Bertrand Delanoë et la garde rapprochée des élus parisiens à la tribune de l'espace Reuilly lundi 18 février 2012
Lundi, les habitants des arrondissements du Nord-Est de Paris (dont le 4e) étaient conviés à une débat participatif sur les "rythmes éducatifs à Paris"... un sujet chaud. M'intéressant de près à la fois à notre arrondissement et aux questions d'éducation, je me suis dit qu'il m'était impossible de manquer cette réunion.
Comme le rendez-vous était fixé à 19h dans le 12e arrondissement (à l'espace Reuilly), je suis parti du 4e, vers 18h. Je me suis rendu compte que j'avais de l'avance puisque, grâce à la ligne de bus 29, je suis arrivé sur place dès 18h30. Je pensais trouver portes closes mais à ma grande surprise l'accès à la salle était déjà possible.
En pénétrant à l'intérieur, j'ai encore plus été étonné quand je me suis rendu compte que près de la moitié des sièges étaient occupés. Je me suis mis dans la 4e rangée avant le fond. Un gentille personne m'a fort aimablement informé que les adhérents de la section PS du 12e avait reçu un message pour les mobiliser et leur demander d'arriver plus tôt...
Ces militants s'étaient massés dans les premiers rangs et étaient un peu plus éparpillés dans les rangs du fond. Il a été assez facile de les répérer car, par la suite, à chaque fois que M. Delanoë prenait la parole, ils participaient à la claque d'une manière très assidue. Dans la première demi-heure de la réunion, ils se sont même risqués à jeter des regards fort sévères envers tous ceux qui intervenaient pour critiquer leur gourou... M. Delanoë.
Le maire de Paris a ainsi repris les bonnes vieilles méthodes qu'il utilise lors de ses compte-rendus de mandat organisés annuellement dans chaque arrondissement : bourrer la salle de militants PS tout acquis à sa cause qui sont chargés :
De manière assez amusante, l'exercice de lundi a conduit à un énorme flop (Cela fait pour ma part plusieurs années que j'attendais ça). Le maire de Paris et son staff n'ont pas réussi à calmer la colère du public, et notamment des enseignants, qui critiquent non pas l'idée de revoir les rythmes scolaires, mais la méthode autocratique avec laquelle M. Delanoë veut mettre en place cette réforme.
Comme à chaque fois qu'on ose s'opposer à lui, M. Delanoë a fini par s'énerver et avoir des propos excessifs ce qui a conduit une partie du public à quitter la salle. Je n'étais plus là pour le voir car ce genre de réunion pipo-participative a tendance à tellement m'agacer que j'étais parti avant cela vers 20h20.
P.S. : Autre indicateur du mépris des élus socialistes envers l'opposition, les maires adjoints de Paris et les maires des arrondissement de Gauche étaient assis en rangs serrés sur la tribune derrière M. Delanoë (notamment le maire du 4e, Christophe Girard). Le seul maire qui n'avait pas de place a la tribune était celui du seul arrondissement de Droite concerné par cette réunion : Jean-François Legaret, le maire du 1er. Il a dû rester debout dans la salle car il n'a pas trouvé de sièges...
P.S. (2) : Anne Hidalgo était assise au 1er rang sur la tribune mais comme elle ne semble pas avoir brillé par la pertinence des ses interventions lors des deux précédentes réunions de concertation sur le sujet, elle n'a pas eu le droit cette fois d'ouvrir la bouche.
"Participatif", vous avez dit "participatif", comme c'est "participatif"!
Rédigé par : jean-pierre | vendredi 22 février 2013 à 10h46
J'y étais, je confirme. Sur les rythmes scolaires, comme d'habitude l'intention est louable, les modalités de mise en oeuvre hasardeuses.
Rédigé par : Anne Lebreton | vendredi 22 février 2013 à 11h57