J'ai publié le 1er septembre 2013, un article à propos des changements opérés par la loi du 5 août 2013 en ce qui concerne les élections municipales dans le 4e arrondissement. Je dois cependant apporter quelques précisions et surtout un correctif
Comme je l'avais annoncé, le nombre de conseillers de Paris qui vont représenter le 4e arrondissement au conseil de Paris passe de 3 à 2. J'avais ajouté que de ce fait, la majorité aurait forcément 1 siège et l'opposition 1 siège. En fait il s'agit d'une erreur puisque le code électoral prévoit que la liste arrivée en tête au 2e tour (ou celle qui obtient la majorité absolue au 1er tour) obtient la moitié des sièges plus un. Par conséquent la liste qui remportera l'élection municipale dans le 4e arrondissement obtiendra 2 sièges au conseil de Paris... et toutes autres aucun siège (quel que soit l'écart avec le gagnant).
Plusieurs conséquences à cela. Le 4e arrondissement devient un arrondissement déterminant pour un éventuel basculement de Paris. Puisque si un "camp" gagne dans le 4e il emporte 2 sièges et si c'est le "camp" adverse, c'est lui qui emporte 2 sièges. Cela fait donc un différenciel total de 4 sièges pour un Conseil de Paris qui en compte 163. Paradoxe de la loi du 5 août 2013, le 4e arrondissement -dont le poids a été réduit au conseil de Paris en raison de son déclin démographique- va jouer finalement un rôle plus important dans la mise en place d'une majorité.
Autre conséquence que je n'avais pas envisagée, la loi électorale prévoit que le nombre de conseillers d'arrondissement est le double de celui du nombre de conseiller de Paris, sans pouvoir être inférieur à 10 (On notera la subtilité affreuse de cette loi fort compliquée) De ce fait, le 4e arrondissement va perdre un conseiller d'arrondissement et passer de 13 à 12 : les 2 conseillers de Paris et les 10 conseillers d'arrondissements supplémentaires. C'est un autre paradoxe, puisque du fait de l'application de la règle majoritaire sur la moitié des sièges et de la proportionnelle sur l'autre moitié, l'opposition sera moins représentée. (La liste arrivée en tête obtiendra 7 sièges (la moitié des 12) et il ne restera que 5 sièges à répartir à la proportionnelle).
En conclusion, je persiste à penser que la désignation du maire de Paris, des élus du Conseil de Paris et de ceux des arrondissements obéissent à des règles obsolètes et qu'il serait bon que nos élus de Droite, de Gauche et du Centre se mettent autour d'une table pour que lors des élections de 2020 un système de désignation, moins opaque et plus compréhensible, soit mis en place.
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