L'Indépendant du 4e Arrondissement de Paris

MDCCXXXII : L'Hôtel de Ville aux couleurs de la Corée du Sud : l'occasion de se demander si "ça va mieux"...

Ceux qui passent régulièrement devant l'Hôtel de Ville auront peut-elle remarquer que la semaine dernière la façade était pavoisée aux couleurs de la Corée du Sud. Cela donnait un très joli visuel puisque le bleu et le rouge que l'on peut voir au Centre du drapeau de ce pays ne sont pas sans rappeler les couleurs de Paris.

Cela me conduit à faire un article à propos de plusieurs informations qui ont été peu médiatisées.

1°) Cette visite d'Etat de Madame Park Geun-Hye a été fort peu médiatisée. La présidente de la Corée du Sud a été reçue par François Hollande le vendredi 3 juin. Je n'ai même pas trouvé trace sur Internet du moment où la chef d'Etat sud coréenne s'est rendue à l'Hôtel de Ville de Paris.

2°) Cette visite d'Etat s'inscrit dans le cadre de l'année France-Corée 2015-2016 pour laquelle un logo a été fait :

Elle s'inscrit dans le cadre du 130e anniversaire des relations diplomatiques entre le France et la Corée qui ont donc été nouées en 1886... quelques années avant l'annexion de la Corée par le Japon.

J'ai trouvé un grend nombre d'information sur le site du Ministère des Affaires étrangères mais pour le reste les média français ont été très discrets.

3°) Très peu de média ont noté que 2015 a marqué une nouvelle étape importante dans le déclin économique français : la Corée du Sud est passée devant la France dans le montant total des exportations (486 milliards de dollars pour la Corée du Sud, 460 milliards de dollar pour la France). La Corée du Sud devient donc le 6e exportateur mondial (après la Chine, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Japon et les Pays Bas). La France a donc regressé à la 7e place. (voir article du Figaro du 1er juin 2016). Mais on vous le dit "ça va mieux !".

 

 

 

MCDLVII : Bring back our girls... Déjà 6 mois.

En passant rue de Rivoli, les passants et les automobilites ne font peut-être plus attention. Sur la façade de la mairie, sur les fenêtres du bureau du maire, on peut voir cette affiche :

Le 14 octobre, cela a fait plus de 6 mois que près de 500 jeunes adolescentes ont été enlevées au Nigéria où ils semblent que depuis elles ont été asservies. Ne les oublions pas donc.

En cette année 2014, les situations tragiques dans lesquelles le respect de la dignité humaine est bafoué se répètent. Il ne faut pas rester indifférent.

 

MCDXXIV : La reine Elizabeth II mise à l'honneur dans le 4e arrondissement... malgré le Front de Gauche !

En ce 7 juin 2014, la reine Elizabeth II sera l'invitée d'honneur de Paris. Anne Hidalgo a décidé à cette occasion de rebaptiser le marché aux Fleurs, "Marché aux Fleurs reine Elizabeth II".

La leader parisienne du Front de Gauche, Danielle Simonnet a publié à cette occasion un communiqué peu diplomatique : "Franchement, la maire de la ville des Lumières, de la capitale de la grande Révolution française, n'a-t-elle pas un message plus républicain à émettre que cette déférence aux vestiges royalistes de la vieille Europe ? (...) Refusons que sans le moindre vote, Paris honore la reine d'Angleterre alors que la ville n'a toujours pas été capable d'honorer une figure de la Révolution française comme Robespierre !" (source : Le Point).

Cela me conduit à deux remarques :

1°) J'aimerais savoir quelle est la position de notre adjointe Evelyne Zarka, membre du PCF, mais qui récemment est venue assister à une cérémonie rue Thiron avec le prétendant à la couronne de France (voir mon article du 7 avril 2014). Nous n'aurons pas l'occasion de le savoir puisque les élus du 4e arrondissement n'ont pas été consultés et lors du conseil d'arrondissement d'hier soir, le maire, Christophe Girard nous appris que lui-même n'avait pas eu à donner son avis.

2°) J'espère que cette nouvelle dénomination va permettre de redynamiser le marché aux fleurs. Outre l'hommage à cette grande dame qu'est la reine, cela peut être un bon moyen pour attirer à cet endroit davantage de touristes.

Enfin une remarque : on peut rappeler que l'artère située juste en face de l'Hôtel de ville porte le nom d'avenue Victoria mais j'espère que la reine Elizabeth II ne se fera pas baiser le mollet ! (voir mon article 8 mars 2009).

 

 

MCDXV : Solidarité avec les lycéennes enlevées au Nigéria

Le 12 mai 2014, les élus du 4e arrondissement ont voté un voeu à l'unanimité pour demander la libération des 200 lycéennes retenues en otage au Nigéria depuis le 14 avril 2014.

Sur la place de l'Hôtel de Ville, un cube a été mis en place dans le même but. On ne peut bien sûr qu'être en total accord avec cet appel à la mobilisation. Il faut dénoncer la barbarie de ceux qui considèrent les femmes comme des marchandises.

DCCCXLV : L'Hôtel de Ville aux couleurs de l'Afrique du Sud

 

Lors de chaque visite d'un Chef d'Etat en France, l'Hôtel de Ville est une étape obligée pour l'hôte de la France. A cette occasion, la façade de l'Hôtel de Ville est décorée par des drapeaux du pays invité entremêlés aves des drapeaux français. Comme on a pu le voir dans des articles précédents j'aime publier une photo qui montre la nef de Paris avec ces drapeaux (voir par exemple l'article du 16 avril 2009 à propos du Liban, celui du Qatar en le 27 juin 2009 et celui du 3 mars 2010 à propos de la Russie).

Au début du mois de mars 2011, Jacob Zuma, le président de l'Afrique du Sud depuis mai 2009 était l'invité de la France et Paris. Je voulais à tout prix faire des photos des drapeaux en profitant du soleil et je pensais pouvoir le faire vendredi 4 mars dans l'après-midi mais les drapeaux étaient déjà retirés.

Je publie donc malgré tout une photo que j'ai faite le matin quand la façade était dans l'ombre. Le drapeau sud-africain est relativement récent puisqu'il a été adopté en 1994 après la tenue des premières élections multiraciales dans ce pays. Il combine les couleurs des mouvements africains (noir, jaune et vert) avec ceux des Républiques Boers (Rouge orangé, Blanc et bleu). Un beau symbole de tolérance donc !

Avant le début des années 1990, l'Afrique du Sud était caractérisée par l'odieux système de l'Apartheid, mais là je vous parle d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître.

DDCCLXXXVIII : Un article pour montrer que je ne suis pas un anti fast food dans l'absolu !

Ligne 7 : quai de la station Châtelet (Pont au Change) situé dans le 4e arrondissement le 24 octobre 2010

J'ai écrit un article il y a quelques jours pour affirmer mon opposition à l'installation d'un fast food à la pointe de la rue de Rivoli (voir l'article du 21 novembre 2010). Cependant, qu'on ne s'y trompe pas. Je ne suis pas un ayatollah du rejet de ce genre de nourriture.

La publicité que l'on a pu voir dans le métro en octobre 2010 m'a ainsi particulièrement amusée puisqu'on incitait les Parisiens à prendre l'Eurostar pour aller manger dans un Burger King à Londres. Il se trouve que justement à chaque fois que je séjourne dans la capitale britannique j'ai l'habitude de me rendre une fois dans cette chaîne pour y déguster un whopper. Il a le bon goût qui me rappelle les hamburgers que je mangeais de temps en temps quand j'étais étudiant à l'époque où cette enseigne existait encore en France. Le goût aussi de ceux que je mangeais quand j'ai travaillé à Londres en 1991. Désolé donc pour Mac Do et pour Quick mais je trouve que le goût du Whopper est inimitable.

Une preuve de cela avec une photo prise lors de mon dernier passage à Londres le 26 octobre :  
Ce qui est finalement bien avec les Burger King c'est qu'ils ont désormais le parfum de ma jeunesse et que je ne peux en manger que quand je suis à l'étranger pour mon plaisir.

J'apprécie beaucoup les fast food quand ils sont sont à 2h15 de chez moi en train mais je ne tiens pas à ce qu'il s'en ouvre un en plein coeur du Marais !

P.S. : Cet article n'est pas sponsorisé par la maison Burger King !!!

DCCLVIII : Ce n'est pas tous les jours qu'un pays fête ses 20 ans !

 

3 octobre 1990- 3 octobre 2010 : on fête, aujourd'hui, les 20 ans de la réunification allemande. Une petite chanson de Berthe Sylva pour fêter ça !

Longue vie à l'amitié franco-allemande !

CDXIII : Pourquoi je vais peut-être renoncer à mon abonnement à Newsweek !

Voici la couverture du magazine américain Newsweek daté du 8 mars 2010 : Son  titre "MOSCOW'S PHONY LIBERAL. How Medvedev's reforms are strengthening the authoritarian regime" signifie "Un drôle de libéral. Comment les réformes de Medvedev sont en train de renforcer le régime autoritaire". J'ai réussi à bien traduire "Phony" car on retrouve la même expression dans "The Phony War" qui signifie la "Drôle de guerre" c'est-à-dire la période comprise entre la capitulation polonaise en septembre 1939 et les offensives allemandes du printemps 1940.

Je vais peut-être renoncer à mon abonnement à ce magazine car en écoutant le discours de Bertrand Delanoë prononcé à l'Hôtel de ville mardi 2 mars, j'ai entendu le maire de Paris louer les réformes et les efforts en faveur de la liberté de la presse qui sont dus à Dimitri Medvedev...  (Voir mon article du 3 mars 2010). Il me paraît bien évident que le maire de Paris ne se serait pas abaissé au nom de bas intérêts diplomatiques et/ou commerciaux à dire des contre-vérités. Il est bien entendu que cette realpolitik qui manquerait singulièrement de respect pour ceux qui défendent courageusement les Droits de l'Homme dans leur pays est l'apanage des méchants réactionnaires de Droite.

DCVII : Visite d'Etat de Dimitri Medvedev : Bertrand Delanoë salue les progrès de la liberté de la presse en Russie...

Lors de toute visite d'Etat, le passage par l'Hôtel de ville fait partie du parcours incontournable de l'hôte de la France. Je n'avais jamais jusqu'ici participé à ce genre de cérémonie. Or, hier, je faisais partie du public invité pour la cérémonie de réception qui se tenait dans la salle des fêtes de l'Hôtel de ville à l'occasion de la visite d'Etat du président russe Dimitri Medvedev.

L'attente a été longue puisque les "officiels" n'ont fait leur apparition que vers midi alors qu'ils avaient été annoncés pour 11h. Dans le public des invités, j'ai eu le plaisir de reconnaître la secrétaire perpétuelle de l'Académie française, Hélène Carrère d'Encausse, russologue éminente que j'ai souvent croisée quand j'était étudiant à sce po. J'ai aussi reconnu Alexandre Adler, spécialiste des relations internationales que je rencontre souvent dans mon quartier.

Un peu après midi, M. Medvedev, Bertrand Delanoë ainsi que la ministre de l'économie Christine Lagarde (qui de plus est conseillère de Paris) accompagnés d'autres élus de la Ville ont traversé la Salle des fêtes. Nous avons pu ensuite entendre les hymnes. Il est fort surprenant d'entendre celui de la Russie qui rappelle tant celui de l'Union Soviétique.

Les discours de Bertrand Delanoë et de Dimitri Medevedev ont été relativement brefs puisque ils ont duré un petit quart d'heure. L'un comme l'autre ont évoqué l'importance des liens historiques et culturels entre Paris et la Russie. Le président russe a notamment évoqué l'émotion qu'il avait ressentie lors de sa première visite de la ville il y a 15 ans.

 Après les poncifs (bien sûr inévitables) concernant l'amitié franco-russe, le maire de Paris nous a cependant crédité d'un vrai scoop...Il a organisé son discours autour de trois idées : la Réforme, la Paix et la Liberté. Bertrand Delanoë a fini par un hommage aux progrès qu'il a affirmé avoir observé en matière de liberté de la presse en Russie grâce à Dimitri Medevedev....

Bertrand Delanoë rendant hommage aux progrès de la liberté de la presse en Russie

Soit la liberté de la presse a effectivement connu une amélioration et il faut effectivement s'en réjouir. Soit ce n'est pas le cas : certains affirment que la diplomatie impose des figures de style. On serait cependant fort surpris que M. Delanoë qui passe son temps à donner des leçons en matière de droit de l'Homme et de bons sentiments socialistes se soit laisser aller sans raisons à de tels propos. Il aurait tout simplement pu taire le sujet. Il faut donc penser que les journalistes et les bloggers russes connaissent un réel mieux grâce au président actuel... Je me demande quand même si des équivalents de l'Indépendant du 4e sont possibles en Russie !

Cette cérémonie a eu un dernier intérêt  : les petits fours et le champagne qui ont suivi les discours mais bien sûr je n'étais pas venu pour ça.

Enfin pour finir, une photo que j'aime faire lors de chaque visite d'Etat : les drapeaux du pays hautes sur l'Hôtel de Ville. Comme le drapeau russe est en blanc,bleu, rouge (avec des bandes horizontales), il est comme le drapeau français aux couleurs de Paris ce qui donne un ensemble assez harmonieux :

DLXXXIX : 3e édition de la fête du livre et des cultures italiennes à l'espace Pierre-Charles-Krieg

 Pour la 3e année consécutive l'espace des Blancs-Manteaux Pierre-Charles-Krieg accueille la fête du livre et des cultures italiennes. Comme les années précédentes, je me suis bien sûr rendu (hier) à cette sympathique manifestation. (Comme en atteste si besoin mon article publié l'an dernier à la même date [le 8 février 2009])

Je suis un défenseur du livre. C'est pourquoi j'ai récemment regretté la fermeture de la Librairie de la Bibliothèque historique par la Ville de Paris (voir mon article du 21 janvier 2010). De plus, je suis un européen convaincu et je pratique la langue de Dante. Ce petit salon me permet de pouvoir acheter des livres en italien (d'autant plus que cette année contrairement à l'an dernier je ne vais pas mettre les pieds dans la péninsule).

Cette année la fête du livre et des cultures italiennes a pour thème "La mémoire et l'avenir". Parmi les trois livres que j'ai achetés j'en ai choisi un relatif à la Shoah en Italie. (Michele SARFATI, La Shoah in Italia, Einaudi, 2005).

Signalons aussi que le centre de Florence est à l'honneur avec une exposition relative à la grande crûe de l'Arno de 1966. (Elle n'est pas sans rappeler celle consacrée à l'inondation de Paris en 1910).

La fête du livre offre un grand choix d'ouvrages avec notamment pour ceux qui ne sont pas très à l'aise en italien des livres pour la jeunesse et des méthodes d'italien.

On peut aussi y trouver un restaurant (à l'étage) et une épicerie de produits italiens.

De plus, on peut assister à une série de débats. Le dernier aura lieu ce soir à 19h. Au programme "Réécrire les histoires européennes européennes. L'implosion des idéologies au tournant des années 1990 serait-il un commencement de l'histoire ?".