Ouvert le 28 mars 2008, ce blog vient de dépasser aujourd'hui les 25 000 pages lues. ( 5000 pages le 2 octobre 2008, 10 000 pages 10 janvier 2009, 15 000 pages le 5 mars 2009, 20 000 pages le 15 avril 2009). Merci aux lecteurs fidèles de ce blog.
« avril 2009 | Accueil | juin 2009 »
Ouvert le 28 mars 2008, ce blog vient de dépasser aujourd'hui les 25 000 pages lues. ( 5000 pages le 2 octobre 2008, 10 000 pages 10 janvier 2009, 15 000 pages le 5 mars 2009, 20 000 pages le 15 avril 2009). Merci aux lecteurs fidèles de ce blog.
Rédigé à 10h38 dans 00 Le 4e arrondissement , Chiffres , Internet | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Voilà une décision prise par le Conseil d'arrondissement qui a été mise en oeuvre très rapidement.
En effet, c'est le 30 mars 2009 que la décision a été prise, par un vote unanime, de donner à Marie-Claude Vaillant-Couturier le nom d'une place du 4e située sur le quai de l'Hôtel de Ville. Dès le mois de mai 2009, la plaque a été posée.
Plusieurs raisons expliquent la pose de cette plaque. Mme Vaillant-Couturier a été une riveraine de l'endroit. Tout comme Charles Lederman (voir l'article du 26 janvier 2009), elle fait partie de ces barons du PCF de la grande époque qui était parlementaire dans le Val-de-Marne mais avait une résidence dans notre bel arrondissement.
Mme Vaillant-Couturier a aussi eu un rôle important contre le nazisme. Dans les années 30, elle a rapporté les premières photos prises dans les camps de concentration allemands. Par la suite, pendant l'occupation allemande, elle a elle-même été déportée pour sa participation à la Résistance.
Il s'agit donc incontestablement d'une grande dame du XXe siècle.
Hélas, comme beaucoup de communistes aveuglés par les dogmes idéologiques, Mme Vaillant-Couturier a aussi sa part d'ombre. Elle n'a pas eu le même souci de témoignage concernant les victimes du goulag, le système concentrationnaire soviétique. Vincent Roger, le conseiller UMP de Paris, élu du 4e, a cité un extrait d'un livre d'Alfred Grosser que j'ai moi-même lu très récemment : Mme Vaillant-Couturier a affirmé en 1950 à propos des camps en URSS : "Je sais qu'il n'existe pas de camps de concentration en Union Soviétique et je considère le système pénitentiaire soviétique comme indiscutablement le plus souhaitable dans le monde entier. Je crois que c'est le seul pays où les condamnés, que ce soient des condamnés de droit commun ou des condamnés politiques, touchent un salaire égal à ce qu'ils toucheraient à l'extérieur...". (in Alfred GROSSER, La France semblable et différente, Alvik, 2005). Alfred Grosser a été mon professeur à science po. C'est un intellectuel de bon sens et reconnu pour son humanisme. Dans les pages où apparaissent cette citation, il veut dénoncer la complaisance coupable de certaines grandes figures de la gauche française à l'époque de la Guerre froide. [voir mon article du 23 mars 2009 sur Heliosse).
Christophe Girard, notre adjoint du 4e chargé de la mémoire, a fort justement conclu le débat en affirmant que toutes les grandes personnalités avaient leur part d'ombre.
Il est cependant dommage que cette "place Marie-Claude Vaillant-Couturier" soit située immédiatement à côté de la place en l'honneur du contingent français -sous mandat de l'ONU- de la guerre de Corée (1950-1953). C'est grâce à eux que la Corée du Sud a échappé au totalitarisme que connaît malheureusement la Corée du Nord depuis 1945. A l'époque, les tenants du dogme stalinien dont faisaient partie Mme Vaillant-Couturier étaient de ceux qui dénonçaient la guerre menée par les Américains en Corée comme une agression fasciste.
Je ne suis pas sûr donc que les 287 soldats français morts* pour défendre la liberté en Corée auraient beaucoup apprécié que la place qui leur rend hommage soit voisine d'une place en l'honneur d'une tenante du stalinisme à l'époque où eux-mêmes combattaient.
Une place Marie-Claude Vaillant-Couturier, pourquoi pas ? Bien sûr même. Mais certainement pas juste à côté de la place qui rend hommage aux soldats français morts en Corée.
L'Histoire n'a de sens qu si elle permet de comprendre notre présent. Madame la maire qui est agrégée d'histoire doit bien savoir cela. A l'heure où la Corée du Nord procède à des essais nucléaires, des tirs de missiles et annonce qu'elle ne se considère plus engagée par l'armistice de 1953, cette place "Marie-Claude Vaillant-Couturier" située juste à côté de la place du bataillon français pendant la guerre de Corée est, à mes yeux, une erreur.
(*Sans parler des 33 000 Américains qui y ont eu aussi laissé la vie).
Rédigé à 07h00 dans 00 Le 4e arrondissement , 03 Quartier Saint-Gervais , Coups de gueule , Femmes , Mémoire | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Rédigé à 07h00 dans Insolite | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
En bureau du conseil de la rue des Archives, nous avons été plusieurs à regretter que l'annonce du fait que ce secteur était situé dans une zone limitée à 30 Km/h manquait de visibilité. Les panneaux situés à l'entrée de la rue ne sont pas très bien disposés.
Il est amusant de constater que les services qui ont indiqué en ce mois de mai des travaux faits quelques centaines de mètres plus haut (devant le café les Marronniers) ont mis en place un panneau qui annonce que la vitesse est limitée à 30 Km/h... En fait, cette limitation s'impose avec ou sans les travaux et il aurait fallu que ce panneau présente cette limitation comme un "rappel".
Rédigé à 07h00 dans 03 Quartier Saint-Gervais , 04 Quartier Saint-Merri , Panneaux | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
La vue de la façade de l'Hôtel d'Aumont depuis la rue des Nonnains d'Hyères.
Lors du Conseil d'arrondissement du 30 mars 2009, les élus du 4e ont voté la décision de l'aménagement du jardin de la Cité des Arts. C'est en soi une bonne nouvelle puisque cela va créer un nouvel espace vert dans le 4e. Ce jardin nous permettra d'aller nous promener jusque sous les fenêtres du Tribunal Administratif de Paris.
Le vote a cependant conduit à une belle passe d'armes entre Mme Faugeron l'adjointe verte et Mme Bertinoti la maire. La première avait eu l'impudence d'affirmer qu'il s'agissait d'un jardin "pas très écologique"... La maire a fort peu apprécié !
Vincent Roger, le conseiller de Paris UMP qui conduit l'oppoition a soulevé plusieurs problèmes :
- le coût du projet : 2 700 000 € : ce serait le jardin de Paris le plus coûteux au m².
- la volonté d'installer un jardin sonore ce qui conduit à deux inconvénients : d'une part l'aire de jeu pour enfants située en périphérie du jardin ne pourra pas être installée à un endroit moins bruyant et plus éloigné de la circulation du quai, d'autre part, pour retenir les sons du "jardin sonore", il va falloir élever un mur d'enceinte ce qui fait que l'élégante façade classique de l'Hôtel d'Aumont risque de ne plus être visible depuis la rue.
La maire, Mme Bertinotti s'est engagée à ce que le mur ne soit pas trop élevé et qu'il y ait des vitres pour voir le jardin depuis la rue. Il faudra y veiller. Les photos de cet article permettront une comparaison avec la situation actuelle.
L'Hôtel d'Aumont à travers les grilles situées à la hateur de la sortie du parking souterrain rue des Nonnains d'Hyères
Une vue de la façade de l'Hôtel d'Auont à travers les grilles situées rue de l'Hôtel de Ville.
La même vue avec la grille du ouverte...
Voici une photo que j'ai prise sur un mur du 4e, rue de Quincampoix dans le 4e en ce mois de mai 2009. Le PS a raison de vouloir mobiliser pour les élections européennes. Le manque d'enthousiasme des citoyens européens, quelles que soient leurs tendances politiques, est attristant. Ceci dit je ne suis pas certain que l'affichage sauvage fasse beaucoup avancer les choses.
Pendant la campagne pour les municipales de 2009, deux blogs soutenant la maire socialiste du 4e, Dominique Bertinotti, avaient titré leurs articles pour l'un, "L'UMP, un parti esthète", et pour l'autre "L'UMP fait des décorations dans le 4e" avec à l'appui des affiches de Vincent Roger, mon ami, qui était candidat pour la majorité présidentielle. Cette fois-ci, c'est donc au PS de revenir à ces bonnes vieilles techniques de propagande que sont les affiches sauvages.
Certains me répondront que le président de la République se permet lui de faire sa campagne dans les spots officiels en faveur de la construction européenne. On reproche à notre chef de l'Etat de se présenter comme le continuateur de Monnet, De Gaulle, V.G.E., Mitterrand, Delors, Chirac. S'il y a des choses qu'on peut reprocher à "chouchou", je ne suis pas sûr que ce soit la pire !
En tout cas, la chose amusante est que les affiches socialistes des MJS se retrouvent juste à coté... d'un sympathique clown que l'on voit ici tout à droite du mur. Je ne sais pas quel est le message. Les socialistes sont des clowns ? Ils nous prennent pour des clowns ? Chacun est libre de comprendre ce qu'il veut.
Rédigé à 07h00 dans 00 Le 4e arrondissement , Politique , Propreté... et saleté | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Ci-dessus, Le café Le cox, rue des Archives, un matin de semaine vers 9h... et ci-dessous le même café un dimanche soir vers 20h.
(Photographie ci-dessus prise dimanche 24 mai 2009)
Je me permets de transgresser un interdit. Un élu municipal, je tairais son nom car il n'a rien d'antipathique, m'a reproché d'avoir écrit un article à propos de la rue des Archives ("malaise dans la concertation"). L'idée soutenue par cet édile était que les travaux du Conseil de rue devaient se faire, un peu comme l'élection des papes, en conclave et qu'il fallait qu'il y ait de la fumée blanche pour que l'on puisse communiquer sur la question.
Or, je répète que ce sont des riverains qui suivent ce blog et qui savent que je fais partie du conseil de rue qui se sont étonnés que je n'aborde pas ce sujet. La notion de "bureau" du Conseil de rue n'a de sens (je m'interroge finalement si elle en a un) que si elle permet un débat au jour le jour avec les habitants...
Je me sens définitivement libre de sortir de ma réserve puisque le journal Le Parisien a publié le 9 mai 2009 un article de Marie-Anne GAIRAUD intitulé "Bataille de trottoir rue des Archives" (voir la version Internet de cet article). Plusieurs protagonistes du débat s'y expriment. L'affaire n'a donc RIEN de secret.
Les deux photographies qui apparaissent en haut de cette page montrent que la plupart du temps, le Cox ne crée AUCUN problème puisqu'il est.. vide. Aux heures d'affluence, entre 19h et 22h, la foule (dont on peut toujours se demander si elle n'est pas excessive vue l'exiguïté du bar lui-même), est contenue par des barrières dont personnellement je ne vois en rien ce qu'elles ont de dégradant ni d'humiliant. De plus, comme ce sont des places de livraison qui sont devant le bar, elles ne sont pas toujours occupées ce qui laisse encore plus de passage. La photographie montre que malgré le "cordon de sécurité", les piétons préfèrent emprunter la chaussée.
L'article du Parisien du 9 mai 2009 est intéressant puisqu'il nous permet d'apprendre que Frédéric, le patron du Cox, n'a "rien demandé". Grâce au Conseil de rue, j'ai pu discuter avec lui et c'est un commerçant plutôt sympathique. Si lui même n'a pas de demande, pourquoi faut-il créer une guerre civile locale ?
Dans l'article du Parisien la maire du 4e, Dominique Bertinotti, affirme à la fin de l'article que "c'est au Conseil de rue de formuler des propositions". Sur ce sujet, il semble vraiment que le statut quo soit la meilleure solution !
Si ce n'était pas le cas, faudrait-il se laisser à penser que sous couvert de concertation locale il s'agisse en fait de faire avaler une décision voulue par la maire et son cabinet... Le "soviet de rue" ne serait alors qu'un paravent pour masquer un type de management de celle que certains avaient appelés la tsarine. Il faudrait vraiment alors que les habitants du 4e révisent leur histoire de la Russie et de l'Union Soviétique...
Des caméras installées devant la Préfecture de Police dans le 4e.
Lors du Conseil d'arrondissement du 4 mai, deux maires adjointes, Corinne Faugeron (Les Verts) et Evelyne Zarka (PCF) ont posé une question sur l'éventualité d'une réunion publique à propos des caméras de vidéo-surveillance dans le 4e.
Corinne Faugeron a rappelé que 1226 caméras devaient être installées dans tout Paris dont 52 dans le 4e. Chaque caméra coûte 30 000€. La CNIL a rendu un avis défavorable sur l'installation de ces caméras d'après notre élue verte.
S'il est à mes yeux utile d'installer des caméras de "vidéo-protection" dans certains endroits (je pense à la sortie des établissements scolaires), je ne suis pas a priori un fan du tout caméra. J'ai déjà écrit un article il y a quelques mois sur la question.
Notre arrondissement n'est pas le Bronx. Il est plutôt sûr par rapport à certaines zones de non-droit que l'on trouve ailleurs sur le territoire national. Je ne suis pas sûr que nous n'ayons pas beaucoup à perdre avec ces caméras. Ce qui fait la qualité de l'être humain est sa liberté. Une surveillance générale de l'espace public n'est pas à mes yeux le nirvâna...
Souhaitons donc que la réunion publique, dont la maire du 4e n'a pas écarté le principe, pourra permettre un vrai débat sur l'opportunité ou pas d'installer certaines caméras.
Rédigé à 07h00 dans 00 Le 4e arrondissement , Droits de l'Homme , Démocratie locale , Sécurité | Lien permanent | Commentaires (3) | TrackBack (0)
On a parfois tendance à négliger de très beaux lieux qui sont à deux pas de chez soi. J'habite juste à côté du cloître des Billettes. Pour ceux qui l'auraient oublié, il s'agit du seul cloître médiéval conservé intact à Paris. Je lui avais écrit le 1er article du blog "le 4e que j'aime".
Dans cet endroit géré par l'église luthérienne de Paris, des artistes exposent très régulièrement leurs oeuvres. Je n'ai pas eu l'occasion jusqu'ici d'écrire un article à leur sujet sur l'Indépendant du 4e. Je répare cette grave erreur aujourd'hui pour évoquer une exposition qui se tient jusqu'à la fin de la semaine prochaine.
L'exposition "Passions" présente les oeuvres de deux artistes : Claudine Baldaran et Dominique Rivaux. Les peintures de la première et les sculptures de la seconde se répondent harmonieusement dans ce lieu de grand calme. -J'ai eu la chance de passer en fin de matinée avant l'invasion du Marais par la foule.
Comme me l'ont suggéré les deux artistes qui étaient présentes, les toiles de peintures sont comme des vitraux alors que les oeuvres sculptées pourraient être les décors des chapiteaux des colonnes (qui sont fort sobres aux Billettes).
Cette exposition a ainsi permis au photographe amateur que je suis des points de vue renouvelés sur ce magnifique endroit dont je suis le voisin immédiat.
La photographie m'a rendu plus sensible aux oeuvres sculptées de Dominique Rivaux car elles permettent d'intéressants jeux de lumière.
Dominique REVAUX, L'Ange au savoir (bronze et pierre de Brendo), 2001
Dominique REVAUX, Promenade de printemps (marbre de Carrare et ardois), 2009
Je ne néglige cependant pas l'oeuvre de la peintre Claudine Baldaran. Son travail s'inspire d'un des peintres flamands de la Renaissance que j'apprécie beaucoup Van der Weyden. Mieux que les photos, pour se faire une idée de cette exposition, il vaut mieux aller sur place ! Avant le vendredi 29 mai 2009.
Rédigé à 07h00 dans 03 Quartier Saint-Gervais , Arts , Coups de coeur , Culture , Lieux de culte et religion | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
A l'angle de la rue de Sévigné (côté pair) et de la rue Saint-Antoine, on trouve cette statue, sur laquelle je m'étais promis de faire une recherche car je ne voyais pas ce qu'elle faisait là. Il s'agissait forcément d'une sainte comme on le voit à la palme du martyr qu'elle tient dans la main droite. Ce ne pouvait donc pas être saint Antoine et encore moins Mme de Sévigné !
Une première enquête m'a permis de me remémorer que, jusqu'en 1867, la rue de Sévigné s'appelait rue de la Culture-Sainte-Catherine. On trouve pas loin de là, en effet, la place du marché Sainte-Catherine qui rappelle que dans ce secteur du 4e était situé le prieuré Sainte-Catherine-du-Val-des-écoliers. (Une "culture" était un terrain cultivé). Tout plaidait donc pour que cette statue représentât sainte Catherine...
Après une observation plus détaillée de la statue, on se rend compte qu'il s'agit bien de cette sainte puisque derrière sa robe on peut apercevoir une roue . C'est l'objet distinctif de Catherine d'Alexandrie qui d'après la Tradition a été condamnée par l'empereur Maximien à être déchirée par une roue garnie de clous en 310. Supplice auquel elle aurait résisté, ce qui aurait conduit finalement à une décapitation.
Ce récit légéndaire est apparu à partir du IXe siècle et le culte à sainte Catherine d'Alexandrie a été particulièrement développé au Moyen Âge. Elle a été supprimée du calendrier liturgique en 1969.
P.S. : un article dédié à Nizar qui a laissé hier le 200e commentaire sur ce blog. Nizar est un spécialiste ès Catherine...
Rédigé à 07h00 dans 01 Quartier Arsenal , Femmes , Lieux de culte et religion , Patrimoine , Rues du 4e | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Les commentaires récents