L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCXC ; Une statue pour observer de plus près une oeuvre exposée dans un square du 4e

Voici un article que j'avais en tête depuis pas mal de temps et que je me décide à publier. En effet, j'ai publié en mars 2011 les photographies de la statue de Thésée combattant le Centaure Bienor qui venait d'être remise en place sur un piédestal du square Barye à la pointe Est de l'ïle Saint-Louis (voir article du 18 mai 2011). Le problème est qu'il est difficile d'approcher cette œuvre due à Antoine-Louis Barye (qui a habité le 4e et que j'ai déjà évoqué à plusieurs reprises*) car elle est située en hauteur.

Or, lors d'une des mes visites régulières au Louvre, en juillet 2015, j'ai pris de nombreux clichés de la version de cette même sculpture. Comme on peut le voir ci-dessous, cette version est datée de  :

et il est précisée qu'elle a été fondue en un seul jet :

Antoine-Louis Barye est resté très célèbre pour ses sculptures animalières mais avec cette œuvre, il excelle dans la représentation du corps masculin comme j'ai essayé de le montrer avec les clichés que je fais paraître ci-dessous :

Cette virtuosité dans la représentation d'un corps masculin en mouvement n'est pas sans rappeler les meilleures oeuvres de l'art hellénistique.

 

* voir notamment :

• article du 18 novembre 2015 : "L'Hôtel Nicolaï, la dernière demeure d'un sculpteur du XIXe siècle".
• article du 19 novembre 2008 : "Les statues de l'Hôtel de Ville (22e volet) : Barye... et un lion".

 

MDCLXXXIX : Pierre Bergé sur le divan de Marc-Olivier Fogiel. Regards croisés avec le maire du 4e... Qui croire ?

Marc-Olivier Fogiel a repris le flambeau d'une émission emblématique de France 3 : le Divan. L'invité hier soir,  mardi 23 février, était Pierre Bergé. Ce nouveau volet a livré plusieurs moment de vérité. Par exemple, celui où il annonce pour la 1ère fois la disparition de sa mère décédée il y a quelques mois à 108 ans (Il est d'ailleurs intéressant que dans les années 1940, dans sa famille provinciale, son homosexualité était acceptée par sa famille "pourvu qu'il soit heureux"). L'émission révèle d'autres moments d'émotion qui montrent l'incroyable personnalité de Pierre Bergé. Je conseille vivement de la regarder en replay avec le lien suivant.

En tant que grand amoureux de l'oeuvre d'Emile Zola, je tiens notamment à rendre hommage à la rénovation de la demeure de l'écrivain à Médan.

Cependant je publie cet article sur ce blog consacré à la chronique du 4e arrondissement car vers la fin de l'émission (au bout d'1h16), ceux qui ont regardé cette émission on eu la surprise de voir apparaître le portrait de Christophe Girard. En effet, après une séquence dans laquelle l'académicien François Weyergans évoque "la douceur de conte de fée" de Pierre Bergé, Marc-Olivier enchaîne ainsi :

Marc-Olivier Fogiel : « Pierre Bergé, une douceur de conte de fée pour parler de votre caractère ? D’autres parlent de mauvais caractère, hein ? ».

Pierre Bergé : « Pour parler de mon mauvais caractère… ».

Marc-Olivier Fogiel « Quand par exemple, sans rentrer dans le détail de votre brouille, vous vous brouillez avec un de vos plus proches collaborateurs, Christophe Girard, aujourd’hui maire du 4e arrondissement, qui dit qu’ "il est capable du meilleur comme du pire, c’est une mante religieuse, Pierre tue les gens qu’il aime". Il y a une part de vérité là dedans ? ».

Pierre Bergé : « Ah ben ça l’arrange. La différence entre Christophe Girard et moi, puisque vous le citez, c’est qu’il dit que je suis capable du meilleur comme du pire, je ne pourrais pas dire ça, parce que je ne pourrais pas dire qu’il est capable du meilleur. »

Marc-Olivier Fogiel (avec un peu d’amusement dans la voix) : « Sans rentrer dans votre conflit avec lui, ces colères redoutables, derrière, vous êtes capable de rompre de façon absolue et définitive ».

Pierre Bergé : « Oui. Que faire ? Que faire ? Après tout que faire, avec quelqu’un qui vous a trahi ? Ou qui a trahi des amis qui vous sont chers ? Ou qui s’est trahi lui-même ? Que faire avec ces gens là ? ».

 

Je ne ferai pas d'autres commentaires...

MDCLXVIII : Deux peintures qui ornent la salle des Mariages de la Mairie du 4e : un appel à l'érudition des lecteurs de l'Indépendant du 4e

Il m'arrive assez régulièrement d'assister aux Conseil d'arrondissement du 4e depuis bientôt 10 ans. Ceux-ci se tiennent dans la salle des Mariages du 4e ce qui me conduit à publier cet article.

En effet, j'avoue que parfois, malgré le caractère palpitant des débats, mon attention est attirée par les décors qui ornent cette salle, ce qui me conduit à publier cet article. Or, au plafond on trouve en effet des œuvres  dont l'auteur est connu : Fernand Cormon (grâce notamment au livre de Danielle CHADYCH, Le Marais, Parigramme). Par contre, il est difficile d'avoir des informations précises concernant les deux peintures que l'on trouve à chaque extrémité de la salle. Pendant les rares moments d'ennuis que le public peut ressentir (et pour ceux qui n'utilisent pas ce temps pour twitter ou pour jouer à Candy Crush), les membres de l'assistance peuvent observer cette jeune femme à l'ombrelle qui depuis le quai d'Orléans semble rêvasser en regardant la Seine (qui ouvre cet article). Voici une vue d'ensemble de cette peinture :

A l'autre extrémité de la salle, face aux élus (et donc dans le dos du public), on peut voir une peinture avec un angle de vue différent. depuis le quai de la Tournelle (dans le 5e arrondissement) avec en arrière-plan la Seine et à nouveau la cathédrale Notre-Dame :

 J'ai eu de grandes difficultés à connaître l'origine de ces deux œuvres.  Danielle CHADYCH ne les évoque pas. Sur le site de la mairie du 4e, une fiche de présentation en PDF indique qu'outre les fresques au plafond de la salle des mariages, on trouve dans cette salle "Egalement [des] peintures de Chapelain-Midi." Cela me permet donc de supposer (mais sans certitude) et malgré la petite inexactitude dans l'orthographe du nom de l'artiste que ces peintures sont dues à Roger Chapelain-Midy (avec un "Y") qui est né à Paris en  1904 et y est mort en 1992.

 Je n'ai cependant rien concernant la date de réalisation de ses œuvres  et j'aimerais pouvoir établir avec plus de certitude le nom du peintre qui en est l'auteur (ou en sont les auteurs si elles ne sont pas de la même main). Si des lecteurs de l'Indépendant du 4e peuvent me donner des précisions à ce sujet, je suis intéressé.

 

MDCXXIV : Un jardin Suspendu qui nous permet à nouveau d'admirer un superbe lieu du 4e : la galerie Azzedine Alaïa

Voici un superbe endroit qui n'est pas toujours ouvert au public : la superbe verrière du 18 rue de la Verrerie. En effet, elle appartient au styliste et couturier franco-tunisien et elle n'est visible que lorsque des manifestations culturelles y sont organisées. Tel est le cas en ce moment et pour une durée relativement longue (jusqu'au 27 décembre). On peut y voir un Jardin suspendu "Hanging Garden" de l'artiste américain Krish Ruhs.

Outre l'intérêt que l'on peut avoir pour cet artiste, cela permet aussi de profiter de la très belle architecture de cet endroit auquel j'avais consacré un article le 4 juin 2010. Rappelons qu'il s'agissait initialement d'une oeuvre charitable qui avait installé à cet endroit (dans les années 1870) une pension alimentaire permettant de nourrir 420 personnes.

Dans ce lieu, j'apprécie tout particulièrement la très belle verrière.
Si vous ne connaissez pas ce lieu (outre l'intérêt que vous pouvez avoir pour l'art contemporain), ne manquez pas de le visiter. Il est ouvert tous les jours (même le dimanche) de 11h à 19h.

 

 

MDCXXVIII : A nouveau une belle exposition pour voir ou revoir le cloître des Billettes

Le cloître des Billettes situé au 22 rue des Archives est un de ses lieux magiques que l'on peut trouver dans le 4e arrondissement. Je lui ai déjà consacré de nombreux articles sur l'Indépendant du 4e. Il s'agit je le rappelle du dernier cloître médiéval conservé dans Paris. On peut le visiter uniquement quand des expositions ou des ventes y sont organisés (ce qui arrive assez régulièrement).

En ce moment, on peut y admirer une exposition qui même peintures et sculptures. J'ai toujours trouvé que cet endroit était le lieu idéal pour mettre en valeur ce genre d’œuvres pourvu qu'elles soient de qualité ce qui est le cas avec celle qui sont présentées par Lilian Bomeny et Kakati de Paiva

A voir avant vendredi 30 octobre...

On peut aussi relire l'article que j'avais consacré à l'exposition qui s'était tenue au même endroit en mai 2009 (voir mon article du 24 mai 2009 : Une très belle exposition à ne pas rater au cloître des Billettes)

MDCXXII : Un concert MER/MERE à ne pas manquer demain soir dans l'église Saint-Paul-Saint-Louis

Un ami me signale un concert à ne pas manquer dans le 4e arrondissement demain dimanche 11 octobre à 20h30. Le thème : la mer et la mère.

Avec Paule Dubrigny (soprano), Flore Seydoux (mezzo-soprano) et Denis Chevalier (orgue), au programme : œuvres de J.-S. Bach, Brahms, Scarlatti et Préchez.

 

 

MDCXV : La plaque en l'honneur de Henri Dutilleux et de son épouse a été dévoilée mardi 22 septembre

Mardi 22 septembre à 11h, a eu lieu la cérémonie de dévoilement de la plaque en l'honneur d'Henri Dutilleux et son épouse Geneviève Joy. De nombreux admirateurs étaient présents.

Le maire du 4e arrondissement, Christophe Girard, avait eu l'amabilité de m'envoyer une invitation. Un geste d'apaisement après la polémique malheureuse du printemps dernier sur laquelle j'ai décidé de ne plus revenir pour ne pas réveiller cette triste affaire.

Monsieur Girard a prononcé un discours qui a rendu hommage tant au compositeur qu'à l'homme ce qui permet de définitivement laver l'honneur de Henri Dutilleux. Nous attendons avec impatience les manifestations culturelles qui vont marquer en 2016 le centième anniversaire de la naissance de sa naissance.

 

 

 

 

MDLVI : L'Honneur de Henri Dutilleux définitivement lavé lors du Conseil d'arrondissement du 12 mai dernier

Je n'ai pas pu assister au Conseil d'arrondissement du mardi 12 mai 2015 mais je tiens à saluer le fait que les élus sont revenus sur ce qui avait été dit à propos d'Henri Dutilleux lors du Conseil d'arrondissement du 2 mars 2015. Je ne tiens pas à faire de polémique supplémentaire à ce sujet. La Mémoire d'Henri Dutilleux est désormais lavée de tout soupçon et c'est la seule volonté qui était la mienne quand j'ai découvert l'extraordinaire injustice donc elle était victime.

Je tiens à signaler que sur ce sujet très sensible de la création musicale pendant l'Occupation des ouvrages très documentés ont été publiés ces dernières années. Je recommande notamment le livre de Yannick SIMON, "Composer sous Vichy", Editions Symétrie (2009) et celui Myriam CHIMENES et du même Yannick SIMON, "La musique à Paris sous l'Occupation" (avec une préface d'Henry ROUSSO) aux éditions FAYARD/Cité de la Musique (2013).

 

MDXLV : L'Honneur de Henri Dutilleux lavé de la suspicion

Le 2 avril 2015, la Ville de Paris a publié un communiqué concernant une plaque en l'honneur de Henri Dutilleux.

 

"Devant l'émoi suscité par l'avis du Comité d'Histoire de la Ville de Paris concernant l'apposition d'une plaque commémorative en hommage à Henri Dutilleux, Catherine Vieu-Charier, adjointe à la Maire, en charge du Patrimoine, a demandé mi-mars une expertise complémentaire qui permette d'approfondir les recherches sur l'action de ce grand musicien pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il ressort de cette nouvelle expertise historique que, loin d'avoir collaboré, Henri Dutilleux a fait partie de ces nombreux Français qui ont lutté de toutes leurs forces contre le régime nazi et celui de Vichy : «Au sein du Front national des Musiciens, lui et ses camarades écrivaient des tracts et des journaux clandestins, diffusaient sous le manteau les éditions de Minuit, apportaient leur soutien aux gens de la profession pourchassés ou persécutés. Ensemble ils ont participé à la Libération de Paris et à la renaissance culturelle du pays», salue Catherine Vieu-Charier.

Au regard de cette nouvelle expertise, la ville de Paris prend acte du fait que le Comité d'histoire délivre un avis clairement  favorable à l'opposition dans le 4e arrondissement d'une plaque en hommage à Henri Dutilleux, demandée par Christophe Girard, Maire du 4e arrondissement. Il corrige ainsi le caractère disproportionné et inadéquat de son avis initial, qui mentionnait de supposés «faits de collaboration».

«Je me réjouis de ce nouvel avis, rectifiant de premières indications hâtives ayant jeté le trouble de manière injustifiée. Un projet de délibération sera par conséquent préparé et soumis au vote du Conseil de Paris lors de la séance  du mois de mai, afin de rendre l'hommage que la ville a toujours souhaité rendre à l'un des ses plus grands compositeurs», annonce l'adjointe au Maire".

 

 

Je ne peux bien sûr que me féliciter de la publication de ce communiqué. Plus rien ne semble s'opposer à la pose de la plaque en hommage à Henri Dutilleux. Son parcours pendant la 2e Guerre mondiale est désormais considéré comme particulièrement exemplaire.

 

 

MDXIV : Disparition d'un endroit que j'aimais tant : la librairie Marissal a fermé ses portes

Il y a des lieux dont l'existence est une telle évidence qu'on ne pense même pas qu'il puisse disparaître. Tel était pour moi la librairie Marissal où je savais pouvoir me rendre afin de trouver des ouvrages en allemand. J'ai vraiment été très peiné quand je me suis rendu compte en janvier que ce lieu  allait fermer ses portes.

En ce début de moi de février, observer l'inscription murale déjà démontée a été un véritable choc.Une petite affiche montre que cette fermeture ne s'est pas faite de gaieté de cœur :

Je sais que ce côté de la rue Rambuteau (le côté pair) n'est pas dans le 4e mais dans le 3e arrondissement, cependant voilà encore une librairie de notre "espace proche" qui disparaît. Je n'ai pas d'information concernant la nouvelle activité qui va s'installer à cet endroit mais j'espère que cela ne va pas être un énième magasin de fringues, de grolles ou de binocles top luxe. Cela commence à faire assez.

L'Allemagne est dans le monde actuel le pays sont nous sommes le plus proche mais à force de tout faire pour couper les ponts culturels qui reliaient jusqu'ici les deux rives du Rhin je pense que l'on prend de terribles risques.

Bref, tout cela est bien triste... sehr traurig.