutes différentes les une des autres puisqu'au 8 mascarons du corps central (4 par étages) s'en ajoutent 4 autres qui sont situés dans chaque aile. Ce qui fait donc un total de 12 pour cette façade :

Je publie trois de ces 12 mascarons (les mascarons 7, 8 et 9) qui sont moins "fantasques" que ceux du 1er étage de la façade précédente :

Mascaron n°7

Mascaron n°8

Mascaron n°9

Le bâtiment plus récent qui donne sur la cour d'honneur et qui est situé en face de la façade principale semble avoir été complètement refait au XIXe siècle. Néanmoins, pour faire bonne mesure, 5 mascarons ont été placés sur cette façade. Peut-être des restes d'une construction plus ancienne. Je ne publie la photographie que d'un seul d'entre eux (le n°10) :

Les 5 mascarons de la façade de l'immeuble situé entre la Cour d'Honneur et la rue (Geoffroy l'Asnier) avec l'emplacement du mascaron n°10.

Le mascaron n°10

Ces mascarons nous rappellent que l'architecture classique qui caractérise le XVIIe siècle français n'est jamais très éloignée de formes et de décors fantasques qui rappellent le goût baroque. C'est un impressionnant ensemble qui n'est pas sans rappeler les têtes que l'on peut voir sur le Pont Neuf à la pointe Ouest de l'île de la Cité. Les têtes des personnages qui apparaissent sur ce pont sont parfois désignées comme représentant celles des ministres de Henri IV. En ce qui concerne celles de l'Hôtel de Chalon-Luxembourg, bien malin qui pourrait dire si elles ont pu représenter des personnages qui ont vécu (principalement des femmes puisque mis à part les têtes du 1er étage de la façade principale, les visages sont tous féminins).

Ces mascarons sont pour certains d'entre eux dans un triste état de conservation (comme en atteste les photographies du n°6 et du n°8). Il faut espérer que les nouveaux propriétaires qui vont prendre possession de cet hôtel particulier sauront mieux l'entretenir que le précédent maître des lieux... La ville de Paris !

A nouveau, un grand merci à l'association Paris historique dont les conférenciers ont permis la découverte de ce très hôtel particulier à l'occasion des Journées du Patrimoine 2011.

CMLXXXII : Hôtel Dieu : La maire du 4e et son 1er adjoint "ne semblent plus sur la même ligne" d'après un grand journal du soir.

La cour intérieur de l'Hôtel-Dieu

Depuis de nombreuses années, le sort de l'Hôtel-Dieu est problématique. J'avais publié un article le 6 février 2010 quand les élus du 4e (majorité municipale et opposition) avaient voté à l'unanimité un voeu pour s'inquieter des décisions qui pourraient être prises. [Je rappelle que j'ai publié cet article en réponse à la personne qui m'a dit récemment que je n'avais JAMAIS parlé de ce sujet sur mon blog]

La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, tenait, grâce aux inquiétudes suscitées par les projets de restructuration, un moyen de se présenter comme le porte-étendard de la défense des habitants du 4e et de l'accès aux soins. Pour montrer combien ce combat était une de ses priorités, elle a choisi comme 1er adjoint, depuis les élections de 2008, Jean-Louis Pourriat, le directeur des Urgences de l'Hôtel-Dieu (un homme de grande qualité comme je l'ai déjà écrit à plusieurs reprises sur ce blog).

Depuis 2010, la maire du 4e a continué à vouloir faire donner du tambour et de la trompette pour dénoncer le "démantèlement de l'Hôtel-Dieu". Pour s'en rendre compte, il suffit de compter le nombre de messages consacrés à ce sujet par la mairie du 4e dans sa newsletter. Le conseiller UMP de Paris et du 4e, mon ami Vincent Roger, a plusieurs fois souligné qu'il fallait éviter de tomber dans une certaine démagogie et qu'il était plus utile de rencontrer les décideurs de cette réforme mais la maire semblait ne vouloir mener le combat que frontalement... avec le soutien d'une pièce maîtresse dans son dispositif : son 1er adjoint depuis les élections de mars 2008, M. Pourriat..

J'ai donc été surpris de lire page 11 du journal Le Monde daté des 29/30 octobre 2011 le passage suivant : "Dominique Bertinotti, maire PS du 4e arrondissement, regrette elle aussi qu'il soit difficile d'y voir clair. "Je mets au défi quiconque de pouvoir dire ce que veulent vraiment faire de l'Hôtel-Dieu l'AP-HP, l'Agence régionale de santé et le ministère, s'énerve-t-elle. En tout cas, moi ce que je vois, c'est du bricolage, et un dépeçage". Jean-Louis Pourriat, le chef des urgences et coordinateur du projet médical, est pourtant son premier adjoint. Mais ces deux-là ne semblent plus sur la même ligne"*.

Lors des conseils d'arrondissement, on a pris l'habitude que l'adjointe verte, Corine Faugeron pose en fin de séance une série de questions pour savoir ce que veut faire la maire du 4e, Dominique Bertinotti. Celle-ci pourra peut-être en faire autant envers son 1er adjoint car, d'après Le Monde, elle semble avoir aussi des problèmes de communication avec lui...

On admettra que la majorité municipale du 4e arrondissement a un fonctionnement pour le moins surprenant depuis quelques années. Heureusement que comme le dit l'adage populaire "en France, le ridicule ne tue pas".

* Laetitia CLAVREUL, "L'Hôtel-Dieu se bat pour ne pas perdre son âme", Le Monde, 29 et 30 octobre 2011, page 11.

 

 

CMLXXXI : N. Sarkozy reste la star des murs du 4e... Un questionnement à propos d'une évocation d'Iznogoud.

Nicolas Sarkozy reste la star des murs de notre arrondissement comme un atteste cette affiche que l'on peut admirer rue de la Verrerie. Normal dans un arrondissement où il a fait plus de 50% des suffrages exprimés au 2e tour en mai 2007...

Un petit rappel cependant à propos du détournement de l'affiche qui montre Nicolas Sarkozy en Iznogoud. Celui-ci ne souhaite pas être "calife à la place du calife" comme le personnage de la BD : il EST le calife depuis bientôt 5 ans. Il faudrait donc le représenter sous les traits d'Haroun El Poussah... A moins, à moins, justement que l'on ne considère que ce personnage conviendrait davantage pour représenter le vainqueur de la primaire socialiste que certains considèrent comme l'incarnation de la "gauche molle".