L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CMXLIII : Un zoom sur les gargouilles de la Tour Saint-Jacques

Un récent cadeau me permet de faire cet article... que je fais paraître en guise de remerciements.

Grâce au zoom de mon nouvel appareil photo, je peux faire d'impressionnant zoom comme en témoigne cette série de photographies qui concernent les gargouilles de la Tour Saint-Jacques.

Une vue d'ensemble des gargouilles :

Un angle :

Un détail d'une gargouille :

Je rappelle que ce décor de pierres date en grande partie du XIXe siècle, époque où la tour Saint-Jacques a été complètement restauré par Villet-le-duc.

La tour a connu un important travail de conservation au cours des années 2000. Nous pouvons depuis profiter de ce très beau legs de l'architecture gothique. La tour est le reste de l'église Saint-Jacques-de-la-Boucherie construite au XVIe siècle.

 

CMXLII : Cérémonie de la Libération dans la cour de la mairie du 4e : pas de discours de la maire cette année !

Dans un article paru mardi, je me demandais quel serait le thème du discours prononcé par la maire du 4e cette année à l'occasion de la Libération de Paris. L'an dernier, elle avait utilisé cette occasion pour évoquer la République en péril à propos des Roms.

Cette année, point de discours... : Mme Bertinotti était absente. En raison des vacances qui ne sont pas encore finies pour tous, ou en raison du fait que certain(e)s ont d'autres occupations plus importantes, la cérémonie ne s'est faite qu'en présence de trois élus : les maires adjoints du 4e Jean-Louis Pouriat et Corine Faugeron et le conseiller de Paris Vincent Roger.

A noter que comme l'an dernier, les gardes républicains étaient présents :

Cette année les pompiers du 4e étaient venus en nombre :

Il faut les remercier pour leur présence qui rappelle leur rôle important dans la Libération de Paris en 1944.

CMXLI : Deux preuves pour se convaincre de l'intérêt de la visite de l'Hôtel de Beauvais

 
L'escalier situé au fond de la cour qui dessert la chapelle de l'Hôtel de Beauvais

Comme je l'ai rappelé dans un article récent, j'ai eu la chance de visiter par deux fois l'Hôtel de Beauvais au cours de l'année qui vient de s'écouler (voir article du 15 août 2011). Mon intérêt pour ce magnifique bâtiment n'est pas nouveau puisque je lui ai consacré un article dès le 26 août 2008.

Je publie deux photos pour montrer combien cette visite permet de découvrir quelques merveilles. J'ai particulièrement apprécié le très bel escalier situé au fond à gauche de la cour qui permet d'accéder au 1er étage. (voir la photo qui ouvre cet article). C'est une très belle réalisation de l'architecte Antoine Le Pautre qui a réussi à tirer partie de l'exiguïté de l'espace disponible pour cet escalier. On peut aussi voir un  très bel escalier d'honneur, dû au même architecte, et situé sur la gauche en entrant dans l'Hôtel particulier mais il n'a pas -je trouve- le même charme.

Dans les sous-sols de l'Hôtel de Beauvais, on peut aussi admirer une superbe cave voûtée d'ogives. Elle date du début du XIIIe siècle, époque où le lieu était possédé par l'abbaye de Chaalis dans l'Oise. Au Moyen Âge, on trouvait dans cette partie de Paris (entre l'actuelle rue François Miron et la Seine) de nombreuses maisons de villes de grandes abbayes provinciales (comme par exemple la maison de Ville de l'abbaye de Maubuisson que l'on peut encore voir à l'angle de la rue des Barres et de la rue du Grenier-sur-l'eau à laquelle j'ai consacré un article le 30 octobre 2008).

Cette cave gothique rappelle aussi celle qui est en restauration à quelques mètres de là au siège de l'association Paris historique au 48 rue François Miron et qui est un vestige de la Maison de Ville de l'abbaye d'Ourscamp.

La voute de la cave de la Maison de l'abbaye de Chaalis, dans le sous-sol de l'Hôtel de Beauvais, situé le long de l'actuelle rue François Miron

 

 

 

CMXL : Les cérémonies du 25 août annoncées sur les panneaux officiels de la mairie du 4e

Jeudi 25 août auront lieu les cérémonies qui marquent le 67e anniversaire de la Libération de Paris. L'horaire des commémorations est précisé sur les panneaux officiels du 4e arrondissement. J'ai assez pesté sur ce blog contre le fait que ce genre d'information manquait cruellement pour saluer cette nouveauté (que l'on avait déjà pu voir pour l'annonce des cérémonies de l'appel du 18 juin ==> voir mon article du 17 juin 2011).

Comme on peut le lire, les cérémonies commenceront à 9h45 au commissariat du 4e (Boulevard Bourdon) pour se finir dans la cour de la Mairie avant 11h.

"P.S." : Nous verrons si la maire du 4e, Dominique Bertinotti nous gratifie d'un discours sur la République en péril comme elle l'avait exactement à la même date l'an dernier. Son propos de 2010 concernait les Roms. Cette année, pourquoi pas la  façon dont la parole des femmes est entendue en cas de violences ou d'abus sexuels ?... La façon horrible dont on les fait passer pour des créatures lubriques qui n'ont finalement que ce qu'elles méritent de la part de super mâles qui sont de merveilleux Don Juan. Il y a là aussi de quoi se révolter. On estime qu'en France 25 000 femmes sont violées chaque année. Seulement 8000 d'entre elles osent porter plainte.  (source le site sos.femmes.com)

 

 

CMXXXIX : Le 4e, hier et aujourd'hui (4) : le Pont Saint-Louis vu du quai de la Tournelle il y a 100 ans...(avec un scoop concernant le "saule pleureur centenaire" de la pointe de la Cité)

 
Voici le 4e épisode de la série consacrée à des vues anciennes du 4e arrondissement que je peux proposer grâce à des cartes postales que je possède. Voici une vue prise du même endroit en août 2011 :

 Il s'agit d'une vue du Pont Saint-Louis avec l'île de la Cité à gauche et l'Île Saint-Louis à droite. La carte est donc prise depuis le quai de la Tournelle dans le 5e arrondissement. La carte postale date de 1905 comme en atteste le cachet de La Poste. L'envoi semble daté de décembre 1905 comme le montre cet agrandissement :

 Au centre de la photographie, on voit le Pont Saint-Louis avec en arrière-plan l'Hôtel de Ville. On peut remarquer que ce pont a changé puisque le pont Saint-Louis actuel date de 1970 (voir article du 20 octobre 2008) L'ancien pont Saint-Louis ressemblait considédralement à l'actuel pont d'Arcole.

Sous ce pont, on peut voir trois navires très différents : à gauche une péniche, à droite ce qui ressemble à un ancêtre des bateaux mouches. Au centre, un petit bateau avec une énorme haute cheminée.

Sur la gauche de la photographie, on remarque un bâtiment qui apparaissait à la pointe de l'île de la Cité. Il s'agit de la morgue de Paris à laquelle je consacrerai très bientôt un article.

On notera que la morgue telle qu'elle apparaît ici est à l'emplacement du square de l'Île-de-France et du saule pleureur (replanté en mars 2010 ==> voir article du 24 mars 2010). Il est amusant de noter que le "saule pleureur centenaire" qui a beaucoup fait parler de lui (y compris sur ce blog) n'était peut-être pas si vieux que cela !

Pour le reste, on peut remarquer que les façades n'ont pas beaucoup changé entre 1905 et aujourd'hui dans ce secteur de Paris.

En ce qui concerne les arbres de la pointe de l'île Saint-Louis, on peut remarquer qu'ils n'ont pas de feuilles et que donc la vue a dû être prise pendant l'hiver.

 

CMXXXVIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (73e volet) : Dumoulin

Voici le 73e épisode de la série des statues de l'Hôtel de ville. Il concerne Charles Dumoulin que l'on peut voir au 1er étage à droite du pavillon central qui donne sur la place :

Charles Dumoulin est né à Paris en 1500 et il y est mort en 1566. C'est un grand juriste parisien du XVIe siècle. On lui doit l'édition des deux premiers tomes de la coutume de Paris. Converti au protestantisme (calviniste puis luthérien), il s'opposa à la réception des décisions du Concile de Trente en France. Il fut emprisonné à la demande du Parlement de Paris (qui pour autant était aussi opposé par gallicanisme aux décisions du Concile de Trente).

Il est donc un personnsage parisien emblématique du XVIe siècle par son érudition humaniste et par ses choix religieux. Il est aussi le symbole du raidissement observé dans ce domaine avec le règne d'Henri II puis la régence de sa femme Catherine de Médicis. Charles Dumoulin a échappé au massacre de la Saint-Barthélémy... puisqu'il est mort 6 ans avant.

Source : Encyclopédie Larousse

Contrairement à Antoine de Harlay, un autre grand juriste du XVIe siècle (voir article du 25 juin 2011), qui a sa statue tout près de celle de Charles Dumoulin, ce dernier n'a pas donné son nom à une rue parisienne.

CMXXXVII : Paris en détail - Le Marais. Un autre livre qui vient de sortir pour mieux connaître notre arrondissement

Je continue cette chronique estivale consacrée aux livres relatifs au 4e arrondissement. Celui-ci est dû à Marianne Ström et s'intitule Paris en détails- Le Marais. Il a été publié cette année aux éditions Michel de Maule. J'étais invité au lancement de ce livre qui a eu lieu le 8 juin 2011 dans l'Hôtel de Beauvais (qui figure sur la couverture).

Lors de cette fort sympathique soirée, Marianne Ström a présenté et dédicacé son livre. Le président de la Cour administrative d'appel, Patrick Frydman, s'est livré à un exposé très complet concernant l'histoire du lieu qui accueille la juridiction qu'il préside. Nous avons ensuite eu droit à une magistrale visite de l'Hôtel de Beauvais par Pierre Housieaux le président de l'asssociation Paris Historique. C'était la 2e fois que je découvrais ce lieu magnifique et je ne m'en lasse pas. J'ai déjà publié une photo prise lors de soirée du 8 juin 2011 (voir article du 21 juillet 2011), je publierai d'autres photos très bientôt pour continuer à montrer la beauté de ce lieu..

Marianne Ström entourée à sa gauche par Pierre Housieaux, président de l'Association Paris Historique, et à sa gauche par Patrick Frydman, président de la Cour administrative d'appel de Paris.

Le livre de Marianne Ström contient de nombreuses photographies qui montrent ces petits détails qui font tout le charme du Marais. Je ne peux qu'y être sensibles puisque sur l'Indépendant du 4e, je publie régulièrement ce genre de photographies, avec certes beaucoup moins de talent. Les clichés des petits décors sculptésmontrent toute la profondeur historique du coeur de Paris. C'est ce qui fait le charme particulier de la capitale.

Il existe un blog consacré à ce livre : Paris en détails - Le Marais.

Tout comme le livre Paris déplacé dont j'ai parlé il y a peu, le livre Paris en détail - Le Marais peut être acheté au siège de l'association Paris historique, rue François Miron.

CMXXXVI : Un vestige de l'ancien Hôtel de Ville dans les allées du Parc Monceau

Grâce à la page 37 du livre Paris déplacé (dont j'ai parlé dans le précédent article), j'ai eu la surprise d'apprendre que l'on trouvait dans le Parc Monceau un des rares vestiges de la façade de l'Hôtel de Ville détruit après l'incendie de la Commune. Je suis donc allé jusque dans le 8e arrondissement (en Vélib') pour prendre des photos.

Comme cela est écrit par l'auteur du livre, ces restes de l'Hôtel de ville datent soit du XVIe siècle, soit de l'époque de son agrandissement sous Louis-Philippe en 1840. La qualité du décor que l'on peut voir peut laisser penser qu'il s'agit d'un reste de la partie la plus ancienne de la façade du bâtiment.

 

Je n'avais jamais pensé que l'on trouvait dans ce parc, créé sous Napoléon III, autre chose que des fausses ruines antiques. Ce vestige de la façade de l'Hôtel de Ville n'est pourtant pas le seul : on trouve aussi par exemple des colonnes qui ornaient la façade du Palais des Tuileries.

CMXXXV : Paris déplacé : une mine d'informations notamment sur le 4e arrondissement

Voici un livre qui vient d'entrer dans ma bibliothèque et que je conseille à tous les amoureux de Paris et notamment du 4e. Il s'intitule Paris déplacé. Il a été écrit par Ruth FIORI et il vient d'être édité cette année chez l'excellent éditeur Parigramme.

Pour ce qui concerne le seul 4e arrondissement, que pourtant je connais assez bien, j'ai découvert une multitude d'informations sur tel ou tel décor qui a été déplacé au cours du temps. J'ai ainsi par exemple appris que le portail situé rue Quincampoix au niveau de la rue de la Reynie était initialement dans le quartier de la place Sainte-Opportune dans le 1er. J'en reparlerai très bientôt.

Autre point intéressant, parmi de nombreux autres, l'ouvrage signale les différents endroits où on peut trouver des vestiges déplacés de l'Hôtel de Ville avant sa reconstruction consécutive à l'incendie de 1871.

Un ouvrage que je conseille donc. Il est vendu 29€. On peut l'acheter dans toutes les librairies mais aussi au siège de l'association "Paris historique" situé 44 rue François Miron dans le 4e arrondissement (bien sûr !).

P.S. : Il serait bon que la Ville de Paris s'inspire de cet ouvrage pour conserver au moins un des éléments architecturaux des Halles. On aurait ainsi par exemple pu conserver, en la déplaçant, une des superbes entrées dessinées par Lalanne mais je crois que malheureusement ce n'est pas prévu !

CMXXXIV : Les bancs publics du square Barye... un peu de pub pour un autre de mes blogs

 

Voici une photo prise square Barye en mai dernier avec la statue en bronze dont j'ai parlée dans l'article du 18 mai 2011 . Elle illustre l'article que je fais paraître le 26 juin 2011 sur un autre de mes blogs : "L'amoureux des bancs publics", ce qui me permet de faire un peu de publicité pour cette publication beaucoup moins suivie que L'Indépendant du 4e.

Je ne dis jamais de mal de personne sur L'amoureux des bancs publics où je ne fais que publier des photographies, ce qui explique peut-être que j'aie beaucoup moins de lecteurs fidèles !