Les connaisseurs de Paris apprécient à sa juste valeur cette magnifique vue sur la cathédrale Notre-Dame avec son pinacle et son chevet. On peut la voir depuis le pont de l'Archevêché (un point de vue dont j'ai beaucoup profité cet été puisque, la piscine Saint-Merri et la piscine des Halles ayant été fermées au même moment, je suis beaucoup allé nager dans les deux piscines du Ve arrondissement).
Hélas, depuis ce point de vue, si on se recule de quelques mètres voici l'étrange paysage que l'on peut observer :
Depuis le début de l'année, certains amoureux se sont mise à attacher des cadenas pour semble-t-il se vouer un amour éternel. Cette pratique ne repose ici sur aucune tradition (le seul pont où j'avais observé cette coutume est le pont des Arts entre le Louvre et l'Institut). Cependant, les services de la Ville de Paris ayant semble-t-il eu un regard bienveillant envers l'apparition de ce nouveau lieu voué aux couples enamourés, les cadenas continuent à s'amonceler. De plus, certains étant moins dépensiers, ce sont des lacets, des bouts de tissus et même parfois des mouchoirs en papier (!) qui se retrouvent attachés. J'ai observé, semaines après semaines, les objets s'accumuler.
Au risque de passer pour un vieux grincheux, je finis par trouver que cette pratique n'a rien de très romantique : cela produit un beaux gâchis car l'amoncellement d'objets en toute sorte n'a finalement rien de très romantique...
Il serait bon que les Services de la Ville de Paris interviennent rapidement pour faire place nette avant qu'un guide touristique -mal informé- n'affirme que c'est une habitude parisienne pour les amoureux de laisser sur ce pont un gage de leur amour éternel... Ce pont risque autrement de très rapidement ressembler à une décharge !
Ajoutons qu'Abélard et Héloïse, qui ont vécu pas très loin de là, n'ont pas eu besoin d'un grigri pour que leur amour perdure malgré les épreuves.
Bon courage à celui qui voudra endiguer cette pratique. J'ai constaté que certains bouquinistes avaient commencé à vendre des cadenas ! En plus du pont des Arts (où est né le phénomène, je crois), on peut en trouver sur la passerelle Senghor.
Rédigé par : ODL | samedi 11 septembre 2010 à 11h58
.... mais on sait le triste sort qui fut réservé à Abélard.
Trêve de plaisanterie douteuse, je vous suggère de demander à la mairie du IVe qu'elle joue de sa responsabilité nouvelle vis à vis des services de l'environnement depuis que les fonctions ont été quelque peu décentralisées, pour que ces objets qui défigurent la perspective soient retirés et que des dispositions soient prises pour qu'ils ne reviennent plus.
"Vivre le Marais !"
Rédigé par : Vivre le Marais ! | samedi 11 septembre 2010 à 18h29
Le pont est pour moitié dans le 4e arrondissement et pour moitié dans le 5e arrondissement. Espérons que les deux municipalités réussiront à se mettre d'accord pour essayer de régler ce problème.
Rédigé par : Réponse de l'Indépendant du 4e | dimanche 12 septembre 2010 à 09h37