Depuis le printemps 2008, la devise de la République figure sur la façade de la mairie du 4e arrondissement. J'y ai un peu contribué puisque sur un précédent blog (Le 4e que j'aime) j'avais moqué la précédente maire dans un article de janvier 2008 dans lequel je soulignais le fait que si les murs de la mairie faisaient référence à Napoléon III (avec une plaque dans la cour), la devise de la République était absente. Rappelons qu'à l'époque elle avait été surnommée "la tsarine" par certains mauvais esprits. Dominique Bertinotti avait alors annoncé en conseil d'arrondissement qu'elle ferait le nécessaire pour remédier à cette curieuse situation et les trois principes fondateurs de la République furent inscrits au-dessus des portails d'entrée de manière assez élégante. (voir mon article du 15 avril 2008). Il est indéniable que la précédente maire avait une certaine conception de la République et au moins un respect pour ceux qui s'opposaient à elle.
Je suis fort navré de constater que Christophe Girard, maire réélu le 30 mars dernier, se livre à des attitudes mesquines qui n'honorent, elles, pas la République. Ce matin, lors des cérémonies de l'anniversaire de la Journée de la Déportation, il n'a pas laissé une seule foi les deux élus d'opposition déposer une seule gerbe alors même que le long parcours des cérémonies a conduit au dépôt de très nombreuses gerbes.
Interrogé à ce sujet le 1er adjoint, Julien Landel, m'a tourné le dos pour ne pas me répondre. Pas de justification à donner ! Quant à Mme Faugeron elle a au moins eu la délicatesse de me dire qu'elle ne cautionnait pas une telle attitude mais sans paraître pour autant bouleversée . Christophe Girard s'est paraît-il justifié en rappelant que Vincent Roger n'était plus conseiller de Paris (ce que m'a en tout cas rapporté M. Morin). Cet argument est ahurissant. Par exemple dans le 3e arrondissement, Martine Weil-Reynal a été simple conseillère d'arrondissement de 2008 à 2014 et, bien sûr, Pierre Aidenbaum ne n'est jamais abaissé à une attiture aussi mesquine. Elle a toujours été associé aux dépôts de gerbes.
M. Girard semble avoir oublié ce qui est une des conditions du pacte républicain : le respect de l'opposition (surtout quand celle-ci a obtenu 49,7% des voix). Il a délaré dans Le Parisien daté du 14 avril 2014 que le 30 mars, le 4e était resté un arrondissement "humaniste à 55 voix près". Cette déclaration est arrogante et son comportement en ce 27 avril 2014 montre qu'en matière d'humanisme il ferait bien de prendre quelques leçons...
Avec un tel maire, la Fraternité dans le 4e est une valeur qui perd tout son sens.
Le maire du 4è ? Pour l'instant, on va peut-être parler du maire "dans l'attente du jugement du Tribunal Administratif", même si par le passé j'ai pu constater en discutant avec des membres de ce type de juridiction que l'impartialité de ces derniers n'est parfois qu'un mythe...
Rédigé par : Lionel | lundi 28 avril 2014 à 10h02