L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

LIX : O.C.N.A... de vrais effets ?

En ce 15 juin 2008 s'achève "l'O.C.N.A."... : l'Opération Coordonnée de Nettoiement Approfondi. Au programme notamment, lutte contre les déjections canines, les mégots de cigarettes, les graffittis, les urineurs sur la voie publique et tous les papiers laissés sur les trottoirs et la chaussée. En tant qu'habitant de la rue des archives et que riverain du Marais, je peux témoigner qu'il y a beaucoup à faire. J'attends de voir les effets de cette opération qui justement a mis particulièrement le "paquet" sur ce secteur comme on le voit sur la carte que j'ai photographiée ci-dessus.

J'y reviendrai dans un article ultérieur mais encore hier après-midi les cabines téléphoniques du secteur étaient "décorées" par des affiches dont le "visuel" (pour reprendre le terme d'un blog avant-gardiste qui ne m'aime pas) laisse encore à discuter...

LVIII : Le Porte-Avions Charles De Gaulle à l'Hôtel de ville

Voilà encore un article qui va conforter celui (ou ceux ?) qui pense(nt) que je suis un odieux réactionnaire. Je vais peut-être même être taxé de militarisme !

En effet, intrigué par les nombreuses affiches qui dans le secteur de l'Hôtel de ville annoncent que l'on peut voir dans ce lieu une exposition consacrée au porte-avions Charles de Gaulle, je me demandais bien à quoi elle pouvait ressembler. De plus, professeur d'éducation civique, je me suis dit que cette visite me permettrait de compléter mes connaissances sur la Défense nationale qui correspond au dernier chapitre du programme (sujet qui est tombé au brevet des colllèges l'an dernier).

Je n'ai pas été déçu... L'exposition permet d'admirer des photographies dont on ne peut nier quelles sont fort belles. Il y en a même une qui montre François Mitterrand avec Edouard Balladur pendant la 2e cohabitation (cela fera plaisir à notre maire du 4e arrondissement, Mme Bertinotti, qui a été archiviste à l'Elysée à cette époque après le départ de Georgette Elgey).

De plus, la maquette photographiée en début d'article permet de se rendre compte de l'immensité de ce bâtiment militaire. On peut y voir des vidéos d'un intérêt très varié (J'avoue que le documentaire sur la vie à bord ne m'a pas enthousiasmé). Par contre, sur un petit écran situé sur le côté j'ai appris énormément d'informations concernant ce type d'équipements. Je ne savais pas par exemple, que les premiers porte-avions français avaient été des bâtiments cédés par le Royaume Uni et les Etats Unis à la France après la Seconde guerre mondiale. C'est à la IVe République que l'on doit le lancement des deux porte-avions, le Foch et le Clémenceau, livrés au début de la présidence de Charles De Gaullle dans les années 60.

Le porte-avions actuels a été programmé en 1986 à l'époque de la cohabitation entre  François Mitterrand et Jacques Chirac. Une vidéo laisse entendre qu'un 2e porte-avions est encore dans les cartons... mais vu le coût ce n'est peut-être pas demain qu'il va être mis en construction.

Pour finir cette exposition a un petit côté "Engagez-vous, rengagez-vous". On trouve dès l'entrée un guichet pour tous ceux qui seraient intéressés par le métier. Pour ma part, j'ai passé l'âge et je ne crois pas que j'avais la vocation...

Je publie aussi cet article pour rappeler que le 18 juin auront lieu les cérémonies de l'appel lancé à Londres par le général De Gaulle. Dans le 4e arrondissement, elles auront lieu dans la cour de la mairie à ... 9h30.

Très attaché à la mémoire du général De Gaulle -là encore je sens que ça va me faire taxer de réactionnaire par certain(s)- je milite pour ma part pour l'idée d'un petit regroupement de tous ceux qui veulent commémorer cet appel devant un lieu symbolique du 4e arrondissement ce jour-là vers 19h.

LVII : Statues de l'Hôtel de ville : 1er volet : Jean-baptiste Biot

Je commence une nouvelle série. Tant pis si elle agace ceux qui considèrent que ce blog est bien trop prosaïque ou qu'il est "réactionnaire" tant je m'intéresse au passé. L'idée m'en est venue car depuis bientôt douze ans, chaque matin comme de nombreux riverains, je prends le métro à l'angle de la rue Lobau et de la rue de Rivoli. La façade de l'Hôtel de ville est peuplée par une impressionnante série de statues dont beaucoup de personnages sont des grands oubliés de l'Histoire. Dans l'idéal de la IIIe république naissante, ces scupltures devaient pourtant faire oeuvre d'exemples puisqu'elles avaient été choisies pour commémorer la mémoire de Parisiens de naissance ou d'adoption que se sont signalés dans l'Histoire avec une place prépondérante pour les scientifiques et les artistes. -Pour mémoire, le précédent bâtiment avait été incendié en 1871 par les Communards. Tous les personnages choisis sont donc morts avant les années 1880 époque où l'Hôtel de ville a été reconstruit.-

Procédant avec méthode, j'ai décidé de commencer par le personnage qui apparaît en bas à l'extrême droite de la façade côté rue Lobau (voir la photo ci-dessous). Il est indiqué que ce personnage s'appelle Biot et qu'il a vécu de 1774 à 1862. Un bel exemple de ce que j'entends faire avec cette série car je n'avais aucune idée de ce qui pouvait l'avoir distingué dans l'Histoire. Recherche faite sur Internet, notamment grâce à un très bon document publié en PDF, il s'agit d'un scientifique mathématicien, physicien et astronome. N'étant pas un spécialiste de la question, je vous renvoie pour les détails à l'article indiqué ci-dessus. On pourra remarquer qu'il a donné son nom à une unité de courant électrique qui vaut 10 ampères.

Ce personnage m'est sympathique car il est aussi l'auteur d'un livre intitulé Eloge de Montaigne (Les Essais de ce dernier et Les Pensées de Marc-Aurèle sont deux livres de chevet qui rendent la vie beaucoup plus douce à vivre...).

De plus, on peut souligner l'incroyable résistance de J.-B. Biot aux changements politiques. En effet, mort à 88 ans, il est né à Paris le 21 avril 1774, quelques jours avant la mort de Louis XV. Il a été enfant sous Louis XVI et est mort sous Napoléon III. A 18 ans, en 1792, il s'engage dans les armées de la Révolution pour sauver la République en danger. Sous le Directoire, il obtient ses premières fonctions d'enseignant. Il entre en 1803 sous le Consulat à l'académie des sciences, il est nommé en 1808 sous l'Empire professeur à la faculté des sciences de Paris. Il garde des fonctions éminentes à la Restauration.  Sous la monarchie de Juillet, il devient même en 1840 doyen de la faculté de sciences. En 1849, sous la IIe République, il est nommé commandeur de la Légion d'Honneur et pour finir il entre à l'Académie française en 1856 sous le Second Empire.

Enfin, il faut souligner qu'il semble avoir joué un rôle important pour aider Louis Pasteur à mener ces travaux. Cependant, ce n'est que 23 ans après la mort de J.-B. Biot que le vaccin contre la rage sera mis au point.

N.B. Ce personnage a donné son nom à une petite rue du XVIIe arrondissement, tout près de la place Clichy.

LV : Un pot de fleur artistique

(Voici un autre article que j'avais écrit sur le 4e que j'aime : )

Pour ceux qui habitent le quartier depuis des années, le pot de fleur situé devant le Centre Pompidou, après avoir suscité une certaine perplexité lors de son installation à la fin des années 1990, fait aujourd'hui partie de notre univers quotidien.

Il s'agit d'une oeuvre de Jean-Pierre RAYNAUD qui a eu, pour la 1ère fois en 1962, l'idée de remplir un pot de fleur avec du ciment. La version des pots recouverts de feuille d'or n'est apparue qu'en 1980. Le pot placé devant le centre Pompidou fait 3,5m de haut. Il a été réalisé en 1985. Il a voyagé puisqu'il a été exposé sur la Postdamerplatz à Berlin puis à Pékin. Il est propriété de l'Etat français depuis 1999.

L'artiste a décidé de faire des grands pots pour les mettre à l'échelle urbaine. Le plus grand fait 6m de hauteur et il est installé sur une plage de Busan en Corée du Sud.

LIV : Faut-il quitter le Marais ?

Dans un article récent "faut-il quitter le Marais ?", Gérard Simonet, le président de l'association Vivre le Marais se demandait si "la communauté des gens ordinaires" avait encore sa place dans le Marais. L'expression gens "ordinaires" pourrait laisser planer une ambiguïté qui pourrait être mal interprétée par certains. Je sais que dans l'esprit de Gérard Simonet, il entendait par là tous les habitants qui, quelle que soit leur orientation sexuelle, aspirent à une vie tranquille.

Olivier Francheteau, candidat aux municipales sur la liste de Mme Bertinotti  en 12e position vient de donner la réponse dans un article consacré à mon blog et à un de mes articles sur un flyer qui, je persiste à le penser, n'a pas sa place sur la voie publique (les enfants sont encore tolérés me semblent-ils dans le quartier). Voici sa réponse : "Soit on vit dans le Marais et on l’accepte tel qu’il est, c’est à dire un quartier ouvertement gay et décomplexé connu dans le monde entier pour cette spécificité, soit on déménage dans le XVIe c'est-à-dire loin des bars et de l’animation urbaine ! Question d’harmonie, de cohérence et d’intégrité !". On est pas loin d'un slogan du Front National qui ressemblerait à un "le Marais aimez-le ou quittez-le" !!

C'est un point de vue mais ce n'est pas du tout le mien... Il serait bon de savoir si c'est aussi celui de la maire, Mme Bertinotti. Je ne la connais pas comme M. Francheteau mais j'ose penser que tel n'est pas le cas !

J'ai remis en tête d'article cette photo prise en décembre dernier pour rappeler que non content d'être un blog "réactionnaire" (excusez du peu), ce blog donne dans la perversité paraît-il...

Pour répondre juste sur un dernier point à M. Francheteau, mon blog est ouvert aux commentaires (pourvu qu'ils ne soient pas haineux bien sûr... ) à tel point que son propre blog est en lien dans la rubrique les blogs des habitants du 4e. Une marque de respect de la diversité des opinions qu'il serait bon de voir respectée par tous !!!

Addendum (à 22h) : Ce soir au conseil d'arrondissement, j'ai posé une question concernant le problème de l'avalanche des flyers sans oublier d'évoquer la problématique du contenu très limite de certains d'entre eux: réponse lors du prochain conseil d'arrondissement qui aura lieu le 1er juillet (j'espère pouvoir y assister même si c'est la date retenue pour la fête de mon collège...). Après la fin conseil, je me suis permis d'aller présenter le flyer ci-dessus et celui de "La Crème" auquel j'avais consacré le 1er article sur cette question. C'est avec plaisir que j'ai entendu madame Bertinotti affirmer que ce genre de flyers étaient interdits sur la voie publique où ils n'avaient pas leur place. Me voilà donc rassuré. Elle a ajouté que les écrits d'Olivier Francheteau n'engageaient que lui-même. Me voilà donc encore plus rassuré tant le ton de l'article que celui-ci a écrit était pour le moins blessant à mon endroit. Merci à ceux qui suite à cela m'ont envoyé des mails de soutien.

L : Tennis dans le 4e : quand "Ville" se résume à la place de l'Hôtel du même nom...

Depuis hier, le 4e arrondissement compte enfin un terrain de tennis public. Cela ne durera que ... jusqu'à dimanche prochain. En effet, ce terrain de tennis en terre battue est installé sur la place de l'Hôtel de ville dans le cadre de l'opération "Roland Garros dans la ville". Pour cette raison un stand de la FFT (Fédération Française de Tennis) a aussi été mis en place ainsi qu'un terrain pour enfants.

Sur celui pour les adultes, il est possible de taper dans la balle en étant conseillé par des spécialistes (des militaires si j'ai bien compris). On peut aussi assister à des matchs d'exhibition avec des champions actuels ou passés.

Mais, surtout, au centre de la place trône un écran géant avec un tapis couleur rouge qui permet d'assister aux retransmissions des matchs. L'enthousiasme du public est tel que parfois on se croirait vraiment à Roland Garros. C'est donc très réussi. Nul doute que cette initiative va remporter un immense succès populaire ce week end lors des finales des simples dames et hommes.

Certains regretteront cependant que la mairie de Paris continue à vouloir faire du 4e arrondissement le lieu où se concentrent les animations qui drainent une foule immense. Encore une fois la place de l'Hôtel de ville a été choisie pour ce genre de manifestations comme si c'était le seul endroit où elles pouvaient avoir lieu dans un ville aussi grande que la notre. Ne faudrait-il pas chercher de temps en temps à attirer les Parisiens, les banlieusards et les touristes dans des arrondissements moins visités ? C'est en tout cas l'avis de certains riverains des quartiers situés aux abords de la place de l'Hôtelde ville.

De plus, cette manifestation ne règle rien sur le fond quand au manque d'infrastructures sportives durables au coeur de Paris.

XLVI : On baigne dans "La crème !"... : une campagne de pub agressive

Les rues du Marais sont habituées à subir surtout le week-end une avalanche de publicités pour les établissements gays. Souvent celles-ci sont dues à des commerces qui ne sont pas installés dans le quartier. Je ne supporte plus une partie de cette publicité qui confond homosexualité et pornographie commerciale de très bas étage.

Un sommet a été atteint hier par la boîte "La crème ! :" pourtant installée dans... le quartier de la Madeleine. Une énorme limousine installée rue du Temple barrait hier soir vers 23h l'accès à la rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Précédent de quelques semaines la fête de la musique, elle déversait dans le quartier une musique qui n'avait rien d'apaisante et surtout toute une équipe de jeunes hommes et de jeunes femmes distribuaient des flyers. Interdiction de ne pas en prendre, autrement vous êtiez considéré comme un vieux con.

On peut juger, avec la photo en tête d'article, de la qualité de ce flyer distribué à des centaines d'exemplaires et dont beaucoup d'entre eux jonchaient la voie publique dimanche 1er juin au matin. Sans jouer les pères la morale, on peut quand même considérer que cette photo -largement diffusée aussi sur des affiches scotchées dans les vitrines et sur les cabines téléphoniques- est à la limite de la pornographie. Ce jeune homme avec la main dans le maillot de bain ne donne pas à mes yeux une image très digne. Ce genre de publicité commerciale ne fait que renforcer dans leurs préjugés tous ceux qui assimilent homosexualité et perversité.

Il est étonnant que la mairie ne fasse rien : il n'est quand même pas difficile de retrouver les établissements -finalement pas si nombreux et rarement installés dans le Marais- responsables de ce genre de dérive : l'adresse est sur les flyers et sur les affiches !

XLIII : Un Islandais à l'honneur dans le 4e : ERRÓ

 

Comme cela est fort bien annoncé par un article de l'ambassade d'Islande, l'artiste originaire de ce pays,  ERRÓ, (de son vrai nom Gudmundur Gudmundsson) expose une oeuvre gigantesque sur la façade du BHV -côté rue de Rivoli- du 26 mai au 18 juin 2008. Les productions de cet artisite sont d'un style "Pop art" qui n'est pas sans rappeler Roy Lichtenstein a l'intérêt d'être amusant car les graphismes s'inspirent de la B.D.

Les 30m de l'exposition seront encore mieux mis en évidence la nuit grâce à un éclairage spécial. Après le 18 juin, l'oeuvre sera découpée en morceaux qui seront offerts à des Parisiens. Il est aussi possible de découvrir jusqu'au 13 juillet une exposition consacrée à cet artiste au Grand Palais.

On ne peut que se féliciter, avec cette opération, que l'art -même de manière éphémère- soit dans la rue.   

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XL : Collages muraux

Voici un autre article que j'avais écrit pour le 4e que j'aime. Je le republie car j'aime beaucoup les créations de cet artiste de la rue :

On a vu apparaître à l'automne 2007 de surprenants "graffitis". Ils ont été vus dans le quartier Saint-Merri et dans le quartier Saint-Gervais. Il ne s'agit pas ici bien sûr de faire la promotion de ce qui peut être perçu comme de la pollution. Cependant, il faut reconnaître que certains artistes se donnent vraiment du mal. La technique employée par ce créateur est de préparer ses formes à l'aide de collages de vieux journaux

Ce qui est amusant avec ces affiches c'est que cela donne instinctivement envie de lire les informations des journaux utilisés.

Sans institutionnaliser ce genre d'art, ne faudrait-il pas davantage d'espace pour les créateurs de ce genre ? Le 4e arrondissement est et doit rester un lieu d'expression de la création.

XXXV : Piscine Saint-Merri : circulez, c'est complet !

Le lundi de Pentecôte je m'étais fait une fausse joie. En effet, en raison de ce jour férié, ma piscine favorite, la piscine Saint-Merri, était exceptionnellement ouverte le lundi après-midi de 14h à 18h. J'avais cependant oublié qu'en matière d'équipement en piscine, Paris est digne d'une ville du Tiers monde. Arrivé à la caisse à 15h, je n'ai pas pu entrer car la piscine affichait complet. Sa capacité n'est en effet que de 100 places et au de là, il faut attendre que des nageurs veuillent bien partir.

La situation est vraiment intenable depuis la fermeture de la piscine des Halles (en raison d'un surprenant problème de carrelage qu'il semble impossible de résoudre). Ainsi avec le beau temps qu'il faisait lundi, la seule piscine pour les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissement était notre piscine Saint-Merri.

J'en ai vraiment assez de cette situation. En voyage à Munich au début du mois, j'ai à nouveau été sidéré de voir qu'à l'étranger la situation est très différente. J'ai nagé dans une piscine du centre ouverte tous les jours de 7h30 à 23h et pour seulement 3,50 euros (A Paris, pour nager dans le centre en soirée, il faut nager dans la piscine de la rue de Pontoise où des tarifs tiennent le peuple éloigné avec des tarifs très honéreux après 20h : 9,50 euros l'entrée !!).