L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCCLXVIII : Le Forum des Associations du 4e aura lieu samedi 17 septembre 2016 :TROIS motifs de satisfaction et un seul regret

Le forum des Associations du 4e aura lieu samedi 17 septembre comme l'annonce les affiches que l'on peut voir sur plusieurs panneaux officiels de la mairie. Cela me donne l'occasion de saluer trois bonnes nouvelles :

• le salon des associations du 4e a lieu cette année un peu plus tard que d'habitude : le 17 septembre. Je trouve cela très bien car cela laisse le temps aux personnes intéressées de faire leur rentrée et d'avoir le temps après de se pencher sur les activités qui peuvent les intéresser une fois qu'elles connaissent leur emploi du temps (là on voit un réflexe de prof).
• ce salon a lieu à une date différente selon les arrondissements. Par exemple il a eu lieu le samedi 3 septembre dans le 14e (une pensée pour mon ami Jean-Roch) et il aura lieu le 10 septembre dans le 9e arrondissement (une pensée à mes nombreux amis du 9e). Pendant très longtemps, j'ai regretté que presque tous les forums des associations parisiens se tiennent le même jour. Voici donc une nette amélioration.
• l'affiche en annonçant le nom du lieu où se tient ce forum fait référence à la "Halle des Blancs Manteaux". Je reste peu enthousiaste envers cette appellation : historiquement ce lieu c'est toujours appelé le "Marché des Blancs Manteaux et pas la Halle. Je me réjouis cependant que le nom de Pierre-Charles Krieg grâce auquel cet espace était devenu une salle associative, un "espace", apparaisse sur l'affiche. Cela rappelle le souvenir de celui qui a été maire du 4e arrondissement de 1983 à 1997.

Pour ma part, le samedi 17 septembre, j'ai une réunion d'information pour les parents d'élèves en fin de matinée à un autre endroit du grand Paris et je vais donc manquer une partie des discours qui en général sont prononcés en milieu de journée. Cela n'est peut-être pas si grave que cela. Je souhaite à tous un bon forum des associations (et j'allais ajouter de la "démocratie participative" mais cette appellation a disparu depuis le changement de maire en 2012).

 

MDCCLXIV : Un panneau insolite pour rappeler le problème de certaines odeurs à Paris...

Voici une photo que j'ai prise pendant mes vacances. Je me suis dit que cela pourrait nourrir la rubrique "panneau" de l'Indépendant du 4e. Une pointe d'humour pour rappeler que dans trop de rues de Paris, cela ne sent pas toujours très bon...

 

 

MDCCLXII : Piétonisation des quais bas de la rive droite : on marche sur la tête ?

J'avais prévu de publier avant la fin du mois d'août un nouvel article à propos de la piétonisation des quais bas de la rive droite. En effet, je voulais signaler une intervention avec une belle pointe d'humour d'Eric Azière, le président du groupe UDI-MODEM lors du Conseil de Paris de début Juillet 2016. En effet, celui-ci s'est amusé du fait que les services de la  maire de Paris envoient la veille du Conseil une proposition de vœu pour demander la fermeture définitive de la voie express rive droite dès la fin de Paris plage avec l'organisation d'une "mobilisation citoyenne pour le climat". Un vœu envoyé par les services de la maire de Paris, le 4 juillet, à minuit... Eric Azière a conclu "Ce vœu n'a de pieu que l'endroit où il m'a trouvé". (voir le lien suivant). Un moyen pour Eric Azière de souligner le manque d'écoute et la trop grande fébrilité de Mme Hidalgo qui ne veut en faire qu'à sa tête. "On ne peut pas gouverner Paris à coup de Je veux" a souligné Eric Azière.

J'ai été rattrapé par l'actualité puisque le sujet a fait l'objet d'une couverture nationale :  il a été révélé que l'enquête public relative à la piétonisation des quais  avait rendu un avis négatif (voir article du Monde du 22 août 2016) : "La commission estime « que l’étude d’impact ne permet pas d’établir la réalité de la réduction de la pollution automobile" » induite par la fermeture de la voie sur berge". Comme l'ont souligné de nombreux média, malgré cet avis défavorable, Anne Hidalgo s'entête et ne tiendra pas compte des résultats de l'enquête public.

Le groupe UDI-MODEM a publié un communiqué de presse le 23 août 2016 (on peut le lire sur le blog de l'UDI Paris 4e). On peut y lire la position que je partage et que j'ai déjà exposé dans ce blog : il ne s'agit en aucun de s'opposer à la piétonisation des quais. Par contre, la méthode ne va pas. L'UDI-MODEM a demandé un moratoire d'un an pour réaliser une étude d'impact plus poussée.

Signalons aussi qu'une pétition a été lancée pour "refuser le passage en force" d'Anne Hidalgo sur le sujet : pour ceux que cela intéresse, voici le lien.

On peut aussi lire une tribune de Serge Federbusch publiée par Le Figaro du 25 août : Piétonisation des quais à Paris, voie expresse pour le mensonge.

P.S. Lire aussi la lettre ouverte de Vincent Roger à Anne Hidalgo parue le 28 août sur le site de Marianne.

 

MDCCL : Deux désagrements que risquent de connaître les abonnés à Vélib' après fin 2017.

L'utilisation des Velib' fait partie de l'univers quotidien d'une partie des Parisiens, cependant, lors du Conseil de Paris de début Juillet, l'avenir de ce service a suscité quelques interrogations qui ont été très bien exprimées par Eric Azière, le président du Groupe UDI-MODEM (voir la vidéo suivante). Voici l'ensemble des problèmes qu'il a soulevés :

1°) Le marché va s'achever le 31 décembre 2017 et donc un nouveau marché va entré en vigueur à partir du 1er janvier 2018. "Rien ne semble garantir à 100% une continuité du service au moment du basculement" d'un marché à l'autre. Eric Azière semble estimer un risque de panne de Vélib' entre l'Hiver 2017 et le printemps 2018". Au mois de décembre 2017, seuls 50% des Vélib semblent pouvoir être disponibles.

2°) L'activité de Vélib' est très largement déficitaire : alors que le service a un coût de 41,2 millions d'Euros de charges d'exploitation, les recettes et les abonnements ne représentent que 14,4 millions de recettes et d'abonnements soit un déficit de plus de 26 millions d'euros. D'après Eric Azière, à moins de recourir à de nouveaux mode de financement qui feraient appel à la publicité, au sponsoring ou au mécénat et à condition de prévoir une extension de Velib' à de nouvelles communes du Grand Paris, il sera impossible de ne pas augmenter sensiblement l'abonnement au service Vélib'.

Les 300 000 abonnés à Vélib risquent donc de subir deux désagréments : une forte perturbation du service avant une très forte augmentation du prix de l'abonnement.

 

 

MDCCXLVIII : Financement de restauration patrimoine cultuel à Paris : des avancées mais qui méritent des éclaircissements.

Cela fait des années que je peste sur ce blog contre les échaudages qui ornent le superbe clocher de l'église Saint-Gervais Saint-Protais, une des tours médiévales les plus hautes du 4e arrondissement (à l'exception des tours de Notre-Dame). Ces échafaudages sont en place depuis 2011, c'est-à-dire bientôt  5 ans (voir mon article du 5 décembre 2012 "Les échafaudages de la tour de Saint-Gervais ne disparaîtront pas avant 2014 !"). Je rappelle que des crédits de rénovation de cette tour ayant été brutalement annulés, les échafaudages ont été installés mais les travaux de rénovation de la tour n'ont jamais été lancés avant 2014... ni même après. Du coup ces échafaudages que l'on peut voir depuis la place Baudoyer où se trouve la mairie du 4e n'ont pas bougé depuis :

Je fais partie de ceux qui affirment qu'il faut arrêter avec la démagogie et  faire croire qu'il est possible de "raser gratis". Les finances de la ville de Paris sont dans un tel état qu'il n'est pas possible de financer les restaurations de tous les édifices cultuels qui en ont besoin. Aussi je fais partie de ceux qui depuis des années demandent que les mécènes et des annonceurs puissent participer à ce financement (voir notamment mon article du 1er décembre 2013 : "Un intéressant exemple de co-financement des travaux de restauration rue Saint-Antoine" [Voir la phrase de conclusion])

J'ai été ravi d'apprendre l'annonce par la Ville de Paris d'un plan lancé le 10 avril 2015 pour la rénovation des bâtiments religieux. Il était prévu dans le cadre du projet de mandature, jusqu'en 2020,  que la Ville finance 80 millions, 10 millions par l'Etat et 20 millions par des financements externes.

J'ai toujours été favorable à l'installation de bâche publicitaire sur les édifices religieux comme l'a fait l'Etat pour la rénovation du Palais de Justice (voir mon article du 1er avril 2011)  ou comme cela se fait parfois à l'étranger.

Cependant, lors du Conseil d'arrondissement de début juillet 2016, l'élue UDI-MODEM, Fadila Mehal a attiré l'attention de la Ville (voir enregistrement sur le lien vers Youtube suivant) concernant des dérives qui semblent possibles à l'occasion de la rénovation des églises Saint-Eustache, des Augustins et de la Madeleine :

• le financement publicitaire semble se substituer totalement au mécénat, notamment participatif.
• alors que le financement privé ne devait représenter que 18% des budgets de restauration, le niveau atteint dans les trois opérations lancées en juillet 2016 est plutôt proche du quart. Cela mérite au moins un débat.
• le caractère assez flou concernant les visuels des publicitaires qui seront installés sur les édifices cultuels. La Ville semblait ne plus vouloir consulter l'affectataire cultuel d'après les conventions présentées au Conseil de Paris.

Il peut y avoir des visuels qui peuvent être très beaux mais qui n'ont pas forcément leur place sur un édifice religieux. Je pense par exemple à cette  publicité que l'on pouvait voir sur un immeuble en rénovation à New York en 2005 :

Certains pourraient considérer qu'il s'agit d'une version un peu décalée du Ecce Homo de la Semaine Sainte mais je ne suis pas sûr que tous les membres du clergé soient d'accord avec cela. Il paraît en tout cas important qu'ils soient consultés.

 En tout cas, j'espère que très bientôt les travaux de restauration de la tour de Saint-Gervais-Saint-Protais vont être financés, lancés... et achevés.

 

MDCCXLI : Incohérence du système Affelnet dans l'affectation des élèves en lycée... Une chance pour les ados du 19e mais pas pour ceux du 4e.

Le système Affelnet est l'objet à chaque fin d'année scolaire de toutes les angoisses de la part des collégiens et leurs parents : il permet d'affecter l'ensemble des élèves dans les lycées en fin de 3e. Je tenais à publier cet article car j'ai été sidéré parce que j'ai entendu au Conseil d'arrondissement du 31 mai 2016 à ce sujet.

Vincent Roger, Conseiller d'arrondissement  d'opposition a dénoncé de manière très complète les aberrations du système :

"J'aimerais aussi que nous avancions ensemble pour réformer AFFELNET qui est, à mes yeux, un véritable scandale. La République confond égalité et égalitarisme. Ce système divise Paris en 4 secteurs. Le 4^e arrondissement est dans le secteur Est qui regroupe 9 arrondissements. Or, il se trouve que nos deux établissements sont les plus demandés de ce secteur. Il faut donc avoir 17/20 de moyenne au Collège Charlemagne pour entrer en seconde au Lycée Charlemagne. Je trouve ce système complètement injuste et les adolescents du 4^e arrondissement en sont les principales victimes.

Étant donné que le 4^e arrondissement est considéré comme un quartier privilégié, beaucoup de gens s'en lavent les mains et personne ne s'en préoccupe. Comme élu, comme citoyen et comme père je n'accepte pas cette logique élitiste qui conduit certains élèves à faire 1h30 de trajet pour se rendre au lycée Charlemagne, alors qu'ils ont un lycée à proximité. Je suis d'accord pour intégrer des enfants boursiers et méritants dans les établissements reconnus du 4^e arrondissement. La mixité sociale est importante, mais la machine est devenue complètement ubuesque. Il est urgent que cela cesse.

Au départ, ce système visait à lutter contre les ghettos de boursiers. En vérité, nous n'avons fait que les transférer. Aujourd'hui, il y a 46 % de boursiers au Lycée Charlemagne et 52 % au Lycée Sophie Germain, alors que la moyenne du secteur Est est de 24 % de bousiers par établissement. J'ai bien entendu que le Rectorat veut faire évoluer les choses, mais les évolutions programmées pour la fin de l'année ne changeront quasiment rien pour les collégiens du 4^e arrondissement.

C'est une situation que je dénonce depuis quelques années, comme d'autres autour de la table. Je pense qu'il faut se mobiliser pour améliorer le système et le rendre plus humain."

Après une réponse assez consensuelle du maire du 4e arrondissement qui a admis qu'il y avait un problème, le conseiller d'arrondissement de la majorité municipale Boniface N'Cho (EELV) a pris la parole pour donner un éclairage personnel sur ce sujet :

"Je suis originaire du 19^e arrondissement et j'ai eu la chance d'aller au Lycée Sophie Germain. Cela m'a permis de rencontrer des personnes très diverses et d'ouvrir le champ de mes connaissances. C'est grâce à ce parcours que je siège aujourd'hui en conseil d'arrondissement. Je reconnais que ce système est problématique, mais il est une vraie chance pour les enfants du 19^e arrondissement."

Le maire a remercié Boniface N'Cho pour ce témoignage. J'avoue que cela m'a pour ma part interpelé en tant que citoyen et en tant qu'enseignant :

• Cela signifie-t-il que l'on considère comme normal qu'il y ait des établissements ghettos dans le 19e arrondissement et qu'il soit donc considéré comme une "vraie chance pour les enfants du 19e" de pouvoir les éviter ?
• Inversement cela veut-il donc dire que c'est un coup du sort pour les élèves du 4e arrondissement de devoir aller dans des lycées du 19e arrondissement ? Certains adolescents du 4e sont donc obligés de traverser tout Paris pour aller dans des établissements qui sont évités par d'autres.

S'il est légitime d'être fier de l'engagement des équipes éducatives des lycées Charlemagne et Sophie Germain au service de la réussite des élèves, il ne faudrait pas donner l'impression que cela n'est possible que dans le 4e arrondissement. Ou bien alors cela signifie que la République a baissé les bras dans certains quartiers de la capitale.

Le mieux ne serait-il pas qu'il y ait des établissements d'excellence partout dans Paris ? Je suis conscient que cela implique des moyens et d'importants efforts mais l'idée qu'échapper en quelque sorte (ou pas) à des établissements qui pourtant sont dans Paris m'est profondément insupportable.

 PS : A lire l'article paru  sur le site de l'association "Parents citoyens" à propos des affectations pour la rentrée de septembre 2016. On touche le fond ! ==> article du 6 juillet 2016

 

MDCCXL : Pour les JO en 2024, MAIS...

Je suis resté silencieux pendant plus de trois jours. Cela n'était pas arrivé depuis la création de ce blog en mars 2008. J'avoue que l'accumulation des mauvaises nouvelles finie par devenir un peu pesante. Le vote pour la sortie du Royaume Uni m'attriste profondément. Qu'un monsieur aussi insupportable que Nigel Farage triomple me rend perplexe concernant le fonctionnement de la démocratie. Les démagogues populistes me révulsent.

J'écris donc cet article à propos de ce qui est un beau projet. La candidature de Paris pour les Jeux Olympiques de 2024. Je ne me suis pas prononcé jusqu'ici à propos de cette initiative car j'avoue que j'étais un peu perplexe. La réunion organisée par l'UDI à la mairie du 2e arrondissement le 9 juin 2016 (voir le blog de l'UDI 4e) m'a cependant convaincu que cela pouvait être une très belle opportunité, notamment concernant la mise à niveau de nombreuses infrastructures pour les rendre accessibles aux handicapés (et je pense tout particulièrement au champion paralympique Trésor Makunda qui a plaidé en ce sens).

Cependant, lors de cette réunion à laquelle était présente la conseillère de Paris UDI qui soutient le projet Ann-Katrin Jégo, je suis intervenu pour souligner une nécessité. Pour que les JO de 2024 puissent vraiment être la fête du sport, il faut que les Parisiens puissent FAIRE du sport. En matière d'équipements sportifs et d'accès à ces infrasctructures, Paris n'est pas vraiment gâté. Je pense notamment aux piscines municipales qui ont tant souffert de mouvements sociaux depuis des années. Il faut construire des installations sportives (je suis par exemple très content qu'il soit prévu de créer une piscine dans le quartier Arsenal à l'occasion de la rénovation du bâtiment Morland) mais surtout il faut que les créneaux horaires soient adaptés à une métropole mondiales (il est parfois plus facile de nager dans certains sous-préfecture de province que dans certains arrondissements). Il est aussi évident qu'en matière d'accès des handicapés aux équipements sportifs, il reste beaucoup à faire.

Une autre réserve aussi. Je regrette que le projet de JO en 2024 puisse faire de l'ombre à un autre très beau projet : l'exposition universelle de 2025. Je regrette que la Ville de Paris ait annoncer qu'elle ne soutenait plus cette initiative et je me félicite qu'au contraire la Région Ile-de-France continue à le faire.

MDCCXXXIII : La Ville de Paris prête pour l'Euro 2016 ? On se demande dans certaines rues de Paris...

L'Euro 2016 commence aujourd'hui. La façade de l'Hôtel de ville s'est mise aux couleurs de l'événement. De plus, autour de l'Hôtel de Ville on peut admirer jusqu'au 10 juillet sur les grilles qui longent l'édifice une superbe exposition gratuite qui montre les photographies de 30 joueurs de foot de légende illustrés par de grands écrivains (ou ceux qui parlent le mieux des écrivains... et du foot, comme Bernard Pivot).

 

J'ai cependant un énorme regret. Alors que Paris accueille -à l'occasion de cet événement sportif- des milliers de touristes, une grève du ramassage des ordures rend les rues de la capitale affreuses. Le 4e arrondissement n'est pas concerné mais je pense par exemple au 9e arrondissement dans lequel on trouve un très grand nombre d'hôtels. Les piétons doivent zigzaguer (il faudrait peut-être mieux écrire "dribler") entre les sacs poubelles qui jonchent les trottoirs.

(une rue du 9e et je n'ai pas photographié ce qu'on peut y voir de pire en moment car je ne veux pas "salir" l'image de Paris)

Cette grève est  le révélateur d'un vrai problème de dialogue social  de la Ville de Paris avec son personnel. Le mouvement ne concerne que les arrondissements dans lesquels le ramassage des ordures n'est pas effectué par des entreprises privées (2e, 5e, 6e, 8e, 9e, 12, 14e, 16e, 17e et 20e). Comme pour les piscines municipales, on observe que dans les services qui sont pris en charge directement par la Ville les agents municipaux se sentent mal aimés, mal respectés et mal écoutés par leurs dirigeants. Cela conduit à une énorme démotivation dans de nombreux services d'où une totale perte de repère et une inconscience vis à vis des enjeux (je pense ici à l'image de Paris dans ce moment si important).

Enfin, d'un point de vue plus large, M. Hollande nous avait promis en 2012 "une France apaisée". Finalement quatre ans plus tard, alors que le pays est en état d'urgence pour d'autres raisons, il se lance dans des réformes qui sont mal comprises car elles sont à des années lumières de son programme présidentiel. Cela explique malheureusement cette situation sociale tendue qui peut se constater visuellement avec ces déchets qui salissent Paris au moment où la ferveur devrait prendre le dessus. Quel gâchis !

 

 

MDCCXXXI : Panneaux et mobilier urbain parisiens dans les flots de la Seine

Lampadaire bucolique perdu à l’extrémité Ouest de l'ïle Saint-Louis.

La crue que Paris a connu en ce début de mois de Juin 2016 a conduit les Parisiens à avoir de singuliers points de vue sur le mobilier urbain et les panneaux perdus au milieu des flots. Voici une petite sélection des photographies que j'ai prises le week-end dernier.

Bastille, Gare de Lyon ou Austerlitz... Des panneaux qui indiquent la direction aux poissons.

 

Des panneaux de sens interdit impuissants à retenir le flot de la Seine.

 

Impossible pour les piétons de savoir quand passer.

Intervention au delà des objectifs attendus... 

Un spectacle qu'on espère ne pas revoir trop souvent mais qui nous rappelle si nécessaire que la nature a la capacité de perturber gravement notre univers urbain. Il est donc particulièrement important de veiller à prendre en compte le risque naturel important que pourrait représenter une crue plus grave que celle que nous venons de connaître.

MDCCXXX : Flambée de l'immobilier commercial rue des Archives : plusieurs millions d'euros pour les murs d'une boutique de 160m²

J'ai failli avalé ma souris quand cette information m'a été transmise par un message privé sur twitter : une boutique située rue des Archives de 160m² de surface (et si j'ai bien compris il s'agit de 80 m² au rez-de-chaussée et de 80 m² en sous-sol) a été vendue pour 8,1 millions d'Euros.

Comme je n'arrivais pas à y croire, j'ai demandé, la source qui m'a été donné : Clerc.conseil.fr. Il s'agit de la boutique aujourd'hui loué par Sandro située 21 rue des Archives, juste à côté de l'ancien kiosque de presse Agora en 2014 (devenu depuis un magasin de l'enseigne The Kooples).

Je connais très bien la rue des Archives. J'y ai habité pendant près de 18 ans. J'ai même fait partie sous le 2e mandat de Dominique Bertinotti comme maire du 4e, du "Conseil de la rue des Archives". J'ai donc pu observer l'évolution de cette artère de près. En 1996, quand je m'y suis installé, on y trouvait encore beaucoup de commerces en gros avec des devantures fermées pas forcément très aguichantes. Cette rue a progressivement changé. J'ai déjà évoqué sa transformation progressive en annexe de l'avenue Montaigne (voir mon article du 17 février 2015).

Avec le prix de vente constaté pour le 21 rue des archives, on peut penser que cette tendance va se poursuivre Cette boutique est située dans le quadrilatère dans lequel ouvrira d'ici quelques années la Fondation d'Art des Galeries La Fayette. Les magasins de luxe vont donc continuer à prospérer.Certains se réjouiront et se diront "La rue des Archives à papa, c'est fini !"

Par contre, cela met évidemment sous tension le commerce de proximité. Le montant des baux commerciaux risque d'exploser un peu plus. Les pouvoirs publics semblent complètement se désintéresser de ce problème (on peut même se demander s'ils considèrent cela comme un problème).