Une amie m'a gentiment signalé un petit encart de Capital du mois d'avril. Dans un dossier consacré au thème "Politique ou business, ils ont du mal à choisir", en page 28, Christophe Girard, un de nos élus du 4e, maire adjoint de la Ville de Paris chargé de la Culture se fait épingler pour sa double casquette :
"Public : chargé de la culture dans l'équipe de Bertrand Delanoë depuis 2001. Il s'occupe des relations avec les entreprises qui sponsorisent des manifestations artistiques.
Privé : LVMH, son employeur a habillé en Givenchy le comité de candidature de Paris aux JO 2012 et a acheté 8% de la société de gestion de la Tour Eiffel dans laquelle la mairie est majoritaire".
Le tout est accompagné d'une photo de Christophe Girard avec la légende "Christophe Girard. Adjoint au maire de Paris et directeur stratégie de LVMH"...
On ne peut pas s'empêcher de faire un rapprochement avec les propos tenus lors du Conseil d'arrondissement du lundi 30 mars : les élus du 4e ont tous regretté le mélange des genres dû au fait que les Architectes des Bâtiments de France peuvent être juge et partie en matière de restauration du patrimoine. (Notamment à propos de la restauration de l'Hôtel Lambert).
Pour ma part, je trouve Christophe Girard plutôt sympathique. Ce n'est pas le cas de tout le monde dans le 4e. Il a même nourri quelques solides rancoeurs dans le camp des ségolénistes en raison de son engagement aux côtés de Bertrand Delanoë à l'automne 2008. J'en suis personnellement témoin.
Malgré mon empathie à son endroit, je trouve qu'il serait bon que Christophe Girard s'expliquât sur les risques de confusion entre son rôle à la mairie de Paris et son rôle au sein du groupe L.V.M.H. Je reste, par exemple, pour ma part fort triste de la fermeture du magasin La Samaritaine qui justement a été décidé par le groupe LVMH. Affaire dans laquelle, la Ville de Paris a été pour le moins inexistante.
Certains à l'extrême gauche, se demanderont aussi comment on peut exercer un rôle dirigeant dans un grand groupe de luxe dirigé par le milliardaire Bernard Arnault et afficher un engagement à gauche... C'est ce que certains doivent appeler la gauche caviar. En conseil d'arrondissement, Christophe Girard nous racontait qu'il avait assité à de splendides fêtes à l'Hôtel Lambert à l'époque où il était l'invité de la famille Rothschild !
Il y a une confusion qui a été faite par l'un des participants à la réunion sur l'hôtel Lambert. Il a parlé d'architectes "des bâtiments de France" au lieu d'architectes "des monuments historiques".
Ce n'est pas du tout la même chose et l'erreur est reproduite ici. Comme les ABF sont tétanisés par leur obligation de réserve (ce sont des fonctionnaires assermentés avec des salaires de fonctionnaires), qui gèrent notamment les plans de sauvegarde, laissez moi leur rendre le service de dire qu'ils ne doivent pas être confondus avec ceux des "monuments historiques" qui ont été choisis par concours et constituent un corps privé et sont, effectivement, payés par leurs clients au prorata du montant des travaux.
En conclusion, s'agissant de l'hôtel Lambert, c'est d'un architecte de "monuments historiques" qu'il s'agit.
Rédigé par : Gérard Simonet | lundi 06 avril 2009 à 17h24
Ce serait bien que La Samaritaine rouvre un jour sous le même nom car ce magasin fait partie intégrante du patrimoine parisien.
Rédigé par : Marc | lundi 06 avril 2009 à 18h50