L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCMIV : Eglise Saint-Gervais Saint-Protais... mais qui étaient Saint Gervais et Saint Protais ?

L'église Saint-Gervais-Saint-Protais est un des très beaux édifices que l'on peut voir dans le 4e arrondissement. On peut y admirer un magnifique campanile médiéval sur le transept nord (malheureusement masqué par des échafaudages depuis plus de 5 ans !*) et une superbe façade principale dans le plus pur style classique du XVIIe siècle**. Cette église a donné son nom a un des quatre quartiers du 4e arrondissement : le quartier Saint-Gervais.

Je ne m'étais cependant jamais interrogé sur l'origine du nom de cette église et j'ai été conduit à en savoir plus cet été en me rendant dans ce qui fût une capitale royale au Haut Moyen Âge : Soissons (dans l'Aisne). En effet, on peut y visiter une très belle cathédrale XIIe-XIIIe siècle à la transition entre le style roman et le style gothique :

Or cette cathédrale a pour saints patrons : Saint Gervais et Saint Protais. En parcourant le déambulatoire on peut voir deux statues de ces personnages :

Saint Gervais

   Saint-Protais

Des petits panneaux informatifs permettent d'en savoir plus sur les deux personnages :

Je publierai dans de futurs articles plus de photographies sur la façon dont à Paris les deux saints ont été représentés dans l'église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris.

Je n'ai par contre pas trouvé d'information convaincante qui explique comment ces deux frères jumeaux martyrisés pendant le règne de l'empereur Néron se sont retrouvés les deux saints patrons d'une église située en plein cœur de Paris.

* voir articles du 17 décembre 2012 et du  20 février 2015

** voir article du 15 août 2008

 

 

 

MCMIII : Une vue pointilliste du Pont Marie vers 1890

En revisitant en juillet 2017 le superbe musée Wallraff-Richartz de Cologne, mon attention a été attirée par ce tableau que je n'avais jamais remarqué. En effet, il s'intitule "Die Brücke", le pont, mais j'y ai bien sûr reconnu le Pont Marie. Il est daté approximativement de 1890.

L'angle de vue est assez proche de la carte postale du début du XXe siècle que j'ai publié dans un article du 12 juillet 2011 :

Le tableau du musée Wallraff met particulièrement en valeur les bateaux lavoirs amarrés le long de l'ïle Saint-Louis car ils sont d'un blanc très lumineux :

 
Ils paraissaient beaucoup plus sombres sur la carte postale :

Le tableau est dans le style pointilliste mis à la mode par Paul Signac à la fin du XIXe siècle. Il est signé Hippolyte Petitjean ( peintre français qui a vécu de 1854 à 1929).

En 2014, j'avais publié une autre peinture du Pont Marie daté de 1874 et due au peintre impressionniste Jongkind (voir article du 10 novembre 2014)

 

 

MCMII : Les projets assez fous de réunion de l'île de la Cité et de l'île Saint-Louis... au XVIIIe siècle

A l'époque où il arrive à certains de penser que les aménagements de nos édiles pour Paris sont un peu fous, je publie des représentations de ceux projets qui avaient été proposés au roi Louis XV en 1765 pour réaménager Paris et trouver des lieux parfaits pour installer une nouvelle place en l'honneur du roi.

Dans les deux projets présentés ici, l'île de la Cité et l'île Saint-Louis étaient réunis pour permettre de créer une grande place.

Le 2e projet ci-dessous était encore plus radical puisqu'il détruisait tout le palais de Justice et la place Dauphine pour y ériger une énorme église avec face à elle une statue de Louis XV.... celle d'Henri IV étant de ce fait déplacé à l'êxtrémité Est de l'île sur une grande place circulaire... en cul-de-sac.

Ces différents projets n'ont pas abouti...

MCMI : Les rues du 4e : la rue de Moussy

Voici un nouvel article de la série consacrée aux rues du 4e arrondissement. Il concerne la rue de Moussy située entre la rue de la Verrerie et la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.

La rue fait 137m de long. Elle avait déjà cette longueur sur le plan Turgt des années 1730 :

Cette rue a été élargie à plusieurs reprises ce qui explique que la plupart des immeubles sont récents avec une exception dans la partie Nord de la rue côté pair avec un très beau reste de porte :
A l'autre extrémité un mur est en cours de végétalisation avec une plante appelée "aristoloches giganteas" comme cela me l'a été précisé par un lecteur assidu de ce blog.

 Il existe deux possibilités concernant le nom de cette rue :

• Jean de Moussy, échevin de Paris en 1530
• Marie de Moussy, épouse d'un membre du Grand Conseil au XVIIe siècle, qui possédait un hôtel particulier dans cette rue.

 

MCM : Rue de Rivoli. Des travaux de "désamiantage de la chaussée" qui interpellent...

Les travaux pour la mise en place d'une piste vélo à double sens (à laquelle j'ai déjà consacré deux articles) ont commencé le 31 juillet. Une des voies a été neutralisée jusqu'à la hauteur de la rue de Rivoli  comme en atteste la photo ci-dessous (pour ceux qui seraient absents) :

Mon attention a été interpelée par un panneau d'affichage placardée à cette occasion :

On peut y lire dans la partie encadrée "quels travaux" en quoi consiste le chantier : le 1er objectif mentionné est le "désamiantage de la chaussée" :

Cela me laisse très perplexe car j'avoue que je ne savais pas qu'il y avait de l'amiante dans la chaussée. Cela me laisse d'autant plus sceptique que j'observe dans plusieurs rues de Paris des ouvriers qui interviennent sur la chaussée avec des marteau-piqueurs. On les voit oeuvrer avec des bouchons dans les oreilles mais j'ai bien regardé un chantier récemment, je ne les vois pas porter un masque. De même, j'ai aussi du mal à comprendre pourquoi quand des chantiers ont lieu, les morceaux de chaussée ne sont-ils pas immédiatement enlevés. Leur présence à l'air libre n'est-elle pas un danger pour les riverains ?

Bref, j'aimerais comprendre ! Pour en avoir parlé avec plusieurs personnes, j'ai l'impression de ne pas être le seul à avoir ces interrogations.

P.S. du 17 août 2017 : Ceux qui sont repassés sur place en ce mois d'août peuvent se rendre compte que pour ces travaux de la rue de Rivoli, des mesures de sécurité importantes ont été prises. L'ensemble du chantier est bâché et des règles très strictes sont édictées comme en atteste cet affichage :

Il semble donc que la chaussée de la rue de Rivoli soit bien plus dangereuse pour la santé que celle que j'avais prise en photo début juillet dans une autre rue de Paris. Il est en effet impensable que l'on prenne plus soin de la santé des habitants du 4e arrondissement que de celles d'autres arrondissements moins centraux ! 

 

MDCCCXCIX : une pétition des riverains de l'impasse Guéménée contre la mise en circulation au profit d'un parking

L'impasse Guéménée est une paisible impasse située au Nord de la rue Saint-Antoine. Elle a une forme en L avec un retour après un coude qui forme la cour Bérard :

Des riverains de ce coin tranquille ont lancé une pétition car ils s'opposent à l'ouverture d'une sortie commerciale du parking privé situé juste à côté. Voici le texte explicatif que l'on peut lire sur place :

On peut en savoir plus et signer cette pétition grâce au lien suivant : http://impasse.guemenee.free.fr

Cependant dans les colonnes du Parisien (daté du 10 juillet 2017), Christophe Girard a été très rassurant. Il a affirmé « Cette impasse ne peut pas supporter ce flux de voitures, j’ai plutôt le projet de la piétonniser ». On espère donc que le maire du 4e arrondissement n'a pas pris les habitants de l'impasse Guéménée pour des andouilles !

 

MDCCCXCVIII : Le quai aux fleurs il y a 100 ans (dans une partie devenue le quai de la Corse depuis...)

En juin dernier, au musée des Beaux Arts de Rouen, j'ai eu le plaisir de découvrir cette peinture entrée depuis peu dans les collections (un don de Jean-Claude Delaunay en 2015). Il s'agit d'une oeuvre d'Eugène Gallien-Laloue (1854-1941) qui représente Le quai aux Fleurs et le palais de Justice au début du XXe siècle.

En 100 ans, le paysage a très peu changé. La seule différence notable ce sont les guérites installés sur le parapet qui masque en partie le pont au change et la silhouette du Louvre que l'on aperçoit à l'horizon sur le tableau.

On voit très bien l'horloge sur le tableau d'Eugène Gallien-Laloue. Celle-ci, restaurée il y a quelques années, n'a pas changé d'aspect.

Note bene : suite à un commentaire laissé par Madeleine Houbart (voir ci-dessous), je précise quecette partie du marché aux fleurs s'appelle aujourd'hui le quai de la Corse  (depuis un arrêté du 2 mars 1929).

 

MDCCCXCVII : Les lilas des Indes en fleur du square Marie Trintignant

J'ai déjà consacré un article en 2012 dans lequel je disais qu'il fallait profiter du printemps pour admirer le square Marie Trintignant (article du 21 juin 2012). Je reste très sceptique concernant le fouillis végétal de cet espace vert. Cependant, je dois admettre que pendant l'été (en cette fin du mois de juillet et en ce début de mois d'août), on peut admirer aussi d'autres arbres (moins nombreux que ceux en fleur au printemps) mais dont les fleurs roses sont vraiment très belles.

J'ai utilisé une application sur mon smartphone pour trouver de quelle essence il s'agit : d'après Pl@antNet il s'agit de lagerstroemia indica lilac plus communément appelé le  lilas des indes mauve.

Les fleurs sont superbes.  A ne pas manquer donc pour ceux qui sont restés à Paris !