Mon ami Vincent Roger, conseiller d'arrondissement du 4e, figure en 13e position sur la liste Valérie Pécresse de Paris investie par LR, l'UDI et le MODEM pour les élections régionales qui se tiennent les 6 et 13 décembre prochains. Comme je n'ai pas participé au tractage, voici un moyen de réparer ce grave manquement en publiant le contenu de cette lettre sur L'Indépendant du 4e, qui même si cela désespère certains n'a jamais prétendu à la neutralité...
Bonne lecture !
"Lettre aux habitants du 4ème
Madame, Monsieur,
Au soir des attentats qui ont ensanglanté Paris, il était du devoir de tous d’être dans le recueillement. C’est dans cet esprit que Valérie Pécresse a immédiatement suspendu sa campagne. Nous pensons, avec force et immense tristesse, à ceux qui ont si injustement perdu la vie et à ceux qui ont été blessés. Nous nous devons d’apporter soutien et affection à leurs proches. L’heure est aussi à l’unité nationale. Chaque citoyen se doit d’être derrière les forces de l’ordre, les services de renseignement et les forces armées qui se battent, avec professionnalisme et courage, contre le terrorisme. Tout ce qu’entreprendra le Président de la République dans ce sens doit être soutenu. Au lendemain du deuil national cependant le débat démocratique doit reprendre toute sa place. Face à la barbarie et à l’obscurantisme, nous avons le devoir absolu de faire vivre notre démocratie. La meilleure réponse que nous pouvons apporter à ceux qui veulent tuer notre façon de vivre c’est de faire vivre notre démocratie. C’est de confronter les idées, les convictions et les projets. C’est tout simplement d’aller voter. La présente lettre que je vous adresse concernant les élections régionales à venir s’inscrit dans cette démarche.
Les 6 et 13 décembre prochains, vous allez élire celui ou celle qui présidera l’Ile-de-France pour les six prochaines années. Ce n’est pas une «mince affaire». Elire le Président de l’Ile-de-France, c’est désigner la personne qui gérera un budget annuel de près de 5 Milliards auquel se rajoutent les 6,5 Milliards par an du Syndicat des Transports en Ile-de-France, soit au total 11,5 Milliards d’euros. C’est accorder sa confiance à un élu qui devra faire des choix stratégiques en matière de développement économique, d’emploi, de formation, de gestion des lycées, de logement, d’environnement et de transport.
Après 17 ans de mandat, la gauche sortante - éclatée au 1er tour car incapable d’assumer collectivement ses échecs a changé de candidat mais ne peut changer son bilan. Son épilogue comptable est en effet pour le moins préoccupant. Selon l’esprit des lois de décentralisation de 1983, les régions sont des administrations de mission pour investir : sachez que la part de l’investissement dans le budget régional est passée de 62% en 2005 à 43% aujourd’hui. En parallèle, les frais de fonctionnement de la région ont explosé. La dette régionale représente aujourd’hui 100% d’un budget annuel. Avec Valérie Pécresse, nous prévoyons un plan d’économie de 400 millions par an. Cela nous permettra de financer notre programme sans aucune augmentation d’impôt. Nous mettrons ainsi fin à des subventions pour le moins farfelues comme celle consistant à envoyer des jeunes franciliens apprendre notre langue à Bruxelles, celle finançant des pistes cyclables à Santiago du Chili, celle en faveur d’une association, présidée par un élu vert, pour promouvoir le développement durable en Birmanie… En temps de crise économique et sociale, n’y a-t-il pas d’autres priorités pour notre région ?
A commencer par le développement économique et l’emploi qui sont au cœur du projet de Valérie Pécresse. L’Ile-de-France est le moteur de l’économie française. Si l’Ile-de-France s’enrhume, c’est toute la France qui se grippe. Savez-vous que notre région, deuxième d’Europe par son PIB et troisième par sa population, n’est classée que 112e pour son taux d’emploi ? Dans un pays qui compte 6 millions de chômeurs et 8 millions de précaires, la première région de France se doit de produire de la richesse. Est-il normal qu’ici le chômage soit deux fois supérieur à celui de Londres ? Nous devons collectivement changer de logiciel.
C’est ce que vous propose Valérie Pécresse pour l’Ile-de-France. Elle assumera d’être une Présidente entrepreneure. Elle sera une VRP de l’Ile-de-France pour convaincre les investisseurs de placer leur argent dans notre région afin d’y créer des emplois. Elle s’entourera d’un conseil de chefs d’entreprise comme le font les Maires de Londres ou de Shanghai. Elle identifiera les filières d’avenir, créatrices d’emplois, et mettra en place les formations adéquates. Dans cette optique, à l’inverse de la majorité sortante, elle mobilisera les crédits européens. Est-il normal, en la matière, que notre région touche 20€ de moins par an et par habitant que le Grand Londres ? Avec Valérie, nous prendrons des dispositions pour donner la priorité au « produit en Ile-de-France » dans les marchés publics. De même, nous nous engageons à doubler l’effort de formation de la région, à soutenir la formation par alternance, à mettre en place un plan pour les chômeurs de plus 45 ans, à encourager la recherche et l’innovation, à faire de la région un partenaire des starts-up, à faciliter via un plan 100 000 stages la première expérience professionnelle pour, en particulier, les jeunes issus des milieux défavorisés. Tout organisme, association ou entreprise qui recevra une aide de la région devra en contrepartie accueillir, au moins, un jeune en stage, en contrat d’alternance ou en apprentissage.
A nos yeux, créer de la richesse et aller chercher de l’argent ailleurs que dans la poche du contribuable ne sont pas des gros mots.
Autour de valeurs comme la liberté, l’autorité et la justice, nous voulons améliorer la qualité de vie des Franciliens. Je pense en particulier à l’indispensable révolution des transports, aux logements pour les classes moyennes, à la lutte contre le bruit, au renforcement de la sécurité dans les transports et aux abords des lycées, à la mise en œuvre d’un pacte régional pour l’air, à la lutte contre les addictions dans les lycées, à l’amélioration de l’offre de soins et à faire du soutien aux personnes en situation de handicap une grande cause régionale.
Ce plan d’action nous permettra aussi de pallier certaines carences de la Ville de Paris comme la propreté qui est la première dignité d’un territoire. Nous développerons aussi un plan crèche ambitieux. Dans le 4e arrondissement, les familles dans leur diversité en ressentent la nécessité. Notre quartier a d’ailleurs été délaissé par la majorité régionale sortante. Il était surprenant de voir dernièrement sur la vitrine de la permanence PS du 4e, un tract montrant les réalisations du Conseil régional sur Paris. Concernant notre arrondissement : rien. Pourtant les sujets ne manquent pas.
A titre d’exemple, la majorité régionale en 2004 s’était engagée à rénover la bibliothèque du lycée Charlemagne. Cette salle de 300 m2 est fermée au public scolaire depuis plus de 30 ans parce que non rénovée du fait de l’inaction de l’administration régionale. Dois-je rappeler que l’actuel Maire du 4e est aussi Conseiller régional depuis 2010 ?
Lors des dernières municipales, il m’a manqué d’inverser 28 voix pour être votre Maire. Trop conscient, que dans l’engagement public, il ne faut pas regarder dans le rétroviseur, je ne reviendrai pas sur ce que j’ai vécu dans l’entre-deux tours de cette élection. Je me tourne résolument vers l’avenir. Pour la prochaine mandature, je m’engage à être le représentant, au Conseil régional, de tous les habitants du 4e et à soutenir des projets pour notre arrondissement. Viscéralement attaché au pacte républicain, je continuerai, au cœur de Paris, à promouvoir une conception exigeante de l’intérêt général, à combattre le sectarisme associé au dogmatisme, à dépasser des clivages surannés et à défendre mes convictions gaullistes.
C’est dans cet esprit que j’ai signé la charte d’éthique, comme tous les colistiers, élaborée par Valérie Pécresse pour en finir en Ile-de-France avec le copinage, le clientélisme et les conflits d’intérêts.
Face à une gauche francilienne, toujours donneuse de leçons en matière de morale publique mais qui s’assoit dessus en permanence dès que ses intérêts électoraux sont en jeu, je vous invite à vous mobiliser. Que penser de son candidat, Monsieur Bartolone, qui contrairement à l’esprit de nos institutions, a décidé d’être candidat tout en se maintenant à la présidence de l’Assemblée nationale? Que dire de sa gestion comme Président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis ? Un rapport accablant de la Cour des comptes vient d’en faire l’exégèse.
Les 6 et 13 décembre prochains, dites non à cette gauche qui avec cynisme n’espère garder la région qu’en pariant sur une triangulaire qui verrait le FN prospérer. Donnez du sens à l’alternance, votez pour la liste d’Union Les Républicains-UDI-Modem. Cette liste, à l’image de notre tête liste à Paris, Pierre-Yves Bournazel, est profondément rajeunie. Elle a été à 50% renouvelée. Elle exprime la diversité de Paris. Une majorité d’entre nous, à commencer pas moi, ont des responsabilités dans l’entreprise. Ce qui nous anime, c’est la passion de l’engagement.
Valérie Pécresse en est la plus belle illustration. Elle s’engagera à 100% pour l’Ile-de-France. élue Présidente, à l’inverse du candidat socialiste, elle démissionnera de toutes ses autres fonctions. Elle a également fait le choix, avant même l’élection, de démissionner de la fonction publique. Elle donnera à l’Ile-de-France un nouveau souffle pour en faire une région conquérante, exemplaire et rassemblée.
Très cordialement
Vincent Roger"
Bien que timides, les engagements à réduire les subventions aussi clientélistes que fantaisistes, à améliorer la qualité de vie des parisiens en évoquant le bruit comme nuisance à combattre, trouvent une résonance avec nos combats. N'hésitez pas à développer ces thèmes si vous voulez convaincre.
Rédigé par : Vivre le Marais ! | samedi 28 novembre 2015 à 19h15