L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

DCCCLXXXII : Des photos du Voyage des oiseaux

 

J'avais annoncé la semaine dernière le vernissage de l'exposition "le voyage des oiseaux" (voir article du 10 mai 2011).

Comme je l'avais promis à Jeanne, je suis repassé à l'hôtel de Chenizot lundi 16 mai pour faire des photographies de l'exposition qui lui permet de présenter ses oeuvres. Les superbes sculptures de Jeann Regeffe sont mises en valeur grâce aux photographies et aux "oiseaux mobiles" de Daniel Catelain avec qui j'ai pu discuter lundi dernier.

Voici donc quelques prises de vue qui donnent une idée des oeuvres présentées et de l'atmosphère de cette exposition. Je ne suis pas complètement satisfait des mes photographies qui ne rendent pas bien compte de la beauté de cette présentation et du sentiment d'harmonie que l'on peut y ressentir.

J'ai beaucoup apprécié cette dernière oeuvre en bronze dont j'ai cherché, en vain, le titre et qui m'a rappelée le Kaiser Wilhelm II.

L'association entre les oeuvres sculptées et les photographies m'a rappelé la démarche de l'exposition tenue par deux artistes au cloître des Billettes (voir mon article du 24 mai 2009).

Le mieux pour apprécier l'exposition de Jeanne Regeffe et de Daniel Catelain est d'aller sur place. L'exposition ferme ses portes samedi 21 mai à 19h. Plus que 3 jours pour y aller !

DCCCLXXVI : Vernissage de l'exposition "Le voyage des oiseaux" à l'hôtel de Chenizot le jeudi 12 mai 2011

 

 

L'Hôtel de Chenizot est un très bel hôtel particulier de l'île Saint-Louis auquel j'ai déjà consacré plusieurs articles(voir l'article de l'Indépendat du 4e du 6 juin 2009 et celui que j'avais écrit pour "Le 4e que j'aime" le 8 janvier 2008). Les travaux de restauration dont ce très bel endroit avait bien besoin ont enfin commencé.

Une amie de mon association "Le 4e au coeur",  la sculptrice Jeanne REGEFFE y organise avec le photographe Daniel CATELAIN une exposition qui a pour titre "Le voyage des oiseaux" du 12 au 22 mai 2011 (de 11h à 19h sauf le dimanche).

Le vernissage aura lieu jeudi 12 mai 2011 à partir de 18h.

 

DCCCXXI : Plus qu'une semaine pour aller voir les expositions actuellement présentées à la MEP

 
Les expositions présentées à la Maison Européenne de la photographie depuis novembre 2010 s'achèvent le 30 janvier prochain. Plus donc que quelques jours pour les voir puisque la MEP n'est pas ouverte le lundi et le mardi. Comme en juin dernier, j'ai encore un peu trop tarder pour écrire l'article consacré aux expositions de la MEP... (voir l'article du 12 juin 2010).

Parmi les différentes expositions, comme d'habitude, les thèmes sont très différents :

- l'exposition principale a pour thème "Autour de l'extrême". Elle présente des photographies assez éclectiques puisque l'extrême est compris comme dans le sens de tout ce qui a pu choquer. Il s'agit aussi bien de la violence, de la nudité, les injustices sociales qu'un thème plus surprenant comme le zen japonais. On peut revoir des clichés déjà vu dans des expositions précédentes (je pense par exemple à l'exposition "Tulsa 1963-1971" de Larry Clarke qui avait eu lieu entre octobre 2007 et janvier 2008).

- outre cette exposition "phare" de cette période, j'ai eu un vrai coup de coeur pour la série "I comme image" qui présente 26 oeuvres dont certaines sont immensément célèbres de Marc Riboud avec un cliché pour chaque lettre de l'aphabet.

- Il ne faut pas râter non plus la salle consacrée au 16e grand prix Paris Match du reportage photographique. Le reportage d'Olivier Laban-Matteï sur Haïti montre une série de clichés qui témoignent de la catastrophe de janvier 2009 avec notamment une photographie qui montre comment les cadavres sont empilés de manière sordide mais justifiée par le manque de moyens.

- J'ai aussi apprécié la présentation des oeuvres de Marie Bovo qui présente plusieurs séries dont une consacrée à des prises de vue de "cours intérieures" (2008) réalisées à Marseille. La série "Bab-el-Louk" (2006) montre en très grand format une même prise de vue à différents moments de la journée de maisons d'un quartier du Caire. Enfin la série "Grisailles" (2010) est superbe : elle montre des porches d'immeubles avec des décors un peu délabrés qui témoignent du temps qui passe.  J'aurais même aimé que cette série soit davantage représentée moi qui suis très intéressé par les détails de paysages urbains.

Deux autres expositions sont présentées mais j'ai moins été "accroché". On peut en savoir plus en allant sur le site de la MEP et surtout se rendant sur place. Je rappelle que mercredi la MEP est gratuite à partir de 17h. Il est donc possible d'y aller mecredi 26 janvier (la MEP ferme à 20h mais l'acceuil ferme à 19h30). Autrement l'entrée est à 7€ (plein tarif). La MEP est ouverte tous les jours sauf le lundi et le mardi de 11h à 20h.

 

DCCCXVII : Exposition Mondrian/ De Stijl

 
En ce moment, on peut voir une très belle exposition au Centre Pompidou. Elle est consacrée à l'artiste néerlandais Mondrian et au courant dont il a été un des principaux protagonistes : "De Stijl".

J'ai écrit sur le blog Héliosse un article pour expliquer tout le bien que je pense de cette exposition (Article du 18 décembre 2010).

Une exposition à voir avant le 21 mars 2011.

Voir la page consacrée à cette exposition sur le site du Centre Pompidou.

DCCLV : Une oeuvre destinée à nourrir le débat sur l'aménagement des quais bas du 4e

 Cet été,en visitant le Kunstalle de Hambourg, j'ai eu le plaisir de me retrouver face à un tableau représentant le 4e arrondissement. Il s'agit d'une oeuvre du peintre néerlandais* Johan Berthold JONGKIND (1819-1891) qui représente la Seine à la hauteur du Pont Marie.

La peinture date de 1851. On peut voir sur ce qui était alors un quai du port de Paris un bateau à vapeur.

Ces quais ont été remplacés en 1967 par la Voie express Georges Pompidou (voir l'article du 3 février 2010). Ils sont aujourd'hui l'objet d'un projet de réaménagement (voir mes articles du 21 avril 2010 et du 24 juillet 2010).

Je renvoie aussi à l'article que j'ai publié le 23 septembre 2009 à propos d'un tableau de Louis Lépine représentant  la quai de Gesvres à la hauteur du Pont d'Arcole à la fin du XIXe siècle.

A lire aussi : l'article à propos du Pont Marie paru en français le 7 mai 2008 et en anglais le 24 janvier 2010.

Une réunion publique est organisée lundi 27 septembre en salle des fêtes à propos de ce projet de réaménagement :

 

* merci au commentaire d'ODL qui m'a signalé une erreur que j'avais commise à propos de sa nationalité.

DCCXXII : Les anges du 4e (9e volet) : un ange de l'église Saint-Paul-Saint-Louis

 Nous célébrons aujourd'hui un anniversaire. Pour la personne concernée, je me suis dit qu'il fallait que je trouve un ange comme les années précédentes (voir par exemple l'article du 19 juillet 2009). Cependant, cette année, j'étais un peu en manque d'inspiration.

Comme nous étions le 15 juillet, je me suis dit que l'endroit le plus approprié était l'église Saint-Paul-Saint-Louis. J'y ai en effet trouvé de nombreux anges. J'ai sélectionné celui-ci. On le trouve dans un tableau qui artistiquement n'est pas une création majeure. Il s'agît en effet d'une oeuvre datée de 1831 du peintre Leduc représentant "Saint Louis vénérant la couronne d'épines qu'il ramena de Terre Sainte". (Je n'ai fait que recopier le cartel situé à côté de ce tableau car je n'ai trouvé aucune autre information à son sujet).

 Bon anniversaire Aurélie !  

DCCXVI : Plus qu'une semaine pour aller voir l'exposition Lucian Freud

 Le 26 mai 2010, en allant voir l'exposition Dreamlands (voir l'article du 26 juin 2010). Je suis aussi allé voir l'exposition qui se tient juste à côté. Elle concerne l'oeuvre du peintre anglais Lucian Freud. Les toiles de ce peintre ont un aspect qui interpèle dans notre monde de la beauté et de l'esthétique des corps. En effet, l'artiste se complaît dans les représentations de corps masculins ou féminins plutôt marqué par la vieilless ou l'embonpoint.

A voir rapidement, pour ceux que cela intéresse, car l'exposition s'achève le 16 juillet 2010.

Voir le lien sur le site du Centre Pompidou.

DCXCV : Plus que 2 jours pour voir les expositions présentées actuellement à la MEP avec notamment l'oeuvre très intéressante de Mimmo Judice

 Je me rends compte que demain, dimanche 13 juin, ce sera déjà le dernier jour de la présentation visible à la Maison Européenne de la Photographie. Je tiens cependant à évoquer les expositions présentées depuis fin avril (et que je ne suis allé voir que le 2 juin dernier).

J'ai vraiment beaucoup apprécié l'exposition qui est "à l'affiche" (que l'on peut voir sur la façade de la Maison Européenne de la Photographie). Il s'agit des prises de vue de  Mimmo Judice. J'ai eu un vrai coup de coeur pour les photographies de statues antiques prises par ce photographe napolitain. J'ai particulièrement aimé Demeter II, une photo prise à Herculanum en 1992.

On peut d'ailleurs aussi signaler qu'une partie des oeuvres présente des prises de vue faites par Mimmi Judice dans différentes villes du monde... avec pour Paris une vue des pavillons Willerval pourtant déclarés "absolument horribles" par certains experts de l'Art ! (Je pense à Christophe Girard, adjoint à la Culture de Paris, qui a utilisé cette expression en Conseil d'arrondissement du 4e pour justifier la destruction de ces constructions que l'on trouve aux Halles).

Parmi les autres expositions présentées jusqu'à demain soir, on peut aussi voir (au sous-sol) les photographies de Michael Von Graffenied qui sont en grande partie consacrées à la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Le travail de ce photographe suisse montre la violence et la complexité de ce conflit. (J'ai moins été enthousiasmé par les témoignages et les images de drogués complètement défoncés).

Je suis encore plus perplexe en ce qui concerne l'oeuvre de Philippe Perrin "haut et court (1986-2010)" qui nous plonge dans un univers de fric et de violence qui, s'il est à l'image de notre société, est peu enthousiamant. Je n'ai jamais tellement été fan des personnes qui délirent sur les flingues, le sang, le fric,.. De plus cette exposition sur Philippe Perrin s'accompagne d'un dispositif sonore hyper bruyant ce qui fait que le dernier étage ouvert à la visite perd le charme du calme que l'on peut connaître à la MEP (quand il n'y a pas une trop forte affluence). On comprend mieux en tout cas pourquoi on peut voir un immense poignard fiché dans l'espace végétalisé situé juste devant le Maison Européenne de la Photographie :

Je reste aussi un peu sceptique concernant la présentation "Les excitables" de Sérvulo Esmeraldo puisqu'il s'agit d'oeuvres interactives placées dans des cadres et qui réagissent au passage de la main. Un genre d'exposition qui aurait, me semble-t-il, plus sa place au Centre Pompidou. Il n'y a déjà pas assez de grandes institutions consacrées à la photographie comme l'est la MEP, donc autant réserver la place à des artistes dont les oeuvres tournent autour de cet art.

Le dernier artiste présent jusqu'à demain est Antoine Poupel qui propose principalement des photographies de chevaux et d'artistes de la troupe Zingaro de Bartabas. Une exposition à laquelle je n'ai pas été particulièrement sensible mais là c'est vraiment une opinion très personnelle et je pense que certains peuvent beaucoup apprécier.

En tout cas, pour vous faire votre propre avis -et notamment pour admirer l'oeuvre de Mimmo Judice- il ne vous reste plus qu'aujourd'hui et demain (la MEP est ouverte de 11h à 20h. L'entrée est gratuite le mercredi à partir de 18h mais là il est trop tard pour en profiter si on veut voir les expositions que je viens d'évoquer).

DCXCIII : Edward II, un autre film à voir au "Nouveau Latina"

 

Avant hier, lundi 7 juin 2010, je me suis décidé à retourner au cinéma "Le nouveau Latina". En effet, le 3 mai 2010, lors du Conseil d'arrondissement du 4e, un vote relatif à la subvention pour le Nouveau Latina s'est tenu (comme les années précédentes) au profit de la SARL Carlotta qui gère l'établissement. Je me suis alors dit que cela faisait plus d'un an que je n'y avais pas mis les pieds alors que ce cinéma est à quelques mètres de chez moi. (j'ai déjà parlé de ce cinéma dans un article du 8 septembre 2008).

Rappelons que depuis l'an dernier, le "Nouveau Latina" n'est plus seulement réservé au cinéma des pays de langues latines. Ce cinéma présente des films de tous les pays. (Ce que notre 1er adjoint Jean-Louis Pouriat a semblé regretter puisque lors du vote du 3 mai, d'une part il a semblé ignorer ce fait, d'autre part il a déploré que ce cinéma puisse perdre sa spécificité latine... C'était la position qu'avait tenu le conseiller d'opposition Vincent Roger... lors du vote de 2009 quand cela avait été annoncé pour la 1ère fois !).

Une autre raison m'a donné envie d'aller voir ce film, j'avais lu récemment sur le blog de Vivre le Marais, un article qui vantait le film Don Giovanni (voir l'article publié le 29 mai 2010) et j'avais donc très envie de voir ce film. Cependant, en regardant le programme de lundi, j'ai vu que ce film ne passait qu'à 14h et qu'il était donc trop tard. Par contre, j'ai eu la surprise de voir que le film Edward II passait à 22h.

En effet, cela fait longtemps que je voulais voir ce film car il concerne un personnage à la réputation sulfureuse de l'histoire Britannique : le roi d'Angleterre Edouard II qui a régné de 1307 à 1327. Il avait la surprenante idée de préférer les garçons aux filles. Ce n'est pas le seul roi anglais qui a connu ce penchant (c'est aussi le cas par exemple de deux rois très prestigieux : Richard II Coeur de Lion et Guillaume III d'Orange mais les Anglais ont bizarrement moins tendance à en parler car cela ne semble pas faire très bien dans leur notice biographique).

Par contre concernant Edouard II, on a tendance à en faire des tartines. Il faut dire que ce roi a fini par être renversé par une coalition menée par sa femme, la "louve de France", la reine Isabelle et l'amant de celle-ci et le roi a fini sa vie dans une geole dans des conditions qui relèvent peut-être du fantasme plus que de la réalité.

Edouard II a notamment nourri des passages longs et détaillés dans des romans historiques (notamment les Rois Maudits de Maurice Druon). Je savais que le dramaturge Marlowe, contemporain de Shakespeare, avait écrit une pièce consacrée à Edouard II. J'étais donc très intéressé par la découverte de cette adaptation cinématographique...

Je suis un peu resté sur ma faim car je n'ai pas vraiment été convaincu par ce film comme je m'en suis déjà expliqué sur le blog Héliosse.

Je suis quand même très content d'avoir pu voir ce film car maintenent je peux avoir un avis à son sujet. Je continue à juger que ce cinéma Arts et Essai de proximité est une grande chance que nous devons préserver.

DCLXXXIX : Un beau symbole de persévérance : le triomphe de Job ?

Guido Reni, Le triomphe de Job, (4,10m x 2,70m), Cathédrale Notre-Dame de Paris.

Ce tableau est situé dans le transept Nord de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Le thème est un peu obscur. On a longtemps cru que ce tableau d'un peintre inconnu représentait Jésus recevant des offrandes.

Cependant, il est aujourd'hui attribuéà Guido Reni (1575-1642), peintre italien bolonais dont l'oeuvre était très appréciée au XVIIe siècle. Le roi Louis XIV a acheté plusieurs de ses oeuvres.

Le tableau représente le triomphe de Job. Ce personnage apparaît dans la Bible Hébraïque (et chrétienne) et il est considéré comme un prophète dans le Coran sous de nom d'Ayoub (أيوب ʾ). Il symbolise la persévérance dans la foi suite à un pari entre Dieu et Satan... Ce dernier aurait parié avec Dieu que si Job qui était un bon croyant subissait un sort abominable, il perdrait la foi.

Après bien des avanies, Job montra qu'il ne renonçait pas à sa confiance en Dieu. On doit au Livre de la Bible qui raconte l'histoire de ce personnage, l'expression "Pauvre comme Job". Finalement Job fut récompensé et Dieu lui accorda une belle fin de vie. Pour les Chrétiens, ce personnage est considéré comme un prophète qui a annoncé la venue d'un Dieu rédempeur.

C'est ce "triomphe de Job" qui semble représenté sur ce tableau. Ce thème est fort rare dans l'histoire de l'art.

Voici un détail de ce tableau :