L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

XLV : Déménagement de l'Hôtel des impôts : quelques informations

L'Hotel des Impôts du 4e arrondissement a fermé ses portes en novembre 2006. Pour la 2e année, ceux qui font encore leur déclaration d'impôts par formulaire papier ne doivent plus la déposer au 8-10 rue de Rivoli. Il faut se rendre rue Michel Le Comte dans le 3e arrondissement. Il est vrai que ce n'est pas très loin.

Certains habitants du 4e arrondissement se sont émus du fait que le bâtiment soit resté inoccupé pendant près d'un an et demi. Certains se sont même laissés aller à dire que l'Etat gérait fort mal son patrimoine. Or, lors du dernier conseil d'arrondissement du 20 mai 2008, la maire du 4e arrondisssement, Mme Bertinotti a donné un information capitale : le bâtiment n'appartenait pas à l'Etat. On peut donc supposer que ce déménagement est synonyme d'économies pour les comptes publics.

Mme Bertinotti a aussi informé le Conseil et le public présent qu'une demande de travaux avait été déposé pour ce bâtiment. On peut peut-être regretté que dans cette affaire où de nombreux m² se sont libérés dans le 4e arrondissement, aucun pouvoir public ne se soit posé la question de savoir s'il n'aurait pas été bon de créer des logements. Il n'est pas si fréquent qu'une telle surface au sol soit disponible.

Reste à savoir le type de commerce qui va s'ouvrir à cet endroit exceptionnellement bien placé, au coeur du Marais, en face de la sortie du métro Saint-Paul. Espérons que ce ne soit pas encore une fois une chaîne de vêtements. Comme les travaux ont commencé, on peut espérer connaître la réponse bientôt.

XLIV : Droit de vote des étrangers : une vraie question qu'il ne faut pas traiter à la légère

Lors de la fin du Conseil d'Arrondissement du 20 mai 2008, après un moment épique sur lequel je reviendrai dans un prochain article -la session des questions du public-, Corinne Faugeron, adjointe verte depuis les dernières élections a annoncé la tenue d'une "votation citoyenne" organisée le mecredi 21 mai en début de soirée place Baudoyer, vendredi au même horaire sur le terre plein Saint-Paul et à nouveau samedi matin place Baudoyer. Le thème de cette "votation" portait sur le droit de vote aux élections locales pour les étrangers non ressortissants de l'Union Européenne. Je n'ai pas participé à ce pseudo moment démocratique car je n'étais justement parti de Paris du 21 au 24 mai mais la publication des résultats appellent plusieurs commentaires.

Tout d'abord à la télévision, lorsque j'ai vu les images de Bertrand Delanoë participant à ce "vote", j'ai été particulièrement choqué par l'oubli d'un geste important à mes yeux. Les votants devaient mettre dans l'urne un bulletin où la mention "Oui" ou "Non" était visible. En tant que professeur d'éducation civique, je trouve dommageable que l'on fasse ainsi oublier un rituel essentiel de la démocratie : le secret du vote. Cette désinvolture pourrait laisser penser que la question n'était pas si importante que cela.

Or, tel n'est pas le cas. Le droit de vote des étrangers -non citoyens européens- soulève un vrai débat. Pour ma part, je suis attaché à la notion de "citoyenneté". La France est un pays suffisamment souple en matière de naturalisation pour que l'on ne puisse considérer que les immigrés sont laissés à l'écart de la vie démocratique. Pour mémoire d'après l'INSEE la France compte 4,9 millions d'immigrés (8% de la population) mais 2 millions d'entre eux sont des citoyens français.

En ce qui concerne l'argument selon lequel il ne serait pas just que seuls les citoyens ressortissants des autres pays de l'Union Européenne puissent voter, je trouve que justement, la situation actuelle à l'avantage de mettre en avant l'idée de citoyenneté européenne. Lors des dernières élections, j'ai présidé un bureau de vote et je trouvais cela très émouvant à chaque fois qu'un citoyen "européen" exerçait son droit de vote. Donner le droit de vote à tous les étrangers serait remettre en cause cette mise en avant de la dimension européenne de la citoyenneté.

Il s'agit de plus d'un débat qui reste sensible. On ne peut se demander, à chaque fois qu'il ressort, dans quelle mesure il ne s'agit pas pour une certaine partie de la gauche de réveiller un Front National (qui lui facilitait bien les choses avant de la faire trébucher lors des lamentables élections présidentielles de 2002) ?

Le but est peut-être aussi de diviser la droite. L'opération a dans ce but bien réussi puisque le groupe "UMP Paris" a fait montre dans cette affaire d'un manque d'unité qui augure vraiment mal de l'avenir. En effet, dès la semaine dernière, certains Conseillers du de Paris, Roxanne Decorte ou Pierre-Yves Bournazel ont annoncé qu'il soutenaient la proposition du droit de vote des étrangers en France. Par la suite, la question a été posée au Conseil de Paris du mardi 27 mai, le groupe UMP Paris n'a pas réussi à garder son unité sur ce sujet. Le président du groupe Jean-François Lamour a du consentir à la liberté de vote. 54 Conseillers de droite ont voté contre (notamment notre Conseiller de Paris du 4e Vincent Roger), d'autres se sont abstenus (par exemple Jean-François Legaret, maire du Ier arrondissement, Françoise de Panafieu, Roxane Decorte, Pierre-Yves Bournazel) au nom de l'idée qu'ils étaient pour le droit de vote des étrangers en France mais qu'ils voulaient une règle de réciprocité entre les pays. Un beau petit chahut s'en est suivi comme le raconte le journal Le Parisien du 28 mai 2008.

Il s'agit d'un sujet très important. On peut d'ailleurs s'étonner que le maire de Paris n'ait pas été présent dans l'hémicycle au moment du débat. Il est dommage que ce débat soit à l'origine parti d'une initiative contestable. Quel est l'intérêt dans le fond d'organiser cette votation citoyenne à laquelle finalement seulement 32 205 Parisiens ont participé ? Pour annoncer les résultats on peut soit annoncé que 94,95% ont voté "oui" (30 578 votes), ou que 0,02% des 1 200 000 électeurs parisiens.

Certes, on peut s'étonner pour finir que le président Sarkozy ait dit lui-même qu'il était pour à titre personnel mais que les Français n'étaient pas prêts. Le droit de vote des étrangers méritent un vrai débat qui pose des questions légitimes qui doivent être débattues. J'ai explique plus haut pourquoi je suis contre. Je ne suis pas pour autant xénophobe. Je suis même prêt à penser qu'il serait normal que tous les résidents puissent être consultés lors de referendum locaux. Nous sommes tous des contribuables et il est normal que chacun puisse donner son avis. Il serait bon aussi de veiller à ce que les citoyens étrangers non européens soit équitablement représentés dans les conseils de quartier puisque ceux-ci ont paraît-il vocation à devenir de vrais lieux de débat.

XLIII : Un Islandais à l'honneur dans le 4e : ERRÓ

 

Comme cela est fort bien annoncé par un article de l'ambassade d'Islande, l'artiste originaire de ce pays,  ERRÓ, (de son vrai nom Gudmundur Gudmundsson) expose une oeuvre gigantesque sur la façade du BHV -côté rue de Rivoli- du 26 mai au 18 juin 2008. Les productions de cet artisite sont d'un style "Pop art" qui n'est pas sans rappeler Roy Lichtenstein a l'intérêt d'être amusant car les graphismes s'inspirent de la B.D.

Les 30m de l'exposition seront encore mieux mis en évidence la nuit grâce à un éclairage spécial. Après le 18 juin, l'oeuvre sera découpée en morceaux qui seront offerts à des Parisiens. Il est aussi possible de découvrir jusqu'au 13 juillet une exposition consacrée à cet artiste au Grand Palais.

On ne peut que se féliciter, avec cette opération, que l'art -même de manière éphémère- soit dans la rue.   

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XLII : Eglise Saint-Paul-Saint-Louis : annonce du calendrier de restauration de la façade

L'église Saint-Paul-Saint-Louis située en plein coeur de l'arrondissement est un très bel exemple d'un style d'inspiration baroque pas si fréquent à Paris. Rappelons que cette église de la 1ère moitié du XVIIe siècle a été construite pour les Jésuites. Elle est un symbole de la Contre-Réforme triomphante. (Voir l'article très intéressant qu'avait écrit Raphaël pour le 4 que j'aime).

C'est donc avec une grande tristesse que, début février 2008, on a appris que des pierres étaient tombées de la façade de cette église. Cette situation était due à l'état déplorable dans lequel ce bâtiment avait été laissé. La photo ci-dessus a été prise quelques jours plus tôt car, depuis, la partie supérieure de la façade est masquée par un filet peu esthétique.

Au cours du Conseil d'arrondissement du 20 mai, la maire Mme Bertinotti, répondant à une question posée lors du Conseil Municipal précédent (du 15 avril 2008) a donné un calendrier de réstauration. Répondant avec Christophe Girard, adjoint à la culture, elle a tout d'abord rappelé que les bâtiments religieux construits avant la loi de séparation des  Eglises et de l'Etat de 1905 étaient à la charge des communes. A mon avis, il y a eu une défaillance concernant l'entretien de la façade de cette église.

Il y a désormais urgence. Cependant, en raison de l'importance de la dépense et des délais légaux à respecter (appels d'offre et passation des marchés), les travaux ne devraient avoir lieu qu'à partir de 2010 et ils devraient durer deux ans.

L'addition risque d'être salée : l'ensemble des travaux est estimé à 4 200 000 €.

Espérons que le ministère de la Culture fera un geste. Il faut en effet rappeler que Mme Albanel, la ministre de la Culture, est conseillère d'arrondissement depuis mars 2008.

Addendum : malheureusement, le maire de Paris a brutalement annoncé l'annulation de ce calendrier à la fin de l'année 2008. Voir l'article du 20 décembre 2008... Raphaël n'est malheureusement plus là depuis pour manifester son mécontentement.

XLI : Eclairage de Noël : impossible de faire mieux ?

J'ai assisté hier soir au conseil d'arrondissement du 4e. Je reviendrai dans les jours et les semaines qui viennent sur différentes informations que l'on a pu apprendre pendant ce conseil.

Sur le 4e que j'aime j'avais écrit un article pour souligner combien pour le noël 2007, les rues du 4e étaient très peu décorées. Je reviens sur ce sujet car lors du conseil d'hier soir une subvention de 9 000 euros a été voté en faveur de l'association "Les enseignes Bastille-Maris-Saint-Paul" (un montant qui représente la moitié de la somme nécessaire pour les éclairages).

A cette occasion, -suite à une question posée par Vincent Roger, le leader de l'opposition-, la maire, Mme Bertinotti a répondu qu'il était impossible pour la municipalité de se substituer au manque d'entrain de certains commerçants pour la réalisation d'éclairage de Noël dans certaines rues (elle s'est refusée à citer des noms de rue...). Nous avons appris grâce à cela qu'en général les associations qui collectent l'argent pour les illuminations demandent en général 200 à 300 euros à chaque commerçant.

Pour les prochains Noël, il faudrait donc qu'un effort soit fait. Il faut que les commerçants soient davantage motivés mais pour cela il est nécessaire que la mairie d'arrondissement joue un rôle un peu plus moteur pour rendre plus attrayant l'arrondissement au moment de Noël. Je me rappelle des noëls lors desquels par exemple le carrefour de la rue des archives et de la rue Sainte-Croix étaient éclairés. Même chose pour la rue de la verrerie au niveau de la rue du Bourg Tibourg. -Certes c'était il y a pas mal de temps-.

Rappelons pour mémoire que cette année, il n'y a même pas eu d'éclairage sur la rue de Rivoli, même à la hauteur de la mairie du 4e, puisque la municipalité avait pris le parti de retenir un éclairage -certes novateur mais discuté- qui ne se voyait que depuis la place Baudoyer où peu de monde passe le soir !

Cette réclamation n'a rien d'anti-écologique puisque les éclairages de noël sont équipés depuis plusieurs années d'ampoules basse tension.

XL : Collages muraux

Voici un autre article que j'avais écrit pour le 4e que j'aime. Je le republie car j'aime beaucoup les créations de cet artiste de la rue :

On a vu apparaître à l'automne 2007 de surprenants "graffitis". Ils ont été vus dans le quartier Saint-Merri et dans le quartier Saint-Gervais. Il ne s'agit pas ici bien sûr de faire la promotion de ce qui peut être perçu comme de la pollution. Cependant, il faut reconnaître que certains artistes se donnent vraiment du mal. La technique employée par ce créateur est de préparer ses formes à l'aide de collages de vieux journaux

Ce qui est amusant avec ces affiches c'est que cela donne instinctivement envie de lire les informations des journaux utilisés.

Sans institutionnaliser ce genre d'art, ne faudrait-il pas davantage d'espace pour les créateurs de ce genre ? Le 4e arrondissement est et doit rester un lieu d'expression de la création.

XXXIX : Rue du Petit Musc : une référence à une activité disparue dans cette rue

Voici un autre article que j'avais publié sur "le 4e que j'aime". La rue du petit musc, située elle dans le quartier de l'Arsenal, a sans doute connu un passé pas très reluisant puisque son nom est une déformation de "La pute y muse" c'est-à-dire "La pute y flâne". Cette rue, qui existait déjà en 1358 et qui était située tout près du port Saint-Paul, était un "val d'amour" pour reprendre la surprenante expression de Jacques HILLAIRET, Connaissance du vieux Paris, Edition Princesse, 1956, page 15.

XXXVIII : Le PSG maintenu en ligue 1

Grâce à sa victoire contre Sochaux hier soir, le PSG se maintient en ligue 1. Tout concourt à ce que je sois un fan de ce club :

- j'ai habité dans la région de Saint-Germain-en-Laye pendant 26 ans et j'ai été lycéen dans cette ville.

- j'habite Paris depuis 12 ans.

- je suis né en 1970... comme le club.

- j'ai toujours eu une certaine admiration pour Louis XIV (je sais ce n'est pas politiquement correct) et le berceau qui figure sur le logo du club est celui du roi soleil puisque Louis XIV est né dans cette ville le 5 septembre 1638.

Je suis donc ravi que le PSG se maintienne en ligue 1. Cependant, il faut souhaiter que la saison 2008/2009 marque une vraie rupture. Il faut que les dirigeants et la municipalité (qui contribue à son financement à hauteur de 3,6 millions d'euros par an) veillent à ce que ce club devienne un vrai lieu de rassemblement populaire. Pour cela il faut inciter les familles à venir et à faire de chaque match un vrai moment de plaisir. Cela passe nécessairement par un grand ménage qui doit conduire à éloigner tous les débordements racistes, xénophobes, homophobes et même anti-provinciaux comme l'a montré la triste affaire de la banderole contre Lens.

Souhaitons que -pour finir de sauver cette désastreuse saison- Paris l'emporte en finale de la coupe de France le 24 mai prochain contre l'Olympique lyonnais. Mais quoi qu'il en soit l'important est que le meilleur gagne !

XXXVII : Cérémonie au mémorial de la Déportation

J'ai parlé dans un article précédent de la la journée consacrée à la Déportation. Aujourd'hui dans le cadre de la journée internationale de lutte contre l'homophobie une cérémonie est organisée à 11h au mémoral de la Déportation sur l'ïle de la Cité sous le patronnage de Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative.

XXXVI : Notre-Dame de Paris : un portail qui nous rappelle le XIIe siècle

Sur la façade principale de Notre Dame (donc la façade occidentale), le portail à droite est très particulier. En effet, si on l'observe attentivement on peut se rendre compte qu'il est d'une facture beaucoup plus ancienne que le reste de la façade. En effet, ce portail qui raconte l'histoire de la Vierge a une forme arrondie qui montre qu'il a été conçu à une époque où le style était encore roman.

De plus, on peut observer que la Vierge en majesté représentée au centre avec l'enfant Jésus est dans un style qui rappelle les églises romanes du Massif central construites au XIe et XIIe siècles.

Enfin, information peut-être encore moins connue, le tympan représente les deux principaux dirigeants de Paris au moment où la reconstruction de la cathédrale a été décidée puisqu'à gauche avec une crosse et une mître est représenté l'évêque de Paris, Maurice de Sully, et, à droite, agenouillé, avec une couronne sur la tête, Louis VII, roi de France de 1137 à 1180. Cela nous rappelle que la pose de la première pierre, en 1163, a justement eu lieu en présence de ces deux personnages... et du pape Alexandre III, réfugié en France en raison de sa querelle avec Frédéric Ier Barberousse. On ne s'étonnera donc pas que, par décision du maire actuel, le parvis porte le nom d'un autre pape : Jean-Paul II...

Il est cependant fort probable que ces bas-reliefs ne soient pas d'époque car ce portail a été très endommagé en 1793 et la restauration opérée par Viollet-le-duc au XIXe siècle a parfois été un peu fantaisiste.