Voici le 90e épisode de la série consacrée aux statues des personnages qui ornent l'Hôtel de Ville. Ce volet concerne la représentation de Rollin qui apparaît au 2e étage dans l'angle formé par le pavillon Sud-Ouest qui donne sur la place de l'Hôtel de Ville.
Charles Rollin est né à Paris le 30 janvier 1661 et il est mort -toujours à Paris- le 13 septembre 1741. C'était un historien et un professeur de français. On lui doit entre autre une Histoire romaine depuis la fondation de Rome jusqu’à la bataille d’Actium..., parue à Paris de 1738 à 1748. Son ouvrage majeur, destiné aux pédagogues est le Traité des études dont voici le lien vers Google books. C'est ce livre que tient la statue de Rollin dans sa main gauche :
Charles Rollin a été élu recteur de l'Université de Paris en 1694. Il a été destitué de cette fonction, par lettre de cachet, en 1720 (sous la Régence) en raison de son souten affiché aux idées jansénistes.
La statue de Charles Rollin à l'Hôtel de Ville est une oeuvre du sculpteur de Jean-Didier Début (1824-1893) auquel on doit les huit caryatides du tribunal de commerce. (Il a aussi réalisé une autre statue qui orne la façade de l'Hôtel de Ville celle de La Rochefoucauld [voir article du 11 mars 2009]).
La rue Rollin est une petite rue du 5e arrondissement située entre la rue Monge et la rue du Cardinal Lemoine. Cette rue a porté précédemment d'autres noms mais c'est par un décret du 27 février 1867 pris à l'époque où le baron Haussmann était préfet de Paris qu'elle a pris cette dénomination.
Pour finir un petit extrait du "traité des études" (extrait de la page 81-82, édition Ledoux et Tenré, Paris, 1818) : "Le goût pour la lecture me paraît un des principaux fruits que l'on doive attendre de l'éducation, parce que ce goût préserve d'une infinité de dangers inséparables de l'oisiveté, fait aimer et rechercher la compagnie des gens de lettres et d'esprit, et rend insupportables ces conversations fades et dénuées de toute solidité, qui sont une suite de l'ignorance et la source de mille maux".
et nos librairies disparaissent...
et nos bibliothèques ferment...
Rédigé par : MGD | samedi 29 décembre 2012 à 15h06