J'ai toujours un grand plaisir à visiter les expositions du Jeu de Paume de l'Hôtel de Sully. Avec celles que l'on peut voir à la Maison Européenne de la Photographie, nous avons la chance d'avoir dans le 4e un 2e lieu important pour l'art photographique. Nous avions déjà eu au même endroit de 2007 à 2008 une exposition "Résonnances : photographier après la guerre : France/Allemagne 1945-1955" qui était elle ausi une grande réussite (voir mon blog Héliosse).
Jusqu'au 24 mai 2009, l'exposition que l'on peut voir au Jeu de paume de l'Hôtel Sully s'intitule "Paris, capitale photographique 1920 / 1940". Elle présente la collection de Christian Bouqueret qui comprend une très grande variété de styles avec notamment une forte influence du surréalisme, très présent dans l'art de l'après Grande Guerre.
L'exposition permet aussi de se rendre compte combien à cette époque Paris accueillait des photographes d'Europe centrale et d'Allemagne. Preuve s'il en était besoin que la photographie est un art universel qui sert de pont entre les peuples. Paris a servi de refuges à de nombreux artistes qui fuyaient l'Allemagne nazie. Si je ne suis pas un adepte de la repentance permanente, je pense cependant qu'on ne parle pas assez de l'odieux article 19 de la Convention d'armistice du 22 juin 1940 par lequel le gouvernement du maréchal Pétain s'est engagé à livrer tous les ressortissants allemands qui s'étaient opposés à Hitler (voir le site Gaullisme.fr).
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