Voici un buste de Victor Hugo que l'on peut admirer à la "Maison de Victor Hugo", place des Vosges, dans une des pièces de l'appartement que l'écrivain a occupé entre 1832 et 1848.
J'ai toujours été surpris que Victor Hugo, écrivain de génie, soit présenté comme le grand héros de la contestation en raison de la haine farouche qu'il a voué à Napoléon III, qu'il aimait appelé Napoléon le Petit.
En effet, né en 1802, "le siècle avait deux ans", il a été un artiste très bien en cour pendant toute la période où la France a été une monarchie constitutionnelle (1815-1848), légitimiste sous Charles X, il est devenu Orléaniste sous la monarchie de Juillet. Ce buste, commandé par Louis-Philippe, a été offert en 1838 à Victor Hugo alors agé de 36 ans. En février 1848, par fidélité au roi qui venait d'abdiquer, il a refusé de faire partie du gouvernement provisoire de la toute jeune IIe république.
Ce n'est donc qu'après le coup d'Etat de 1851 que l'auteur des Misérables, -donc à près de 50 ans-, a pris l'habit du rebelle et du contestataire.
Ce buste est une oeuvre de Pierre-Jean David, dit David d'Angers, auquel on doit le bas-relief du fronton du Panthéon. Jusqu'au 20 mai, le Louvre présente une exposition consacrée aux dessins de cet artiste.
En revevant ce buste, Hugo qui avait le sens de la formule a formulé le remerciement suivant "Sous une forme magnifique, mon ami, c'est l'immortalité que vous m'envoyez. Une pareille dette est de celles dont on ne s'acquitte jamais, l'essentiel est, cependant, non pas de la payer, mais de la reconnaître".
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