Comme l'indiquait ce calicot placé sur la mairie du 4e arrondissement, la semaine dernière se tenait la "social media week" (in the text). Je me suis particulièremlent senti concerné puisqu'on pouvait lire qu'il s'agissait de parler de "l'esprit de clocher à l'heure du web. Ces blogs qui changent la ville" (j'ai une certification complémentaire en anglais mais je trouve ça bien de mettre une petite explication pour ceux qui ne parlent que le français)...
En ce qui concerne "l'esprit de clocher", il me semble que, le rédacteur de l'Indépendant du 4e que je suis, n'a pas besoin de faire ses preuves puisque sur ce blog je m'oblige depuis mars 2008 à ne presque jamais sortir de ce pré (presque) carré que représente notre arrondissement. [Quand je souhaite parler de sujets plus lointains, j'utilise deux de mes autres blogs Héliosse II (que je publie depuis 2006) et L'amoureux des bancs publics (où je fait paraître des photos depuis 2009)]
Je remercie le chef de cabinet de la maire du 4e, François Coën, de m'avoir envoyé une invitation pour venir assister au débat qui avait lieu dans la salle des mariages de la mairie du 4e le jeudi 16 février à 19h à l'occasion de cette "social media week".
Deux intervenantes avaient été choisies pour servir de modèle à ces blogs qui montrent un intérêt pour l'environnement proche : le blog de Polluxe (publié par une parisienne de Montmartre) et le blog The parisienne (publié par une habitante du XIIIe arrondissement mais qui a notamment une passion pour l'ïle Saint-Louis).
En tant que "local de l'étape", je me suis senti obligé de prendre la parole pour parler de mon expérience de rédacteur de l'Indépendant du 4e. J'ai notamment souligné -ce que je n'avais pas entendu dans les interventions précédentes- que le but des blogs locaux était aussi de servir de contre-pouvoir. En effet, les exécutifs municipaux peuvent déverser des déluges de propagande via les différents vecteurs de communication qui ne cessent de se développer (journal de la Ville, site web, newsletters,...). Un blog citoyen n'a de sens que s'il a une certaine distance avec ceux qui exercent le pouvoir... Autrement on risque de retomber dans un type de discours "tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil" qui devient très vite insipide et fait doublon avec la communication municipale.
Etrangement, j'ai eu l'impression de prêcher un peu dans le désert. Cela m'a fait pensé au proverbe tiré de l'Evangile "Nul n'est prophète en son pays" (sauf que dans la salle j'étais un des très rares habitants du 4e). Fallait-il croire que cette "social media week" ne devait de manière subliminale que célébrer le caractère merveilleux et fantastique de la gestion municipale parisienne ? J'ose espérer que non...
J'avoue que je ne peux pas me faire complètement un avis à ce sujet car, après mon intervention, je suis aller rejoindre la réunion du Conseil de quartier Saint-Gervais qui se tenait à la même heure au 4e étage de la mairie et qui avait commencé depuis plus de 50mn. Mon "esprit de clocher" l'a emporté... sur ma casquette de bloggeur !
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