L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCLXXIX : Graffitti... sympathique(s) sur la boîte à lettres de l'angle Renard/Verrerie

Je n'ai pas pour habitude d'encourager les graffitti, notamment sur les boîtes à lettres qui sont souvent dans un piteux état. Cependant, je ne peux m'empêcher de trouver que ce dessin pourtant fort simple sur la boîte à lettres situé à l'angle de la rue de Verrerie et de la rue du Renard est très réussi. J'ai vu plus d'un passant, notamment les enfants, avoir une réaction amusée.

 A ce même endroit en août 2005, j'avais déjà fait des photo d'une autre "oeuvre", cette fois au pochoir, que j'avais trouvé particulièrement réussie sur ce support

En plus, j'avoue que j'aime beaucoup les peintures de Salvador Dali !

CCLXXIII : Les statues de l'Hôtel de ville (30e volet) : Gabriel

Nous finissons avec cet article la série des statues de l'Hôtel de Ville situées sur la façade rue de Lobau (en tout cas pour ce qui est des personnages historiques car nous verrons bientôt qu'il y a d'autres statues sur cette façade).

Cette 30e statue est située tout en haut à gauche de la façade lorsqu'on lui fait face. Elle représente Gabriel.

Ange-Jacques Gabriel est né à Paris le 23 octobre 1698. C'est un architecte très connu dont les oeuvres sont associées au règne de Louis XV. En 1730, il a succédé à Robert de Cotte pour diriger les travaux de Versailles. Il a ainsi été l'architecte du Petit Trianon bâti de 1760 à 1764.

A Paris, nous lui devons deux réalisations majeures du XVIIIe siècle : la place de la Concorde (initialement place Louis XV) et l'Ecole militaire.

Il est mort le 4 janvier 1782.

L'avenue Gabriel est située dans le 8e arrondissement tout près de la place de la Concorde.

CCLIX : Une association du 4e à vocation artistique et pédagogique : L'Art Intemporel

 En ce début d'année 2009, alors que "l'Indépendant du 4e" vient de passer le seuil des 10 000 "pages lues" depuis sa création, j'ai décidé d'esssayer de mieux faire connaître des associations du 4e arrondissement.

Je commence par l'Associaton "Art Intemporel"  présidée par une jeune femme installée dans l'île de la Cité : Olessia Koudriavtseva-Velmans.

Olessia, avec qui j'ai pris un café pour préparer cet article, est une théoricienne, historienne et critique d'art diplomée de l'Académie des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg (Russie). Elle est spécialisée dans l'art contemporain. C'est une ancienne collaboratrice du musée de l'Ermitage. Dans ces travaux théoriques, elle mélange l'écriture avec les moyens plastiques. Elle est l'auteur d'articles scientifiques et critiques, de vidéos ainsi que de projet éducatifs et culturels. Vous pouvez retrouver un de ses écrits grâce à ce lien.

En tant que professeur d'histoire-géographie en collège, et comme j'ai l'habitude de mener des projets relatifs à l'histoire de la peinture, je suis très enthousiaste envers la démarche conduite par Olessia Koudriavtseva. Son but est de montrer (notamment aux enfants) les "ponts" qui existent  entre les styles artistiques du passé et l'art contemporain afin de les rendre plus accessibles à tous tout en privilégiant une démarche ludique. Par exemple, elle crée des oeuvres contemporaines avec des objets de la vie courante mais dont la composition s'inspire des natures mortes des grands peintres de l'école hollandaise du XVIIe siècle.

De même, comme on le voit sur la photo en tête d'article, elle propose l'installation de petites maisons pédagogogiques, créées par le designer Nicolas Golovikhine et appelées "teremok", pour montrer aux enfants les points communs entre différentes formes architecturales.

Si cette association vous intéresse, vous pouvez la contacter par mail : [email protected] ou par courrier L'art intemporel, 16-18, rue du cloître Notre-Dame 75 004 Paris.

CCLIV : Statues de l'Hôtel de Ville (28e volet) : Gros

Voici le 28e volet de la série des statues de l'Hôtel de Ville. Nous finissons les statues de la rue Lobau par celles situées dans le pavillon placé vers la Seine juste, avant l'angle. Au 1er étage, on peut voir la statue de Gros.

 Antoine-Jean Gros est né à Paris le 16 mars 1771. C'est un peintre du courant néo-classique qui a connu son heure de gloire sous le 1er empire. En effet, si ce peintre est un peu passé de mode, tout le monde a en tête son tableau de Napoléon Bonaparte au Pont d'Arcole (voir mon article sur le Pont d'Arcole). Devenu un peintre officiel, il a par exemple aussi représenté l'Empereur à Eylau.

Gros a bien négocié politiquement le retour de la monarchie. Il s'est mis au service de Louis XVIII. La transition artistique a par contre elle été beaucoup plus difficile après la révolution des "Trois glorieuses"...

En effet, Gros est mort le 25 juin 1835 à Meudon à une époque où son style avait été complètement déclassé par la vague romantique. Abandonné par ses élèves, il s'est suicidé en se noyant dans la Seine.

La rue Gros est située dans le 16e arrondissement.

CCLIII : Les illuminations de la mairie du 4e - version 2008/2009

 La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, présente ses voeux aujourd'hui à 19h à la mairie. Pour la 1ère fois cette année, j'ai même reçu un carton d'invitation. Je deviens vraiment une personne fabuleusement importante pour mériter un tel honneur. Cela me donne l'occasion de faire un article sur les illuminations de noël de la mairie du 4e dans leur version 2008/2009.

Un "bon point", tout d'abord :  cette année, les illuminations sur la façade qui longe la rue de Rivoli sont de retour. J'avais vivement regretté leur disparition l'an dernier ce qui donnait un air peu festif à l'endroit. De plus, cette année, les illuminations ne sont pas jaunes mais elles sont divisées en trois rectangles identiques : rouge, vert et bleu. Il est amusant de constater que ces couleurs peuvent représenter les trois groupes politiques que l'on trouve au Conseil d'arrondissement (PC-PS, Verts, UMP-Nouveau Centre) avec donc une très forte surreprésentativité des verts dans ce "visuel". Voilà qui doit faire plaisir à la maire adjointe Corinne Faugeron.

Cepenant, sur la place Baudoyer, on peut avoir l'impression qu'une cabane de jardin a été construite pour l'hiver : 

 Or, il faut repasser de nuit pour comprendre qu'il s'agit de l'illumination de noël mise en place par la mairie du 4e arrondissment. Elle est intitulée Fractal Flowers (la langue de Molière c'est has been dans le 4e). Cette illumination peut laisser perplexe mais c'est vraiment beaucoup mieux que l'alternance des spots derrière les fenêtres de la mairie à laquelle nous avons eu droit l'an dernier. J'ai même fini par être convaincu grâce à la vidéo d'explication de Dominique Bertinotti et du concepteur de Fractal Flowers Miguel Chevalier que l'on peut trouver sur le blog de la maire.

P.S. : J'ai appris par le blog d'Olivier Francheteau que cette illumination avait été vandalisée dans la nuit de la Saint-Sylvestre.

CCXLI : Métamorphose des matériaux à l'Espace-des-Blancs-Manteaux-Pierre-Charles-Krieg

 Jusqu'au 4 janvier 2009, allez faire un tour à l'espace des Blancs-Manteaux-Pierre-Charles-Krieg. Un salon original s'y tient "La métamorphose des matériaux". Des artistes ont réutilisé des objets pour en faire des oeuvres d'art. Certaines oeuvres sont très réussies !

J'ai adoré le tapis roulant de supermarché (rétro) sur lequel sont collés des petits soldats en plastique. Une oeuvre qui fleurt bon pour moi la "madeleine de Proust" (quand j'étais enfant j'en avais toute une série et je livrais de longues batailles) et qui permet aussi de méditer sur les hécatombes que la guerre provoque.

Cette exposition a aussi une vertu pédagogique. Elle nous montre que de nombreux objets normalement voués à la destruction peuvent encore avoir une grande valeur en devenant des oeuvres d'art. Un message utile à l'heure du développement durable.

Par respect pour les créations des artistes et pour ne pas faire un choix par trop partial je n'ai photographié que les lettres qui décorent l'entrée du salon pour montrer un exemple de "métamorphose des matériaux".

CCX : Les statues de l'Hôtel de ville (23e volet) : Scribe

Voici le 23e épisode de la série relative aux statues des personnages qui ornent l'Hôtel de Ville. Nous sommes toujours sur la façade rue de Lobau. La statue de Scribe se trouve sur la partie gauche de l'avancée que forme le portail d'entrée gauche (donc au dessus de la statue de Barye).

Voilà encore un personnage que je connaissais avant de me pencher sur la personnalité des individus qui ornent l'Hôtel de Ville. En effet, lors de ma préparation à l'agrégation interne, j'ai eu comme professeur Jean-Claude Yon dont la thèse porte justement sur Eugène Scribe.

Né à Paris, le 24 décembre 1791, Eugène Scribe est un auteur de pièce de théâtre. Cependant, il est entré dans l'histoire grâce à son oeuvre de librettiste (tout comme Quinault dont j'ai parlé précédemment). Il a travaillé pour de nombreux opéras écrits par exemple par Auber (La muette de Portici, 1828), Rossini (Le comte Ory, 1828), Verdi (Les vêpres siciliennes, 1855).

Il a aussi composé le livret de la Juive (1835), opéra de Halévy compositeur que l'on connaît grâce au 17e épisode de cette série.

Il a été élu à l'Académie française en 1834. Il est mort à Paris le 20 février 1861.

La rue Scribe est située dans le quartier de l'Opéra (9e arrondissement), tout comme la rue Halévy dont j'ai déjà parlé et avec laquelle elle est parallèle.

CCVIII : Un article pour préciser ma pensée à propos des "présentation et mise en scène de l'anatomie humaine"

Suite à mes écrits hostiles aux flyers qui innondent le Marais, certains ont voulu croire que je me rangeais dans la catégorie de ceux qui "aborrhent toute présentation ou mise en scène de l'anatomie humaine" (voir les articles On baigne dans la crème et Une affiche incitant à manger des pommes ? ).

Les  affiches que l'on peut voir en ce moment dans Paris (par exemple ici rue de Rivoli le long de la mairie du 4e) vont me permettre de préciser ma pensée. Je fais très nettement la différence entre la nudité au service de l'art (je considère par exemple que les kouroi de la Grèce préclassique comptent parmi les plus grandes créations humaines) et des campagnes par "flyers" qui conduisent ni plus ni moins à vendre de la viande. Dans ce dernier cas, il s'agit de pornographie, qui a certes le droit d'exister dans les lieux prévus à cet effet, mais pas sur la voie publique.

Cet article me permet aussi de trouver que, grâce à ces affiches qui font la promotion de l'exposition du photographe David Seidner,  les immondes panneaux d'affichages Jean-Claude Decaux (qui sont la contrepartie du contrat Vélib') ont pour une certaine beauté. Le reflet des immeubles sur ce support crée un "habillage" vraiment splendide.

L'exposition David Seidner (1957-1999) se tient à la fondation Pierre Bergé Yves Saint-Laurent, 5 avenue George V, Paris XVIe jusqu'au 1er février 2009.

CCIII : Les statues de l'Hôtel de Ville (22e volet) : Barye... et un lion

Voici le 22e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Nous commençons la partie en retour d'angle située à gauche de l'entrée gauche rue de Lobau (donc des statues que l'on voit de côté).

Louis-Antoine Barye ne devrait pas être un inconnu des lecteurs de l'Indépendant du 4e. J'ai déjà évoqué ce personnage à propos des coqs qui ornent la colonne de la place de la Bastille.

Né le 2 vendémiaire an IV (24 septembre 1795) à Paris, ce personnage était en effet un sculpteur très célèbre pour ces sculptures d'animaux (comme on le voit d'ailleurs avec les attributs qui ornent la statue : le lion, le marteau et le burin).

Son Lion au serpent (qui date de 1833) que l'on peut admirer au Louvre est une commande de Louis-Philippe. C'est une allégorie de la monarchie écrasant la sédition et aussi un témoignage de la fougue romantique de cette époque... mise au service de la "réaction". A propos de ce lion, Musset a écrit « Le lion en bronze de M. Barye est effrayant comme la nature. Quelle vigueur et quelle vérité ! Ce lion rugit…»

Sculpteur quasi-officiel de Napoléon III pendant le second empire (1852-1870). On lui doit la statue équestre de Napoléon Ier en empereur romain qui orne la place Charles de Gaulle à Ajaccio.

Barye est mort à Paris le 21 juin 1875... sous la IIIe république naissante. 

CXCVI : Les statues de l'Hôtel de Ville (21e volet) : Lekain

Voici la 21e statue de l'Hôtel de Ville. Nous sommes toujours sur la façade rue Lobau. Nous achevons avec Lekain, les statues qui ornent de chaque côté les deux portails d'entrée.

Contrairement à ce que pourrait laisser penser le costume de cette statue, Lekain n'est pas la 1ère femme de notre série. Il s'agit encore une fois d'un homme. Henri-Louis Lekain est né à Paris le 31 mars 1729. C'était un dramaturge. Il est représenté ici avec le costume oriental qu'il a utilisé pour certains de ces rôles.

Il a par exemple joué dans les pièces de Voltaire intitulées Sémiramis et Mahomet. Il était membre de la Comédie Française. En 1765, il a joué à la Comédie de Nancy ce qui ne sera pas pour déplaire à mon ami Michel !

Il est mort à Paris le 3 mars 1778, un peu moins de deux mois avant Voltaire.

Sources : l'article du site César.

Il existe une rue Lekain dans le 16e arrondissement.