Célébration du 19 mars dans la mairie du 4e arrondissement (de dos de droite à gauche avec des écharpes tricolores : la député Martine Billard, le 1er adjoint du 4e Jean-Louis Pouriat, la maire du 4e Dominique Bertinotti, l'adjoint de la Ville de Paris et le maire adjoint chargé de la Mémoire dans le 4e Christophe Girard, puis -sans l'écharpe de conseiller de Paris- Vincent Roger le conseiller de Paris UMP du 4e, et enfin à gauche deux officiers).
Le jeudi 19 mars à 10h45 était organisée la cérémonie commémorative de la fin de la guerre d'Algérie. J'ai été très content de constater que, pour une fois, l'heure à laquelle avait lieu la célébration dans la cour du 4e arrondissement était précisée sur les panneaux d'affichages. Espérons que cela se renouvellera le 27 avril, le 8 mai, le 18 juin... et tous les autres jours commémoratifs. C'est là le seul moyen de faire participer la population à ces moments de Mémoire (j'ai évoqué le sujet avec Christrophe Girard, l'adjoint chargé de la Mémoire depuis mars 2008).
Cependant, cette cérémonie m'a particulièrement attristé car en y participant, je me suis rendu compte combien les plaies étaient encore béantes. Il est évident à mes yeux que nous devons tous rendre hommage aux victimes de ce conflit sans nom -L'expression "Guerre d'Algérie" n'a été reconnue que depuis quelques années-. Il serait donc souhaitable que cette célébration soit consensuelle. En effet,certains considèrent que le 19 mars 1962 (1er jour de l'armistice décidé par les Accords d'Evian signés la veille) n'a pas arrêté les violences, les attentats et les massacres. C'est le point de vue de nombreux anciens Pieds Noirs. C'est dommage, car finalement refuser de participer à cette cérémonie conduirait à finalement ne faire aucune vraie commémoration.
Cependant, il faudrait aussi que la FNACA, (la Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie, de Maroc et de Tunisie), qui elle soutient la date du 19 mars, ne se lance dans des discours polémique en insistant sur la répression dont ont été victimes les manifestants Algériens en 1960-1961. Cela ne doit pas être oublié mais ces violences s'inscrivent malheureusement dans un cycle qui avait commencé bien avant. Si on voulait être complet, il faudrait rappeler qu'en novembre 1954, François Mitterrand, ministre de l'Intérieur, avait déclaré sur un ton très ferme "L'Algérie, c'est la France" ce qui avait marqué la première phase de l'engagement militaire dans ce conflit.
Point de polémiques donc sur ce sujet. Il serait bon que les Associations d'anciens Combattants,de Droite et de Gauche, trouvent un terrain d'entente pour la commémoration des morts de cette guerre .
C'est une étape indispensable pour pouvoir parvenir à une vraie réconciliation avec l'Etat algérien. C'est une nécessité absolue en raison du grand nombre de descendants des acteurs de ce conflit dans la population française d'aujourd'hui.
Pourra-t-on un jour parler des tortures et des attentats perpétrés par les sympathiques membres du FLN, alors que toute la gauche bien pensante leur tresse rétrospectivement des lauriers ?
Rédigé par : Lionel | samedi 28 mars 2009 à 17h40