Lors du conseil d'arrondissement du mardi 18 novembre 2008, la maire adjointe verte, Corinne Faugeron, a présenté un voeu pour que soit mené une étude sur l'impact sur les émissions de gaz du chauffage des terrasses.
Ce voeu concerne directement le 4e arrondissement car les terrasses chauffées y sont nombreuses. J'ai déjà fait un article à ce sujet à propos d'un graffiti (voir l'article du 25 avril 2008). De plus, la député verte de la 1ère circonscription (qui comprend le 4e arrondissement), Martine Billard, est co-autrice d'une proposition de loi qui vise à interdire ce genre de chauffage. Lors des cérémonies du 11 novembre à la mairie du 4e arrondissement, je lui ai fais part du fait que je soutenais tout à fait sa proposition de loi. Je ne suis pas toujours d'accord avec Mme la députée, qui est souvent plus "rouge vermillon" que verte, mais sur ce sujet je ne peux que l'approuver... Je me dis que je n'ai pas complètement commis en folie en votant pour elle en 2002.
A l'époque de l'agenda 21, il est me semble-t-il abhérant de chauffer l'air extérieur. C'est montrer un grand mépris envers les populations qui n'ont pas accès à l'énergie et surtout une grande insconscience envers les générations futures.
Le voeu proposé en conseil d'arondissement a été adopté à l'unanimité (élus Nouveau Centre et UMP compris). Il est vrai que ce vote ne préconisait pas une interdiction mais une étude d'impact... Nos élus, quels que soient leur bord, sont prudents. Ce sujet met en colère les patrons de café et de restaurant qui s'estiment déjà victimes de l'interdiction de la consommation de tabac. Faut-il voir dans la formulation du voeu voté une certaine "frilosité" de la part de nos élus ? Je m'interroge...
Le prochain conseil d'arrondissement se tient mardi 9 décembre 2008 à 19h à la mairie du 4e arrondissement dans la salle des fêtes.
Faire une étude d'impact est indispensable, mais interdire n'est pas à envisager dans les prochaines années, et ce pour deux raisons :
1) les patrons de cafés et restaurants viennent de subir l'interdiction de fumer dans les lieux publics qui a conduit à une baisse sensible de la fréquentation de leurs établissements (http://tf1.lci.fr/infos/sciences/sante/0,,3717135,00-que-interdiction-fumer-coute-aux-restos-.html). Or, cette interdiction ne s'appliquant pas aux terrasses, celles-ci leur permettent de conserver une part importante de leur clientèle.
2) Quand bien même nous serions prêts à imposer une telle restriction au nom de l'écologie, l'instabilité économique et sociale actuelle doit nous inciter à trancher temporairement en faveur de le consommation et de l'emploi, donc de la fréquentation maximale des établissements de restaurations. Le débat sur le chauffage des terrasses de cafés sera rouvert dans quelques années, lorsque moins d'incertitudes pèseront sur notre marché de l'emploi.
Rédigé par : Avishaï | lundi 08 décembre 2008 à 01h49