L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MLXXX : De la nécessité d'installer des toilettes publiques pour accueillir les "plagistes" de l'île Saint-Louis... ou bien de "pisser dans un violon" !

Île Saint-Louis, quai d'Orléans, le 24 mars 2012

En mars, nous avons eu la chance d'avoir de très beaux week-ends ensoleillés et relativement chauds. Cela a conduit notre arrondissement à accueillir des foules de badauds dont beaucoup aiment se poser sur les bords de Seine de l'Île Saint-Louis, notamment ceux du quai d'Orléans.

Or, cela fait des années que le Conseil de quartier des îles demande que des toilettes publiques soient installées sur l'île Saint-Louis. Il faut en effet trouver une solution pour ces centaines, voire ces milliers de visiteurs, qui -surtout les messieurs- ont tendance à faire leurs besoins naturels clandestinement.

Alors que la requête a été faite à plusieurs reprises par les représentantes du Conseil des îles lors des questions en conseil d'arrondissemet, je me demande pour reprendre une expression très populaire s'il ne vaudrait pas "mieux pisser dans un violon"...

Les services de la Ville ont répondu qu'il n'y avait de place nulle part pour installer des toilettes (ou des "sanisettes" comme on dit dans le langage politiquement correct de la com' parisienne). Cela est fort étonnant. En effet, ils n'ont pas fait autant la fine bouche pour trouver de la place pour installer une station autolib' (quai de Béthunes).

On pourra aussi remarquer que la Ville de Paris communique sur un réaménégement de l'ensemble des quais de la Seine alors que, depuis des années, elle n'a pas été capable de trouver de solution à ce problème qui ne devrait pas impliquer d'énormes dépenses... Un dossier trop prosaïque qui n'implique pas un coût assez important aux yeux de nos élus ?

Une autre vue du quai d'Orléans, le 24 mars 2012

CMXCIV : Finalement pas de pigeonnier dans le 4e pour pigeonner les pigeons...

On peut voir dans les rues, le ciel et sur les façade du 4e arrondissement de nombreux pigeons. Cela ne fait pas le bonheur de tous et... de toutes (une pensée amicale pour la femme d'un élu du 4e).

Or, lors du Conseil d'arrondissement du 4e qui s'était tenu le 14 octobre 2008, l'installation d'un "pigeonnier contraceptif" avait été adoptée. Rappelons qu'il s'agit d'un dispositif qui est destiné à détruire les oeufs des pigeons et donc à réduire leur population de manière naturelle. Le lieu envisagé initialement était le square de la Tour Saint-Jacques (je renvoie à un article que j'ai fait paraître le 7 mars 2009).

Or, lors du Conseil d'arrondissement du 7 novembre 2011, l'adjointe verte, Corine Faugeron a posé une question à la maire du 4e pour savoir où en était ce projet. Nous avons la particularité d'être dans un arrondissement où cette adjointe doit attendre les conseils d'arrondissement pour connaître les réponses aux nombreuses questions qu'elle souhaite poser à la maire. Etonnante majorité municipale !

La réponse de la maire peut surprendre : dans tout le 4e arrondissement, les services de la Ville ne voient pas à quel endroit installer le pigeonnier. Ce n'est pas possible dans le square de la Tour Saint-Jacques. C'est aussi impossible dans un autre endroit envisagé : la place Edmond Michelet. Le 4e arrondissement est certes un des plus petits de Paris mais il est étonnant que l'on ne trouve aucun espace pour installer ce dispositif.

Malgré l'obstination de notre adjointe verte, les pigeons ne sont donc pas prêts de disparaître dans le 4e arrondissement !

A titre d'illustration des spécimens photographiés dans le 4e arrondissement en octobre 2011.

CMLXXXIV : Amoncellement de cadenas au pont de l'Archevêché : aucune solution ???

Lors du conseil d'arrondissement du 10 octobre 2011, suite à une question du public la fois précédente,  la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti a de nouveau répondu que l'on ne pouvait rien faire contre les cadenas qui ornent le pont de l'Archevêché. Elle a juste envisagé le retrait des bouts de tissus et de plastiques déposés par des amoureux moins équipés.

Je suis d'accord avec ceux qui regrettent qu'on ne se décide pas à faire plus. Ces cadenas gâchent une des plus belles vues de Paris comme je le rappelle encore une fois avec la photo suivante :

La maire, si elle a de nouveau admis qu'il est surprenant de représenter le lien amoureux par un cadenas, a affirmé qu'elle ne se voyait pas demander le retrait de cet amas métallique. Cela lui semble moralement impossible.

Il y a quelques mois, j'avais suggéré une solution humoristique en proposant la pose d'une petite plaque qui affirmerait que les amours représentés par ces cadenas étaient voués à l'échec. Il est amusant de constater que j'ai en partie entendu par un taggueur qui prend, depuis quelques semaines, les murs du 4e comme lieu d'expression :

Le message est quasiment celui que j'avais suggéré (mais je promets que ce n'est pas moi qui écrit ce texte) : "le truc des cadenas, ça n'a jamais marché" :

Sur le fond, il faudrait qu'on arrête de prendre les riverains du 4e pour des imbéciles et de dire que "moralement" on ne peut rien faire. Cette pratique de pose de cadenas par des amoureux sur le pont de l'Archevêché est très récente. Je passe à cet endroit chaque semaine. J'avais écrit un article pour dénoncer l'apparition de cet usage dans les premiers mois de son apparition l'an dernier (article du 10 septembre 2010). Je l'avais signalé à un élu du 4e qui m'avait presque ri au nez en affirmant qu'il y avait des problèmes bien plus graves (ce qui certes n'est pas faux). Il aurait été certainement plus simple d'agir immédiatement afin de stopper ce phénomène mais le temps de réaction a été beaucoup trop long.

Cependant, si ces cadenas étaient ôtés systématiquement pendant plusieurs semaines de suite, il est certain que cette nouvelle lubbie du tourisme de masse prendrait fin. Il faut certes se décider à agir rapidement avant que ce pont ne soit signalé aux amoureux dans tous les guides. Ne serait-il pas possible de collecter tous ces cadenas et de faire don du métal recyclé à une association humanitaire ?

Il faudrait aussi rappeler que l'on prétend que les couples doivent s'embrasser la première fois qu'ils passent sous les arches d'un autre pont de l'arrondissement : le Pont Marie. Voilà qui est beaucoup plus romantique !

Pour ceux qui l'ignorent, le prochain conseil d'arrondissement du 4e a lieu après-demain, lundi 7 novembre 2011, en mairie à 19h.

 P.S. : Certains n'ont pas eu besoin de poser un cadenas au pont de l'archevêché pour fêter aujourd'hui leur 45 ans de mariage... Une petite pensée pour eux !

CMLIII : Affichage politique sauvage et protection du Patrimoine : pourquoi négliger les faubourgs parisiens ? Les quartiers populaires ont droit au même respect que les quartiers centraux

Sortie du métro Jaurès le 17 septembre 2011

Depuis quelques années, à part quelques rares dérapages, nous avons la chance de ne plus voir des affiches sauvages politiques "décorer" les murs du 4e arrondissement. C'est un de mes "dadas" car cette question avait été l'objet d'une petite controverse pendant la campagne des municipales en 2008.

En me promenant samedi dans le 19e arrondissement, j'ai pu voir que ce respect de l'espace public par les partis politiques semblait ne pas s'appliquer dans des quartiers moins nantis. Je me pose donc la question de savoir pourquoi ce qui est possible dans nos quartiers, ne s'applique pas dans des quartiers plus populaires ?

Il est d'autant plus dommage que ces affiches que j'ai prises en photo (et qui comme on le voit, une fois en partie arrachées sont vraiment très moches) soient en faveur de Ségolène Royal. En effet, j'ai cru comprendre que la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, jouait un rôle important dans l'équipe de campagne de la présidente de la région Charentes-Poitou. Considère-t-elle que seuls les quartiers historiques et centraux ont droit au respect ?

Cet article me donne l'occasion de publier la lettre ouverte publiée par l'association Paris historique. Depuis quelques mois, elle alerte l'opinion à propos des importantes destructions programmées qui mettent en péril le patrimoine des faubourgs parisiens. Là encore pourquoi ce qui est considéré comme sacré et digne du plus grand respect dans les quartiers huppés, ne l'est-il pas dans les quartiers plus populaires ?

"Madame, Monsieur, chers Amis

Notre association s'inquiète. Nombreux également sont les associations et comités locaux, conseils de quartier, spécialistes et passionnés du patrimoine ainsi que la commission du Vieux Paris à s'interroger sur le devenir de nos Faubourgs parisiens. Que vont-ils devenir ?

L’importance et la fragilité de ces paysages urbains typiques et la nécessité d’en conserver les séquences encore intactes sont remises en question de façon inconséquente.

La rue de Belleville, par exemple, qui apparaît dans le paysage de l’est parisien comme l’une des plus cohérentes et des mieux conservées, et dont tous les segments méritent attention, risque la "dénaturation"...

Sommes-nous dans les années 60, où Paris historique mettait au monde le Festival du Marais pour empêcher la vandalisation du centre historique ?

Vivons-nous les années 90 où des centaines de milliers d'acteurs et de citoyens se sont mobilisés pour défendre l'avenir d'un ptit marché couvert du 3e arrondissement, celui des Enfants-Rouges ?

Ou comme tout récemment, devons-nous répéter les actions menées qui nous ont permis que l'on respecte enfin l'hôtel Lambert ?

Il suffit... Il faut nous mobiliser pour empêcher cela. Notre patrimoine social a aussi sa raison d'être.

Vous trouverez ci-joint*, sous format pdf, notre dossier "Faubourgs : la déchirure". Faites-le connaître, diffusez-le, parlez-en autour de vous, dans vos quartiers, vos villes, à vos amis et collègues. Publiez-le sans modération sur vos réseaux sociaux !!!

Nous comptons sur vous !

Pierre Housieaux, président de Paris historique"

* lien pour pouvoir télécharger ce document.

 

 

 

 

CMII : Nouvelle avalanche de flyers et d'affiches hier soir...

En passant samedi 11 juin vers 19h10 par la rue des Achives, la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie et la rue Saint-Merri, j'ai eu honte du quartier dans lequel je vis. Après notre action de fin mai (voir l'article du 2 juin 2011), l'avalanche d'affiches sauvages et de flyers semble avoir redoublé. Le moindre espace (rebords de fenêtres, vitres, murs,..) est recouvert par cette vague qui nous inonde.

Il faut vraiment que nous trouvions une solution : riverains, personnel de nettoyage, élus de la majorité et de l'opposition municipale nous semblons tous d'accord. Il faut vraiment trouver un moyen de mettre fin à ces pratiques.

DCCCCXCII : un bilan de l'opération anti flyers et affichages sauvages dans le secteur de la rue des Archives le week end dernier

Je publie ce long article pour faire un bilan de l'opération anti-flyers et affichage sauvage qui a eu lieu le week end dernier dans le secteur de la rue des Archives.

J'ai initié cette idée au sein du conseil de la Charte de la rue des Archives (dont le texte prévoit de mettre fin au déversement des flyers) lors de la réunion du 11 mai dernier. L'idée a été soutenue par les représentants de riverains... et acceptée par les représentants des commerçants. Je l'ai aussi présentée devant le Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 17 mai. Elle a pu réussir grâce à la mobilisation de l'association Vivre le Marais ! (qui a consacré un article au sujet de l'opération le lendemain de son lancement) et grâce à la participation d'une quinzaine de personnes que je tiens vivement à remercier car sans elles, bien sûr, cette idée aurait sombré dans le ridicule.

Le but de cette opération, telle que je l'ai présentée et telle qu'elle a été approuvée par le Conseil de quartier Saint-Gervais, était de parvenir à collecter la plus grande partie de ce qui est affiché et déposé sur la voie publique (y compris sur les voitures) pendant un week end entier. L'idée était de parvenir à une prise de conscience et de créer un sentiment que quelque chose peut se passer.

Nous avons donc mis en place six "tournées" de ramassage : une le jeudi soir à 19h, deux le vendredi soir (à 19h et 22h) et trois le samedi (à 15h, 19h et 22h). Pour donner de la visibilité à notre opération j'avais préparé des badges indiquant que nous étions soit membre du Conseil de la Charte de la rue des Archives soit membre d'un Conseil de quartier. Le dispositif était soutenu par la mairie qui avait informé la police et qui avait prévu en mairie des bacs jaunes pour collecter les flyers et les affiches. A la demande de la maire, j'avais aussi prévu des gants pour que le ramassage se fasse dans de bonnes conditions d'hygiène et de sécurité.

I) Le bilan de l'opération nous rappelle tout d'abord quelques évidences pour nous les riverains :

1°) Nous avons été conduits à retirer régulièrement des affiches et des flyers déposés de façon anarchiques. Surtout le samedi soir lors du passage entre 22h et 23h, les voitures étaient couvertes de flyers :

2°) Les distributeurs de flyers n'hésitent pas non plus à déposer sur les rebords des fenêtres des tas entiers de flyers comme nous avons pu le constater lors du passage du samedi à 19h :

3°) Les flyers finissent souvent -bien sûr- sur la chaussée ce qui conduit à une nuisance encore plus grande :

Nous les avons bien sûr ramasser pour faire place nette.

4°) L'espace est sursaturé en affiches sauvages disposées sur les murs et sur les cabines téléphoniques. Les affiches arrachées sont remplacées très rapidement en soirée.

 

II) On peut tirer plusieurs conclusions qui montrent l'utilité de cette action :

1°) Nous avons réussi à trouver des volontaires pour chacune de nos tournées. Cela montre qu'il y a dans le quartier des riverains concernés qui sont prêts à agir et à donner -bénévolement bien sûr- de leur temps. Cela nous a ainsi permis de nous connaître et de créer du lien ce qui est un premier point positif. Le doux sentiment de se sentir un peu moins seul !

2°) Pendant nos tournées, une partie importante des riverains nous ont encouragé et nous ont apporté leur soutien. La question qui revenait souvent était de savoir pourquoi rien n'avait été fait jusqu'ici. Nous avons receuilli plusieurs témoignages de personnes qui nous expliquaient qu'elles essayaient de ramasser individuellement mais qu'elles se sentaient désemparées.

3°) Pour la 1ère fois depuis des années, notre quartier a retrouvé un aspect agréable sans affiches à tous les coins de rue. La cabine téléphonique située devant le 18 rue des Archives a eu une apparence inédite pendant tout le week end (au prix il est vrai de nombreux passages pour retirer les affiches scotchées). J'ai donc pu faire la photo de la cabine telle qu'on a pu la voir pendant la plus grande partie de ce week end :

Cela m'a confirmé dans l'idée que nous sommes habituellement "agressés" par les affiches et les flyers qui saturent notre espace.

4°) L'espace concerné par la sur-saturation en affiches et flyers est relativement limité. Il s'agit d'un périmètre compris entre la rue de la Verrerie au Sud, la rue des Blancs Manteaux au Nord, la rue de Moussy à l'Est et la rue du Temple à l'Ouest avec une pointe jusqu'à la rue du Renard au niveau de la rue Saint-Merri.

5°) Pour ceux qui auraient besoin de s'en convaincre, le stock total des flyers et des affiches que nous avons collectés est impressionnant. Deux membres du cabinet de la maire en ont été témoins lorsque nous avons déposés l'ensemble place Baudoyer lundi après-midi à 15h. Voici une photo avec le "tas" d'affiches et de flyers :

Ceux qui croient en l'écologie et dénoncent le gâchis de papiers ne peuvent que nous soutenir.

III) L'opération doit conduire à quelques améliorations si nous voulons que son effet soit durable :

1°) Nous n'avons pas eu à déplorer d'incidents car nous étions en groupe et que nous avions des badges. Une seule personne nous a longuement pris à partie pour nous dire que nous étions des "enmerdeurs" et que nous devions accepter le droit à "s'amuser". D'après ce monsieur, nous ne représentions rien et si nous n'étions pas contents nous n'avions qu'à aller vivre en banlieue ! Cela pose à mes yeux un problème : celui de la reconnaissance et de la participation des pouvoirs publics à notre action. Si les pouvoirs publics ne nous apportent pas un soutien plus visible et plus officiel notre action ne réussira pas. Pourquoi certains élus ne pourraient-il pas ponctuellement nous accompagner ?

2°) Certains membres (deux riveraines) de notre groupe ont essayé de se lancer dans un ramassage impromptu le dimanche soir à 20h. Elles ont alors été prises à partie et ont du cesser. Cela montre que le "droit" de poser des flyers sur les voitures et de mettre des affiches partout est perçu par certains visiteurs du Marais comme normal et que cela est devenu une coutume que l'on ne peut pas envisager de remettre en question. Il faut donc -là encore avec les pouvoirs publics- faire un effort de communication pour expliquer que sans remettre en cause l'identité du quartier, on doit quand même mettre fin à cette dérive qui conduit le secteur Archives à être un vrai dépotoir. Trop de visiteurs du Marais considèrent que la "déco" est normale tout comme s'ils étaient dans une immense discothèque à ciel ouvert.

3°) L'opération a montré que ce ramassage des flyers et des affiches sauvages est un véritable travail de Sisyphe. Il faut sans cesse passer et repasser. L'initiative citoyenne avait pour but de contribuer à montrer l'ampleur du problème mais aussi qu'une partie importante de la population nous soutient et est prête à participer. Cependant, face au déluge de flyers et d'affiches qui est dû à une logique commerciale et publicitaire, nous ne pourrons rien faire de durable sans rencontrer les émetteurs de ces affiches et des flyers en proposant une alternative. Il faudrait proposer des lieux pour que cette publicité puisse être reçue par la clientèle cible sans pour autant monopoliser l'espace public.

4°) Il est surprenant qu'une partie des affiches et des flyers comportent le logo de la Ville de Paris. Si celle-ci finance véritablement certaines manifestations, elle pourrait au moins mettre comme condition que les affiches et les flyers soient distribués d'une façon respectueuse de l'espace public. Ceux que nous avons trouvés en plus grand nombre concernent un "Pariscircuit" gay qui doit avoir lieu fin juin et qui comporte la mention de ce label. On le trouve aussi pour la promotion de la manifestation suivante :

On peut se demander si la mention "mairie de Paris" qui apparaît en bas à gauche signifie qu'elle est subventionnée par nos impôts. En tout cas, si tel est le cas, cela pourrait être conditionné au fait que les affiches et les flyers ne soient pas diffusés de manière sauvage sur la voie publique.

Conclusion :

L'organisation de cette action nous a pris pas mal de temps et d'énergie. Le stockage d'une vingtaine de sacs pleins d'affiches et de flyers n'a pas non plus été une partie de plaisir. Si certains veulent prendre la suite de l'organisation de l'opération, je suis bien sûr prêt à les soutenir.

Cependant, encore une fois, j'ai peur que, sans un soutien encore plus visible de la mairie du 4e et sans un partenariat actif avec les services de la Propreté de la Ville de Paris, nous ne soyons condamnés à l'échec à plus ou moins long terme. Certes, un vide juridique rend la Ville de Paris impuissante pour sanctionner les émetteurs de flyers et d'affiches sauvages, mais elle pourrait nous épauler en prévoyant du personnel pour le ramassage. Dans une grande ville comme Paris, il est incroyable qu'on ne puisse pas envisager d'avoir des agents pour intervenir aux côtés des riverains au moment où cela est nécessaire. Si tel était le cas pendant une période relativement prolongée je suis certain que nous pourrions obtenir un vrai changement. On pourrait alors gagner beaucoup de temps et d'énergie sur le laborieux et pénible nettoyage que doivent faire chaque matin les personnels de nettoyage de la Ville de Paris.

 

DCCCXC : bilan participatif du 4e (suite) : Un problème mal résolu : la collecte de verre...

 

Parmi les sujets que j'aurais aimé aborder lors du pseudo bilan participatif de la maire du 4e le 6 avril 2011, voici un autre sujet que je trouve important : le problème de la collecte du verre dans le 4e arrondissement et plus particulièrement dans une rue qui me concerne directement : la rue des Archives.

Comme on le voit sur cette photo que j'ai prise le 13 mai dernier, mais que j'aurais pu prendre à de nombreuses autres moments, le collecteur de verre déborde très souvent et de ce fait des bouteilles se retrouvent stockées sur la chaussée.

Les responsables tout désignés sont les cafés et restaurants que l'on trouve en grande quantité dans cette portion de la rue. C'est ce qui nous avait été dit par la mairie du 4e quand j'avais abordé la question au sein du Conseil de la rue des Archives. Les cafés et restaurants devraient, paraît-il, avoir un collecteur qui selon ce qui m'avait été dit devait être ramassé chaque jour.

Renseignement pris auprès d'un commerçant qui est un lecteur régulier de l'Indépendant du 4e, il faudrait faire plusieurs précisions importantes :

1°) Les petits collecteurs de verre que les commerçants pourraient avoir ne sont pas récupérés tous les jours et donc si les cafés et les restaurants s'en équipaient, ils devraient en stocker plusieurs. Cela est absurde, car les commerces n'ont pas la place et pusiqu'il y a un système de ramassage collectif et qu'ils font l'effort de l'utiliser, on ne voit pas pourquoi le leur reprocher. Ce collecteur collectif est beaucoup moins compliqué à ramasser et donc le coût est beaucoup moins important !

2°) Le fait, pour les cafés et restaurants, de trier leur verre est une obligation qui est respectée dans ce quartier ce qui n'est pas du tout le cas dans de nombreux autres secteur de Paris. Les cafés et restaurants qui font l'effort de transporter leurs verres usagers vers le collecteur colletif sont donc en fait bien méritants.

Plutôt que de chercher des noises aux cafés et restaurants (en cherchant à leur mettre des amendes pour savoir qui a déposé les bouteilles près du collecteur quand il est plein), la Ville de Paris ferait mieux de se remettre en question, de cogiter et de penser aux vraies solutions à ce problème. Il existe plusieurs possibilités :

- soit il faut augmenter le nombre de collecteurs pour que les cafés et les restaurants n'utilisent pas tous le même. L'inconvénient bien sûr est que ces collecteurs prennent de la place sur l'espace public.

- soit il faut augmenter la fréquence du ramassage des collecteurs de verre dans les quartiers où il y a beaucoup de restaurants et de cafés. Actuellement ils ne sont vidés que deux fois par semaine. Dans certains quartiers cela peut suffire mais tel n'est pas le cas rue des Archives. Il faudrait trois ramassages par semaine. Il ne s'agit pas d'une mesure compliquée. Cela semble relever du bon sens !

Pour reprendre la conclusion du message que m'avait envoyé mon voisin restaurateur, "la collecte du verre est a peu prés la seule activité de recyclage qui soit rentable....Alors tant qu'a faire, faisons tout pour que l'on ne ramasse pas les gisements existants"

 

DCCCLXXI : La place de l'Hôtel de Ville, témoin de la qualité du dialogue social à Paris...

 

Hier matin, j'ai pu constater que Bertrand Delanoë avait fait redécorer, par le personnel municipal, la place de l'Hôtel de Ville. J'ai pris les photos qui accompagnent cet article. Un gage de la créativité des personnels chargés du nettoyage et des égoûtiers de Paris. Un témoignage aussi de la qualité du dialogue social de la part de notre municipalité parisienne.

La revendication des personnels semble être une augmentation des salaires... A ce sujet, je renvoie vers l'article que j'ai écrit à propos de l'augmentation accordée aux élus parisiens (article du 19 décembre 2008) et vers celui consacré au rapport de la Cour régional des comptes concernant les primes versées à des personnels dirigeants de la Ville (article du 5 octobre 2010). Le programme socialiste -approuvé par Bertrand Delanoë- prévoit un contrôle des écarts de salaires dans les entreprises dont l'Etat est actionnaire pour éviter les fortes augmentations de revenus qui profitent uniquement aux personnels dirigeants. La politique de revenus entre les élus et le personnel de Paris doit-elle nous conduire à penser qu'il s'agit de beaux discours qui doivent s'appliquer au secteur privé mais pas aux dirigeants socialistes quand ils sont directement concernés ?? Il est facile de donner de belles leçons pleines de bons sentiments si on ne les applique pas à soi-même...

 

 

 

 
 

 

DCCCXLVIII : Un peu de buzz pour beecitiz.com

 

Une membre du bureau du Conseil de quartier m'a interpelé la semaine dernière en regrettant que sur mon blog je ne faisais que dire du mal de la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, dont pour sa part elle est très proche.

Je lui ai répondu qu'elle devait avoir négligé de lire attentivement certains articles. Je renvoie par exemple à celui que j'ai écrit l'an dernier "plaidoyer pro domo et pro Domi" (le 7 décembre 2010).

Je me livre encore aujourd'hui à cet exercice assez redoutable de dire du bien de notre maire d'arrondissement (redoutable car je sais que cela agace quelques personnes dans le 4e et pas forcément des personnes qui ne sont pas encartéees au PS) à propos du dispositif "beecitiz.com" que j'ai expérimenté aujourd'hui. Pour ceux qui ne le sauraient pas, la mairie du 4e a lancé ce site pour permettre aux habitants de signaler les problèmes relatifs à la circulation, la voirie, les panneaux d'affichage, les espaces verts, les chantiers, l'éclairage et la propreté de la ville.

Or, ce mercredi après-midi à 15h, j'ai constaté qu'une porte de la cabine téléphonique située face au café Les Marronniers, rue des Archives, avait été vandalisée. L'oeuvre certainement d'un malade que j'ai croisé à 13h30 et qui proférait des insultes à l'encontre des visiteurs du quartier.

Me disant que les bris de verre présentaient un vrai danger notamment pour les enfants -il y en a encore dans l'arrondissement-, je me suis dit qu'il était important de faire nettoyer le lieu au plus vite surtout que nous étions mercredi après-midi et qu'il n'y avait pas école.

 
Je me suis donc connecté sur le site Beecitiz.com. J'ai en vain chercher dans quelle rubrique classer mon affaire de cabine téléphonique et je me suis résolu à la ranger dans la catégorie voirie dans le sous dossier"banc ou corbeille dégradé" [Il serait bon de prévoir une catégorie "autre" car il n'y a pas que des bancs et des corbeilles qui peuvent être dégradés]. En quelques clics pas trop compliqués à réaliser -même s'il est peut-être un peu complexe pour une personne qui n'est pas habituée à placer le signet sur la carte-, j'ai réussi à signaler le problème non sans donner mon adresse mail. Dans les minutes qui ont suivi, j'ai reçu un message me demandant de confirmer ma requête.

En sortant de chez moi à 18h, j'ai eu la bonne surprise de voir une camionnette s'arrêter avec un agent qui s'apprêtait à nettoyer les bris de verre. De retour à 19h15, j'ai vu que le nettoyage avait été effectué... même si les autres affiches sauvages qu'on aurait pu espérer voir aussi disparaître n'avaient pas été touchées mais il est vrai que ce n'était pas le coeur du problème.

Je ne sais si c'est grâce à Beecitiz.com que le nettoyage a été effecté mais j'ose l'espérer ce qui démontrerait l'utilité de ce dispositif.

Un regret cependant. En effet, même s'il se trouve que j'aime la langue de Shakespeare puisque j'ai une certification qui me permet d'enseigner l'histoire-géographie en anglais, le nom "beecities.com" cède à une anglomania abusive et je ne suis pourtant pas sûr que tout le monde sache que "a bee" soit une abeille ce qui fait que le nom du site n'est pas si aisé que cela à retenir.

 Suite à une question que j'ai posée lors de la réunion des bureaux de Conseil de quartier le mercredi 16 mars 2011, la maire nous a expliqué que cette expérimentation signifiait que le notre arrondissement jouait le rôle de cobaye ce qui explique que le service soit gratuit. Si cela réussit et est étendu à tout Paris, le prestataire risque de demander à la ville de Paris, une contrepartie financière. Les habitants du 4e arrondissement ont donc tout intérêt à utiliser ce service puisqu'en plus, pour le moment, il est gratuit ! Et comme disait Laetizia pour laquelle j'ai toujours eu une grande tendresse "pourvou qué sa dourre "!

On a plus qu'à attendre que France Télécom remplace la porte ou mieux encore déplace la cabine pour l'accoler à l'arrêt de bus comme nous en avons fait la demande en 2009/2010 dans le cadre du Conseil de la rue des Archives (voir l'article du 24 juin 2010).

DCCCXLIV : "Désirs d'Avenir" redécore le 4e arrondissement

 

Lors des élections municipales de 2008, deux blogs soutenant l'actuelle maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, avait publié des articles méprisants en vilipandant des affiches apposées sur les murs du 4e arrondissement de nombreux mois plus tôt avec pour thème "L'UMP redécore le 4e arrondissement". Il s'agissait de deux fervents partisans de "Désirs d'avenir", le fan club de Ségolène Royal (surnommée assez férocement la "tocarde" dans le livre d'Alain Badiou, De quoi Sarkozy est-il le nom ?) Ce même groupe dont la maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, et son directeur de cabinet, Vincent Jéchoux, étaient les deux mandataires pour Paris lors de la fête de la Fraternité en septembre 2010. 

On peut donc s'étonner que "Désirs d'avenir" se soit laissé aller à disposer sur des plots du 4e arrondissement des affiches agraphées pour annoncer "l'Université populaire et participative" à propos de la "Valeur travail et de la lutte contre le chômage" organisée à l'Hôtel de Ville le 7 mars.

J'en ai photographié deux exemplaires rue des archives en partant travailler lundi 7 mars le matin. Ce sont les photographies qui accompagnent cet article.

 
De plus vers 15h,  alors que j'achevais un circuit sur le thème de "Paris en Moyen-Âge" (après un passage par les restes de l'enceinte de Philippe Auguste, rue des Jardins Saint-Paul), j'ai vu un autre exemplaire de cette affiche qui se trouvait sur le "terre-plein Saint-Paul". Je ne l'ai pas pris en photo car j'étais avec une classe de 5e et donc j'avais beaucoup mieux à faire, notamment organiser le regroupement des élèves  pour prendre le métro. Quand je suis repassé à peine 2h plus tard, l'affiche avait disparu. Peut-être qu'un partisan de Martine Aubry, de François Hollande, ou de DSK était passé par là... A moins que ce ne soit un des derniers sarkozystes qui ose encore se faire répérer dans l'arrondissement.

J'ai signalé, il y a très peu de temps qu'un service qui dépend de la mairie du 4e arrondissement avait utilisé ce type d'affichage pour annoncer une manifestation (voir l'article du 22 février 2011). Cette fois-ci c'est le groupe politique auquel appartient la maire qui récidive. On pourrait espérer de la part de Mme Bertinotti qu'elle fasse appliquer par ceux qu'elle dirige (administrativement et/ou politiquement) qu'ils respectent les règles d'interdiction de l'affiche sauvage. Si elle ne le fait pas, on ne peut espérer que la sitation s'améliore dans le 4e arrondissement en ce qui concerne la publicité sauvage.

On peut cependant noter un progrès puisqu'une fois précédente, c'étaient les panneaux officiels de la mairie du 4e arrondissement qui avait annoncé ces universités populaires et participatives dont on ne peut nier l'aspect partisan (voir l'article du 2 mai 2009)

Je suis bien certain que les membres de "Désirs d'avenir" peuvent penser que leurs universités populaires et participatives sont d'une telle qualité qu'il faut à tout prix les faire connaître. J'ai assisté à l'une d'elle et je peux accepter l'idée que même si je suis loin d'être d'accord avec tout il y a des interventions intéressantes. Cependant, les règles doivent être les mêmes pour tous.

(Sur le même thème lire l'article du 27 mai 2009 à propos des affiches PS pour les europénnes dans le 4e et celui du 4 mars 2010 à propos des affiches Huchon/Hidalgo pour les régionales).