L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCCCVIII : D'autres peintures venues du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert

Eustache Le Sueur, L'Amour dérobe la foudre à Jupiter, vers 1646-1647

J'ai déjà publié un article à propos des peintures du plafond central du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert que l'on peut revoir depuis peu dans le département peintures françaises du Louvre XVIIe siècle (voir mon article du 26 novembre 2016). J'avais annoncé (suite à un commentaire) qu'il y aurait d'autres articles qui paraîtraient à ce sujet. Voici donc en quelques sorte le 2e volet de cette série consacrée aux décor de l'Hôtel Lambert.

Le tableau de Le Sueur qui ouvre l'article d'aujourd'hui se trouvait dans le Dessus-de-cheminée du cabinet de l'Amour. Il est aussi intéressant de voir des œuvres d'autres peintres qui proviennent aussi de ce cabinet :

François Perrier, Enée et ses compagnons combattant les harpies, vers 1646-1647

Le tableau ci-dessus de François Perrier ornait une partie haute du cabinet.

Pierre Patel, Paysage composé avec des ruines antiques, vers 1646-1647

Ce tableau de Pierre Patel décorait les lambris du cabinet de l'Amour. On peut aussi voir une autre œuvre de Pierre Patel provenant elle aussi du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert :

Pierre Patel, paysage composé, Le voyage, vers 1646-1647

Voici enfin le dernier tableau en provenance du cabinet de l'Amour que je présente aujourd'hui. Il est est dû à un quatrième peintre français du XVIIe siècle, Henri Mauperché :

Henri Mauperché, Paysage au pont, vers 1646-1647

Les trois dernières œuvres que je viens de présenter sont dans la même verve que ceux du grand peintre caractéristique de cette époque : Claude Gelée, dit Le Lorrain.

Je publierai bientôt le dernier article à propos des peintures de l'Hôtel Lambert : il concernera le cabinet des Muses.

 

 

MDCCCIV : Illumination de Noë l: les rues du 4e sont bien tristes pour 2016

La pointe Ouest de la Rue Saint-Louis-en-l'ïle en décembre 2016

J'ai l'habitude depuis que ce blog existe de publier au mois de décembre des photographies des rues du 4e avec des illuminations de Noël depuis la création de ce blog en 2008. En général, je peux réussir à faire d'intéressantes prises de vue rue Rambuteau (où les illuminations n'avaient pas été mise en place une seule année). Depuis plusieurs années, je pouvais aussi publier des photographies de la rue Saint-Louis-en-l'ïle, de la rue Jean du Bellay et de la rue des-deux-ponts...

J'ai la tristesse de constater que cette année, aucune de ses rues n'est décorée par des illuminations (en ce qui concerne la rue SaintLouis-en-l'île seul le petit tronçon entre la rue des deux Ponts et l'église est décoré ce qui fait encore plus étrange). Cela donne un aspect assez étranger à ce Noël 2016 dans les rues du 4e (surtout si on compare à d'autres arrondissements).

La rue Rambuteau sans illumination de Noël en ce mois de décembre 2016

 Une seule rue du 4e arrondissement s'est mise dans le goût de Noël (comme elle le fait depuis quelques années) : la rue Saint-Paul, mais cela fait quand même fort peu et surtout c'est loin d'être la rue la plus commerçante du 4e : 

Les illuminations de Noël rue Saint-Paul

L'ensemble du 4e arrondissement ne donne pas mise à part cette exception, l'impression que nous sommes en période de Noël. Je n'arrive donc pas à comprendre ce qui se passe. Lors des Conseils d'arrondissement, lors du vote des subventions attribuées a posteriori aux associations de commerçants qui ont illuminé les rues, les élus insistent à chaque fois sur le fait que ces décors participent à l'esprit de Noël. Lors du conseil d'arrondissement du 4 décembre 2014, Pacome Rupin, l'adjoint en charge du sujet souhaitait  "un 4e qui scintille durant ces deux mois autour des fêtes". Pour 2016 ce n'est malheureusement pas le cas !

MDCCCII : Un bouchon sur les quais hauts de la rive droite en pleine alerte pollution. Le résultat de la politique dogmatique et non concertée de Mme Hidalgo.

Embouteillage sur les quais de la rive droite vu depuis les fenêtres du Louvre hier soir vers 19h30

Le vendredi pour finir la semaine en beauté, nous avons l'habitude de faire une petite visite hebdomadaire au Louvre. Hier, nous avons décidé d'aller revoir la galerie d'Apollon. Cela m'a permis de jeter un oeil par la fenêtre qui  surplombe les quais hauts de la rive droite de la Seine. J'ai ainsi pu faire la photographie qui ouvre cet article...

Alors que nous étions en alerte pollution depuis près de 5 jours, ce bouchon est une conséquence directe de la volonté de passer en force de Mme Hidalgo pour fermer les quais bas, sans, je le répète d'anticipation, de plan de réorganisation du trafic et de négociation avec les autres collectivités locales. La théorie de Mme Hidalgo est que les voitures allaient s'évaporer...

Ce qui est regrettable c'est que par pur dogmatisme, les quais bas restent fermés alors qu'avec le froid qu'il fait, ils sont déserts et ne servent à rien comme le montre une photo que j'ai prise samedi soir dernier :

Ayant vraiment du mal à respirer depuis hier, une toux peut-être aggravée par les particules fines, je trouve que la politique menée par Mme Hidalgo est scandaleuse. Les habitants du 4e qui vivent sur les quais hauts de la rive droite n'en peuvent plus de la pollution provoquée par ces bouchons organisés par la municipalité.

Je n'ai pas le permis de conduire, je ne suis donc par un partisans du lobby pro bagnoles, mais je demande solennellement de rouvrir les quais bas. Je n'aurai aucun problème à soutenir la fermeture quand un nouveau plan de circulation aura été réorganisé à l'échelle du Grand Paris et de la région. Mais pour le moment, ça suffit car on vit (ou survit) avec le paradoxe que les ennemis de la voiture sont ceux qui pour le moment favorisent la pollution ! Ils n'ont pas réussi à faire disparaître les voitures, mais par contre, ils vont finir par rendre malades tous les habitants.

 

MDCCCI : Une vue dont je ne me lasse pas

Comme je l'ai écrit, samedi soir, j'ai fait une petite promenade dans le 4e by night ce que je n'avais pas fait depuis pas mal de temps. Je publie cette photo que j'ai faite de la vue sur la pointe Ouest de l'île Saint-Louis et la partie Est de l'île de la Cité avec en arrière-plan la cathédrale Notre-Dame depuis le Pont Louis-Philippe. Je trouve superbe ces lumières de la ville.

 

 

MDCCXCIX : A nouveau un très beau sapin sur la place Baudoyer, mais le parvis de Notre-Dame est bien triste cette année...

Je tiens par cet article pour commencer à rendre un hommage au très beau sapin qui orne la place Baudoyer depuis la semaine dernière. Depuis que Christophe Girard est devenu maire du 4e arrondissement en 2012, c'est devenu une tradition. (voir par exemple mes articles du 23 décembre 2012 et du   22 décembre 2015).

Je voudrais cependant exprimer un regret donc la mairie du 4e n'est pas responsable. Sur le parvis de Notre-Dame (rebaptisé parvis Jean-Paul II sous la mandature de M. Delanoë), on trouvait aussi les années précédentes un magnifique sapin. En 2014, cela avait défrayé  la polémique car le sapin avait été offert par la Russie. (Voir article du 1er janvier 2015)

J'ai le regret de constater que du coup, il n'y a pas de grand sapin de Noël devant la cathédrale Notre-Dame qui est pourtant le monument parisien le plus visité. La place a l'air un peu triste cette année :

La vérité m'oblige à dire qu'il y a bien quelques sapins disposés devant le portail central mais je laisse les visiteurs juges mais pour ma part je trouve un peu chétif de ces quelques arbres qui ne sont pas vraiment dignes de la majesté du lieu :

MDCCXCVIII : Un samedi soir sur les quais bas de la rive droite, pas un chat... mais quelques rats

Hier soir, j'ai fait une petite promenade dans le 4e arrondissement le long de la Seine. Comme lors du Conseil d'arrondissement du mardi 29 novembre, le 1er adjoint Julien Landel a affirmé qu'il y avait tout le temps du monde qui se promenait sur les quais bas depuis la fermeture aux voitures, je suis allé prendre des photos de la cohue. Il était vers 21h30. Une heure où dans de nombreuses rue de Paris, on voit une forte densité de promeneurs.

Je n'ai cependant pas vu un chat sur les quais bas. Le désert total à part quelques rats qui traversaient furtivement la chaussée... Ils ont depuis la fermeture des quais une paix royale.

Cela m'a fait me souvenir que lorsque j'étais enfant, j'avais un petit bonheur quand nous faisions une petite promenade en voiture au moment de Noël et que nous traversions Paris d'Ouest en Est pour voir défiler la Statue de la Liberté, la Tour Eiffel, la Cité avec Notre-Dame. Un souvenir du banlieusard que j'étais à l'époque.

Désormais, ce petit plaisir (et en en parlant avec d'autres amis, je me suis rendu compte que je n'étais pas le seul à avoir ce souvenir ému), n'est plus possible. Il fait beaucoup trop froid pour faire cette promenade à pied en plein mois de décembre.

Tant que les quais ne sont pas davantage aménagés, cette fermeture à la circulation est pour le moins arbitraire et précipitée. J'ai observé en me baladant qu'il y avait beaucoup de voitures sur des axes normalement peu fréquentés le samedi soir : sur les quais hauts (d'où le défilement des monuments en voiture n'a pas du tout le même charme, mais aussi sur des axes parallèles comme la rue Étienne Marcel ou la rue Réaumur). Le trafic autoroutier était beaucoup plus dense que normalement à pareil époque alors même qu'en raison du froid sec, la région connaît un pic de pollution.

Bref, je me suis dit que dans sa hâte à fermer les quais bas, Mme Hidalgo avait tout faux. Je ne suis pas foncièrement contre cette décision si elle avait été préparée en amont avec l'ensemble des collectivités de la région afin de vraiment limiter la pollution et de vraiment permettre un espace utile pour les piétons. Là en plein mois de décembre, les seuls à en profiter ce sont les rats qui prolifèrent.

Je ne dois pas être le seul à penser cela car le tweet que j'ai envoyé depuis mon compte twitter @DELARUEEm a été retweeté par plus d'une centaine de personnes et mis en favori par une cinquantaine de twittos.

Preuve donc que je ne suis pas le seul à déplorer la manière dont tout ce dossier a été géré...

PS. Suite à cet article, un tweet vient d'estimer que j'étais au service  "des connards qui ne peuvent se passer de leur voiture". Comme je n'ai pas le permis de conduire, ce genre d'insulte à l'égard de mes chers lecteurs m'en secoue une sans faire bouger l'autre comme disait Jacques Chirac.

MDCCXCIV : Une formidable redécouverte : les 5 peintures du plafond central du cabinet de l'Amour de l'Hôtel Lambert

Eustache LE SUEUR, La naissance de l'Amour, vers 1646-1647, 1m82 x 1m25

Le département des peintures françaises des XVIIe et XVIIIe siècles du Musée du Louvre (dans le 2e étage de la Cour Carrée) a été fermé pendant de très nombreuses années. Il vient de rouvrir au cours de l'automne 2015. Certaines salles ont été profondément remaniées.

On peut ainsi redécouvrir une dizaine d'Eustache LE SUEUR peintes pour l'Hôtel Lambert dont j'ai parlé déjà à plusieurs reprises sur ce blog et qui se trouve dans la partie Est de l'ïle Saint-Louis. Voici dans cet article les 5 peintures sur bois qui ornaient le compartiment central du plafond du cabinet de l'Amour. Ces peintures avaient été démontées dès le XVIIIe siècle puisqu'elle faisait partie de la collection privée de Louis XVI avant la Révolution française.

Eustache LE SUEUR, Vénus présente l'amour  à Jupiter, vers 1646-1647

Eustache LE SUEUR, L'Amour reçoit l'hommage de Diane, d'Apollon et de Mercure, vers 1646-1647

Eustache LE SUEUR, L'Amour réprimandée par sa mère se réfugie dans les bras de Cérès, vers 1646-1647

 

Eustache LE SUEUR, L'Amour ordonne à Mercure d'annoncer son pouvoir sur l'Univers, vers 1646-1647

 Le musée possède aussi les cinq esquisses en petit format faites par Eustache LE SUEUR pour préparer son travail sur bois

 J'ai trouvé sur un site, une gravure qui montre à quoi ressemblait ce cabinet :

Bernard Picart, Cabinet de l'Amour de l'hôtel Lambert à Paris vers 1646-1647 , gravure,  38,6 x 50.8 cm, 1720

 Enfin voici un plan du XVIIe siècle qui montre à quel endroit dans l'Hôtel particulier était placé ce cabinet, dans l'aile droite qui donne sur la rue Saint-Louis-en-l'ïle et sur le jardin de l'Hôtel :

Je l'ai aussi localisé sur la vue ci-dessous :

Rappelons enfin qu'Eustache Le Sueur fait partie des personnages dont la statue orne la façade de l'Hôtel de Ville (voir article du 20 mai 2010).

MDCCLXXXIV : Va-t-on vraiment se décider à agir contre la prolifération des rats ?

La gravure qui ouvre cet article est une illustration d'une de mes fables préférées de Jean de Lafontaine, "Conseil tenu par les rats". J'aime beaucoup la conclusion de cette fable :

"Ne faut-il que délibérer,

la cour en conseillers foisonne,

est-il besoin d'exécuter,

on ne rencontre plus personne".

Cette morale m'a paru parfaitement illustrer cet article relatif à un sujet qui a été évoquée lors du dernier conseil d'arrondissement du 4e le lundi 24 octobre.

En effet, l'adjointe verte Corine Faugeron présentait une délibération relative aux pigeonniers contraceptifs. Un vieux serpent de mer auquel j'ai consacré déjà plusieurs articles sur ce blog (voir article du 7 mars 2009 et du 21 novembre 2016). Elle a tenu a rappelé que les pigeons jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire et que, par exemple, leurs fientes constituent une part non négligeable de l'alimentation des rats.

L'élu d'opposition, LR, Vincent Roger est alors intervenu pour souligner que justement les rats étaient un énorme problème dans le 4e arrondissement. Il a rappelé que dès  la délibération relative à l'extension du jardin des rosiers (il y a donc près de 3 ans), il avait observé des rats qui se nourrissaient librement en pleine journée dans cet espace vert et qu'il fallait faire quelque chose contre la prolifération des rats.

Rien de très efficace ne semble avoir été fait depuis, puisque de nombreux habitants du 4e se plaignent de la situation qui ne cesse d'empirer. Julien Landel le 1er adjoint, qui présidait la séance en l'absence du maire, a répondu que les services de la Ville étaient saisies du problème et que des actions fortes allaient être menées. Il a affirmé que le maire voulait que la situation s'améliore.

On verra bien si cette fois, ces paroles très fortes donneront lieu à de réels résultats. Un article qui permet de "prendre date" comme disent certains...

MDCCLXXXIII : Une réplique très réussie de la cathédrale Notre-Dame au magasin Légo des Halles

Sous la canopée des Halles, un très beau magasin "Légo" a ouvert cette année. Je tenais à publier un article à propos de la reproduction de la cathédrale Notre-Dame qui orne la vitrine. C'est vraiment une très belle réussite. On peut comparer la photo ci-dessus avec celle de la façade de la "vraie" cathédrale :

Il est amusant de voir comment les concepteurs de cette maquette Légo ont essayé de reproduire les décors gothiques :

La "galerie des rois" qui sépare le 1er du 2e étage est vraiment une belle réussite :

Je rappelle que dans la version "réelle" (celle revue et corrigée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle), les rois ont cet aspect :

Une mention encore plus spéciale pour la Vierge à l'Enfant et les deux anges situés devant la rosace centrale :

 et voici la version "réelle" :

 Une très belle réussite donc qui convaincra les touristes de faire quelques centaines de mètres pour aller voir l'original.

 

MDCCLXXIX : Le saule pleureur de la pointe Est de l'Île de la Cité a grandi

Le tronçonnage du saule pleureur situé à la pointe Est de l'ïle de la Cité avait été l'objet d'une partie de l'actu de ce blog au cours de l'été 2009 (pas moins de 5 articles parus du 1er juillet 2009 au 28 août 2009. Une élue de la majorité municipale de l'époque m'a récemment confié  que j'avais eu raison de dénoncer les erreurs commises par les services municipaux (et couvertes par les édiles) que j'avais mises en évidence à l'époque (elle a mis 7 ans à me faire cette confidence !). Mes articles l'avaient même beaucoup amusé semble-t-il.

Heureusement un nouveau saule pleureur a été planté et j'avais annoncé que je reparlerai de temps en temps de ce nouvel arbre (voir article du 31 mars 2010). Je l'ai déjà fait depuis dans des articles parus le 31 décembre 2010 et  le 21 avril 2015. Comme j'ai l'habitude d'avoir de la suite dans les idées voici donc deux photographies de cet arbre prise cette fois-ci pendant l'été 2016.

Ce Saule pleureur n'a pas retrouvé toute la majesté de son prédécesseur mais il commence à avoir de l'allure.

A chaque fois que je passe près de cet arbre, j'ai une pensée pour ces petits combats menés au nom de la Vérité. Cela sert aussi à cela la liberté d'expression même si cela dérange nos élus qui aimeraient ne pas avoir à communiquer sur les sujets qui les dérangent.

Cela embête aussi parfois leur "staff" . J'ai pourtant par la suite eu d'excellentes relations avec des membres du cabinet de Dominique Bertinotti, la maire du 4e jusqu'en 2012 (et il y a même certains avec qui je suis encore en contact très bienveillant aujourd'hui). Il est agréable d'avoir comme interlocuteurs des personnes intelligentes dont le sectarisme et la suffisance ne conduisent pas à la bêtise.