A la pointe Est de l'ïle de la Cité, on trouvait dans le square de l'archevêché ce magnifique saule pleureur jusqu'au lundi 29 juin... Il a désormais disparu comme on le voit sur la photo prise ci-dessous :
En effet, les services de la Ville achevaient la découpe de cet arbre, hier dans la matinée, comme on le voit sur la photo suivante :
Comment expliquer une pareille décision ? Après avoir assisté au conseil d'arrondissement d'hier soir, on pourrait croire qu'il s'agit d'un effet de la colère de la maire Dominique Bertinotti contre son adjointe verte. Ceux qui ont assisté à cette séance ont été témoin de la tension et de la rancoeur que la maire éprouve contre Mme Faugeron qui a osé poser un voeu relatif au sujet de la rue Rambuteau (j'en reparlerai demain). Or, si à chaque fois que la maire est irritée contre son adjointe verte, un superbe arbre du 4e devait en faire les frais, l'arrondissement risquerait de devenir un désert végétal avant la fin de la mandature !
Cependant, telle n'est pas la cause de cet abattage !!! Ce pauvre saule pleureur a eu la mauvaise idée de perdre une branche maîtresse qui est tombée dans la Seine comme le montre cette dernière photo :
Patrice Videlier, secrétaire du bureau du conseil de quartier des îles, avait demandé lors des séances de questions du public du Conseil d'arrondissement d'hier soir, que malgré la perte de cette branche, cet arbre soit conservé... La maire du 4e avait annoncé qu'elle suivrait le dossier. Cependant, les services de la Ville l'ont prise de vitesse. L'arbre a en fait été abattu dès hier soir.
Espérons que cet arbre qui avait une certaine majesté sera vite remplacé... Il faudra des années pour que l'on retrouve la superbe perspective que l'on pouvait avoir depuis le quai d'Orléans.
Le saule pleureur est originaire de Chine où il est appelé chu liu (垂柳). Il est arrivée en Europe au XVIIe siècle. On pensait qu'il s'agissait d'arbres qui décoraient les jardins de Sémiramis à Babylone c'est pourquoi Linnée leur a donné le nom latin de Salix Babylonica. Ils font une douzaine de mètres de haut et leur espérance de vie est d'environ 100 ans.
Lire la suite publiée le 7 juillet 2009 : In memoriam, le saule pleureur de pointe Est de l'ïle de la Cité (suite)... une énorme bourde ?
Et si à la place du saule on mettait une colonne Morris ??
Rédigé par : nizar | mercredi 01 juillet 2009 à 08h26
On perd en effet une pièce maîtresse du paysage de l'île de la Cité avec l'abattage de ce magnifique saule pleureur. Et beaucoup de souvenirs pour les plus -et moins- jeunes.
C'est triste.
Rédigé par : Aurélie | mercredi 01 juillet 2009 à 23h23
ela s'est passé Lundi matin.En toute impunité.Et avec la bonne conscience de fonctionnaires zélés obnubilés par le principe de précaution.
Tout le monde connaît ce saule de plus de 500 ans qui à la pointe de l'île de la cité ,derrière le chevet de Notre Dame,dresse sa ramure de feuilles et laisse tomber ses branches jusqu'à la Seine.Les amoureux de Paris comme les touristes le considèrent à juste titre comme un monument du patrimoine visuel de Paris.On ne compte plus les cartes postales et les tableaux qui l'on reproduit
.Eh bien ce que ni le temps ni les guerres,ni les intempéries n'avaient détruit,la simple bêtise humaine l'a fait.Ce lundi matin ,une branche de l'arbre,pendait au dessus de l'eau et nécessitait à juste titre l'intervention de pompiers et du service de la voirie pour la sectionner proprement.
Mais cela ne suffisait pas:il fallait à l'évidence punir cet arbre.L'alibi de principe de précaution et le diagnostic de "maladie" posé à la va vite et dans l'urgence ont permis des humains
persuadés de leur bonne foi de scier et de désoucher totalement cet arbre,partie prenante du patrimoine parisien.
Ce matin Mardi la pelleteuse des démolisseurs a achevé le travail.Surtout que cet arbre ne survive pas!
Si une pierre s'était détaché des tours de Notre Dame,que dirait-on du fonctionnaire qui aurait pris la décision de raser la tour? Mais heureusement et depuis deux siècles seulement les monuments historiques sont protégés.Pas les arbres.
Jean Henriet
Rédigé par : Jean Henriet | vendredi 03 juillet 2009 à 17h05