Voici le 56e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de ville. Elle concerne une oeuvre que j'ai prise en photo avant qu'elle ne soit placée derrière un horrible grillage. Elle se situe au 2e niveau dans la partie la plus à gauche de la façade qui donne place de l'Hôle de Ville. Comme les personnages qui l'entoure (notamment le cardinal de Richelieu [voir l'article du 17 février 2010]), il ne s'agit pas d'un inconnu puisque c'est D'Alembert qui est représenté.
Jean Le Rond dit d'Alembert est né à Paris le 16 novembre 1717. Il est le fils naturel du chevalier des Touches et de Mme de Tencin qui l'abandonna sur les marches de l'église Saint-Jean-le-Rond (une église aujourd'hui détruite qui était accolée à la nef de la cathédrale Notre-Dame, donc dans le 4e arrondissement).
Géomètre et mathématicien, il entra à l'Académie de science de Paris à l'âge de 23 ans puis à celle de Berlin à 28 ans. Les despotes "éclairés" du XVIIIe siècle, Frédéric II de Prusse puis Catherine II de Russie souhaitaient qu'il entrât à leur service.
D'Alembert est resté célèbre pour les écoliers car c'est avec Diderot qu'il dirigea de 1751 à 1772 la publication de l'Encyclopédie dont le but était de réunir tous les savoirs de son époque et de diffuser les idées des Lumières. Il était un ami proche de Voltaire.
En 1754, D'Alembert fut élu membre de l'Académie française au fauteuil N°25 (celui détenu aujourd'hui par l'écrivain Dominique Fernandez). En 1772, il devint secrétaire perpétuel de l'Académie française.
D'Alembert est mort le 29 octobre 1783.
A lire : la notice sur le site de l'Académie française.
Depuis un décret de décembre 1864, D'Alembert a donné son nom à une rue située dans le 14e arrondissement :
Agrandir le plan
La statue est elle-même intéressante car c'est une oeuvre d'Auguste RODIN qui en reçu commande en 1880. La statue a été sculptée en 1882. Rodin a réalisé une oeuvre assez classique même si, en comparaison avec les autres statues de l'Hôtel de Ville, elle montre un personnage davantage en mouvement.
Souhaitons en tout cas que cette grillage ne soit pas elle aussi cachée par l'immonde grillage que l'on trouve à l'étage inférieur (voir article du 8 février 2010).
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.