Lors du conseil d'arrondissement de novembre 2008, j'avais demandé à la maire des précisions concernant l'évolution du nombre d'habitants dans le 4e arrondissement. Un sujet auquel j'ai consacré depuis deux articles (Les 16 et 17 décembre 2008). Deux articles qui sont parmi les plus lus de ce blog puisque sur Internet on trouve très peu d'articles à propos du nombre d'habitants dans Paris.
Lors du conseil d'arrondissement de fin janvier 2009, Mme Bertinotti, a pu apporter une réponse précise puisque, entre temps, l'INSEE a publié les résultats du recensement pour l'année 2006. La baisse est moins catastrophique que prévue puisqu'on compte, d'après l'INSEE, 29 395 habitants dans le 4e arrondissement. (La maire a donné un nombre de 29 400).
Plusieurs remarques :
- la baisse continue. Mme Bertinotti a raison de dire qu'elle est moins forte que par le passé mais elle oublie que le 4e arrondissement reste le seul arrondissement du centre de Paris a connaître une telle évolution (par opposition notamment aux 1er et au 5e arrondissements).
- le 4e arrondissement est donc bien passé sous le seuil psychologique des 30 000 habitants. Il ne représente que 1,31% de la population parisienne (qui elle a augmenté depuis 1999). Lors du 1er recensement effectué avec le découpage actuel, en 1861, le 4e arrondissement comptait 108 520 habitants soit 6,47% de la population parisienne...
- la maire a semblé s'étonner que je relie la question de l'évolution du nombre d'habitants dans le 4e arrondissement avec le redécoupage en cours des circonscriptions... J'ai dû lui rappeler qu'un principe prévaut : chaque député doit représenter environ 125 000 habitants. De ce fait, il est fort probable que Paris dans son ensemble passe de 21 à 20 députés. Il n'est pas anodin de se rendre compte que la 1er circonscription dont fait partie le 4e arrondissement avec les 1er, 2e et 3e arrondissement ne comptent que 103 695 habitants...
Sur les causes du dépeuplement (relatif), on entend des choses vraies comme le prix de l'immobilier. On s'interdit par contre d'évoquer les réticences croissantes des propriétaires à donner un bien en location nue et leur engouement croissant pour la liberté que procure la location en meublé de vacances (plus encore que la rentabilité, car la gestion de ces biens est très lourde), associée à l'observation que nous faisons depuis longtemps que les familles fuient les désordres en tout genre d'un arrondissement qui va trop loin dans le culte de la fête.
VlM
Rédigé par : Vivre le Marais ! | vendredi 06 mars 2009 à 15h14