Lors de toute visite d'Etat, le passage par l'Hôtel de ville fait partie du parcours incontournable de l'hôte de la France. Je n'avais jamais jusqu'ici participé à ce genre de cérémonie. Or, hier, je faisais partie du public invité pour la cérémonie de réception qui se tenait dans la salle des fêtes de l'Hôtel de ville à l'occasion de la visite d'Etat du président russe Dimitri Medvedev.
L'attente a été longue puisque les "officiels" n'ont fait leur apparition que vers midi alors qu'ils avaient été annoncés pour 11h. Dans le public des invités, j'ai eu le plaisir de reconnaître la secrétaire perpétuelle de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse, russologue éminente que j'ai souvent croisée quand j'était étudiant à sce po. J'ai aussi reconnu Alexandre Adler, spécialiste des relations internationales que je rencontre souvent dans mon quartier.
Un peu après midi, M. Medvedev, Bertrand Delanoë ainsi que la ministre de l'économie Christine Lagarde (qui de plus est conseillère de Paris) accompagnés d'autres élus de la Ville ont traversé la Salle des fêtes. Nous avons pu ensuite entendre les hymnes. Il est fort surprenant d'entendre celui de la Russie qui rappelle tant celui de l'Union Soviétique.
Les discours de Bertrand Delanoë et de Dimitri Medevedev ont été relativement brefs puisque ils ont duré un petit quart d'heure. L'un comme l'autre ont évoqué l'importance des liens historiques et culturels entre Paris et la Russie. Le président russe a notamment évoqué l'émotion qu'il avait ressentie lors de sa première visite de la ville il y a 15 ans.
Après les poncifs (bien sûr inévitables) concernant l'amitié franco-russe, le maire de Paris nous a cependant crédité d'un vrai scoop...Il a organisé son discours autour de trois idées : la Réforme, la Paix et la Liberté. Bertrand Delanoë a fini par un hommage aux progrès qu'il a affirmé avoir observé en matière de liberté de la presse en Russie grâce à Dimitri Medevedev....
Bertrand Delanoë rendant hommage aux progrès de la liberté de la presse en Russie
Soit la liberté de la presse a effectivement connu une amélioration et il faut effectivement s'en réjouir. Soit ce n'est pas le cas : certains affirment que la diplomatie impose des figures de style. On serait cependant fort surpris que M. Delanoë qui passe son temps à donner des leçons en matière de droit de l'Homme et de bons sentiments socialistes se soit laisser aller sans raisons à de tels propos. Il aurait tout simplement pu taire le sujet. Il faut donc penser que les journalistes et les bloggers russes connaissent un réel mieux grâce au président actuel... Je me demande quand même si des équivalents de l'Indépendant du 4e sont possibles en Russie !
Cette cérémonie a eu un dernier intérêt : les petits fours et le champagne qui ont suivi les discours mais bien sûr je n'étais pas venu pour ça.
Enfin pour finir, une photo que j'aime faire lors de chaque visite d'Etat : les drapeaux du pays hautes sur l'Hôtel de Ville. Comme le drapeau russe est en blanc,bleu, rouge (avec des bandes horizontales), il est comme le drapeau français aux couleurs de Paris ce qui donne un ensemble assez harmonieux :
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