J'ai pris la photo ci-dessus rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie un dimanche matin (le 11 janvier 2009) vers 11h APRES le passage du service de nettoyage de la Ville de Paris.
Voilà un article qui va me permettre donc de répondre à une demande du maire de Paris lors de son compte-rendu du 18 décembre dans le 4e arrondissement : rendre hommage au personnel de la Ville de Paris lorsque nous sommes contents de ses services. En effet, les services de nettoyage sont obligés de se livrer à un travail aussi pénible qu'harrassant : le maintien de la propreté de tout le secteur compris autour de la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie notamment le week end. On peut voir ci-dessous l'état de cette rue et de la rue Saint-Merri lors de mon passage une heure plus tôt AVANT le grand nettoyage :
- avec des restes de consommateurs pas très respectueux des lieux...
... pour le plus grand plaisir des pigeons et autres animaux du quartier (la nuit on voit des rats et des souris se promener dans les rues)...
...on trouve aussi des encombrants laissés par des riverains qui ne font pas appel au 39 75 ... :
... et bien sûr les flyers qui décorent les voitures ou qui jonchent le sol... :
... et, pour compliquer le travail de nettoyage, les flyers sont aussi déposés en masse sur les rebords des fenêtres transformés en distributeurs publicitaires..
Lors de la cérémonie des voeux de janvier 2009, Mme Bertinotti, comme cela est rappelé sur son blog, a conclu en citant un extrait du 1er livre écrit par Albert Camus (L'envers et l'endroit). Une citation un peu obscur quand on la replace dans le texte dont elle est extraite. A vous de juger en cliquant sur le lien précédent !
A la vue de l'état de secteur du 4e arrondissement le dimanche matin, j'ai plutôt envie de penser à un autre ouvrage de Camus, Le Mythe de Sisyphe (1942), ce personnage de la mythologie antique condamné à pousser jusqu'en haut d'une colline un rocher qui arrivé au sommet roule à chaque fois jusqu'en bas... ce qui oblige le pauvre Sisyphe à reprendre la même tâche éternellement. Camus concluait l'ouvrage en précisant qu'il fallait espérer Sisyphe heureux.
En ce qui concerne les personnels de la Ville de Paris, ce nettoyage sans fin du secteur ne peut pas les rendre heureux. C'est même une véritable marque de mépris à leur égard. Il faudrait que leur travail soit davantage respecté. Cela passe par un effort de civisme de la part des visiteurs (et aussi parfois des riverains) du quartier mais aussi par une vraie volonté publique pour limiter la distribution de flyers comme je le demande depuis de nombreux articles. Récemment, l'association Vivre le Marais semble avoir obtenu des promesses de la part de la ville pour lutter contre ce fléau (voir l'article de Gérard Simonet daté du 15 janvier 2009).
Il est vraiment temps que nous prenions conscience collectivement de la nécessité d'améliorer la propreté de cette partie du 4e arrondissement. Cela demande une vraie mobilisation et une vraie volonté politique de la part de la Ville de Paris. Celle-ci ne doit pas se contenter de chercher à régler le problème en confiant une tâche décourageante au personnel de nettoyage.
P.S. Je suis content de constater que Dominique Bertinotti se refère à Albert Camus. En général, une certaine gauche bien-pensante à laquelle je pensais devoir rattacher la maire du 4e arrondissement aime plutôt les citations de Jean-Paul Sartre, devenu ennemi de Camus après leur rupture en 1952. Il est vrai que pour ma part je me réfère plutôt à Raymond Aron qui pour moi est le penseur le plus lucide de cette époque.
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