L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCCLXXI : 20 rue des Ecouffes : l'adresse où est mort un grand peintre d'origine bruxelloise du XVIIe siècle

Le 20 rue des Ecouffes est un immeuble assez étroit. Il a une façade toute simple surmonté par deux lucarnes. On trouve au rez-de-chaussée un restaurant viet-namien : Pho Minh :

Il est assez touchant de penser que c'est à cet endroit qu'est mort le peintre Philippe de Champaigne
Né à Bruxelles le 26 mai 1602, il est mort "dans une maison située sur cet emplacement" le 12 août 1274. On lui doit notamment de superbes portrait du cardinal de Richelieu.

Une de ses oeuvres étaient exposées dans l'église Saint-Louis des Jésuites (l'actuel Saint-Paul-Saint-Louis) : les âmes du Purgatoire que l'on peut voir aujourd'hui au musée des Augustins à Toulouse.

 

MDCXC ; Une statue pour observer de plus près une oeuvre exposée dans un square du 4e

Voici un article que j'avais en tête depuis pas mal de temps et que je me décide à publier. En effet, j'ai publié en mars 2011 les photographies de la statue de Thésée combattant le Centaure Bienor qui venait d'être remise en place sur un piédestal du square Barye à la pointe Est de l'ïle Saint-Louis (voir article du 18 mai 2011). Le problème est qu'il est difficile d'approcher cette œuvre due à Antoine-Louis Barye (qui a habité le 4e et que j'ai déjà évoqué à plusieurs reprises*) car elle est située en hauteur.

Or, lors d'une des mes visites régulières au Louvre, en juillet 2015, j'ai pris de nombreux clichés de la version de cette même sculpture. Comme on peut le voir ci-dessous, cette version est datée de  :

et il est précisée qu'elle a été fondue en un seul jet :

Antoine-Louis Barye est resté très célèbre pour ses sculptures animalières mais avec cette œuvre, il excelle dans la représentation du corps masculin comme j'ai essayé de le montrer avec les clichés que je fais paraître ci-dessous :

Cette virtuosité dans la représentation d'un corps masculin en mouvement n'est pas sans rappeler les meilleures oeuvres de l'art hellénistique.

 

* voir notamment :

• article du 18 novembre 2015 : "L'Hôtel Nicolaï, la dernière demeure d'un sculpteur du XIXe siècle".
• article du 19 novembre 2008 : "Les statues de l'Hôtel de Ville (22e volet) : Barye... et un lion".

 

MDCXXIII : Une vue de la station Pont Marie qui permet un clin d'oeil à Jacques Villeglé et à d'autres...

La station "Pont Marie" est un endroit que je fréquente très régulièrement depuis 2013. En moins de 15mn elle permet de relier le 4e et le 9e arrondissement. Je n'ai jamais prétendu sur ce blog prendre une adresse de complaisance ou cacher le fait que j'avais déménagé pour nier le fait que je n'habite pas ou plus le 4e arrondissement. Cependant, je pense avoir prouvé que grâce à ce court trajet, je n'ai pas pour l'intention d'oublier ce qui reste mon arrondissement favori, celui dans lequel j'ai plaisir à aller pour retrouver mes amis.

Quand j'ai été dans la nécessité de m'agrandir, étant propriétaire de mon petit appartement dans le 4e, je n'avais pas la possibilité d'acheter plus grand dans le 4e et il m'était interdit de demander un logement social (je précise cela pour ceux qui disent dans la majorité municipale que les classes moyennes du 4e qui le souhaitent peuvent sans problème faire un dossier pour demander un tel logement).

Bref, je me suis exilé dans le 9e (qui est aussi un arrondissement très agréable*), mais je reste attaché au 4e arrondissement.

J'en reviens à l'objet initial de cet article. Mon attention a été attiré par ce reste d'affiches. Cela m'a fait pensé à une des oeuvres de Jacques Villelré, un artiste dont on peut voir une des oeuvres dans un de mes musées d'art moderne préféré en Europe : le Ludwig Museum de Cologne.

 * En plus avec des élu(e)s de très grande qualité !

MDXC : Une plaque qui permet de garder le souvenir d'un musicien qui a vécu dans le 4e

Je m'intéresse un peu plus depuis quelques mois aux plaques que l'on peut voir dans le 4e arrondissement. Ainsi mon attention a-t-elle été attirée par celle que l'on peut voir au 33 de la rue rue de Rivoli. Fait pas si fréquent que cela à Paris, elle comporte un texte en caractère japonais : 

Elle rend hommage à Ken Sasaki, un pianiste japonais. J'ai trouvé très peu d'information sur Internet à propos de ce personnage : une page écrite en raison de son inhumation au cimétière du Père Lachaise (page du site des "amis et passionnés du Père ). D'après cette source Ken Sasaki était né à Tokyo en 1943 et il est mort à Paris en 1991. [On peut aussi trouver en langue anglaise une page très complète sur le site pianosociety.com ].

Une plaque qui nous permet donc de garder le souvenir d'un virtuose, habitant du 4e, symbole des liens entre la France et la Japon, et décédé depuis bientôt 25 ans.

Une plaque, rien qu'une plaque...

 

MCCCLVII : Une artiste du 4e expose dans le... 1er

Une artiste du 4e arrondissement (qui est aussi une amie) expose à la Galerie La Capitale au 18 rue du Roule dans le 1er arrondissement. Il s'agit de la sculptrice Jeanne  Regeffe. Ses oeuvres sont présentées avec celles du photographe Daniel Catelain.

Daniel CATELAIN et Jeanne REGEFFE

Le jour du vernisssage, le 7 janvier, je suis allé faire un petit reportage sur place. Voici quelques oeuvres :

L'exposition a pour thème "Nature et métamorphoses".

Allez-y avant le 1er février 2014, du mardi au samedi de 13h à 20h.

 

MCCCXXXIX: Un bel hommage à Mandela. Quand le "Street Art" a quelques vertus civiques...

On sait que sur ce blog, je n'ai jamais été un grand fan du "Street Art", l'art de la rue, qui est souvent l'occasion de dégradation de l'espace publique de très mauvaise qualité et parfois pour des messages racoleurs. Cependant au moins de novembre dernier, dans un recoin de la rue du Renard, mon attention a été retenue par cette création très réussie qui rend un  émouvant hommage à Madiba, Nelson Mandela. Faire rimer "égalité" avec "Respect"... Quel beau programme.

Il est amusant que cette oeuvre était juxtaposée avec un autre collage qui complétait le message :

Une pensée aussi pour mes deux collègues d'anglais de section internationale qui ont chacune à leur façon un lieu avec Nelson Mandela.

Post Scriptum (vendredi 6 décembre 2013 à 8h08) : Par un hasard, heureux ou malheureux, j'avais programmé la publication de cet article à cette date depuis plusieurs jours. Ce n'est pas sans émotion que je viens d'apprendre que la mort de Nelson Mandela a été annoncée un peu après 22h hier soir.

MCCCXV : Quelques belles découvertes à l'expo Roy Lichtenstein du centre Pompidou

Jusque début novembre 2013, le Centre Pompidou présente une exposition qui permet de faire un très large survol de l'oeuvre de l'artiste américain Roy Lichtenstein.

J'avour ne pas être un grand fan du Pop' Art. Je suis moyennement enthousiasmé par le genre de tableau présenté en ouverture de cet article "Oh Jeff.. I love you too... But..." qui date de 1964.

Cependant, cette très riche rétrospective permet de découvrir la très grande diversité des périodes artistiques et des types d'oeuvres de Lichtenstein.

J'ai particulièrement apprécié son style des années 1980 qui n'est pas sans rappelé certains artistes allemands du mouvement Die Brücke (je pense notamment à Karl Schmidt-Rottluff) comme le tableau Fishing Village, une oeuvre de 1987 :

J'ai aussi beaucoup apprécié les oeuvres de la dernière salle qui présente les oeuvres créées par l'artiste dans les derniers mois de sa vie et qui sont influencées par le Zen chinois. En voici un exemple avec Landscape with Philosopher de 1996 :

Donc même sans être un fan du Pop' Art, je conseille vivement aux habitants du 4e de se rendre à cette exposition.

 

MCCXXII : Dernier week-end pour voir une superbe exposition à la Maison Européenne de la Photographie

Voilà un article que j'ai peut-être un peu trop attendu pour me décider à l'écrire. En effet, je tenais à évoquer l'exposition "La photographie en France 1950-2000" présentée à la Maison Européenne de la Photographie. Je suis allé visiter cette exposition à deux reprises depuis son ouverture à la mi-novembre. Elle permet de voir un nombre impressionnant de clichés qui ont marqué l'Histoire et la vie en France dans la 2e moitié du XXe siècle.

Les oeuvres permettent ainsi de redécouvrir les portraits officiels de plusieurs présidents de la République. On se rend compte ainsi à quel point celui de Valéry Giscard d'Estaing par Jacques-Henri Lartigue était étonnament novateur et combien celui de François Mitterrand de Gisèle Freund montre un retour à la tradition (Il tient en main un de mes ouvrages préférés, Les essais de Montaigne). On pourra aussi noter que le portrait de Jacques Chirac (par Betinna Rheims) dans les jardins de l'Elysée a fortement inspiré celui de François Hollande. Hasard ?

Parmi, la très grande variété des photographies présentées, à signaler celles consacrées à la destruction des Halles (pas les Halles de Willerwall détruites par M. Delanoë mais celles de Baltard au début des années 1970).

L'exposition s'achèvera demain soir... Il faut donc profiter du week-end pour la visiter. Par exemple, si vous n'avez rien à faire demain après-midi !

MCXCIV : Plusieurs remarques "en passant" à propos de "Passing by"

Depuis la semaine dernière, place Baudoyer, on peut observer des écrans installés sur les fenêtres de la mairie du 4e. Il s'agit d'une "installation cinématographique" intitulée "Passing by" et qui est due à Julien de Casabianca. Comme l'indique les flyers explicatifs, ces écrans diffusent des images prises dans 22 pays d'Europe.Il s'agit donc des illuminations de noël de la mairie du 4e version 2012.

Voici donc quelques remarques "en passant" que je peux faire  à propos de ces illuminations de la mairie du 4e version 2012 :

1°) Cela change radicalement des guirlandes que l'on avait l'habitude de voir pendouiller le long de la rue de Rivoli les années précédentes. Heureusement que cette année, nous avons droit à un vrai sapin de noël sur la place Baudoyer (j'en reparlerai certainement).

2°) On peut regretter qu'en raison du froid et de la pluie, il n'est pas vraiment possible de rester assez longtemps et de profiter des 44 films qui durent chacun plus d'une heure (d'après ce qu'a indiqué l'artiste lors de l'inauguration le lundi 3 décembre). Une exposition "passing by" mais avec la météo actuelle, on ne peut vraiment pas s'attarder.

3°) La marraine de ces illuminations est Charlotte Rampling. Elle est venue le 3 décembre 2012 pour l'inauguration ce qui nous a permis d'avoir parmi nous cette artiste qui a un charme sans pareil. Le maire du 4e l'a accueilli :

Christophe Girard s'est même effacé derrière l'artiste pour lui laisser couper le ruban inauguratif :

4°) Pour ne pas trop peser sur les finances locales, les organisateurs ont recouru au sponsoring. Cela est précisé sur l'affiche de la présentation que l'on peut lire place Baudoyer :

On observera combien visuellement une célèbre marque de fast food américain est mise en évidence. Cela pourra chiffonner ceux qui dans l'arrondissement se sontmobiliser contre l'installation de cette entreprise à la "pointe Rivoli" il y a 2 ans... N'y a-t-il plus que Mac Do qui peut oeuvrer en tant que sponsor dans le 4e ?

 

 

MCLXXXVII : Les statues de l'Hôtel de Ville (89e volet) : La Bruyère

Voici le 89e volet de la série consacrée aux statues de l'Hôtel de Ville. Il concerne la statue de La Bruyère que l'on peut voir au 2e étage dans l'angle formé par le pavillon Sud, côté place de l'Hôtel de Ville :

Jean de La Bruyère est né à Paris le 17 août 1645. Il est mort à Versailles le 11 mai 1696. Il est l'auteur des très célèbres Catactères ou Moeurs de ce siècle (1686). Certaines flèches décochées par La Bruyère montrent qu'en matière de sévérité contre ses contemporains nous n'avons pas grand chose à inventer... Pour une biographie plus complète voir le site suivant : lafontaine.net.

Il est amusant de constater que deux grands autres écrivains aussi acerbes que lui et de la même époque sont situés sur des faces opposées de l'Hôtel de Ville :

- la statue de Boileau Despréaux (1636-1711), l'auteur des Satyres est elle située côté rue de Lobau (voir mon article du 20 janvier 2009).

- la statue de La Rochefoucauld (1613-1680), l'auteur des Maximes se trouve sur la façade qui donne vers la Seine (voir mon article du 11 mars 2009).

Par contre dans Paris, la rue La Bruyère est située tout près de la rue de La Rochefoucauld dans le 9e arrondissement :

Agrandir le plan

 Ce nom a été choisi par une ordonnance qui date du 21 avril 1824.

Pour finir une petite citation de La Bruyère : "Le trop d'attention qu'on met à observer les défauts d'autrui fait qu'on meurt sans avoir eu le temps de connaître les siens".