Heliosse II

Etre sage

"Le vieux Caton dit que les sages ont plus à apprendre des fous que les fous des sages".

Montaigne, l'Art de conférer (livre III des essais)

Rodogune

Rodogune ++++ (N°13438)

Hier, mercredi 9 mai 2007, j'ai fini de lire la pièce de théâtre de Corneille, Rodogune, folio théâtre N°89, 2005, pièce écrite en 1644-1645.

Ce que j'ai adoré :

1°) Je suis un fan de Corneille (pas le chanteur, l'écrivain...). Récemment, j'avais été déçu par la dernière pièce de Corneille que j'avais lu (Suréna). Or, avec Rodogune, on retrouve le Corneille de la grande époque avec de magnifiques tirades et des rebondissements à foison.

2°) La pièce se passe à l'époque hellénistique, dans le royaume Séleucide de Syrie. La méchante est une Cléopâtre (pas la célèbre) qui veut garder tout le pouvoir pour elle et est prête à tuer mari et fils pour cela.

3°) Les deux frères jumeaux, Antiochus et Seleucus, incarnent un bel amour fraternel.

4°) Cette collection offre une bonne présentation de la pièce, son contexte, sa réception par le public. Les notes sont très bien faites.

Difficile succession

" Il est besoin de valoir double de son prédecesseur pour l'égaler. Il est bien difficile de remplir un grand vide, attendu que d'ordinaire le premier paraît meilleur et par conséquent l'égalité ne suffit pas".

Balthasar Graciàn,El Criticon, 1647, édition française,  L'art de la prudence, Rivages poche N°116, 1994, page 128, extrait de la pensée 153.

Le gai moulin

Le gai moulin ++ (N°13437)

Vendredi 4 mai au soir, je suis allé au Gai Moulin, 10 rue Saint Merry, Paris 4e.

Ce que j'ai aimé :

1°) La nourriture est bonne pour un prix assez raisonnable. C'est une bonne cusine française assez traditionnelle.

2°) Le cadre est assez sympathique. L'aspect tortueux des locaux donnent vraiment l'impression d'être dans le vieux Paris.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) L'ambiance "zaza" du service. Ce n'est vraiment pas mon truc.

2°) C'est un restaurant assez bruyant et avec une clientèle un peu exhubérante.

Bonne intention

"Il ne suffit pas d'avoir bonne intention, si l'action a mauvaise apparence".

Balthasar Graciàn,El Criticon, 1647, édition française,  L'art de la prudence, Rivages poche N°116, 1994, page 92, extrait de la pensée 99.

Fier d'être français

Fier d'être français de Max Gallo +++ (N°13435)

Le 5 mai 2007, j'ai fini de lire le livre de Max GALLO, Fier d'être français, Livre de poche N°30700, 2006.

Ce que j'ai aimé :

1°) Un livre qui correspond vraiment à ce que je ressens sur la nécessité d'arrêter de nous auto-flageller et au contraire de remettre au goût du jour une histoire qui redonne envie d'être Français.

2°) Un livre court qui se lit en très peu de temps (120 pages en très gros caractères...).

3°) Un livre qui dénonce le cynisme d'une certaine élite française qui a renoncé à toute valeur.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Max Gallo tappe méchamment sur Mitterrand en oubliant de rappeler qu'il a lui même été porte-parole du gouvernement qu'il a nommé dans les années 80...

2°) Le style et le plan du livre n'ont rien de très enthousiasmants.

Se méfier de ses amis, et ménager... ses ennemis

"Garde-toi de donner des armes aux transfuges de l'amitié, d'autant plus qu'ils t'en font la plus cruelle guerre. Au contraire, à l'égard de tes ennemis, laisse toujours une porte ouverte à la réconciliation, c'est-à-dire celle de la galanterie, qui est la plus sûre".

Balthasar Graciàn,El Criticon, 1647, édition française,  L'art de la prudence, Rivages poche N°116, 1994, page 170, extrait de la pensée 217.

Sarko à Bercy

Meeting de Sarkozy à Bercy (N°13433)

Dimanche 29 avril 2007, nous sommes allés au meeting de Nicolas Sarkozy à Bercy.

Ce que j'ai aimé :

1°) Je suis vraiment d'accord avec le discours de Sarkozy notamment sur les donneurs de leçon de Mai 68 qui ne se sont jamais appliqués leurs conseils à eux-mêmes.

2°) J'ai beaucoup apprécié l'intervention de Simone Veil qui a recadré la personnalité de Sarkozy. Une bonne caution morale !

3°) Il y avait une bonne ambiance. Une foule impressionnante à l'intérieur et à l'extérieur.

4°) L'intervention de certains artistes a vraiment été émouvante : Enrico Macias, Gilbert Montagné, Véronique Genest, ... et surtout Henry Salvador.

5°) La chanson et l'intervention de Faudel ont été vraiment très bonnes.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Sarkosy était un peu creuvé. Je trouve qu'il avait du mal à entrer en contact avec la foule.

2°) Il y avait quelques people dont je ne me sens vraiment pas proche ! Faroudjia, Thierry Rolland, Arthur, Philippe Bouvard. Enfin, il est vrai que c'est l'Union pour un Mouvement POPULAIRE...

Mémoires d'un galérien du Roi Soleil

Mémoires d'un galérien du roi-Soleil +++ (N°13432)

Hier, jeudi 3 mai 2007, j'ai fini de lire le livre de Jean MARTEILHE, Mémoires d'un galérien, Mercure de France, collection "Le temps retrouvé, 2006, editio princeps, 1757.

Ce que j'ai aimé :

1°) Ce livre nous raconte la vie dans les galères à la fin du règne de Louis XIV (vers 1700-1715) dans le port de Dunkerque puis celui de Marseille.

2°) On se rend compte de l'extraordinaire foi des Protestants qui malgré les brimades refusent d'abjurer.

3°) On se rend aussi compte de la bêtise de certains membres du clergé catholique qui manipulait les informations pour tenter d'éradiquer la religion protestante. On apprend ainsi combien Louis XIV n'a pas forcément conscience du sort des protestants de son royaume.

4°) On apprend aussi combien la reine Anne Ière d'Angleterre a protégé les Protestants de France.

5°) On découvre la solidarité que la communauté protestante en France continuait à pouvoir maintenir.

6°) Il y a des scènes de vie qui permettent de bien mieux connaître la France du XVIIIe siècle.

7°) Il est surprenant à la fin qu'il soit condamné à l'exil alors qu'il a été condamné pour avoir voulu quitter le royaume de France !

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Certaines descriptions des galères sont un peu longues...

Ne pas écouter les secrets des chefs

"N'être jamais en part des secrets de ses supérieurs". " La confidence du Prince n'est point une faveur mais un impôt". "Celui qui a confié son secret à un autre s'est fait son esclave ; et dans les souverains, c'est une violence qui ne peut pas être de durée". "Maxime pour les secrets : ni les ouïr, ni les dire".

Balthasar Graciàn,El Criticon, 1647, édition française,  L'art de la prudence, Rivages poche N°116, 1994, page 183, extrait de la pensée 237.