Heliosse II

n° 571 : Modern Japan

 

Modern Japan +++I (N° 14278)

Le 14 août 2009, j'ai fini de lire le livre de Christopher GOTO-JONEs, Modern Japan, A Very Short Introduction, Oxford University Press, 2009

Ce que j'ai aimé :

1°) Je suis toujours aussi enthousiaste envers cette collection anglaise qui ressemble à nos "Que Sais-je ?". Ce volume-ci a l'avantage d'être tout frais puisque sa première publication date de 2009.

2°) L'auteur étudie l'Histoire du Japon moderne. Je trouve très judicieux qu'il remonte au début de l'ère eTokugawa, c'est-à-dire la dernière dynastie de Shogun qui s'est mise en place au XVIIe siècle avant la "restauration" impériale de 1868. Du XVIIe au XIXe siècle, le Japon a connu une longue période d'isolation aâppelée sakoku. A partir de 1644,seuls les Hollandais étaient tolérés sur l'île deDeshima au large de Nagasaki comme cela a été prévu par l'édit de fermeture du pays de 1635 (sakoku-rei)

3°) L'auteur pose de manière magistrale la question de savoir ce que veut dire être "moderne" : des signes d'industrialisation + une économie de marché + un Etat-Nation centralisé + un gouvernement avec une représentation du peuple + un sysème éducatif moderne + la confiance en la rationnalité (la Raison l'emporte sur la superstition). (page 8).

4°) A l'époque des Tokugawa, la force du pouvoir central a reposé sur le Sankin kôtai mis en place dans les années 1630 : l'obligation pour chaque daimyo (gouvernorat) de résider à la cour (du shogun) au moins 6 mois par an (donc à Edo, l'ancien nom de Tokyo).

5°) A la fin du XVIIe siècle, Edo était la ville la plus peuplée du monde (avec plus d'un million  d'habitants). (page 29)

6°) Sous les Tokugawa, la société japonaise reposait sur le système appelé shi-nô-kô-shô : la population était divisée en 4 catégories : les samouraï, les paysans, les artisans et tout en bas de l'échelle sociale : les marchands (page 30).

7°) D'après la Tradition mise par écrit vers 712, l'empereur est le descendant de la déesse du soleil : Amaterasu-ômikami.

8°) le vocabulaire concernant les samouraï : seppuku (le suicide) aussi appelé plus communément harakiri qui veut dire l'incision de l'estomac. le bushidô désigne le code de l'honneur des samouraï. Les rônin sont les samouraî qui ne dépendent pas d'un seigneur.

9°) Parmi les peintres japonais, je connaissais Hiroshige et Hokusai mais je n'avais jamais entendu parler de Kunisada et de Kuniyoshi qui pourtant semble très célèbre.

10°) La période 1853 (arrivée du commodore Perry) - 1868 (début de lère Meiji) est appelée bakumatsu (la fin du shogunat).

11°) le livre explique bien comment en 1867-1868, le shogunat  a perdu tout son prestige au profit de l'empereur (Meiji a accédé au trône à la mort de son père Kômei en 1867).

12°) Le livre explique bien comment les Japonais ont cherché par tous le moyens à s'affranchir des traités inégaux signés dans les années 1850. Ils se sont mis juridiquement et tecnologiquement au niveau des Occidentaux pour obtenir un statut international (reconnu après la victoire contre la Russie en 1904_1905).

13°) Pendant tout le début du XXe siècle, le Japon a été un allié du Royaume Uni.

14°) Je n'avais jamais entendu parler de Nitobe Inazo qui a été un des membres éminents de la SDN dans les années 1920 : il est un des premiers penseurs de la coopération intellectuelle internationale. Le japon a exigé, en vain, que le préambule du traité de la SDN affirme l'égalité entre les races.

15°) Dans les années 30, le Japon a connu une vie politique très mouvementée : deux premiers ministres ont été assassinés (Hamagushi et Inukai). Le 26 février 1936, un groupe d'officiers a fait une tentative de coup d'Etat qui finalement a échoué en raison de l'intervention de l'Empereur Hiro-Hito (page 79).

16°) En novembre 1943, le Japon a organisé une conférence des peuples d'Asie pour montrer qu'il avait un rôle de libérateur.

17°) C'est en 1967 que le Japon est devenu le 2e producteur mondial de voitures.

 Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur consacre un nombre impressionnant de pages au poids de la culpabilité collective suite aux crimes de la seconde guerre mondiale... pour finalement se demander si la notion de conscince collective a un sens !

N° 565 : By Murder's Bright Light

By Murder's Bright Light +++ (N° 14 260)

Le 2 août 2009, j'ai fini de lire le livre de Paul Doherty, By Murder's Bright Light, Headline, 1994.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est le 5e volume des aventures du coroner Sir John Cranston et de frère Athelstan. On ne peut pas s'empêcher de s'attacher à ses deux enquêteurs du début du règne de Richard II à l'époque de la régence de Jean de Gand (1379) [Lire les articles précédents ; volume 1 : The Nightingale Gallery ; volume 2 : The House of the Red Slayer ; Volume 3 : Murder Most Holy ; Volume 4 : The Anger of God.]

2°) L'affaire nous plonge dans le monde des pirates anglais (et français qui écumaient les côtes de la Manche).On se retrouve dans une surprenante histoire avec un capitaine de bateau qui aime les jeunes matelots et sa femme qui aime secrètement sa servante !

3°) Il y a aussi une histoire secondaire qui concerne des voleurs qui passent par les toits sans déplacer la toiture...

4°) Il y a une pittoresque scène d'abordage de bateaux pirates sur la Tamise.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le livre pourrait se passer un peu à n'importe quelle époque agité lors de laquelle le désordre régnait sur les côtes de la Manche... On ne voit pas une seule fois pointe le nez de Jean de Gand ou de Richard II.

Voici les prochains livres de cette série : tome 6 The House of Crows, tome 7 The Assassins Riddle, tome 8 The Devil's Domain,  tome 9 The Field of Blood, tome 10 The House of Shadows.

n° 563 : Richard the third

Richard the Third +++I (N° 14 246)

Le 21 juillet 2009, j'ai fini de lire le livre de Paul Murray Kendall, Richard the Third, WW Norton and Company, 2002, 1ère édition, 1955.

Ce que j'ai adoré :

1°) Paul Murray Kendall est un très grand historien américain spécialiste du XVe siècle. Cela fait de nombreuses années que j'ai lu (en français) sa très célèbre biographie de Louis XI (roi de 1461 à 1483).

2°) Ce livre réhabilité un personnage mal-aîmé par l'Histoire : le roi Richard III que la Tradition accuse d'avoir fait assassiner ses neveux (les fils de son frère Edouard IV) pour pouvoir régner. Kendall montre toutes les qualités de Richard III (roi de 1483 à 1485).

3°) L'ouvrage nous replonge dans la guerre des deux roses avec les nombreuses péripéties de cette guerre civile.

4°) L'ouvrage est un nouvel hommage rendu aux talents politiques de Louis XI.

5°) J'aime beaucoup la couverture.

L'ouvrage a été traduit dans la collection en français (édition dans la collection Fayard).

n° 556 : Citizenship

Citizenship ++ (N°14 213)

Le 22 juin 2009, j'ai fini de lire le livre de Richard BELLAMY, Citizenship, A Very Short Introduction, Oxford, University Press, 2008.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre fait réfléchir à la notion de citoyenneté : elle de définit de trois façon : 1°)  l'appartenance à un groupe qui a des droits (souvent de nature politique), 2°) le fait de remplir des critères qui donne "droit à des droits", 3°) la participation à l'effort collectif et le fait d'agir dans la l'intérêt commun.

2°) Le livre insiste sur les deux conceptions antiques de la citoyenneté : la conception athénienne basée sur l'égalité en droit avec participation comune au pouvoir collectif et la conception impériale romaine : la protection juridique (réservée aux seuls citoyens), sans nécessairement recherche de l'égalité ni participation au pouvoir politique?

3°) Le livre souligne la crise de la citoyenneté : les plus déshérités n'y croient plus, les plus fortunés sont de moins en moins concernés par la recherche de l'intérêt collectif.

4°) En fin de livre l'index et la bibliographie sont très complets.

5°) Ce livre pose de manière très intéressante la question du droit de vote des immigrés.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Le sujet n'est pas toujours enthousiasmant !

n° 549 : Corpse candle

Corpse candle +++ (N°14 187)

Le 20 mai 2009, j'ai fini de lire le livre dePaul DOHERTY,Corpse candle, Headline, 2001

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre très réussi de la série Hugh Corbett. Une série de meurtres a lieu dans un monastère. Le 1er crime, celui de l'abbé, s'avère avoir une origine très surprenante...

2°) Le roman repose sur une histoire d'amour expliqué vers la fin qui est très belle.

3°) Chaque chapitre commence par des citations latines dont certaines sont très intéressantes : Par exemple ;

-  "Nam concordia parvae res crescunt, discordia maximae dilabuntur" (Tout comme la concorde fait croître les petites choses, la discorde détruit même les grandes) [Sénèque]

- "Justitia est constans et perpetua voluntas ius suum cuique tribuens" (La justice est la volonté constante et perpétuelle de donner à chacun ce qui lui est dû) Justinien.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les Paul Doherty, j'en lis trop... je vais finir par faire une overdose !

 

n° 545 : The Vikings

The Vikings +++ (N°14 157)

Le 26 avril 2009, j'ai fini de lire le livre de Julian D. Richards, The Vikings, A Very Short Introduction, Oxford University Press, 2005 (ce n'est pas la même couverture que ci-dessus car les couleurs ont changé et l'article "the" a été ajouté).

Ce que j'ai aimé :

1°) Le livre fait un point très complet sur ce que l'on sait des peuples scandinaves à "l'âge Viking" (en gros du VIIIe au XIIe siècle).

2°) L'auteur explique très précisément la pénétration scandinave dans les îles britanniques, en Islande, au Groënland, en Amérique du Nord (le Vinland) et en Russie.

3°) J'en ai beaucoup appris sur l'histoire de l'Islande avec deux personnages très importants : le premier colon Ingolfr Arnasson (en 874) d'après la Tradition et Snorri Sturlusson (1178-1241) un poète et homme d'Etat.

4°) C'est un excellent livre d'histoire culturelle : l'auteur montre que chaque époque a eu un regard différent (plus ou moins valorisant) sur les Vikings. Les casques avec des cornes de bovins sont une création du ... XIXe siècles. Ils n'ont rien d'historique.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur se place dans une problématique très britannique. C'est parfois agaçant.

2°) Il n'y a pas UN mot (sauf dans la chronologie finale) sur les établissements Vikings en France et la mise en place du Duché de Normandie. Une impasse très surprenante qui est très dommageable.

n° 543 : The Assassin in the Greenwood

The Assassin in the Greenwood +++ (N°14 155)

Le 18 avril 2009, j'ai fini de lire le livre de Paul DOHERTY, The Assassin in the Greenwood, Headlines, 1993.

Ce que j'ai aimé :

1°) Cette histoire montre,comme souvent dans les aventures d'Hugh Corbett, les relations tendues entre l'Angleterre d'Edouard Ier et la France de Philippe IV le bel. Ici pour le roi anglais, il s'agit de trouver un moyen de savoir à quel endroit le roi de France se prépare à attaquer la Flandre. Elle évoque ainsi la défaite de Courtrai du 11 juillet 1302.

2°) L'histoire qui fait allusion à Robin des bois (100 ans après l'époque où on place d'habitude ses aventures) permet de mettre un oeuvre un scénario très réussi de double jeu de la part d'un personnage important.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) La résolution de l'énigme par Hugh Corbett repose sur l'utilisation d'un alphabet de 26 lettres qui est pour le moins anachronique au XIVe siècle.

2°) Encore une fois, nous avons droit à une histoire dans laquelle un personnage meurt après s'être enfermé le soir dans sa chambre.

n° 542 : Anarchism

Anarchism +++ (N°14 143)

Le 11 avril 2009, j'ai fini de lire le livre de Colin WARD, Anarchism, A Very Short Introduction, Oxford University Press, 2004.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un livre qui en moins de 100 pages fait un point sur une idélogie finalement très mal connue : l'anarchisme.

2°) Je ne savais pas qui était William Godwin (1756-1836). Avec le livre Enquiry concerning Political Justice (1793) c'est pourtant un des pères (anglais) de la pensée anarchiste.

3°) J'ignorais que Peter Kropotkin (1842-1921) un des grands anarchistes russes était géographie (tout comme l'était Elisée Reclus qui lui aussi était anarchiste). Il semble qu'il y ait un lien à faire entre la pensée de la géographie naturelle et l'anarchie.

4°) Autre grand inconnu pour moi Kotushu Shusui, un penseur anarchiste japonais qui a fini par être condamné à mort en 1911.

5°) L'ouvrage montre l'influence de l'anarchie sur l'éducation en insistant sur le triomphe des pédagogies anti-répressives.

6°) L'ouvrage montre la diversité de la pensée anarchiste qui concerne aussi bien des mouvements de libéralisme anti-étatique proche de l'extrême droite que des courants écologistes communautaristes très ancrés à gauche.

7°) J'ignorais qu'en 1867, après une crise entre la France et la Prusse à propos du Luxembourg, de grands intellectuels dont Victor Hugo s'étaient réunis à Genève dans le but de lancer les Etats Unis d'Europe avec l'idée de bâtir cette union sur les peuples et non pas les Etats. (page 83).

8°) Pour la pensée écologiste verte américaine, deux penseurs semblent avoir joué un rôle important dans les années 1950 /1960 : Murray BOOKCHIN et Rachel CARSON... A creuser !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) L'auteur passe un peu rapidement sur la violence de l'anarchisme à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle (les assassinats du président français Sadi-Carnot ou du président américain Mc Kinley ne sont pas évoqués).

2°) L'auteur a tendance à tout rapporter à l'anarchisme, par exemple l'assouplissement dans la morale sexuelle ou les progrès de l'égalité Homme/Femme.

n° 541 : Les premiers retables

Les premiers retables +++I (N° 14 142)

Le vendredi 10 avril 2009, je suis allé voir l'exposition Les premiers retables qui se tient au Louvre jusqu'au 6 juillet 2009.

Ce que j'ai aimé :

1°) L'exposition présente de magnifiques créations du XIIe siècle (en style roman) et surtout une série de très belles oeuvres du XIIIe siècle qui viennent de l'ancienne abbaye de Saint-Denis.

2°) L'exposition présente différents types de retables : en pierre, en bois sculpté, en ivoire, en peinture. Il y a une grande variété de supports.

3°) L'apparition des retables semble lier au fait que le prêtre tournait le dos aux fidèles (ce qui n'est plus le cas depuis le Concile Vatican II).

4°) Visuellement, l'exposition est agréable à voir. Elle est d'une taille raisonnable ce qui permet d'avoir du temps pour apprécier les oeuvres.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Certaines oeuvres ont subi l'ire d'ardents iconclastes.

2°) L'exposition n'explique pas bien si le retable médiéval est une spécificité propre à certaines régions de l'Occident médiéval ou bien si c'est un phénomène général. Il aurait été bon aussi de se demander les liens avec le culte des icônes dans le monde Orthodoxe.

n° 539 : The Memoirs of Sherlock Holmes

The Memoirs of Sherlock Holmes ++I (N°14 138)

Le 8 avril 2009, j'ai fini de lire le livre de Conan DOYLE, The Memoirs of Sherlock Holmes, Penguin Books, 2007, 1ère édition chez cet éditeur, 1950

Ce que j'ai aimé :

1°) C'était la 1ère fois que je lisais en anglais des aventures de Sherlock Holmes. Le Dr Watson nous raconte une série d'enquête d'intérêt très inégal.

2°) J'ai bien aimé The Yellow face avec une intéressante enquête à propos d'une usurpation d'identité.

3°) Dans une des aventures, on apprend que Sherlock a un frère Mycroft et que sa grand-mère était française et qu'elle était la soeur du peintre Horace Vernet (page 214). Sherlock Holmes a donc du sang de chez nous...

4°) La dernière aventure nous raconte la disparition mystérieuse de Sherlock Holmes poursuivi partout en Euripe par le maître du mal absolu : MORIARTY... un méchant de la trempe de Fantomas.

5°) On peut connaître des détails de la vie quotidienne de la fin du XIXe siècle : les déplacements en train et à cheval. Le livre date de 1894 et l'invasion de la voiture commencera dans les 10 à 20 ans qui suivent.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Certaines enquêtes sont un peu ennuyeuses...