L'Histoire ne retient le nom que des "Grands Hommes". Ils ont leur sépulture au Panthéon ou aux Invalides.
En ce 18 mai 1917, je voulais évoquer d'une personne totalement inconnue : Eugène Désiré Michalot. J'ai eu la chance de pouvoir faire des copies des cartes postales qu'il avait adressées à mon arrière-grand-mère Alphonsine Michalot (1882-1956) qui était sa nièce.
Il étaut né à Bonneville-la-Louvert dans le Calvados le 20 mars 1874, (treize ans après mon arrière-arrière-grand-père Auguste Michalot né en 1861). Mon arrière-grand-mère était sa nièce mais elle n'avait que 8 ans de différence avec lui. La correspondance des premières années du XXe siècle montre la grande affection qui les liait. Comme il n'y avait pas de mails à l'époque, quand l'oncle invitai sa nièce t à manger il fallait qu'il lui envoie une carte postale.
Eugène Désiré Michalot avait 40 ans lors de la déclaration de guerre en août 1914. Comme il était célibataire, il a été mobilisé et envoyé sur le front dès les premiers mois de la guerre malgré son âge. La dernière carte postale qu'il avait envoyée (parmi celle dont j'ai la copie) date de février 1917 : elle mentionnait le grand froid qu'il faisait alors sur le front dans les Vosges :
Dans le cadre de "l'offensive Nivelle", son régiment a été déplacé dans l'Aisne dans les semaines qui ont suivi. En tout cas, c'est dans un hôpital de Paissy à quelques kilomètres au sud du Chemin des Dames qu'il est mort le 18 mai 1917.
C'était un simple petit cultivateur. Il était célibataire et il n'a pas eu de descendance mais le hasard et la correspondance qu'il a échangé avec sa nièce m'ont permis de le faire sortir un peu de l'oubli à ma manière.
J'ai eu une pensée pour lui quand j'ai participé avec mes élèves de 3e à une journée organisée avec une association d'anciens combattants en mars dernier.
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