Au 48 bis, de la rue de Rivoli on trouve une façade avec deux superbes atlantes, c'est-à-dire des bustes de statue masculine qui servent de support à un élément architectural placé au dessus (pour les statues féminines, on parle de cariathides).. A gauche, il s'agit d'un vigoureux jeune homme :
Les deux statues ont une force qui montre une influence des compositions typiques à la fin de la Renaissance dans l'oeuvre de Michel-Ange (on peut penser notamment aux esclaves mourant exposés au Louvre).
Ces deux atlantes sont un peu surprenants sur cet immeuble car il date du début du XXe siècle. Le goût pour les reprises "à la manière de" date plutôt du XIXe siècle. De plus, le reste de la façade est pour les reste assez sobre surtout si on le compare avec les surprenants immeubles en style "art nouveau" que l'on construisait à la même époque (voir par exemplel'article du 6 novembre 2008 à propos du 21 rue de la Verrerie qui a été construit au même moment). Les éléments en forme de disques empilés situés sous les deux atlantes ont même design qui annonce le style art déco qui triomphera dans la décennie suivante.
Grâce à un blog, j'ai trouvé la date précise de construction de cette époque et le nom de la propriétaire. Le permis de constuire a été déposé le 22 juillet 1904 par la veuve Ruel et Cie qui était domiciliée 1, rue des archives (actuel emplacement du BHV). L'architecte s'appelait Garriguenc dont l'étude était situé 41, rue Taitbout dans le IXe arrondissement. (voir la page du blog "Parisenconstruction").
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