Je me rends compte que demain, dimanche 13 juin, ce sera déjà le dernier jour de la présentation visible à la Maison Européenne de la Photographie. Je tiens cependant à évoquer les expositions présentées depuis fin avril (et que je ne suis allé voir que le 2 juin dernier).
J'ai vraiment beaucoup apprécié l'exposition qui est "à l'affiche" (que l'on peut voir sur la façade de la Maison Européenne de la Photographie). Il s'agit des prises de vue de Mimmo Judice. J'ai eu un vrai coup de coeur pour les photographies de statues antiques prises par ce photographe napolitain. J'ai particulièrement aimé Demeter II, une photo prise à Herculanum en 1992.
On peut d'ailleurs aussi signaler qu'une partie des oeuvres présente des prises de vue faites par Mimmi Judice dans différentes villes du monde... avec pour Paris une vue des pavillons Willerval pourtant déclarés "absolument horribles" par certains experts de l'Art ! (Je pense à Christophe Girard, adjoint à la Culture de Paris, qui a utilisé cette expression en Conseil d'arrondissement du 4e pour justifier la destruction de ces constructions que l'on trouve aux Halles).
Parmi les autres expositions présentées jusqu'à demain soir, on peut aussi voir (au sous-sol) les photographies de Michael Von Graffenied qui sont en grande partie consacrées à la guerre civile en Algérie dans les années 1990. Le travail de ce photographe suisse montre la violence et la complexité de ce conflit. (J'ai moins été enthousiasmé par les témoignages et les images de drogués complètement défoncés).
Je suis encore plus perplexe en ce qui concerne l'oeuvre de Philippe Perrin "haut et court (1986-2010)" qui nous plonge dans un univers de fric et de violence qui, s'il est à l'image de notre société, est peu enthousiamant. Je n'ai jamais tellement été fan des personnes qui délirent sur les flingues, le sang, le fric,.. De plus cette exposition sur Philippe Perrin s'accompagne d'un dispositif sonore hyper bruyant ce qui fait que le dernier étage ouvert à la visite perd le charme du calme que l'on peut connaître à la MEP (quand il n'y a pas une trop forte affluence). On comprend mieux en tout cas pourquoi on peut voir un immense poignard fiché dans l'espace végétalisé situé juste devant le Maison Européenne de la Photographie :
Je reste aussi un peu sceptique concernant la présentation "Les excitables" de Sérvulo Esmeraldo puisqu'il s'agit d'oeuvres interactives placées dans des cadres et qui réagissent au passage de la main. Un genre d'exposition qui aurait, me semble-t-il, plus sa place au Centre Pompidou. Il n'y a déjà pas assez de grandes institutions consacrées à la photographie comme l'est la MEP, donc autant réserver la place à des artistes dont les oeuvres tournent autour de cet art.
Le dernier artiste présent jusqu'à demain est Antoine Poupel qui propose principalement des photographies de chevaux et d'artistes de la troupe Zingaro de Bartabas. Une exposition à laquelle je n'ai pas été particulièrement sensible mais là c'est vraiment une opinion très personnelle et je pense que certains peuvent beaucoup apprécier.
En tout cas, pour vous faire votre propre avis -et notamment pour admirer l'oeuvre de Mimmo Judice- il ne vous reste plus qu'aujourd'hui et demain (la MEP est ouverte de 11h à 20h. L'entrée est gratuite le mercredi à partir de 18h mais là il est trop tard pour en profiter si on veut voir les expositions que je viens d'évoquer).
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