Heliosse II

n° 356 : Pergamon Museum

Pergamon Museum +++  (N°13550)

Le dimanche 12 août 2007, à Berlin, j'ai visité le musée de Pergame.

Ce que j'ai aimé :

1°) Le musée abrite une magnifique collection d'art mésopotamien. La reconstitution des grandes salles assyriennes est magnifique.

2°) Le grand hall dans lequel on arrive pour entrer dans le musée accueille le grand autel de l'agora de la ville hellénistique de Pergame (en Turquie actuelle). C'est grandiose.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Il y a une queue impressionnante pour visiter ce musée (alors que ce n'est pas le cas à l'Altes Museum qui est situé juste à côté et dont les collections sont au moins aussi intéressantes). Du coup, nous avons pris le parti d'entrer seulement une heure avant la fermeture. Cela nous a évité de faire la queue car il n'y avait plus personne mais cela nous a conduit à visiter une grande partie du musée "à l a japonaise". De plus, nous n'avons pas eu le temps de visiter les collections arabo-musulmanes qui -on me l'a dit depuis- sont paraît-il exceptionnelles... Ce sera pour le prochain voyage à berlin.

2°) je ne suis pas convaincu par l'architecture extérieure du musée. La bâtiment date de la 1ère moitié du XXe siècle. Il a été inauguré en 1930.

n° 355 : Château de Charlottenburg

Château de Charlottenburg ++++ (N°13549)

Le 15 août 2007, j'ai visité le château de Charlottenburg situé dans le Nord-Ouest de Berlin.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un autre "Versailles", situé tout près du centre de Berlin (contrairement à Potsdam).

2°) Le palais dispose de salles vastes et splendides, notamment la salle des fêtes construites pour Frédéric II.

3°) Le palais a été voulu par une femme : Sophie-Charlotte de Hanovre, une cousine de la princesse Palatine (femme de Philippe d'Orléans). La femme de Frédéric Ier a fait souffler sur Berlin le goût pour les arts venus de Versailles (avec un penchant très net pour la porcelain chinoise et les jardins "à la française").

4°) Le palais possède quelques tableaux achetés par Frédéric II qui sont dignes d'intérêt : les tableaux de Watteau, L'embarquement pour Cythère et surtout L'enseigne de Gersaint.

5°) Lors de la visite de la "Nouvelle aile", on peut passer dans la bibliothèque de Frédéric II qui contient un nombre impressionnant d'ouvrages en français.

6°) La visite de la nouvelle aile permet de découvir la reine Louise, femme de Frédéric-Guillaume III, qui est devenue très populaire pour avoir montrer un rare esprit de résistance à la domination de la Prusse par Napoléon Ier.

7°) les audio-guides des différents circuits sont très complets... parfois un peu trop même !

8°) Le parc du château est un endroit agréable situé donc dans la proximité du centre de Berlin.

9°) C'est un endroit où il y a beaucoup moins de touristes français qu'à Potsdam... et donc on entend beaucoup moins les conversations des bofs ! (et oui Michel et Marc !!!)

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Une grande partie du château a été bombardée en 1943 et donc beaucoup de pièces ont dû être presque complètement refaites. Cela est très dommage pour le cabinet des porcelaines car pour cette raison les porcelaines chinoises ne sont en fait que de très mauvaises copies des originaux fabriqués à l'époque de Kangxi.

2°) Les commentaires des audio-guides sont parfois un peu trop détaillés. La visite complète du château prend la journée et du coup on ne peut pas profiter du jardin.

n° 354 : L'Hindouisme

L'Hindouisme +  (N°13 548)

Hier, lundi 27 août 2007, j'ai lu le livre de Louis RENOU, L'Hindouisme, Que Sais-Je ? N°475 , Presses universitaires (paraît-il !) de France , 1951, réédition 2004.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) L'édition de ce volume par les PUF est un SCANDALE scientifique. En effet, les PUF n'hésitent pas à indiquer 2004 comme date de réédition, la bibliographie comporte quelques livres récents des annnées 90 mais l'ouvrage n'est attribué qu'à Louis RENOU. Or, celui-ci est né en 1896 et mort en 1966... On comprend que pour le reste la bibliographie et l'approche générale du livre soient surannées. Pour cacher la misère, en extrême fin de livre, un tableau avec la répartition religieuse des habitants de l'Inde en 1999. Cela n'est pas digne d'éditions qui se prétendent universitaires.

2°) L'ouvrage est si complexe que je ne suis pas sûr d'avoir vraiment bien compris une seule idée claire sur l'Hindouisme.

Ce qui est tout de même appréciable.

1°) On comprend que l'Hindouisme, ce n'est pas une religion simple, qu'elle est divisée en deux prioncipaux courants (qui semble-t-il ne sont pas hostiles) : les vishnuites et les çivaïtes.

2°) j'ai beaucoup apprécié, la distinction entre les deux types de tantrisme (pages 61 et 62) : la "voie de droite" (le  dakshinâcâra) est la méthode assez classique qui consiste à se centrer sur soi et à méditer... la "voie de gauche" (le vâmâcâra) consiste à s'envoyer en l'air dans les pires débauches pour finalement prendre conscience de la vanité des jouissances !!!

3°) Un petit rappel pages 56-57 concenrnant des points fondamentaux de l'Hindouisme : le Samsâra (la transmigration indéfinie des êtres) et le karman (la force invisible qui affecte l'âme et l'oblige à revivre des renaissances nouvelles).

4°) Page 53 : la création du monde actuelle (le 3e : le kali-yuga) qui date de - 3102 !

5°) La découverte d'un beau mot allemand : le Weltanschauung (la façon de concevoir le monde et de l'appréhender).

n° 353 : Chimères

Chimères +++ (N°13 547)

Lundi 27 août 2007, j'ai fini de lire le livre de Naguib MAHFOUZ, Chimères, Folio N°2586, traduit de l'arabe par France DOUVIER MEYER, 1ère édition en arabe en 1948.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est avec plaisir que j'ai retrouvé la plume de l'écrivain égyptien (prix Nobel de littérature en 1988). Je garde un souvenir de la trilogie cairote Impasse des deux palais. Avec Chimères, nous avons là un roman plus précoce qui nous permet de retrouver la ville du Caire.

2°) Il s'agit ici d'un roman de plus de 370 pages aucune sous-division. Mahfouz raconte à la première personnelle du présent la vie d'e Kamel, un enfant puis un jeune homme. L'absence de rupture dans le récit rend la lecture très alletante.

3°) La vie de Kamel est une longue série d'épreuves subies par un personnage névrosé, timide et sot. Un personnage sans qualité. On est surpris tout de même par ce qu'il réussit à obtenir au cours du récit (je n'en dirai pas plus).

4°) Le dénouement final est une vraie réussite.

5°) Le livre jette un regard très cinglant sur les réalités de l'intimité conjugale et combien un couple passe des compromis qui n'ont rien à voir avec des schémas très classiques.

6°) Naguib Mahfouz était un grand monsieur mort en 2006. Il prônait la tolérance et est mort suite à 95 ans suite à une agression commise par un islamiste. A ceux qui ne le connaissent pas du tout et qui voudraient le découvir, je recommande un petit roman très court : Akhénaton, le Renégat (écrit en 1985 et paru dans la collection Folio en 2000).

7°) Un livre très intéressant aussi pour le personnage de la mère hyper possessive.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Kamel étant un personnage qui se présente lui-même comme sot et inculte, on apprend pas grand chose sur la vie de l'Egypte à cette époque. On aperçoit juste entre les lignes quelques allusions à la lutte nationale (les grèves lycéennes) et au rôle prépondérant du parti Wafd.

2°) Certains passages sont une telles litanies de malheurs et d'avanies que cela peut paraître un peu excessif. Il faut notamment dépasser les 80 premières pages pour que le récit puisse démarrer sur un récit un tant soit peu positif.

3°) La personne qui a écrit la 4e de couverture n'a certainement pas bien lu le livre car il y a une grosse inexaxctitude dans le résumé.

n° 352 : Potsdam

Potsdam ++++ (N°13 546)

Le mardi 14 août 2007 je suis allé visiter le domaine de Potsdam à une vingtaine de kilomètres de Berlin.

Ce que j'ai aimé :

1°) Enfin, connaître ce petit pardis construit par et pour le roi de Prusse Frédéric II (roi de 1740 à 1786), avec bien sûr son palais de Sans Souci.

2°) Un moment d'émotion : la tombe, toute simple de Frédéric II, sur laquelle nous avons déposé selon la tradition une pomme de terre.

3°) Le parc est vraiment immense. Il faisait de plus un temps très agréable.

4°) L'immensité d'un autre château : le "neue palais", celui dans lequel le dernier empereur d'Allemagne, Guillaume II aimait résider.

5°) L'église du domaine du XIXe siècle, en style roman italien, est émouvante avec notamment le tombeau de Frédéric III, empereur d'Allemagne en 1888.

6°) La ville de Postdam, qu'il faut traverser depuis la gare pour aller jusqu'au domaine, possède de nombreux vestiges du XVIIIe siècle (malgré des bâtiments horribles construits à l'époque de la RDA). Il y fait plutôt bon vivre.

7°) Le trajet en RER (ligne "S") depuis le centre de Berlin est plutôt agréable.

Ce que j'ai moins aimé (malgré un enthousiasme qui reste total) :

1°) Certains bâtiments sont vraiment de très mauvais goût : par exemple le pavillon chinois et la plupart des pièces du "neue" palais.

2°) La collection de peintures et la galerie construite par Frédéric II pour la conserver n'ont rien d'exceptionnelles.

3°) Les touristes français nombreux à Potsdam :  les "bofs" en vacances, quel cauchemar.

n° 351 : Défilé du 14 juillet

Défilé du 14 juillet +++ I (N°13 545)

Le 14 juillet 2007, j'ai assisté au défilé du 14 juillet depuis une des tribunes assises situé en bas des Champs Elysées.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est avec plaisir que j'ai à nouveau pu voir le président de la République. Il a sympathiquement salué la foule. La garde républicaine est vraiment très belle à voir.

2°) Le défilé a commencé par des contingents des 27 pays de l'Union Européenne : il était intéressant de voir des armées si différentes.

3°) J'ai pu voir les grand classiques du défilé : Saint-Cyr, Polytechnique, la légion étrangère, les pompiers...

4°) Le public situé dans les tribunes était vraiment sympathique.

5°) Même si le temps passé dans la tribune a été plutôt long (plus de 2 heures), je ne me suis pas du tout ennuyé.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) Les tribunes ne sont vraiment pas l'endroit idéal pour observer le défilé aérien.

2°) Lors de la fin du défilé, la dispersion du public donne lieu à un énorme bazar.

n° 350 : Musée des beaux arts de Nancy

Le musée des Beaux Arts de Nancy ++ (N°13544)

Le samedi 7 juillet 2007, j'ai visité le musée des Beaux Arts de Nancy.

Ce que je n'ai pas aimé :

1°) Les collections permanentes n'ont rien d'extraordinaires, surtout que je venais de visiter deux jours plus tôt le musée des Beaux Arts de Strasbourg.

2°) Le musée possède de nombreux tableaux du XIXe qui sont sans grand intérêt.

3°) Les collections du XXe siècle m'ont laissé encore plus froid mais il est vrai que je ne suis pas un adepte.

Ce que j'ai apprécié :

1°) Un tableau de Delacroix sur la Bataille de Nancy.

2°) Le musée proposait une exposition sur Charles MELLIN, un peintre lorrain de la 1ère moitié du XVIIe siècle. Ce peintre m'a rappelé les tableaux de Simon Vouet que je trouve trop peu connus.

3°) Le musée est sur la magnifique place Stanislas...

n° 349 : Altes Museum de Berlin

Le Altes Museum de Berlin ++++ (N°13343)

Dimanche 12 août 2007, je suis allé visiter le Altes Museum de Berlin.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est un superbe musée consacré aux collections d'art antique. On y trouve à l'étage les collections égyptiennes (avec de splendides pièces : la plus connue : le buste de Néfertiti) et au rez-de-chaussée une non moins splendide collection grecque et romaine.

2°) Le musée est juste à côté du musée de Pergame, consacré lui aussi à l'art antique et qui est beaucoup plus célèbre. Du coup, le Altes Museum attire très peu les touristes ce qui fait qu'on y est pas assailli par la foule.

3°) A l'étage égyptien, nous avons pu avoir des audioguides, or les commentaires étaient vraiment très bien faits.

4°) Le musée fait partie des bâtiments construit dans la 1ère moitié du XIXe siècle par l'architecte Schinkel. Le lieu est à échelle humaine : par rapport au Louvre ou au British Museum, on est pas submergé par le nombre de choses à voir.

Ce que j'ai moins aimé :

1°) A l'étage grec et romain, le nombre d'audioguides est vraiment insuffisant.

2°) La façade faite par Schinkel en style néo-classique n'est pas une grande réussite (surtout que la place qui est située devant est en plein travaux).

n° 348 : La piscine olympique de Berlin

La piscine olympique de Berlin +++ I (N°13 542)

Lundi 13 août 2007, à Berlin, je suis allé nager dans la piscine olympique de Berlin.

Ce que j'ai aimé :

1°) C'est une piscine chargée d'histoire puisqu'elle a été construite pour les J.O. de 1936 et qu'elle est située juste à côté du grand stade olympique.

2°) C'est une piscine de 50m découverte où il est vraiment très agréable de nager.

3°) Elle est très accessible depuis le centre de Berlin puisqu'elle est située juste à côté d'une gare.

4°) Autour de la piscine, il est possible d'aller sur un vaste gazon pour faire de la bronzette (mais comme il pleuvait quand j'ai fini de nager je n'ai pas pu essayer !).

5°) Une partie des décors des J.O. a été conservé par exemple la grande vasque de la flamme olympique.

Ce que j'ai moins :

1°) Dans les vestiaires, il faut venir avec un cadenas pour fermer les casiers. En plus, il n'y a pas de cabines pour se changer. C'est spartiate !

2°) Le prix est un peu cher : 4 € l'entrée.

3°) Il y a dans le public une "faune" qui n'est pas toujours des plus agréables.

4°) Il est évident qu'il ne faut pas aller dans cette piscine par nostalgie du IIIe Reich.

n° 347 : Le régime de Vichy

Le régime de Vichy ++ (N°13 539)

Le 16 août 2007, j'ai fini de lire un livre dont on m'avait dit beaucoup de bien en affirmant que c'était la nouvelle référence concernant la question : l'ouvrage de Henry ROUSSO, Le régime de Vichy, Que sais-je ? N° 1720, Presses Universitaires de France, Février 2007.

Ce qui m'a déçu :

1°) Le livre fait certaines affirmations qui semblent imprécises. Par exemple, concernant, le fait que Hitler et les dirigeants nazis ne se sont que peu à peu résolus à la "Question Finale". C'est un point de vue historiographique, mais l'auteur pourrait préciser qu'un autre point de vue prétend que la Shoah était pensée dès le début par le national-socialisme. (Opposition entre la thèse "Fonctionnaliste" et la thèse "Structuraliste"). (voir les pages 78-79).

2°) Plus gravement, l'auteur présente la "Solution finale" en URSS comme un élément de la "guerre de destruction du communisme". (page 80) Or, l'exposition actuelle au mémorial de la Shoah sur les massacres perpétrés par les Ensatzgruppen montrent que dès l'été 1941 la folie antisémite a été mise en pratique contre des populations juives.

3°) L'auteur par contre s'évertue à montrer certains faits qui dans le fond ne mérite pas une démonstration si longue : 1°) Qu'on ne peut pas affirmer que l'Assemblée du Front Populaire élue en 1936 a donné les pleins pouvoirs à Pétain en juillet 1940 (pages 19 et 20), je reste un peu sceptique vis à vis de cette démonstration ; 2°) Que Vichy a conduit surtout à la déportation des Juifs étrangers (pages 93-94), je trouve qu'insister aussi longtemps sur ce point est excessif.

4°) J'aurais aimé que l'ouvrage consacre vraiment une part importante à la mémoire de Vichy (puisque Henry ROUSSO a écrit avec Eric CONAN, Vichy, un passé qui ne passe pas, Fayard-Gallimard, 1996).

5°) Une coquille page 39 : Darlan nommé amiral de la flotte par le Front Populaire... en 1939 !

Ce que j'ai apprécié :

1°) La bibliographie de la fin du livre est très complète et comprend les ouvrages les plus récents sur la question.

2°) L'auteur montre bien l'idée selon laquelle la Collaboration avec l'Allemagne été dès 1940 une stratégie volontaire de la part des dirigeants de Vichy. Comme l'a montré Robert PAXTON dans sa thèse sur l'armée française, au départ, ce sont les Français qui étaient demandeurs...

3°) L'ouvrage est un bon livre d'introduction pour des étudiants qui ne connaîtraient rien à la question et à la période (avec par exemple de courtes notices biographiques sur Pétain, Laval,...)

4°) J'ai appris que contrairement à une idée très répandue, il y avait beaucoup moins de Parisiens qu'on ne le dit pour la venue de Pétain le 26 avril 1944, notamment en comparaison avec la foule qui accueillit De Gaulle en août 1944 [mais là par contre j'aurais aimé un peu plus de données précises].

5°) On apprend que Vichy est à l'origine de certaines réformes qui ont perduré : les préfets de région, les ordres professionnels (par exemple les médecins), la carte d'identité (page 67), la création de Radio Monté Carlo...

6°) Le livre fait un point très clair concernant la loi du 6 août 1942 concernant le régime discriminatoire concernant la majorité pour les rapports homosexuels (page 58).