J'écris cet article à propos de la journée inrternationale des Femmes. Ce week end au Bourget des femmes pilotes se sont réunies à l'occasion du 100e anniversaire du brevet de pilote décroché par une femme. (Voir l'article très complet sur le site "Ma vie en pro").
Cette femme était Elisa Deroche, originaire du 4e arrondissement à laquelle j'ai consacrée plusieurs articles dont un assez complet paru le 23 août 2009.
Une petite remarque à propos de cette journée : sur les 26 régions (21 en métropole, la Corse et les régions d'Outre-Mer), 24 aujourd'hui sont dirigées par le Parti socialiste. Sur ces 24 présidents de région socialistes, une seule est une femme (certes très médiatisée en la personne de Ségolène Royal). Cela ne fait moins de 5%... et cela ne choque personne même pas les bonnes âmes socialistes ! Certains se donnent bonne conscience en consacrant aux femmes une journée par an...
Addendum (le 9 mars 2010)... En regardant le journal télévisé, je me rends compte que la région Franche Comté est aussi dirigée par une femme depuis le décès de Raymond Forni en 2008. Cela fait 2 femmes sur 24 ! On est encore en dessous de la barre des 10 % !
C'est bien vrai, hélas...
Grande disparité des salaires, moindre choix d'emploi (les femmes devraient faire des enfants, les enfanter, les nourrir, les soigner, les éduquer sans que cela entrave leur vie professionnelle, sociale, conjugale parfois même !) discriminations multiples dans bien des domaines (à commencer par le recrutement, retraites amputées, suppression de la 1/2 part pour le calcul des impôts -quotient familial-, même pour celles qui ont élevé leurs enfants majoritairement seules ou qui se sont arrêtées de travailler pour les élever, sans compensation au niveau des retraites, déjà plus faibles que pour les hommes (qui s'arrêtent rarement de travailler pour les élever et/ou les garder pendant les maladies infantiles ou les grèves des enseignants....) Incompréhension ou indifférence des employeurs, des pouvoirs publics, des media...Dès que le chômage augmente, les femmes en font les frais les premières, quand elles ne sont pas montrées du doigt...
Quand on ne peut résoudre un problème majeur, on crée un observatoire -en général coûteux et inutile- ou une "Journée de..." qui ne change rien, en nous prenant pour des idiotes !La situation de la femme, pour laquelle ma génération a tant combattu, ne cesse de régresser ; de simple esclave domestique elle est devenue esclave polymorphe : les femmes en sont en partie responsables, elles sont rarement solidaires, ne serait-ce qu'au travail ; comment expliquer le peu de progrès accompli ces dernières décennies, alors qu'elles sont plus nombreuses que les hommes et tout aussi diplômées ? Nombre d'entre eux sont favorables et oeuvrent à une amélioration de la condition féminine, mais combien de femmes s'associent et se fédèrent autour de cet objectif ?
Une femme en colère
Rédigé par : Monique B-F | lundi 08 mars 2010 à 17h08