La crue de 1910 a eu un énorme impact sur la vie des Parisiens il y a tout juste 100 ans. Le 4e arrondissement était au première loge puisqu'il est un de ceux qui a le plus été touché. On voit ci-dessus une photographie du quai de Béthunes sur l'Île Saint-Louis.
C'est le 21 janvier 1910 que la crue commença pour atteindre son maximum historique le 28 janvier. On peut en ce moment voir une très bonne exposition à ce sujet rue Mahler à "l'espace des bibliothèques". J'ai beaucoup aimé cette exposition (voir mon article sur Héliosse).
Par contre ce qui me désole c'est que le nouveau nom du lieu où se déroule l'exposition, "l'espace des bibliothèques" : celui-ci cherche à nous faire oublier qu'à cet endroit vient de disparaître la "librairie de la bibliothèque historique de la Ville de Paris". Auparavant, les expositions se tenaient comme celle-ci uniquement au sous-sol (voir par exemple l'exposition "Permis de croquer" et l'article du 15 janvier 2009). L'espace gagné au niveau du rez-de-chaussée par la fermeture de la librairie est RIDICULE et il nous fait perdre un endroit où on pouvait trouver les catalogues et des ouvrages difficilement disponibles à propos de la capitale. Si on considère que les expositions n'étaient pas assez visibles depuis la rue, il suffisait de changer uniquement la vitrine.
On assiste depuis quelques années à la disparition des librairies (je pense par exemple à une petite librairie spécialisée elle aussi dans l'histoire de la ville de Paris qui se trouvait rue Saint-Louis-en-l'ïle). Il est fort triste que la Ville de Paris elle même participe à cette politique de fermeture des librairies... Malgré Internet, le livre reste à mes yeux un outil indispensable pour la diffusion de la Culture.
Tout à fait d'accord, et c'est très regrettable. Reflet d'un phénomène de société ? En tout cas, après la disparition de la très fameuse Hune, Bd St-Germain, "Les cahiers de Colette, rue Rambuteau, après s'être agrandie il y a quelques années, semble se bien porter. Pourvu que cela dure (Je regrette encore la disparition de la librairie-salon de thé "Mille feuilles" à l'angle des rues Rambuteau-Archives.)Peut-être ne prenons-nous pas assez le temps de nous y attarder, ou ne sommes-nous pas assez nombreux à le faire...
Rédigé par : Monique B-F | mardi 02 février 2010 à 15h42