Ce soir à 18h, comme l'avait indiqué dans un commentaire laissé par Niels Pedersen, la mairie du 4e rend un hommage à Albert Sernissi, décédé la semaine dernière (voir mon article du 3 février 2012)
Nous devons tous rendre hommage aux héros de la Résistance qui se sont battus pour que nous soyons libres.
Albert Sernissi, détail d'une photo prise en août 2004 (Lors de la création de la place en l'honneur de Roger Priou-Valjean)
J'ai appris la disparition d'Albert Sernissi survenue lundi dernier. Il s'agissait d'un grand Monsieur du 4e arrondissement.
Il appartenait à cette génération qui a participé à la période héroïque de la Résistance. Une époque où certains ont mis leur vie en péril au nom de l'idée qu'ils se faisaient de la France et de l'Homme. Il avait participé à la Libération du 4e arrondissement en août 1944.
Militant socialiste aux convictions solidement ancrées, il avait été conseiller d'arrondissement de 1983 à 1995.
Je ne l'ai personnellement croisé qu'aux cérémonies commémoratives (auxquelles je ne participe que depuis 2007) mais je sais qu'il était un amoureux du 4e arrondissement.
Je tenais donc à lui rendre hommage en ce jour où ses obsèques célébrées.
Une pensée pour ses camarades de la section socialiste du 4e parmi lesquels je compte plusieurs personnes pour lesquelles j'ai une réelle sympathie.
Merci à Frédéric Fredj de m'avoir transmis la photographie qui m'a permis d'illustrer cet article.
Plusieurs blogs évoquent cette disparition :
- celui de la section PS du 4e
- celui de mon ami Vincent Roger (conseiller de Paris UMP du 4e)
La librairie située à l'angle du quai de Bourbon et de la rue Jean Du Bellay
J'ai déjà déploré sur ce blog la fermeture de nombreuses librairies dans Paris et notamment dans le 4e. La fermeture de la librairie des Presses Universitaires de France (PUF), place de la Sorbonne en 2006, a été pour moi une véritable déchirure tant j'aimais ce lieu. Elle a été remplacée par un magasins de vêtements.
Dans le 4e arrondissement, des librairies ont régulièrement disparu. On peut, par exemple, admirer rue des Hospitalières Saint-Gervais un magasin de l'enseigne Adidas qui a gardé le décor extérieur de la librairie qui existait à cet endroit.
Cette tendance est due à deux facteurs : la vente des livres est en diminution mais surtout les prix des loyers et des baux commerciaux ne cessent d'augmenter dans le centre de Paris.
Lors du Conseil d'arrondissement du lundi 30 janvier 2012, j'ai eu la tristesse d'apprendre qu'une nouvelle librairie était menacée : celle consacrée à l'Histoire et à l'archéologie située sur l'île Saint-Louis à l'angle de la rue Jean Du Bellay et du quai de Bourbon. La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, a annoncé que les éditions Actes Sud qui possèdent le bail commercial, auraient préférer vendre à un libraire... mais le prix de vente du bail semble atteindre 200 000 € !
Résultat, pour le moment, c'est un opticien qui sembre devoir s'installer à cet endroit !
Si des libraires sont intéressés par la reprise de cet emplacement magnifique (à la pointe Est de l'Île de Saint-Louis dans le prolongement du Pont Louis-Philippe), il faut qu'il se fasse connaître rapidement. La maire a même envisager la mise en place d'une SCOP... Pourquoi pas, si c'est viable économiquement.
Si nous voulons sauver nos librairies de quartier, il faut changer de comportement et éviter d'acheter les livres sur Internet ou dans les supermarchés du livre. Je plaide moi-même coupable car je n'ai pas toujours ce réflexe. Le livre, grâce à la loi Lang, a quasiment le même prix partout et donc cela ne coûte pas plus cher d'aller dans une librairie de quartier. Si celle-ci ne possède pas le livre souhaité, il est toujours possible de le commander car il est rare que la lecture d'un livre ne puisse pas être reportée de deux ou trois jours.
Nous devons réagir rapidement car sinon ces lieux de Culture et d'intelligence vont péricliter les uns après les autres.
La semaine dernière, le président ivoirien, Alassan Wattara, effectuait une visite d'Etat en France. Comme l'impose le protocole, le président de la Côte d'Ivoire a été reçu solennellement à l'Hôtel de Ville de Paris (vendredi 27 janvier 2012). Selon la coutume aussi bien établie, la façade a été décorée avec les drapeau français et ceux du pays invité.
Pour ceux qui ne le savaient pas, le drapeau ivoirien et rouge orangé, blanc et vert. D'après ce que j'ai pu en lire, le blanc représente l'unité entre la savane (en orange) et la forêt équatoriale (en vert).
Après avoir connu une guerre civile qui s'est achevée au début de l'année 2011, il faut espérer que la Côte d'Ivoire va retrouver l'harmonie et la prospérité.
J'ai consacré d'autres articles à ces drapeaux qui décorent régulièrement l'Hôtel de Ville :
- le Liban ( article du 26 avril 2009)
- le Qatar (article du 27 juin 2009)
- la Russie (article du 3 mars 2010)
- Afrique du Sud (article du 18 mars 2011)
Le roi de Prusse Frédéric II est un personnage que j'affectionne particulièrement et que j'admire tant pour son sens de l'Etat que pour son goût pour les Arts et les Lettres. Nous célébrons en ce 24 janvier 2012 le 300e anniversaire de sa naissance.
Je ne savais pas comment je pourrais aborder ce sujet et le moyen de le faire m'est venu grâce à cette publicité pour un spectacle que j'ai vue fin décembre 2011 sur un mur du couloir d'accès à la ligne 7 depuis l'avenue Victoria.
Cette affiche évoquant Frédéric II m'a rappelé que cette année en Allemagne de nombreuses manifestations sont organisées pour rappeler la personnalité du roi qui a fait de la Prusse une grande puissance pendant son règne (1740-1786).
Cependant, cela m'a conduit à me rappeler d'un fait qui m'avait chagriné il y a bientôt deux ans. En effet, je reste sidéré par l'absence totale de la moindre évocation en France du 300e anniversaire de la naissance du roi Louis XV (né le 15 février 1710). Louis XV a certes été un bien piètre monarque comparé à son prédecesseur français Louis XIV ou à un de ses principaux rivaux... Frédéric II. Cependant, son long règne (1715-1774) marque certainement l'apogée de la Culture française. Le roi Louis XV a de plus profondément transformé la Ville de Paris : on lui doit la plus grande place de la capitale (l'actuelle place de la Concorde) et de magnifiques bâtiments comme le Panthéon, l'Hôtel des Monnaies ou l'Ecole militaire. Pourquoi donc un tel silence alors même que l'on rend hommage à Frédéric II qui avait beaucoup moins de scrupules que le "Bien-Aimé" à bafouer toutes les convenances et les règles de la diplomatie ? Rappelons, en effet, que par la paix d'Aix-la-Chapelle de 1748, le roi Louis XV dont les armées étaient victorieuses a refusé d'accepter la moindre conquête (ce qui a fait dire aux Parisiens "bête comme la paix").
On notera, de plus, que ce spectacle en l'honneur de Frédéric II, roi musicien, était donné dans la galerie des Glaces le 21 janvier ! Sans être monarchiste, on pourra s'étonner du choix de cette date qui marque l'anniversaire de l'exécution du dernier souverain à résider à Versailles puisque c'est le 21 janvier 1793 que Louis XVI a été guillotiné sur la place de la Concorde. Curieuse façon cette fois-ci de rendre hommage au petit-fils de Louis XV.
La France ne peut pas perdre la mémoire de pans entiers de son Histoire !
Une amie (et fidèle lectrice de ce blog) m'a gentiment signalé cet article paru en 1ère page du cahier central consacré à Paris dans l'édition du Parisien d'hier (vendredi 13 janvier 2012) à propos du panneau expliquant pourquoi les ormes du terre-plein Saint-Paul ont été abattus.
Le journal souligne qu'il est surprenant que sur ce panneau le nom du préfet Haussmann, qui a joué un rôle si important à Paris au XIXe siècle, soit mal orthographié. Voici en effet, ci-dessous, une photographie du passage concerné :
L'édition du Parisien ne manque pas d'insolence et conclut l'article par ce rappel fort peu amène pour la maire du 4e arrondissement : "le nom Haussmann est écrit avec un seul n alors qu'il en faut deux. Faute d'orthographe d'autant plus étonnante pour un arrondissement dont la maire Dominique Bertinotti (PS) est professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris VII..."
On aurait pu penser qu'après une telle publication, les services la Ville de Paris ou au moins ceux de la maire du 4e se seraient empressés de faire retirer ou modifier le panneau. Le ridicule n'a jamais tué mais quand même ! Il faut espérer que Le Parisien est lu par les services de communication concernés. Or, vérification faite, hier soir vers 20h, le panneau avec la faute était toujours en place :
Pour pousser un peu plus loin l'insolence (ah j'ose !), on pourrait ajouter un autre paradoxe à propos de la maire du 4e. En effet, ce même panneau nous permet d'apprendre l'essence des nouveaux arbres qui vont être replantés :
le tout est accompagné avec un plan très précis :
Or, le Conseil de quartier Saint-Gervais, dont je fais partie, a réfléchi à plusieurs reprises à l'aménagement du terre-plein Saint-Paul. Il est quand même très surprenant que nous n'ayons JAMAIS été consulté sur le choix de ces arbres et leur disposition. Je n'ose prétendre que nous aurions pu avoir le droit de décider mais n'aurait-il pas au moins été possible de nous consulter ? Faute d'autant plus étonnante pour un arrondissement dont la maire ne cesse de prétendre à donner des leçons de démocratie participative.
Le conseil de quartier des îles organise une nouvelle réunion publique, le mercredi 18 janvier 2012.
Je reproduis ci-dessous le message par lequel j'ai appris par mail cette réunion :
"A la suite de la réunion publique que nous avons tenue le 16 juin dernier consacrée au projet de réaménagement des Berges de Seine, promu par la Mairie de Paris, nous pensons utile de vous tenir informés et de faire un point sur les développements intervenus depuis.
La Commission de l’ Enquête Publique qui s’ est déroulée l’ été dernier, a rendu son rapport fin octobre. Ce rapport bien que donnant curieusement un avis favorable, est très sévère sur ce projet . Notant que 78,2% des personnes qui se sont exprimées s’ opposent au projet, elle a émis deux réserves importantes concernant la circulation de surface dans le centre de Paris et le transport fluvial sur la Seine. Elle a en outre émis huit recommandations de fond sur les différents aspects du projet.
Malgré cela le Conseil de Paris a entériné le projet initial sans modifications , lors de sa séance du 16 décembre dernier.
Comme nous nous y étions engagés lors de la réunion de juin, nous organisons une nouvelle réunion publique le mercredi 18 Janvier à 19h30 à l’ Ecole Elémentaire Saint Louis en l’ Ile, 21 rue Saint Louis en l’ Ile, pour vous présenter les conclusions du Rapport d’ Enquête et les actions entreprises.
Nous devons rester mobilisés et comptons sur votre participation nombreuse à cette réunion la semaine prochaine".
Je ne pourrai pas m'y rendre car je suis déjà pris mercredi prochain mais tout ceux que ce sujet intéressent (qu'ils soient pour ou qu'ils contre) doivent s'y rendre. Malgré les déluges de propagande de la Ville de Paris et en particulier de la mairie du 4e, la "démocratie participative" relève encore à Paris du voeu pieu. Si les Parisiens veulent être entendus il faut peut-être qu'ils se fassent davantage entendre car jusqu'ici j'ai plutôt l'impression que les décideurs n'écoutent les citoyens que s'ils sont d'accord avec les projets proposés.
J'ai attendu ce 1er janvier 2012 pour publicer cette série de photographies que j'ai prise rue Charlemagne le 11 décembre 2011. Un anonyme nous a écrit au bas d'un mur un message positif dont nous avons bien besoin en ces temps difficiles :
Le tout est accompagné par un animal pour faire un jeu de mots amusant. Je m'en suis servi pour souhaiter une bonne année 2012 à tous les lecteurs de l'Indépendant du 4e :
Voici un sujet dont j'aime parler chaque année : la crèche de la cathédrale Notre-Dame. La version 2011 vaut le déplacement car elle réussit à mêler classicisme sans manquer pour autant d'originalité. En efffet comme on le voit sur la vue qui ouvre cet article, les moutons et les bergers sont déjà arrivés tout comme le rois mages qui apparaissent à l'autre bout :
L'ensemble est comme on le voit très fleuri et il y a même des petits insectes avec ces abeilles et ces ruches :
Au centre de la crèche, entre Joseph et Marie, il ne manque plus que Jésus qui sera mis en place le jour de Noël :
J'ai préféré aller faire les photos avant car pendant les vacances scolaires il y a une queue sans fin sur le parvis Jean-Paul II et du coup il faut attendre pas mal de temps pour pouvoir entrer dans la cathédrale alors qu'au moment où j'y suis allé (le mercredi 14 décembre), il n'y avait pas grand monde.
Cette crèche de Noël de Notre-Dame est pour ce blog ce qu'on appelle en langage journalistique un "marronnier". Un sujet que je traite chaque année à la même époque. Cependant, la représentation de la Nativité dans la cathédrale Notre-Dame connaît est fort différente d'un Noël à l'autre :
- la version 2008 était hyper moderne mais elle utilisait bien le décor du mur qui entoure le choeur de la cathédrale (voir article du 25 décembre 2008)
- celle de 2009 était très traditionnelle (voir article du 23 décembre 2009)
- celle de 2010 était pour le moins dépouillée (voir article du 25 décembre 2010)... C'est celle que j'ai le moins aimé car je la trouvais triste.
L'an dernier, c'est le livre Indignez-vous ! de Stéphane Hessel qui avait été le cadeau le plus à la mode pour les fêtes. Voici une publication que je suggère pour cette année. Le livre de Dominique FOING, Comptes et légendes de Paris, paru chez Denoël.
Pour tous les Parisiens qui veulent s'intéresser à la façon dont leur ville est gérée c'est un ouvrage d'une très grande qualité. L'auteur qui a été membre de la section socialiste du 10e arrondissement livre un bilan sans concession des 10 ans pendant lesquels la capitale a été dirigée par Bertrand Delanoë. Chacun, quoi qu'il pense de l'actuel maire de Paris devrait avoir donc le courage de lire cet ouvragequi certes est plus cher que le Indignez-vous (il coûte 17€) mais qui est surtout plus long (il fait 250 pages mais il est d'une lecture facile). De plus il ne se contente pas de faire des phrases creuses pleines de bons sentiments... il donne des informations chiffrées et argumentées.
Les quelques -rares- personnes qui osent avoir une piètre opinion du génial maire de Paris y trouveront des arguments qui les conforteront dans leur opinion.
Les autres soit, tomberont des nues et verront la différence avec ce qui est vanté par les déluges de communication de la Ville de Paris, soit ils pourront réfléchir à l'argumentaire qu'ils vont devoir mettre en place pour les prochaines élections municipales de 2014...
J'ai écrit un petit compte-rendu de ma lecture de ce livre sur Héliosse II (article du 12 décembre 2011)
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