L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCCLXXX : La nef de Paris dans le 4e (épisode n°5) : Une nef de Paris du XVIIIe siècle sur la fontaine Maubuée

Cette nef est peut-être une des plus anciennes du 4e arrondissement. Elle orne la fontaine Maubuée située à l'angle de la rue Saint-Martin et de la rue de Venise. Cette fontaine est déjà citée en 1320. Son nom a deux origines possibles : une éventuelle famille Mabué ou bien une déformation de "mauvaise eau à boire" car elle n'avait pas bonne réputation.

Cette fontaine a été recontruite en 1733. Elle représente donc un navire de ligne de la 1ère moitié du XVIIIe siècle. Il est fort probable que ce soit une représentation de la nef de Paris qui apparaissait déjà sur les armes de la Ville.

Cette fontaine se trouvait au n°122 de la rue Saint-Martin. Elle a été déplacée car le côté pair de la rue a été rasé pour donner naissance au parvis du Centre Pompidou dans les années 1970.

Depuis, cette fontaine semble un peu perdu à cet angle. Un vestige du Paris disparu.

 

 

 

DCCCLXXIII : Rue Brisemiche : une rue du Paris d'autrefois dont le nom a une origine qui relève de la légende

 
Voici une rue du 4e arrondissement à laquelle je veux consacrer un article depuis fort longtemps car elle est victime d'une légende qui est fausse. Je me décide à le faire car lors d'une brocante j'ai trouvé une carte postale du début du siècle qui nous montre son aspect de l'époque :

 

On peut voir sur le plan Turgot de 1734 que cette rue portait déjà son nom. Elle se prolongeait au Nord par la rue du Poirier qui était située à l'emplacement de l'actuel Centre Pompidou. Au sud, la rue était dans l'axe de la rue Saint-Bon à laquelle était reliée par la rue Taillepain qui a disparu au XVIe siècle quand l'église Saint-Merri a été agrandie.

On trouvait dans ce quartier des "femmes folieuses"  qui en furent expulsées en 1425. Comme certains habitants du quartier je pensais que cette dernière activité était à l'origine du nom de la rue "Brise-miche" faisant allusion à ce qui advenait des "miches" des professionnelles de ce quartier livrées à la clientèle masculine mais en fait c'est une légende qui est fausse... En effet, il semble que la rue porte ce nom en raison d'une boulangerie dans laquelle les moines du chapitre Saint-Merri distribuaient du pain d'où le nom "brisemiche".

La rue a connu une première transformation importante quand les immeubles médiévaux ont été détruits en 1911 dans la partie Sud de la rue. La plupart des immeubles que l'on peut voir dans la partie Est de cette rue sont donc relativement récents :

Quand à la partie située côté ouest de la rue (les numéros impairs) que l'on peut encore voir sur les photo aériennes de Google Earth de 1949, elle a complètement disparu puisqu'on y trouve l'actuelle place Stavinski :

 Sources :

- le plan Turgot de 1734 (planche 10)

- carte postale : collection personnelle.

- Maquis de ROCHEGUDE et Maurice DUMOULIN, Guide pratique à travers le Vieux Paris, E. Champion,  juin 1923

- Google Earth : images d'archives du centre de Paris en décembre 1943 et juin 1949.

DCCCXLIX : Série : les Statues de l'Hôtel de Ville (68e volet) : Pierre de Montreuil

 

Voici le 68e volet de la série consacrée aux statues du 4e arrondissement. Elle concerne Pierre de Montreuil situé au 1er étage du pavillon central au-dessus du portail situé à gauche qui est l'entrée habituelle dans le bâtiment :  
Pierre de Montreuil est le personnage le plus ancien parmi tous ceux auxquels j'ai consacré des articles jusqu'ici. Né vers 1200 (certainement à Montreuil-sous-Bois), il est mort à Paris en 1267.

Il était architecte. On ne sait pas grand chose de sa vie. On lui attribue la construction de bâtiments à l'abbaye de Saint-Germain-des-Près et la construction du transept Sud de la cathédrale Notre dame ainsi que la fameuse "porte rouge" situé juste à côté.

La statue est complètement imaginaire puisqu'on ne sait pas du tout à quoi ressemblait ce personnage.

 

DCCCXIII : La tour Saint-Jacques enneigée

 

La tour Saint-Jacques est un des monuments que j'affectionne particulièrement dans le 4e arrondissement. Cela, d'autant plus que j'en ai été privé pendant la longue restauration qui a duré pendant une grande partie des années 2000 pendant lesquelles elle avait été masquée. Je lui ai déjà consacré plusieurs articles : le 31 août 2008, Tour Saint-Jacques un splendide come back et le 24 janvier 2009, la tour Saint-Jacques de nuit.

Les épisides neigeux de décembre me permettent de publier une suite avec les reliefs de la Tour Saint-Jacques mis en évidence par un petit manteau de neige.

 

 

DCCXXXVIII : La cathédrale Notre-Dame en 3D

Depuis quelques années, on peut voir sur google Earth des monuments et des bâtiments en 3D. Je viens de me rendre compte que je pouvais insérer ces créations dans des articles de blog. Voici première réalisation de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Son auteur Kevin Girard (voir le lien suivant).

En voici une autre version réalisé par Freedom (voir le lien suivant). Je profite des vacances pour proposer aux lecteurs de l'Indépendant du 4e de voir cette réalisation.

DCCXXXVII : rue du Petit-Musc : a reference to a job that has disappeared in this street...

Cet article est paru en français le 19 mai 2008.

 "Petit musc" street is located in the Eastern part of the 4th arrondissement called "quartier Arsenal".  In French "musc" is an old word signifying perfume but it seems that the origin of the name of this street is far from this meaning. Indeed, it seems that it is the result of a progressive transformation from "la pute y muse" which means "the whore is musing". This street already was known in 1358 and it was not far from Saint-Paul Harbour. It was a "val d'amour" (an amazing French euphemism meaning a brothel used by one of the most famous books about the history of Paris written by Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Edition Princesse, 1965, page 15).

Agrandir le plan

French version of this post

DCCXXX : Les tours du Palais de Justice vues... depuis le 4e arrondissement

Une vue le matin depuis le quai de Gesvres (5 novembre 2009)

Le Palais de Justice est situé dans le 1er arrondissement. Cela ne nous empêche pas de pouvoir admirer la silhouette de la partie la plus ancienne de ce palais depuis le 4e arrondissement. On voit d'abord la tour de l'Horloge (où fut installée la 1ère horloge publique de Paris en 1370, puis la tour César et la tour de l'argent (deux tours jumelles qui datent du règne de Philippe IV entre 1285 et 1314) et enfin la tour Bombec (qui date du règne de Louis IX de 1226 à 1270 et qui doit son nom au fait qu'on y pratiquait la torture et que cela permettait aux bouches de se délier "bon-bec"). L'ensemble du Palais de Justice a été profondément remanié sous le règne de Napoléon III au XIXe siècle mais les tours du bord de Seine ont été conservées pour qu'il conserve un aspect médiéval depuis la Seine.

 Voici différentes photos que j'ai prises à différentes heures de la journée :

Fin de journée depuis le quai de Gesvres (29 mai 2009)

Soleil couchant depuis le quai de Gesvres (1er mai 2009)

De nuit depuis le Pont-Notre-Dame avec une vue sur le Pont-au-change (10 novembre 2009)

J'ai consacré un article de photographies d'un même lieu à plusieurs moment de l'année à propos du quai d'Orléans (article publié le 9 juillet 2009)

 

DCXCVII (Artículo en español) : Calle des Francs Bourgeois : ¡Unos burgueses sin dinero!

Cet article est paru en français le 17 février 2009.

 Mientras leer el libro de Eric Hazan, L’Invention de Paris, (La invención de París), descubrí el originen del nombre de la calle des Francs Bourgeois que se sitúa  en la parte norte del 4° arrondissement en el limite con el 3° arrondissement.

De hecho, en nota al pie de la página 79, se puede leer la siguiente explicación : “En la ubicación del Hôtel d’Almeyras, se encontraba en el siglo XV una casa de caridad. Fue este asilo que le dio a esta calle el nombre Francs Bourgeois. Ya que los que habitaban en este lugar par su pobreza eran llamados “francs”, es decir que estaban exentos de impuestos y contribuciones (Jaillot, Recherches critiques, historiques et topographiques sur la Ville de Paris, Paris, 1782, réédition, París, Berger-Levrault, 1977).

Esta casa fundada hacia 1350 se encontraba a la altura de los números 34 y 36 de la calle actual (por del lado del 3° arrondissement). Ella podía albergar a 48 personas.

Se hablaba de “Bourgeois”, bourgueses, porque en el Medio Evo, designaba a todos los habitantes de un burgo (o una ciudad). La explicación completa del nombre de esta calle muestra entonces que los burgueses non eran todos especialmente ricos. Fue hacia 1500 que la calle tomó este nombre. Durante la Revolucion francesa, fue rebautizada calle “des Francs citoyens” (ciudadanos). El trazado actual de la calle data de 1868.

Este artículo fue publicado en francés por primera vez el 17 de febrero de 2009.

DCLXXXI (Artículo en español): calle Pierre au Lard, une calle con un nombre megalítico

Cet article est paru en français le 27 août 2009.

 

Ésta es una muy pequeña calle del 4° arrondissement, la calle Pierre au Lard. Es una callejuela que hace un codo entre la calle Saint-Merri y la calle du Renard.

Se podría creer que el nombre de esta calle tiene su origen en el apellido de un antiguo habitante de este barrio. “Pierre” corresponde con  el nombre español “Pedro”. Se podría también creer que este personaje solía comer carne de cerdo: “le lard” es la palabra francés para decir tocino. Por eso, podemos creer que esta calle está dedicada  a un Pedro, famoso por su carne de cerdo, lo que es totalmente falso…

De hecho, el nombre de esta calle proviene de la deformación de “Pierre en l’air”, est de decir Piedra erigida.

En la época romana, este barrio era una zona megalítica con numerosas piedras erigidas. Estaba fuera de la ciudad de Lutetia (el nombre latín de París) cuyo centro estaba más al sur, en la orilla izquierda. Parece que durante el Medio Evo, sólo una de estas piedras fue conservada en esta parte de París. Esta piedra ha dado su nombre a esta calle que era mucho más larga. Una gran parte de ésta (situada al oeste de la rue du Renard) ha desaparecido cuando el Centro Pompidou fue construido en los años 70.

Aquí está situado uno de los numerosos teatros pequeños que dan el encanto a nuestro arrondissement : le Théâtre Essaïon.

Este artículo fue publicado por primera vez en francés el 27 de agosto de 2009.
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DCLIX (Artículo en español) : plaza Baudoyer, un lugar donde un delfín estuvo a punto de morir por culpa de un cerdo

Cet article en espagnol est inspiré par un article publié en français le 12 mars 2009.

La Plaza Baudoyer es una plaza muy famosa del 4° arrondissement porque aquí está situada la entrada del ayuntamiento.

El ayuntamiento del 4° arrondissement en la plaza Baudoyer

 Mi mejor amigo me ha señalado que en un número doble del semanario francés Le Point publicado en diciembre 2008, en página 204, se podía leer un artículo cuyo título era : “El Delfín matado por un cerdo en plaza Baudoyer”. Como mi amigo conocía mi interés por todo lo relacionado con el 4° arrondissement me ha dado esta publicación. Le agradezco mucho por esto.

 El periodista que se llama Frédéric Lewino nos cuenta con muchos detalles “El 13 de octubre de 1131, Felipe, el mayor hijo del rey Luis VI el Gordo, ingresa en Paris por la puerta Baudoyer (una entrada de París que se encontraba donde hoy está la plaza del mismo nombre, de frente al ‘ayuntamiento del 4° arrondissement). El joven príncipe, de 15 años, había ya sido coronado rey en Reims por la voluntad de su padre  quien decidió asociarle al poder. De repente, el caballo del joven soberano es asustado por un grupo de cerdos que vagan aquí. En esta época, París era une ciudad muy campesina con chozas y fango. Felipe cae de su caballo y se rompe la cabeza. ¡Muerto, el Delfín!"

Todo esto es exacto (Se puedo leer [en francés] sobre este acontecimiento el libro de Yves SASSIER, Louis VII, Fayard, 1991), página 15). Ademas la plaza Baudoyer era de verdad una de las entradas de París como lo he explicado en un artículo (en francés) a propósito de la calle Du Bourg Tibourg. Nada hasta acá es falso….

Sin embargo, este periodista, en el entusiasmo a contar su historia, utiliza tres veces la palabra “Delfín”…  Pero, es sólo dos siglos después que el hijo heredero del rey de Francia ha tomado la apelación de “Delfin”  (es de decir Dauphin en francés) :  en 1349 Umberto II del “Dauphiné” (una provincia en el sud-este de Francia cuya capital es la ciudad de Grenoble) quien estaba arruinado (era un hombre muy vicioso) vendió su territorio al rey Felipe VI de Francia a condición que el hijo mayor de esta tomara el título de “Delfín”. Así, el primer Delfín famoso de la historia francesa fue Carlos, que después se convirtió en el rey Carlos V. Durante la encarcelación en Londres de su padre Juan II, el Delfín Carlos afrontó a Etienne Marce, como ya lo he contado en un artículo a propósito de la estatua a caballo de este (un artículo cuya he traducción al he publicado el 9 de febrero de 2010).

Como consecuencia de esto es totalmente falso escribir que “un Delfín” murió en la plaza Baudoyer en el siglo XII.

Cuartel "Napoléon" en la plaza Baudoyer (de frente al'ayuntamiento del 4° arrondissement)

Después de la publicación de este articulo en francés, he aprendido que tengo un antepasado, Robert de Dreux, quien era uno de los hermanos del príncipe muerto en 1131.

Además, he leído una novela histórica que muchos periodistas presentaron como muy interesante y muy instructiva :Le Montespan escrito por Jean TEULÉ. He mostrado en mi otro blog “Heliosse” que este libro presenta impresionantes errores históricos… Por ejemplo, Montespan se refugia a la Corte de España en la época del rey Carlos II (1664-1701). Como éste era muy joven, el novelista le llama muchas veces “El Delfín”… No sabe que este título existe solo en Francia (y además, olvida que Carlos II ya ostentaba el título de rey). Esta novela hacia parte en 2008 de las 20 mejores muy buenos novelas según la redacción del semanario Le Point… ¡Me convenzo que los periodistas no deberían  improvisar como especialistas de Historia! Zapatero, a tus zapatos.

Este artículo fue publicado por primera vez el 27 de agosto de 2009.