Je sais que cet article risque de me valoir des inimitiés, mais sur ce blog j'ai toujours eu l'habitude de m'exprimer librement et de défendre un point de vue indépendant.
Le mercredi 8 février 2012, j'ai déjeuné avec Frédéric Hervé et un ami pour qu'ils me présentent concrètement leur projet de boîte "le Woo" qui doit ouvrir rue Pierre-au-Lard. J'ai ainsi pu visiter ce lieu.
J'en ai profité pour insister auprès de Frédéric Hervé pour lui dire combien je trouvais regrettables les poursuites judiciaires qu'il a entreprises contre Vivre le Marais et son président Gérard Simonet auquel j'apporte toujours mon soutien. Il me paraît important que les riverains puissent se défendre et faire entendre leur point de vue. C'est le jeu de la démocratie et c'est l'intérêt de tous ! Il n'est pas bon de vouloir baillonner les associations qui permettent l'expression locale.
J'ai aussi évoqué avec Frédéric Hervé la situation du Cox dont l'invasion des trottoirs reste un problème (notamment pour ce qui concerne le "square" Sainte-Croix de la Bretonnerie) mais je dois admettre que sur ce dossier les solutions ne sont pas aussi simples et catégoriques que certains détracteurs de l'établissement l'affirment.
En ce qui concerne la boîte de la rue Pierre-au-Lard, Frédéric Hervé m'a présenté des arguments que je trouve plutôt convaincants. J'ai notamment appris que contrairement à tout ce que j'avais entendu, il n'y aura pas un énorme problème de fumeurs qui stationnent dehors puisqu'il y aura un fumoir au rez-de-chaussée, à l'intérieur de l'établissement. De plus, en ce qui concerne le nombre important de riverains dans ce secteur, Frédéric m'a montré que pour ce qui est de la partie de la rue qui donne vers la rue Saint-Merri, on ne peut au contraire qu'être surpris par le faible impact en raison de la disposition très spécifique des lieux.
Ces arguments, j'en suis conscient, méritent une confrontation, des échanges. Le problème, à mes yeux, est qu'on n'a jamais pris le temps de réunir les uns et les autres. J'ai ainsi appris qu'aucun élu du 4e n'était venu sur place pour voir le lieu et rentrer à l'intérieur. J'ai cru comprendre que Frédéric Hervé était prêt à faire visiter le chantier à ceux qui le voudraient bien. Il serait bon que tous ceux qui sont impliqués dans la contestation de ce projet acceptent aussi de visiter l'endroit afin qu'ils puissent se faire un avis.
Le Conseil d'arrondissement du 30 janvier 2012 et l'altercation qui a opposé pendant les questions du public Frédéric Hervé et Dominique Bertinotti, la maire du 4e, montre que celle-ci semble vouloir ne plus entendre qu'un seul point de vue. Un des conseillers municipaux membres de la majorité municipale a été jusqu'à parler d'établissement "mafieux" pour désigner le Cox lors du Conseil de quartier Saint-Gervais du mardi 24 janvier (propos qui onté été réédités m'a-t-on rapporté en réunion de concertation des Conseils de quartiers). J'aimerais que cette majorité municipale, qui cède parfois un peu facilement au communautarisme homosexuel (il suffit de regarder les liens qui apparaissent dans la catégorie "associations" du blog de Dominique Bertinotti), ne donne pas cette fois l'impression de faire de l'électoralisme en prenant de manière assez démagogique le parti des riverains contre les commerçants. Il est tellement facile d'hurler avec les loups et de se donner le beau rôle.
Dans cette affaire comme dans tant d'autres, le manque de sens du dialogue de Dominique Bertinotti (masqué derrière les paravents d'une démocratie participative qui n'est qu'un écran de fumée) ne permet pas de résoudre les problèmes. Sur ce dossier comme dans tant d'autres (je pense notamment à l'Hôtel Dieu) cette attitude, loin de permettre de trouver des solutions, est contre-productive.
Je sais que je prends un risque assez important en écrivant cet article. Certains vont prétendre que j'ai été "acheté" par le patron du Cox. Cependant, mis à part le repas qui m'a certes été offert, je n'ai rien à gagner dans cette affaire. Cela va permettre à certains de jeter un peu plus l'opprobe sur moi.
J'assume pleinement car j'espère qu'au contraire cet article permettra aux différents partenaires impliqués de se rencontrer et de dialoguer.
Je vous remercie pour la liberté de parole que vous apporté dans ce sujet sans prendre parti.
J’espère que dans l’avenir le dialogue soit mieux respecté dans le quartier.
J’ai cru comprendre que finalement ce projet de lieu festif et convivial va finalement voir le jour au printemps prochain.
Je trouve dommage que ce projet est été autan décrier envers et contre tout par certain détracteur.
Je ne crois pas que les clubs gays soient particulièrement sources de bagarres, violences ou autres perturbations plus que d’autres endroits comme j’ai pu le lire sur certain blog.
En ce qu’il concerne la musique : Sachant que les normes techniques permettent de faire aujourd'hui des prouesses au niveau isolation sonore, il faudra qu’elle soit respectée pour le bien être des riverains.
Il n'est pas incompatible de faire cohabiter ambiance festive et quiétude du voisinage dans le respect de chacun.
Notre quartier du marais doit rester : vivant, joyeux et respectueux. Ces trois adjectifs sont conciliables et non pas antinomique...
Rédigé par : jgp | mercredi 15 février 2012 à 14h30
Pour qu'il ya ait un dialogue, faut qu'il ait des gens "raisonnaibles' qui se parlent. Je ne crois pas avoir perçu ni la raison, ni le moindre indice de dialogue "ouvert" de la part de M. Fred ("Charte de la rue des Archives")! Dommage, car n'oublions pas, et beaucoup de mes amis, mes voisins, de mes concitoyens, nous le disent: " Point trop n'en faut"! Et "vivre le Marais", tout le monde le sait, défend, avec diplomatie et bon sens, voire avec du sens écologique, la "QUALITE DE VIE DU MARAIS". OK?
Rédigé par : jean-pierre vernon | mercredi 15 février 2012 à 18h43
J'ai beaucoup apprécié ton article sur ce projet " boite de nuit" dans le marais, tes propos font preuve d'une véritable objectivité sur les éléments "connus" , je pense comme toi que le dialogue est indispensable dans cette affaire , que les langues rapportent souvent des propos détournés, les lieux festifs sont indispensable dans ce quartier qu'ils soient "gay ou hétéro", nous avons tous besoin d'un peu de légèreté,
la musique n'adoucit-elle pas les moeurs ? bon vent à ton blog et au woo ! Thierry
Rédigé par : thierry Guénin | mercredi 15 février 2012 à 19h37
Je suis très heureux de voir que le projet du "Woo" n'a pas été saboté. Il y aura j'en suis certain, un lieu convivial & ouvert d'esprit.
Un riverain du Marais.
Rédigé par : R.temple | jeudi 16 février 2012 à 10h54
Voilà une création, un lieu de rencontre et d'échange pour mes amis, mes voisins qui contribura à améliorer d'avantage la diversité et la qualité de vie du marais. L'animation et la convivialité, les lieux de rencontre de notre quartier continueront je l'espère d'évoluer positivement. Merci.
Rédigé par : S.N | jeudi 16 février 2012 à 11h27
Cher Emmanuel,
Je suis surpris que quelqun comme vous qui a participé aux réunions du Conseil de la rue des Archives n'ait toujours pas compris les doléances des habitants. Nous aimons la convivialité des petits bars mais nous n'acceptons pas les débordements de clientèle qui bloque les rues et les trottoirs tout en produisant un niveau sonore insupportable. M.Frédéric Hervé étant incapable de gérer Le Cox et le FreedDJ sans occasionner de mutliples nuisances, il est donc évident que nous nous sommes tous mobilisé contre son projet de discothèque géante. Au-delà de la personnalité de M.Hervé qui à force d'arrogance et de sarcasme a réussi à se mettre beaucoup de gens à dos, c'est l'idéee même de faire une discothèque géante dans ce quartier qui est aberrante. Un peu de bon sens suffit pour comprendre que ce quartier, le plus ancien de Paris, avec ses rues étroites et ses immeubles à structure en bois est incompatible avec une activité de festivités nocturnes. La seule discussion intelligente sur ce sujet devrait porter sur le choix d'un emplacement qui ne crée pas de nuisances. Par exemple, pourquoi ne pas transformer une fois par mois le 104 en discothèque? La restauration de ce bâtiment était un des projets les plus idiots de la mandature de M.Delanoë puisque aujourd'hui cette sublime structure, sur plusieurs niveaux, restaurée à très grands frais, est vide en plus d'être un gouffre financier. Paris est une ville suffisament grande pour trouver de nombreuses idées originales de création de lieux de fête et il est regrettable de voir l'acharnement de certains à défendre des projets qui dégradent la qualité de vie de notre quartier.
Bien cordialement.
Rédigé par : Yvon le Gall | jeudi 16 février 2012 à 17h18
Le 104? pourquoi pas le Mac/Val en périphérie? ou pourquoi proposez-vous pas encore plus loin en banlieue... Non merci, il est préférable d'avoir des lieux de vie de proximité et non pas à des heures de transports en commun de nous.
De plus je rappel que ce club ne sera pas une boite "géante" comme certains veulent nous faire croire, mais seulement de 300 m2, voila encore une forme de désinformation...
Rédigé par : mansour | jeudi 16 février 2012 à 20h15
pourquoi pas une rencontre où l'on ferait une lecture commentée de quelques bonnes pages du "Contrat Social"?
Rédigé par : Candide | vendredi 17 février 2012 à 09h41
avec aussi une explication de textes (pour tous) du Traité sur la Tolérance.
Rédigé par : Le Chevalier de la Barre... | vendredi 17 février 2012 à 12h34
Si j'ai toujours été favorable au dialogue et à la concertation, sans a priori, je considère qu'après avoir été longuement et patiemment pratiqués avec les établissements du quartier, ils n'ont hélas pas abouti, comme nous avons pu le constater en conseil de rue, en réunion publique ou en conseil d'arrondissement, et si l'on en juge par les actions de nombreux riverains à l'encontre de différents établissements qui ne respectent pas leurs droits les plus élémentaires.
Contrairement à qu’a dit la Mairie de Paris lors des Etats Généraux de la Nuit, faire la fête n’est pas un besoin au même titre que celui de dormir : l’un relève d’une simple envie, du désir et de l’accessoire, l’autre relève d’un besoin vital essentiel en termes de santé. Il n’est donc pas question de les mettre en balance. Le droit au repos et au sommeil revendiqué par la majorité des Parisiens, et particulièrement des habitants du Marais, doit s’exercer avant toute autre considération relevant des simples loisirs.
Nul ne peut honnêtement nier les nuisances intérieures et extérieures aux immeubles que tout établissement musical de nuit génère, particulièrement dans un quartier d'habitation aussi dense et chargé que le nôtre, où la majorité des résidants travaille le jour et souhaite dormir la nuit, et ce avant minuit
En outre, les structures des immeubles du quartier ne sont absolument pas adaptées aux activités exercées par ces établissements ni aux matériels qu'ils nécessitent (appareils de sonorisation très puissants avec caissons de basses amplifiées qui propagent leurs vibrations dans la structure même, et contre lesquelles aucune isolation ne peut être efficace dans de petits immeubles anciens...) Sans parler des bagarres dont se plaignent les riverains aux abords de ces établissements, contrairement à ce qui est dit ici… et du vacarme qui règne la nuit (cris, conversations et interpellations bruyantes, pétarades des motos toujours plus nombreuses, etc.)
Imaginez alors ce que pourra entraîner une boîte de nuit d'une surface bien supérieure à celle des établissements actuellement implantés, et pouvant recevoir des centaines de noctambules, qui circuleront toute la nuit dans ces rues étroites et encaissées : C'est toute la zone alentour qui en pâtira, évidemment. Et combien de toilettes faudrait-il pour qu'une population aussi nombreuse ne soit pas réduite à aller dans la rue, comme c'est le cas actuellement aux alentours du carrefour Archives-Ste-Croix, avec une clientèle actuellement bien moins nombreuse ?
Soyons réalistes, il y a des limites à ce que le quartier et ses habitants peuvent supporter…
Rédigé par : Monique B-F | vendredi 17 février 2012 à 19h12
Cher M. Delarue,
Tout ceci est fort sympathique mais jusqu'à ce jour le seul dialogue qui nous ait été proposé par le promoteur de la boite de nuit c'est devant la 17ème Chambre du Tribunal de Paris où il entend nous faire citer avec un dépôt de plainte contre notre association d'habitants.
Tant que ses actes ne seront pas en cohérence avec ses mots, il aura du mal à nous persuader de la sincérité de ses intentions.
"Vivre le Marais !"
Rédigé par : Vivre le Marais ! | vendredi 17 février 2012 à 22h25
Je ne vois personne parmi ceux qui se réjouissent de voir une nouvelle boite s'installer dans le quartier qui se préoccupe de la tranquillité des riverains. Qui est prêt parmi vous à accepter qu'un lieu festif s'installe sous vos fenêtres avec ses attroupements, allées et venues, cris, et autres bruits et nuisances.
Alexandre Lanthier
Rédigé par : Alexandre | dimanche 19 février 2012 à 17h07
OK, Chevalier!
Essayons de nous laisser guider par les "Lumières"...
Rédigé par : Candide et Voltaire | lundi 05 mars 2012 à 10h25