Dans les années 1990, je me rappelle d'une publicité qui avait beaucoup fait rire jaune dans la première partie de la décennie. Alors que le pays subissait une crise économique profonde en 1993, on voyait une vieille dame qui disait "On nous parle de crise, mais à Sèvres, on ne sait pas ce que c'est la crise".
Le 4e arrondissement en 2014 sembre ressembler à cette vieille dame de Sèvres. Alors qu'en 2014, le prix du m² a diminué de 1% en un an sur l'ensemble de Paris et a reculé assez sensiblement dans les "arrondissements centraux" [Ce sont les chiffres du 3e trimestre avec la carte parue dans le Journal Le Monde du 28 novembre 2014] avec par exemple -9,3% dans le 2e arrondissement et -7,6% dans le 7e arrrondissement, le 4e arrondissement a connu la plus forte augmentation de Paris avec +3,6%. Il se place désormais à la 2e place pour le prix du m² à Paris avec 11 220€ par m², pas très loin derrière le 6e arrondissement (11 800€/m²). Le 4e arrondissement passe ainsi devant le 7e arrondissement (10 820€/m²).
Certains se rejouiront que le 4e arrondissement deviennent un quartier dédié au luxe qui conduit à l'accélération rapide de la perte de ce qui faisait l'âme du 4e arrondissement qui devient une annexe de l'avenue Montaigne. N'est-ce pas un peu triste ?
La population qui a peut acheter les logements (ou les louer quand ceux-ci sont mis en location) a des moyens qui conduisent à la flambée des prix des commerces de détail. Cela rend inefficace les tentatives d'installer des logements sociaux. Les personnes à faibles revenus n'ont plus les moyens de faire leur course dans le 4e arrondissement. C'est donc toute la question de la mixité sociale dans l'arrondissement que pose cette flambée du prix du m² dans le 4e arrondissement.
(Notons que le 3e, l'autre arrondissement du Marais, ne connaît pas la même évolution. Sur un an le prix du m² a baissé de 3% et est retombé à 9810€.)
Source pour les statistiques : Article du Journal Le Monde daté du vendredi 28 novembre 2014 à partir d'information des notaires de l'Île-de-France.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.