L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MXLVIII : Percement intempestif d'une nouvelle fenêtre rue du Trésor : la Ville de Paris est-elle impuissante ?

La rue du Trésor est un lieu du 4e arrondissement où je me rends très rarement car il s'agit d'une impasse et j'empreinte rarement le tronçon de la rue Vieille-du-Temple sur laquelle elle donne. J'ai appris, il y a peu de temps, grâce à une riveraine de cette rue qu'une fenêtre avait été clandestinement percée au fond de cette voie lors de l'été dernier. Je m'y suis rendu pour juger sur place.

De loin, il faut reconnaître que cette nouveauté ne se voit pas trop. Par contre, on frise le ridicule quand on se rapproche : la fenêtre est percée en plein dans la partie centrale du mur en décor-brique sous l'écusson central :

en regardant d'encore plus près, on se rend compte combien cette nouvelle fenêtre relève du grand art :

Cette nouvelle ouverture, que les touristes viennent photographier tant elle semble insolite, a été percée à la fin du mois de juin 2011. La Ville de Paris a aussitôt fait dresser un procès verbal. Le cabinet de la maire du 4e arrondissement avait annoncé par un mail du 24 juin que le mur serait rebouché par la Ville au frais du contrevenant mais "sans pouvoir dire quand exactement".

Il est dommage que, plus de six mois après, les travaux n'aient pas été déjà entrepris. Il est urgent d'agir car autrement on comprendra que le possesseur de l'appartement concerné finisse par s'habituer à cette très belle vue sur la rue du Trésor... Surtout que de cet endroit d'où on ne voit pas cette fenêtre hideuse !

Avec cette affaire, on frise le ridicule. Certaines copropriétés sont victimes, de la part des Architectes des Bâtiments de France, d'exigences qui peuvent paraître saugrenues à propos de courettes intérieur que personne ne peut voir. Cette fenêtre percée clandestinement doit-elle laisser penser que désormais c'est la loi de la jungle qui règne en plein coeur du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Marais ?

MXLVII : Ce soir à 18h un hommage sera rendu à Albert Sernissi

Ce soir à 18h, comme l'avait indiqué dans un commentaire laissé par Niels Pedersen, la mairie du 4e rend un hommage à Albert Sernissi, décédé la semaine dernière (voir mon article du 3 février 2012)

Nous devons tous rendre hommage aux héros de la Résistance qui se sont battus pour que nous soyons libres.

MXLVI : Une communication de la Mairie de Paris dont le message ne saute pas aux yeux !

J'ai trouvé dans une brasserie parisienne qui a pignon sur rue, dans un présentoir prévu à cet effet, un flyer gratuit distribué par un service de la Ville de Paris. J'avoue avoir marqué un temps d'arrêt. Je commence cet article en essayant de reconstituer ce que que j'ai eu l'impression de voir. Je me suis demandé si la Ville de Paris faisait de la pub pour un camp de naturistes fétichistes de l'attaché-case ! Surprenant non ?

Il faut dire que dans le présentoir, on ne voyait pas la partie inférieure. Après avoir regardé de plus près, voilà en fait la version complète :

On admettra que le message en faveur du service jeunes.paris.fr n'apparaît pas au premier coup d'oeil !

MXLV : Fatema Hal, invitée de la soirée de Marie-Françoise le 20 janvier dernier

Je suis parfois un peu sceptique concernant l'utilité des Conseils de quartier, mais je dois admettre qu'ils permettent de faire connaissance avec le voisinage, ce qui n'est pas toujours évident à Paris. J'ai ainsi rencontré Marie-Françoise qui -bien que nous ne partagions pas toujours les mêmes idées- est devenue une amie.

Cela m'a permis d'apprendre que Marie-Françoise organisait, régulièrement et depuis de nombreuses années, des soirées avec un(e) invité(e) qui vient communiquer sur son parcours personnel, ses savoirs et ses passions.

A ce titre, le 20 janvier 2012, la 1ère soirée de ce genre à laquelle j'ai participé avec 25 autres personnes était réussie avec Fatéma Hal comme invitée d'honneur. Celle-ci a exposé son parcours assez atypique. Femme issue de l'immigration (elle est originaire de la ville d'Oujda au Maroc, à la frontière de l'Algérie), elle a réussi, après avoir suivi un cursus universitaire d'ethnologie en France, à devenir une personnalité reconnue en ce qui concerne la cuisine traditionnelle marocaine. Elle a créé, en 1985, le restaurant Le Mansouria situé 11, rue Faidherbe.

Pétillante de dynamisme et d'énergie, Fatéma Hal est un puits sans fin de connaissances en ce qui concerne les échanges culturels qui, au cours de l'Histoire, sont apparus dans le domaine de la cuisine. Elle nous a ainsi appris que le tempura japonais (assortiment de légumes, de poissons et de fruits de mer cuits en friture) était dû à un apport portugais du XVIe siècle, ce qui prouve, si besoin était, que la mondialisation ne date pas d'hier.

Le magazine Time a consacré dans son n° du 17 octobre 2011, une page entière à Fatema Hal (voir la version numérique de cet article). Son dernier livre, Fille des frontières, paru en 2011 aux éditions Philippe Rey, est une autobiographie qui raconte son parcours assez exceptionnel et la vie des femmes marocaines. Ayant surmonté maintes difficultés, Fatema Hal semble avoir une impressionnante confiance dans la vie !

Si des personnes sont intéressées par ces soirées fort conviviales qui permettent d'élargir son cercle d'amis et où l'on mange très bien, elles peuvent m'envoyer un mail ([email protected]) et je ferai suivre à Marie-Françoise.

La prochaine soirée est prévue pour le 16 mars 2012...

MXLIV : La disparition d'un grand Monsieur du 4e arrondissement

Albert Sernissi, détail d'une photo prise en août 2004 (Lors de la création de la place en l'honneur de Roger Priou-Valjean)

J'ai appris la disparition d'Albert Sernissi survenue lundi dernier. Il s'agissait d'un grand Monsieur du 4e arrondissement.

Il appartenait à cette génération qui a participé à la période héroïque de la Résistance. Une époque où certains ont mis leur vie en péril au nom de l'idée qu'ils se faisaient de la France et de l'Homme. Il avait participé à la Libération du 4e arrondissement en août 1944.

Militant socialiste aux convictions solidement ancrées, il avait été conseiller d'arrondissement de 1983 à 1995.

Je ne l'ai personnellement croisé qu'aux cérémonies commémoratives (auxquelles je ne participe que depuis 2007) mais je sais qu'il était un amoureux du 4e arrondissement.

Je tenais donc à lui rendre hommage en ce jour où ses obsèques célébrées.

Une pensée pour ses camarades de la section socialiste du 4e parmi lesquels je compte plusieurs personnes pour lesquelles j'ai une réelle sympathie.

Merci à Frédéric Fredj de m'avoir transmis la photographie qui m'a permis d'illustrer cet article.

Plusieurs blogs évoquent cette disparition :

- celui de la section PS du 4e

- celui de mon ami Vincent Roger (conseiller de Paris UMP du 4e)

MXLIII : Une nouvelle librairie menacée de disparition dans le 4e.

La librairie située à l'angle du quai de Bourbon et de la rue Jean Du Bellay

J'ai déjà déploré sur ce blog la fermeture de nombreuses librairies dans Paris et notamment dans le 4e. La fermeture de la librairie des Presses Universitaires de France (PUF), place de la Sorbonne en 2006, a été pour moi une véritable déchirure tant j'aimais ce lieu. Elle a été remplacée par un magasins de vêtements.

Dans le 4e arrondissement, des librairies ont régulièrement disparu. On peut, par exemple, admirer rue des Hospitalières Saint-Gervais un magasin de l'enseigne Adidas qui a gardé le décor extérieur de la librairie qui existait à cet endroit.

Cette tendance est due à deux facteurs : la vente des livres est en diminution mais surtout les prix des loyers et des baux commerciaux ne cessent d'augmenter dans le centre de Paris.

Lors du Conseil d'arrondissement du lundi 30 janvier 2012, j'ai eu la tristesse d'apprendre qu'une nouvelle librairie était menacée : celle consacrée à l'Histoire et à l'archéologie située sur l'île Saint-Louis à l'angle de la rue Jean Du Bellay et du quai de Bourbon. La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, a annoncé que les éditions Actes Sud qui possèdent le bail commercial, auraient préférer vendre à un libraire... mais le prix de vente du bail semble atteindre 200 000 € !

Résultat, pour le moment, c'est un opticien qui sembre devoir s'installer à cet endroit !

Si des libraires sont intéressés par la reprise de cet emplacement magnifique (à la pointe Est de l'Île de Saint-Louis dans le prolongement du Pont Louis-Philippe), il faut qu'il se fasse connaître rapidement. La maire a même envisager la mise en place d'une SCOP... Pourquoi pas, si c'est viable économiquement.

Si nous voulons sauver nos librairies de quartier, il faut changer de comportement et éviter d'acheter les livres sur Internet ou dans les supermarchés du livre. Je plaide moi-même coupable car je n'ai pas toujours ce réflexe. Le livre, grâce à la loi Lang, a quasiment le même prix partout et donc cela ne coûte pas plus cher d'aller dans une librairie de quartier. Si celle-ci ne possède pas le livre souhaité, il est toujours possible de le commander car il est rare que la lecture d'un livre ne puisse pas être reportée de deux ou trois jours.

Nous devons réagir rapidement car sinon ces lieux de Culture et d'intelligence vont péricliter les uns après les autres.

 

 

MXLII : Le drapeau de la Côte d'Ivoire sur la façade de l'Hôtel de Ville

La semaine dernière, le président ivoirien, Alassan Wattara, effectuait une visite d'Etat en France. Comme l'impose le protocole, le président de la Côte d'Ivoire a été reçu solennellement à l'Hôtel de Ville de Paris (vendredi 27 janvier 2012). Selon la coutume aussi bien établie, la façade a été décorée avec les drapeau français et ceux du pays invité.

Pour ceux qui ne le savaient pas, le drapeau ivoirien et rouge orangé, blanc et vert. D'après ce que j'ai pu en lire, le blanc représente l'unité entre la savane (en orange) et la forêt équatoriale (en vert).

Après avoir connu une guerre civile qui s'est achevée au début de l'année 2011, il faut espérer que la Côte d'Ivoire va retrouver l'harmonie et la prospérité.

J'ai consacré d'autres articles à ces drapeaux qui décorent régulièrement l'Hôtel de Ville :

- le Liban ( article du 26 avril 2009)

- le Qatar (article du 27 juin 2009)

- la Russie (article du 3 mars 2010)

- Afrique du Sud (article du 18 mars 2011)