Ceux qui lisent régulièrement ce blog se rappellent peut-être que Dominique Bertinotti, il y a à peine un peu moins de deux mois, lors d'un Conseil d'arrondissement, avait répondu de manière très catégorique que tant qu'elle serait maire du 4e arrondissement, il n'y aurait pas de double-sens pour les vélos dans le tronçon situé derrière le BHV. En effet, malgré un voeu déposé par son adjointe verte Corine Faugeron, elle avait soutenu l'idée qu'il y allait de la sécurité de tous et qu'elle ne voulait pas être responsable d'un accident en raison des manoeuvres effectuées dans cette rue par les camions de livraisons du BHV. J'avais écrit un article pour expliquer assez longuement pourquoi je n'étais pas d'accord. (voir l'article paru le 29 mai 2010).
On comprendra donc ma grande surprise quand j'ai vu apparaître le marquage au sol que l'on voit sur la photographie qui ouvre cet article. Après le "non" catégorique défendu par la maire il y a à peine quelques semaines, je me suis demandé si Mme Bertinotti avait démissionné.
Tel n'est pas le cas bien sûr ! Si sur le fond je me réjouis personnellement que le bon sens l'ait emporté, il faut cependant craindre que ce soit l'indice du fait que la mairie centrale et le maire de Paris (Bertrand Delanoë) recentralisent de nombreuses prises de décision et font peu de cas des points de vue des maires d'arrondissement. Une dérive qui ne va pas vraiment dans le sens de l'Histoire !
Sur cette question des vélos à contre sens,notre analyse est la suivante.
Nous ne pensons pas qu'il y ait un risque particulier pour le cycliste. Il fait face au trafic, il peut donc agir en conséquence.
En revanche, ce nouveau statut le renforce dans l'idée qu'il n'est pas un véhicule "comme les autres" et que par conséquent le code de la route ne le concerne pas. Pourquoi se priver des trottoirs notamment ? pourquoi respecter les feux rouges ?
Le danger est pour le piéton qui, dans une rue à sens unique, ne regarde que dans une direction lorsqu'il s'engage sur la chaussée. Le vélo étant silencieux, des chocs sont à prévoir. Une personne fragile (ou pas) percutée par un vélo à 20 km/h, peut y laisser la vie.
VlM
Rédigé par : Vivre le Marais ! | vendredi 25 juin 2010 à 09h11
Vous savez combien j'apprécie l'attention que certaines associations et vous-même portez à notre quartier. Mais, une fois n'est pas coutume, je ne suis pas de votre avis quand vous considérez que c'est aller dans le sens de l'histoire que de transférer le pouvoir du maire de la Ville aux maires d'arrondisssement.
Ce serait refaire la même erreur que celle qui a consisté à émietter le pays en 36.000 communes, chaque maire voulant son hôpital, ses services, etc... avec à la clef l'émergence de doublons et de surcoûts qui étonnent nos voisins européens... J'y pense parfois lors de certaines discussions en Conseil municipal! Si le quartier ou l'arrondissement sont le bon niveau pour créer notamment du lien social, la Ville de paris est un tout, et ce serait une erreur de créer les conditions propices à l'émergence de nouveaux bastions.
Rédigé par : geneviève dupoux verneuil | vendredi 25 juin 2010 à 09h20
Malheureusement, l'expérience ne se limite pas à la rue citée dans l'article. Les chantres de la "démocratie participative" ont encore frappé faisant fi de l'avis de la majorité et du simple bon sens (dans tous les sens du mot!) Après la chasse à l'automobiliste, voici un nouveau sport, la chasse aux piétons et aux enfants à qui il faudra payer des stages de "traversée de rue" à Londres. Vilaine nature qui nous a doté d'un champ de vue si limité. J'attends les statistiques des accidents à venir. Nizar
Rédigé par : Nizar | vendredi 25 juin 2010 à 14h43