Je change l'ordre prévu de publication des articles pour saluer -bien sûr- la libération d'Ingrid Bétancourt. Hier soir, à 17h, j'étais sur la place de l'Hôtel de ville pour assister à la cérémonie organisée par les comités de soutien à l'otage franco-colombienne en présence de Bertrand Delanoë et du Conseil de Paris.
Dans cette vague de joie et d'émotion générale, une remarque cependant : cette libération doit faire réfléchir tous ceux qui ont parfois tenus des propos très hostiles à l'égard du président colombien Uribe. Je pense à tous les donneurs de leçons, qui savent mieux que tout le monde et qui ont des avis de principe sur tous les sujets. Il m'est moi-même arrivé de m'interroger sur l'attitude à tenir à l'égard des FARC. Peut-être le président colombien a-t-il raison : il ne faut pas négocier avec des terroristes, même s'il s'agit de gauchistes... (ce qui est perçu par certains comme une circonstance atténuante).
Quoi qu'il en soit, la journée d'hier, le 3 juillet 2008, restera marquée comme une page heureuse dans cette chronique du 4e arrondissement. Il est bien sûr évident que personne n'a intérêt à faire de la récupération politique de cette libération. Par récupération, j'entends aussi ceux -ou celles- qui quel que soit le sujet veulent s'affirmer comme les opposants de Nicolas Sarkozy... dans le cadre d'une stratégie politicienne qui n'est pas très grandissante.
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