Cérémonie du 8 mai 2012 dans le cour de la mairie du 4e : de dos, de gauche à droite, avec les écharpes tricolores, Jean-Louis Pourriat, Dominique Bertinotti, Richard Jean-Baptiste (dont l'écharpe est masquée par un membre de la Croix-rouge) et Julien Landel.
Alors que dans le landerneau républicain du 4e, la question est de savoir si la maire du 4e arrondissement va réussir à obtenir une pièce de choix dans la curée à laquelle la Gauche va se livrer après l'accession de François Hollande à la présidence de la République, je publie cet article pour faire un petit point concernant la majorité municipale du 4e.
En effet, nous avons à la tête de l'arrondissement une majorité municipale pour le moins curieuse et insolite, pour reprendre le titre d'un livre qui vient de sortir.
1°) Tout d'abord un courant très minoritaire du PS occupe un rôle prépondérant dans la la majorité. Aux primaires socialistes de 2011, Ségolène Royal a fait 5,8% des voix. Pourtant près de la moitié des membres de la majorité municipale sont des membres de Désirs d'avenir, le fan club de la candidate perdante de 2007. En effet, appartiennent à ce courant la maire Dominique Bertinotti (qui était directrice de campagne de Mme Royal dans la Primaire socialiste), Julien Landel, Claire Guidi, Claudine Mukizwa et Gaël Lapeyronnie. Ce qui fait donc 5 des 10 élus de la majorité (et je ne parle pas des trois derniers candidats de la liste qui n'ont pas été élus). De plus, le directeur de cabinet de la maire, Vincent Jéchoux, est lui aussi issu de ce courant pourtant hyper minoritaire dans l'arrondissement.
2°) Mme Bertinotti est très isolée au sein du PS parisien. Pour preuve, aux élections législatives de juin 2012, la nouvelle 7e circonscription s'étend sur une partie du 11e du 12e, mais elle comprend l'intégralité du 4e. Pourtant le candidat socialiste est le maire du 11e (Patrick Bloche) et la candidate suppléante est la maire du 12e (Michèle Blumenthal). Pas de place pour la maire du 4e. Au contraire, deux des adjointes de Mme Bertinotti sont candidates pour d'autres partis de Gauche : Corine Faugeron pour EELV et Evelyne Zarka comme suppléante pour le Front de Gauche.
3°) La majorité municipale compte une adjointe au maire verte, Corine Faugeron, qui est une des opposantes les plus déterminées de la maire du 4e. Elle est avec mon ami, Vincent Roger, conseiller de Paris UMP, celle qui intervient le plus en conseil d'arrondissement pour dénoncer l'action de la maire du 4e. Pour s'en convaincre encore si besoin, il fallait assister au dernier conseil d'arrondissemetn du 4 mai 2012.
4°) Il semble que la maire du 4e et son 1er adjoint, Jean-Louis Pourriat soient en désaccord sur le projet de réaménagement de l'Hôtel-Dieu (un dossier sur lequel Mme Bertinotti a fait feu de tout bois). J'ai du mal à saisir la portée de leur désaccord mais la maire devrait se ranger derrière l'avis de son 1er adjoint qui est... directeur des urgences de l'Hôtel Dieu et donc connaît bien le dossier.
5°) Un adjoint au maire du 4e est de moins en moins présent dans l'arrondissement : Christophe Girard. S'il assisait au conseil d'arrondissement du 4 mai, on ne l'a pas vu en mairie du 4e pour la cérémonie du 8 mai ou pour les deux tours de l'élection présidentielle. Au contraire, un simple conseiller d'arrondissement, Julien Landel est peut-être l'élu de la majorité le plus présent. Cependant, même si on l'a vu porter une écharpe tricolore aux cérémonies du 8 mai, Julien Landel n'est pas adjoint au maire. Tout cela manque donc incroyablement de cohérence !
Je ne sais pas si Mme Bertinotti va entrer au gouvernement. En tout cas, si elle est conduite à démissionner pour accepter un portefeuille ministériel, elle va laisser sa majorité municipale dans un état pour le moins chaotique !
Qu'attendre de la part de gens qui vont ruiner la filière nucléaire française sur injonction d'extrémistes qui ne représentent que 2 % des électeurs ? Et de ceux qui nous expliquent déjà qu'on peut être condamné à 6 mois de prison avec sursis et à 30 000 francs d'amendes pour octroi d'avantages injustifiés, mais qu'on est responsable de rien ?
Rédigé par : Lionel | lundi 14 mai 2012 à 15h33
Mais oui, au fait... Que fait donc un simple conseiller d'arrondissement avec une écharpe tricolore, normalement réservée aux maires et à leurs adjoints ?
Une relecture du décret 1250 du 18 décembre 2000 serait bien utile !
Rédigé par : Pif naïf | lundi 14 mai 2012 à 19h52