L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

CCCXVI : Place Baudoyer... la place où un dauphin a failli être tué par un cochon

Mon meilleur ami m'a signalé que dans un numéro double du magazine "Le Point" consacré aux rois de France (décembre 2008) on trouvait un article intitulé "Le dauphin tué par un cochon place Baudoyer". Sachant mon intérêt pour le 4e arrondissement, il m'a passé cet article qui se trouvait en page 204.

Le journaliste (Frédéric Lewino) raconte en effet avec force détails la mort le 13 octobre 1131 de Philippe, le fils aîné de Louis VI le gros. "Le 13 octobre 1131, le dauphin Philippe, fils de Louis VI le Gros, pénètre dans Paris par la place Baudoyer (à l'emplacement de l'actuelle place du même nom, devant la mairie du 4e arrondissement). A 15 ans, le jeune prince a déjà été sacré à Reims par la volonté de son père, qui l'associe au pouvoir. Soudain, le cheval du jeune souverain est effrayé par un troupeau de pourceaux qui divague. A cette époque, Paris n'est encore qu'une ville de chaumière et de boue. Philippe tombe et se fracasse le crâne. Mort, le dauphin !".

Tout ce qui est raconté ici est très exact d'un point de vue factuel. (Voir par exemple l'ouvrage d'Yves SASSIER, Louis VII, Fayard, 1991, page 15). De même la place Baudoyer était bien une des entrées de Paris comme je l'avais évoqué dans un article consacré à la rue du Bourg-Tibourg. Rien à redire donc...

Si ce n'est que l'historien journaliste emporté par son anecdote évoque à trois reprises le "dauphin". Le fait d'appeler le fils aîné du roi de France ne date que de deux siècles plus tard quand en 1349 Humbert II du Dauphiné (un débauché qui a dilapidé tous ses biens) a vendu son fief au roi Philippe VI de Valois a condition que l'héritier du trône porte le titre de "Dauphin". Le 1er dauphin entré dans l'histoire est Charles, futur Charles V, qui pendant l'emprisonnement de son père Jean II le bon à Londres, a dû surmonter la révolte menée par Etienne Marcel.

En 1131 c'est bien l'héritier du trône qui est mort sur la place Baudoyer... mais pas le "dauphin".

Un clin d'oeil pour celui qui, lecteur très assidu de ce blog, se reconnaîtra et qui descend de Louis VII, devenu roi en 1137 grâce à la mort de son frère aîné, Philippe.

CCXC : Des yuccas sous la neige dans le quartier Saint-Gervais

Voici le 300e article publié sur ce blog depuis sa création fin mars 2008.

Hier matin, il a un peu neigé en banlieue mais cette fois-ci dans le centre de Paris, la neige n'a pas du tout tenue. Voilà donc des photos que j'ai prises le 2 février au matin, ce jour où une neige abondante a recouvert l'arrondissement avant de fondre très rapidement. (Voir aussi mon article sur la neige place des Vosges). Je les ai prises devant ce très bon bar à tapas mexicains que l'on trouve à l'angle de la rue François-Miron et de la rue du Pont-Louis-Philippe.

Ces photographies m'ont conduit à faire une petite recherche à propos du végétal que j'ai photographié : il s'agit d'un yucca baccata. Cet arbre est originaire de Californie et du Nord du Mexique. Contrairement, aux apparences, il résiste à de très grands froids : -20° à -30°c. (voir l'article sur le site plantesdusud.com). 

Bonne Saint-Valentin à tous les amoureux !

CCLXXXVIII : The 4th district of Paris catches "Obamania"

Reprenant une habitude que nous avions eu à l'époque du blog "Le 4e que j'aime", j'ai décidé de me lancer dans la traduction de certains articles de "L'Indépendant du 4e". Avec l'aide précieuse d'Ellen, une australienne, je commence par cette traduction en anglais de l'article que j'avais écrit à propos de l'Obamania le 7 février 2009.

Here is a post which will please my friend Nizar. I have taken these photos on the corner of rue Saint-Merri and rue du Renard. Another example of "street art" [art de la rue in French] as mentioned in Olivier Francheteau's blog, after the previous post dedicated to a postbox not so far from here but on the corner of rue de la Verrerie.

This poster shows the White House's newest rentee. On the one hand, it may glorify Mr Obama (I had written a post on the November 5th 2008 to offer my salutation for this election). On the other hand, it could also be a parody : Mr Obama is absolutely not superman and to portray him in this way could deceive the public as, the higher the expectation, the higher the risk of failure.

Fortunately, in France, there are still some dedicated left-wing politicians like Jean-Luc Mélenchon who has denounced on his blog the "Obabéats" (the Obama's worshippers) as early as the 18th of January 2009.

In my opinion, even if I don't consider Barrack Obama as superman,  we should have a large interest in his success.

I searched, in vain, for the meaning of initials "M.B W." which are featured on the poster. The only thing I could find was about the "Marine Barracks Washington" but I'm not sure if this is the right link. [even if these soldiers are in charge of the official ceremonies organized by the President, as the French"Garde Republicaine" whose barracks are located in the Fourth district* of Paris].

*Paris is divided in 20 administrative districts called "arrondissements" in French.

CCLXXXIII : Le 4e frappé par l'Obamania...

 Voici un article qui fera plaisir à mon ami Nizar ! J'ai pris ces photographies l'angle de la rue Saint-Merri et de la rue du Renard. Un autre exemple de "art street" pour reprendre une expression du blog d'Olivier Francheteau, après celui que j'ai consacré à la boîte à lettres située pas très loin de là à l'angle avec la rue de la Verrerie.

Cette représentation du nouveau locataire de la Maison Blanche semble être une création dont le but est de le glorifier (j'avais salué  son élection par un article du 5 novembre 2008). Ce genre d'oeuvres peut aussi se lire au 2nd degré : Barrack Obama n'est justement pas Superman et on attend tant de lui qu'il risque d'en décevoir plus d'un tant les attentes sont grandes.

Heureusement qu'il y a des vrais hommes politiques de gauche comme Jean-Luc Mélenchon pour avoir dénoncé, sur son blog, les"Obabéats" dès le 18 janvier !

Sans considérer que Barrack Obama est superman, je considère pour ma part que nous avons grandement intérêt à ce qu'il réussisse dans sa tâche.

J'ai cherché, en vain, l'origine des initiales que l'on voit sur cette affiche "M.B W" : j'ai trouvé les Marine Barracks Washington mais je ne suis pas sûr du tout qu'il y ait un rapport même s'ils sont un peu comme notre caserne de la Garde Républicaine qui servert pour les cérémonies officielles organisées par la présidence de la République.

This post has been translated into English.

CCLXXXII : Tapis rouge chaque week-end rue Pecquay grâce au magasin "Dress Code".

L'habitude semble prise. Chaque week-end un tapis rouge est déployé rue Pecquay. En effet, dans cette petite rue (une allée jusqu'en 1954) du 4e arrondissement, il est difficile à une magazin d'avoir une bonne visibilité.

Le magasin "Dress Code" après avoir embauché des distributeurs de tracts a trouvé cette solution assez originale. Personnellement je ne trouve pas cela particulièrement gênant même si bien sûr il y a un risque d'anarchie si chaque commerce se met à procéder de la sorte... Le 4e risque de finir par ressembler à un vaste souk.

J'aimerais avoir le point du vue de la Ville de Paris et de M. Delanoë qui ont voté une nouvelle réglementation de l'espace publicitaire avec pour principal but une limitation drastique.

Et une petite photo pour lui faire encore un peu plus de pub à ce magasin qui a pris le risque de s'installer dans une rue  fréquentée jadis surtout par ceux qui promenaient  leur chien pour qu'il fasse leur besoin :

Il existe un autre magasin Dress Code dans le quartier Saint-Merri, rue de la Verrerie, à l'emplacement d'un ancien loueur de vidéos. Un tapis rouge y a aussi été parfois déployé... mais cette fois sur le trottoir.

CCLXXIV : Les soldes dans le 4e arrondissement

 Les soldes ont commencé le 7 janvier dernier. Cela me donne l'occasion de publier deux photos que j'avais faites lors des soldes de l'hiver 2008. Deux magasins photographiés l'un rue du Roi-de-Sicile, l'autre rue du Bourg-Tibourg (donc à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre). Comme on le voit la parité est respectée sur ce blog ! Les mannequins sont de plus en plus ressemblants, ce qui permet des photos assez insolites.

Cet article montre aussi, s'il en était besoin, que le Marais devient de plus en plus un quartier du commerce de vêtements (et de sous-vêtements). Une évolution qui s'est accélérée ces dernières années.

CCLXVI : Les stalles de Saint-Gervais-Saint-Protais : un riche témoignage de la vie quotidienne il y a cinq siècles

 J'ai déjà consacré un article à la façade de l'Eglise Saint-Gervais-Saint-Protais. En voici un autre pour signaler que, à l'intérieur dans le choeur, on trouve de superbes stalles. D'après le Guide bleu, elles datent du "en partie du règne d'Henri II, en partie du XVIIe siècle".

Mon intérêt s'est porté sur les scènes de vie quotidienne que l'on peut y  voir sur ces stalles. Les vêtements laissent supposer que les personnages sont du XVIe siècle et qu'il s'agit donc des stalles de l'époque d'Henri II (1547-1559). On peut se rendre compte qu'à l'époque, dans les lieux sacrés, on n'hésitait pas à représenter des scènes dont certaines sont pour le moins profanes...

- un intellectuel (un clerc ?) dans son cabinet de travail :

 

- un tailleur de pierres :

 

- un vigneron, un tonnelier , un marchand de vin ou... un amateur de vin :

 

- un couple qui danse ou se querelle :

  - une scène de bain avec un homme rejoignant une femme. Ceux-là n'ont pas l'air de se quereller :

 

- une scène avec une femme en train de se faire bénir par un prélat alors que derrière elle, un personnage semble avoir des idées mal-intentionnées... un pick-pocket ?

 

- une scène surprenante avec un homme sur la droite à genoux avec une jambe en l'air au-dessus de sa tête. Peut-être s'agit-il d'un chirurgien (le XVIe siècle est le siècle d'Ambroise Paré) :  

 

 

CCLVII : Une plaque dédiée au leader de l'opposition municipale du 4e... à Londres !

En me marchant à Londres, en direction de la gare Saint-Pancras d'où part et arrive l'Eurostar depuis 2007,  j'ai eu la surprise de découvrir la "Roger street" et donc de constater que le leader de l'opposition locale dans le 4e arrondissement, Vincent ROGER, avait déjà sa rue à Londres (comme on le voit dans le quartier de Camden). Etrangement, sur la plaque, il n'est pas précisé que Vincent Roger est membre de l'UMP (ceux qui ont assisté au conseil d'arrondissement de décembre comprendront mon propos...)

En faisant de petites recherches, je me suis rendu compte qu'il existait aussi une rue Roger dans le 14e arrondissement de Paris.

Je dédie cet article à mon ami Vincent Roger en ce jour un peu spécial pour lui aujourd'hui.

CCLIII : Les illuminations de la mairie du 4e - version 2008/2009

 La maire du 4e arrondissement, Dominique Bertinotti, présente ses voeux aujourd'hui à 19h à la mairie. Pour la 1ère fois cette année, j'ai même reçu un carton d'invitation. Je deviens vraiment une personne fabuleusement importante pour mériter un tel honneur. Cela me donne l'occasion de faire un article sur les illuminations de noël de la mairie du 4e dans leur version 2008/2009.

Un "bon point", tout d'abord :  cette année, les illuminations sur la façade qui longe la rue de Rivoli sont de retour. J'avais vivement regretté leur disparition l'an dernier ce qui donnait un air peu festif à l'endroit. De plus, cette année, les illuminations ne sont pas jaunes mais elles sont divisées en trois rectangles identiques : rouge, vert et bleu. Il est amusant de constater que ces couleurs peuvent représenter les trois groupes politiques que l'on trouve au Conseil d'arrondissement (PC-PS, Verts, UMP-Nouveau Centre) avec donc une très forte surreprésentativité des verts dans ce "visuel". Voilà qui doit faire plaisir à la maire adjointe Corinne Faugeron.

Cepenant, sur la place Baudoyer, on peut avoir l'impression qu'une cabane de jardin a été construite pour l'hiver : 

 Or, il faut repasser de nuit pour comprendre qu'il s'agit de l'illumination de noël mise en place par la mairie du 4e arrondissment. Elle est intitulée Fractal Flowers (la langue de Molière c'est has been dans le 4e). Cette illumination peut laisser perplexe mais c'est vraiment beaucoup mieux que l'alternance des spots derrière les fenêtres de la mairie à laquelle nous avons eu droit l'an dernier. J'ai même fini par être convaincu grâce à la vidéo d'explication de Dominique Bertinotti et du concepteur de Fractal Flowers Miguel Chevalier que l'on peut trouver sur le blog de la maire.

P.S. : J'ai appris par le blog d'Olivier Francheteau que cette illumination avait été vandalisée dans la nuit de la Saint-Sylvestre.

CCXXII : Illumination de Noël à l'Hôtel de ville (suite): une déco pharaonique ?

Certains vont encore penser que je fais du mauvais esprit. J'ai pourtant déjà dit tout le bien que je pensais de l'illumination des toits de l'Hôtel de ville pour Noël 2008 (voir l'article du 5 décembre).

Cependant, j'ai eu une nouvelle bonne surprise le 6 décembre au soir en me promenant : j'ai découvert ces trois superbes pyramides qui ornent la place de l'Hôtel de Ville le long de la rue de Rivoli.

Quand on sait que le maire de Paris, Bertand Delanoë a déclaré à propos de son projet de tour dans le 15e arrondissement que ce n'était pas une tour mais une pyramide (voir un article sur ce projet de tour sur l'Internaute.com), et que l'on voit cette décoration de Noël, on ne peut pas s'empêcher de penser à une dérive pharaonique... La place de l'Hôtel de ville ressemble au plateau de Gizeh (même si ici les trois pyramides ont la même taille alors que là-bas, elles sont d'inégales dimensions et que celle du pharaon Khéops est le plus grande).

Un militant socialiste a suggéré dans un commentaire laissé sur ce blog que Bertrand Delanoë se comportait comme un tsar, peut-être qu'en fait son modèle est plus antique et plus proche-oriental...