Dans mon article du 11 septembre 2011, j'ai publié la photographie de ce pavillon des Halles dont commençait la démolition (appelé "déconstruction" dans le langage politiquement correct de la communication locale). Il s'agit de la partie la plus à l'Ouest le long de la rue Rambuteau. La photo avait été prise le 31 août 2011. A cette date une grande partie des miroirs qui se trouvaient sur toutes les façades ont déjà été ôtés.
Le 12 septembre 2011 (photo ci-dessus, on voit que l'espace intérieur est visible et on voit un nouveau "palmier" qui jusque-là était masqué à l'intérieur de l'ouvrage. Rappelons que cette architecture en palmier qui n'est pas sans rappeler l'architecture gothique tardive était une des caractéristiques architecturales de l'ensemble détruit.
Le 26 septembre 2011, le palmier a été complètement supprimé. Il ne reste plus qu'un cercle suspendu en hauteur qui ressemble à l'empreinte du palmier disparu. Notons par contre que le quart de palmier qui fait l'angle est lui toujours intact.
Le 4 novembre 2011, la plus grande partie de l'édifice a disparu malgré la courte suspension des travaux en raison d'un incident technique fin septembre (voir infra).Il ne reste plus en hauteur que des structures qui ressemblent à un squelette. On ne voit plus trace d'aucun palmier...
Le 18 novembre 2011, il ne reste presque plus rien. Je cherche en vain à retrouver l'angle dans lequel j'avais pris les vues précédentes. Ce vide qui nous fait découvrir des perspectives nouvelles que l'on ne connaissaient pas et dont je reparlerai bientôt...
Les travaux avancent relativement vite même s'ils ont été suspendus en raison d'un percement accidentel de la dalle le 20 septembre 2011 ce qui a conduit à un contentieux administratif avec le magasin H&M. La Ville de Paris a peu communiqué sur cet incident mais je renvoie à l'article paru chez Dalloz à ce sujet. On pourra y lire la décision prise par la section du contentieux du Conseil d'Etat (présidé par un des mes maîtres en Droit public quand j'étais à Sce Po M. Bernard Stirn).
Ces photographies contribueront à l'Histoire de Paris. Elles feront certainement plaisir à ceux qui se sont félicités de la disparition de "pans de laideurs", je pense bien sûr par exemple à celui que suivant la parole assassine de Pierre Bergé on peut désigner comme le Rika Zaraï de la Culture (voir mon article du 3 janvier 2012).
Pour ceux qui ne se rappellent déjà plus à quoi ressemblaient les pavillons Willerwal quand ils étaient intacts, je renvoie à l'article que j'ai publié le 21 juillet 2009.
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