L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MCMLXIV (et dernier article de "L'Indépendant du 4e") : Les animaux du 4e : Les mouettes parisiennes

Voici le dernier article de "L'Indépendant du 4e" (j'expliquerai pourquoi mercredi prochain). Il fait partie d'une série qui j'ai particulièrement apprécié d'écrire depuis la création de ce blog : celle consacrée aux animaux du 4e.

En effet, pendant la crue de fin janvier/début février 2018, mon attention a été attirée par les nombreuses mouettes que l'on pouvait voir sur les bords de Seine.

Cela m'a conduit à faire une recherche qui -je l'avoue- m'a énormément appris. Ces mouettes sont des oiseaux migrateurs qui viennent de toute l'Europe (voir un article passionnant sur le "Les Oiseaux en Ville" paru en 2007). Elles hivernent à Paris avant de repartir vers l'Europe du Nord pour y passer l'été.

Le Journal le Parisien a aussi consacré un article à ce sujet en 2017 (voir le lien suivant) : on y apprend que" les mouettes rieuses" que l'on peut voir à Paris ont une envergure de 85cm à 1,10m et un poids de 195 à 374g. La population de ces animaux a baissé de 30% en Europe de l'Ouest entre 2007 et 2017.

Je me suis rendu compte que sur le blog "Vivre le Marais", Dominique Feutry avait déjà consacré un article à ce sujet en août 2014.

On peut pour finir cet article évoquer un club de natation (un sport qui ne m'est pas indifférent) qui a choisi de prendre comme nom "Les Mouettes de Paris".

 

 

 

MDCCCLXVIII : Les animaux du 4e : l'aigle impérial de la caserne Napoléon

Dans la série, "les animaux du 4e", voici un superbe aigle. On peut le voir sur la façade principale de la caserne Napoléon qui est tournée vers l'Hôtel de Ville :

Un legs que nous devons à l'empereur Napoléon III et au baron Haussmann à l'époque où ils souhaitaient mettre au pas les Parisiens rebelles.

Tout comme la caserne Baudoyer située juste à côté, ce bâtiment est aujourd'hui occupée par les Services administratifs de la Ville de Paris.

MDCCCXVIII : Les animaux du 4e : Tapis de choeur Charles X / Louis-Philippe exposé à Notre-Dame : un aigle qui en fait n'a rien d'impérial.

En consultant le compte twitter de l'Association "Aux 4 coins du 4" (@Aux4coinsdu4), j'ai appris qu'en ce moment, et jusqu'au 14 janvier, une collection d'objets liturgiques était exceptionnellement présentée dans la cathédrale Notre-Dame. Il s'agit d'un tapis et de vêtements pour le clergé de Notre-Dame offerts par les souverains du XIXe siècle : Charles X, Louis-Philippe et Napoléon III (voir le site de la cathédrale).

Le tapis est le plus impressionnant. Présenté dans la nef de la cathédrale, il permet une vue assez époustouflante en direction du chœur (surtout qu'une petite estrade permet de prendre un peu de hauteur).

Ce tapisa été commandée par le roi Charles X en 1825 et il a été offert par celui qui lui a "succédé" -"grâce" à la Révolution de Juillet-, Louis-Philippe à l'occasion du baptême de son petit-fils le compte de Paris en 1841.

La réalisation a été confiée à la manufacture de la Savonnerie (dont le nom vient de l'installation d'un atelier de fabrication au XVIIe siècle à l'emplacement d'une ancienne savonnerie qui était située à l'emplacement de l'actuel palais de Tokyo. C'est un superbe travail.

Un petit détail m'a d'abord interpelé : la présence d'un aigle dans la partie  la plus visible depuis l’extrémité de la nef. Cet aigle avait quelque chose qui rappelle l'Empire ce qui n'était pas franchement très bien venu sous Charles X (même si par contre Louis-Philippe a tout fait pour essayer de récupérer à son profit l'épopée napoléonienne).

 

Cependant, en regardant de plus près, on se rend compte que cet aigle est une représentation d'un des quatre apôtres (Saint Jean) et qu'on retrouve dans la composition le taureau (pour saint Luc), le lion (pour Saint Marc) et l'Ange [dont on ne voit que la tête] (pour saint Matthieu) :

 

 

MDCCC : Dans la série, les animaux du 4e : la réserve naturelle de rats du square de la Tour Saint-Jacques...

Le maire du 4e arrondissement Christophe Girard l'a annoncé lors du Conseil d'arrondissement du mardi 29 novembre. Le problème de la prolifération des rats (auquel j'avais consacré un article le 7 novembre 2016 ) va être pris à bras le corps ce qui implique une fermeture des parcs et jardins du 4e arrondissement pour mener un vaste projet de dératisation. La mesure a été appliquée dès le 30 novembre comme on peut s'en rendre compte avec les photographies prises au square de la Tour Saint-Jacques.

Ce qui est amusant c'est qu'en me promenant hier rue de Rivoli, le long des grilles du square de la Tour Saint-Jacques, je me suis rendu compte que cet espace vert étant totalement libéré de la présence d'homo sapiens sapiens, il est devenu une immense réserve de rats. Voici une petite photo que j'ai prise :

et comme ces rats ne sont pas trop craintifs, j'ai réussi à prendre une photographie avec un flash qui les a à peine déranger :

et en voici même un  qui a accepté que je l'approche d'assez près :

Bref, après une semaine de fermeture, la dératisation est encore en cours. Même si je sais que certains ont une répulsion absolue pour ces petits rongeurs, j'avoue que je ne les ai pas trouvé si affreux que cela mais je ne suis quand même pas allé jusqu'à en adopter un.

Il va finir par falloir embaucher la seule arme vraiment efficace contre les rats : une belle armée de chats.

MDCCLXXXIV : Va-t-on vraiment se décider à agir contre la prolifération des rats ?

La gravure qui ouvre cet article est une illustration d'une de mes fables préférées de Jean de Lafontaine, "Conseil tenu par les rats". J'aime beaucoup la conclusion de cette fable :

"Ne faut-il que délibérer,

la cour en conseillers foisonne,

est-il besoin d'exécuter,

on ne rencontre plus personne".

Cette morale m'a paru parfaitement illustrer cet article relatif à un sujet qui a été évoquée lors du dernier conseil d'arrondissement du 4e le lundi 24 octobre.

En effet, l'adjointe verte Corine Faugeron présentait une délibération relative aux pigeonniers contraceptifs. Un vieux serpent de mer auquel j'ai consacré déjà plusieurs articles sur ce blog (voir article du 7 mars 2009 et du 21 novembre 2016). Elle a tenu a rappelé que les pigeons jouent un rôle important dans la chaîne alimentaire et que, par exemple, leurs fientes constituent une part non négligeable de l'alimentation des rats.

L'élu d'opposition, LR, Vincent Roger est alors intervenu pour souligner que justement les rats étaient un énorme problème dans le 4e arrondissement. Il a rappelé que dès  la délibération relative à l'extension du jardin des rosiers (il y a donc près de 3 ans), il avait observé des rats qui se nourrissaient librement en pleine journée dans cet espace vert et qu'il fallait faire quelque chose contre la prolifération des rats.

Rien de très efficace ne semble avoir été fait depuis, puisque de nombreux habitants du 4e se plaignent de la situation qui ne cesse d'empirer. Julien Landel le 1er adjoint, qui présidait la séance en l'absence du maire, a répondu que les services de la Ville étaient saisies du problème et que des actions fortes allaient être menées. Il a affirmé que le maire voulait que la situation s'améliore.

On verra bien si cette fois, ces paroles très fortes donneront lieu à de réels résultats. Un article qui permet de "prendre date" comme disent certains...

MDCLXXIV : Les animaux du 4e : une louve... Un article à l'occasion d'un 60e anniversaire qui approche

Voici un nouvel article consacré aux représentations d'animaux dans le 4e. Il concerne la louve que l'on peut voir dans la salle des  Prévôts de l'Hôtel de Ville de Paris. Il s'agit d'une copie en bronze de la célèbre statue en bronze de la louve de Rome que l'on peut voir au musée du capitole à Rome et qui rappelle la fondation de la Ville éternelle par Romulus et Remus.

Cette  statue commémore la signature le 30 janvier 1956 du jumelage entre Rome et Paris :

Il faut rappeler le caractère exclusif de ce jumelage puisque ceux qui l'ont signé se vantaient que "seule Paris est digne de Rome et seule Rome et digne de Paris".

Cela me permet de donner mon avis à ce sujet :

1°) Je trouve la formule de 1956 un peu maladroite car si Rome et Paris ont eu la chance d'échapper aux destructions pendant la 2nde Guerre mondiale entre 1939 et 1945, d'autres villes d'Europe ont en grande partie été détruites ce que bien sûr elles n'ont pas choisi (je pense notamment à Londres).

2°) Derrière cette rodomontade parisiano-romaine, bien latine, se cache une réalité. Ce jumelage  conduit certes à des échanges culturels  entre les deux villes mais on peut regretter qu'il ne conduise à aucun échanges réels entre habitants. Je continue à le déplorer alors que n'importe quelle petite ville de France peut avoir plusieurs jumelages qui conduisent souvent à de vrais rencontres avec des habitants d'autres villes d'Europe et du monde (notamment dans le domaine scolaire). Il serait très fructueux que le 4e arrondissement soit vraiment jumelé avec un quartier de plusieurs grandes métropoles mondiales. Cela rendrait les échanges plus intéressants que les locations saisonnières qui sont basées principalement sur l'appât du gain.

Deux remarques pour finir :

1. On trouve une autre version de cette statue dans le square Paul Painlevé du 5e arrondissement (à côté du rectorat de Paris)

2. J'espère que le 30 janvier 2016 le 60e anniversaire du jumelage va être fêter dignement. On n'a pas tous les jours 60 ans... Ceux qui fêtent cet âge le savent bien.

 

MDLXXII : Les animaux du 4e... Un plot en forme de felix catus

En se promenant dans les rues du 4e, on peut faire de surprenantes découvertes. Ainsi dans le quartier Saint-Gervais, j'ai pris en photo ce plot transformé en chat. Une très belle réussite !

Je n'ai jamais été un grand fan des plots mais ce genre de transformation leur donnent un certain intérêt artistique !

MDLIII : Les animaux du 4e arrondissement : les animaux voyageurs de l'appartement de Gilles Demarteau

Voici un nouvel épisode de la série consacrée aux animaux du 4e arrondissement. L'idée de cet article m'est venue en visitant le musée Carnavalet. On peut en effet y voir dans une salle les fresques de l'appartement du graveur Gilles Demarteau (1729-1776) qui fit appel aux talents du peintre François Boucher pour décorer son intérieur vers 1765. L'ensemble a une certaine unité dans un goût très "Louis XV" :

Cette œuvre est une création à plusieurs mains car François Boucher sous-traita une partie du travail. Ainsi la plupart des animaux sont-ils du peintre Jean -Baptiste Huet.

Pour comprendre le lien avec le 4e arrondissement, il faut aussi savoir que l'appartement du graveur Gilles Demarteau était situé rue de la Pelleterie. Or, cette voie était située... dans le 4e arrondissement, dans la partie Nord de l'île de la Cité, entre le Pont Notre-Dame et le Pont-au-change comme on peut le voir sur le plan Turgot des années 1730 :

Cette rue a disparu à l'époque des travaux Haussmannien. Elle était située à l'emplacement de l'actuel marché aux Fleurs et du tribunal de Commerce.

Quant aux animaux et aux fresques de l'appartement de Gilles Demarteau, ils se sont promenés dans Paris : ils ont été d'abord installés par son fils dans le quartier de la Sorbonne (5e arrondissement) avant d'être déplacés à la fin du XIXe siècle dans un hôtel de l'avenue de Malakoff (16e arrondissement) puis en 1956 un Hôtel de la rue du Bac (7e arrondissement) avant d'entrer au musée Carnavalet (3e arrondissement) en 1973 !

MDV : Les animaux du 4e : les boeufs de la salle à manger de l'Hôtel de Ville

Cela faisait longtemps que je n'avais pas publié un article de la série consacrée aux animaux du 4e. J'ai choisi d'évoquer les deux boeuf que l'on peut voir dans le plafond central de la salle à manger de l'Hôtel de ville.

Cette surprenante oeuvre du peintre Bertrand est intitulée "L'Hymne de la terre au soleil" (1895). Un hommage à l'astre solaire qui permet de servir à la table du vin et du pain. C'est d'un goût très discutable, mais personne n'est obligé de regarder le plafond en mangeant !

MCDXL : Les animaux du 4e : Un lion et un serpent. Le retour d'une oeuvre... monarchiste !

Dans le square Barye, on peut admirer depuis fin juin une statue d'un lion terrassant un serpent. Cette statue a fait son apparition depuis peu. Auparavant, le monument dédié à Barye avait cette aspect :

J'avais consacré en 2011, un article à l'arrivée de la statue en bronze située en hauteur (voir mon article du 18 mai 2011). Avant cela le monument avait cet aspect :

J'avais publié un article le 23 avril 2009 dans lequel j'expliquais à quel moment les oeuvres en bronze avaient disparu : pendant l'occupation nazie entre 1940 et 1944.

La réinstallation des statues a été possible grâce au mécénat de la CHI MEI Culture Foundation (installée à Taïwan).

Le dernier ajout a été inauguré le 23 juin 2014 en présence du maire du 4e Christophe Girard et de l'adjoint à la Culture de la Ville de Paris Bruno Julliard (voir article sur le site de la mairie)

L'oeuvre dévoilée montre un combat entre lion et un serpent :

Louis Barye (1795-1875) est en effet un scupteur du XIXe siècle (voir mon article de 2009) qui s'est surtout illustré dans la représentation de scènes animalières.

Un exemplaire de cette statue est exposé au Louvre. La notice nous apprend qu'il s'agit d'une oeuvre de 1838 dont la  symbolique est monarchiste. Le lion représente le roi Louis-Philippe terrassant le serpent symbole de désordre.